L'acétate de cyprotérone passe dans la circulation plasmatique,l'effet de premier passage hépatique est peu important.
Le Cmax est atteint au bout de 3 à 4 heures.
La demi-vie plasmatique est d'environ 4 heures. L'acétate de cyprotérone présente une certaine affinité pour le tissu adipeux, d'où il est libéré régulièrement pour rejoindre la circulation générale. Il est éliminé avec une demi-vie de 2 jours environ, après métabolisation principalement hépatique.
L'élimination complète, pour 1/3 urinaire et 2/3 fécale, se fait à 80% sous forme de métabolites dont le plus important est la 15 β-hydroxycyprotérone.
Les effets indésirables les plus sévères associés à la prise d´acétate de cyprotérone sont une toxicité hépatique, des tumeurs hépatiques bénignes ou malignes pouvant conduire à des hémorragies intra-abdominales et des événements thrombo-emboliques .
Affection des organes de reproduction et du sein
inhibition de la spermatogenèse habituellement réversible à l'arrêt du traitement (pouvant entraîner une stérilité temporaire).
gynécomastie habituellement réversible à l'arrêt du traitement.
Impuissance.
baisse de la libido.
modification des caractères sexuels secondaires réversible à l'arrêt du traitement (diminution de la pilosité, atrophie testiculaire, diminution de la musculature).
Affections endocriniennes
variation de poids.
comme décrit avec d'autres antiandrogènes, l'utilisation chez l'homme de l'acétate de cyprotérone peut induire une perte osseuse laquelle constitue un facteur de risque d'une éventuelle ostéoporose. De très rares cas ont été rapportés lors d'un traitement prolongé par l'acétate de cyprotérone à la posologie moyenne de 100 mg par jour. Cet effet n'a pas été observé lors d'un traitement de courte durée.
Affections psychiatriques
états d'agitation, humeur dépressive.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
dyspnée.
Affections vasculaires
aggravation d'une insuffisance veineuse des membres inférieurs.
évènements thromboemboliques.
Affections du système nerveux
migraines et céphalées.
Affections hépatobiliaires
ictères, hépatites cytolytiques, hépatites fulminantes, insuffisance hépatique.
des tumeurs hépatiques bénignes ont pu être observées, voire des tumeurs hépatiques malignes conduisant à des cas isolés d'hémorragie abdominale.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
fatigabilité, asthénie.
bouffées de chaleur et sudation.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
éruption (rash).
Affections du système immunitaire
réaction d'hypersensibilité.
Troubles du système sanguin et lymphatique
anémie.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)
des cas de méningiomes ont été rapportés en cas d'utilisation prolongée (plusieurs années) d'acétate de cyprotérone à des doses de 25 mg par jour et plus .
Contre-indications
Affections hépatiques sévères, tumeurs hépatiques (sauf métastases d'un cancer de la prostate), syndrome de Dubin-Johnson, syndrome de Rotor
Tuberculose et maladies cachectisantes (hors cancer de la prostate)
Existence ou antécédents d'accidents thromboemboliques
Dépression chronique sévère
Anémie à hématies falciformes
Antécédents d'ictère ou de prurit persistant durant une grossesse
Antécédents d'herpès gestationis
Dans l'indication réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies, chez l'adolescent en cours de croissance.
Existence ou antécédents de méningiomes
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence chez le ftus mâle, un effet féminisant dose dépendant de l'acétate de cyprotérone.
En clinique, chez le ftus de sexe masculin, on ne peut exclure ce risque en cas d'administration d'ACETATE DE CYPROTERONE HAREFIELD PHARMA ASSOCIATES 50 mg après le début de la différenciation sexuelle (8 semaines d'aménorrhée jusqu'à environ 17 semaines d'aménorrhée). Toutefois, aucun effet de ce type n'a été rapporté à ce jour sur un nombre limité de grossesses exposées.
Par ailleurs, aucune anomalie particulière des organes génitaux externes n'est décrite à ce jour chez la petite fille exposée in utero.
En conséquence l'utilisation d'ACETATE DE CYPROTERONE HAREFIELD PHARMA ASSOCIATES est déconseillée au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme et chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de mesure contraceptive.
Il n'y a pas d'argument pour conseiller une interruption de grossesse en cas d'exposition accidentelle. Une surveillance prénatale des organes génitaux des ftus de sexe masculin est recommandée.
Allaitement
Il existe peu de données concernant le passage dans le lait maternel. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter d'administrer ce médicament chez la femme qui allaite.
Surdosage
Les études de toxicité aiguë n'ont pas mis en évidence de toxicité particulière de l'acétate de cyprotérone
Interactions avec d'autres médicaments
Associations déconseillées
+ Millepertuis
Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par le millepertuis.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antidiabétiques (insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants)
Effet diabétogène des progestatifs macrodosés.
Prévenir le patient et renforcer la surveillance glycémique. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement et après son arrêt.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital, phénytoïne, primidone)
Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant l'administration de l'anticonvulsivant inducteur et après son arrêt.
+ Oxcarbazépine
Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'oxcarbazépine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant le traitement par l'oxcarbazépine et après son arrêt.
Mises en garde et précautions
ACETATE DE CYPROTERONE ARROW 50 mg, comprimé sécable peut entraîner à fortes doses une toxicité hépatique dose-dépendante. Cette toxicité apparaît habituellement plusieurs mois après le début du traitement. Des cas d'évolution fatale ont été rapportés chez des patients traités à des doses de 100 mg et plus.
De très rares cas de tumeurs hépatiques bénignes ou malignes pouvant conduire à des hémorragies intra-abdominales menaçant le pronostic vital ont été observés après utilisation d'acétate de cyprotérone. En cas de plaintes sévères au niveau abdominal, d'hypertrophie du foie ou en cas de signe d'hémorragie intra-abdominale, une tumeur hépatique doit être évoquée.
Un bilan biologique hépatique doit être effectué avant le démarrage du traitement. L'apparition d'une symptomatologie évoquant une possible hépatotoxicité (par exemple : nausées ou vomissements, ictère, démangeaisons intenses, urines foncées, douleurs abdominales) doit aussi conduire à effectuer un bilan biologique hépatique.
Une surveillance biologique est nécessaire avant traitement et toutes les 4 à 6 semaines chez les patients atteints :
d'affections hépatiques chroniques ;
de diabète ou d'intolérance au glucose.
La prudence s'impose en cas de diabète non équilibré.
La survenue d'évènements thromboemboliques a été rapportée chez des patients sous acétate de cyprotérone, sans que la responsabilité de l'acétate de cyprotérone soit établie. Les patients ayant des antécédents d'évènements thrombotiques/thromboemboliques artériels ou veineux (comme une thrombose veineuse profonde, une embolie pulmonaire, un infarctus du myocarde) ou d'accidents cérébro-vasculaires ou souffrant de maladie maligne avancée ont un risque thromboembolique augmenté .
Dans tous les cas, il est impératif d'interrompre le traitement en cas de survenue de:
ictère ou élévation des transaminases.
troubles oculaires (perte de vision, diplopie, lésions vasculaires de la rétine).
accidents thrombo-emboliques veineux ou artériels.
céphalées importantes.
Des cas d'anémie ont été rapportés avec l'acétate de cyprotérone chez l'homme dans le traitement du cancer de la prostate. Une surveillance régulière de la numération érythrocytaire est nécessaire au cours du traitement chez l'homme.
Pendant les traitements à fortes doses (≥ 100 mg par jour), il est conseillé de contrôler régulièrement la fonction corticosurrénale, les données précliniques suggérant une possible suppression due à l'effet « corticoïd-like » de l'acétate de cyprotérone.
Chez la femme, une surveillance médicale et gynécologique (poids, tension artérielle, seins, utérus) est nécessaire. Si des spottings surviennent pendant le traitement combiné, la prise des comprimés ne doit pas être interrompue.
Des cas de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés en cas d'utilisation prolongée (plusieurs années) d'acétate de cyprotérone à des doses de 25 mg par jour et plus.
Si un méningiome est diagnostiqué chez un patient traité par ACETATE DE CYPROTERONE ARROW 50 mg, comprimé sécable, le traitement devra être arrêté .
Les femmes enceintes ne doivent pas prendre ACETATE DE CYPROTERONE ARROW 50 mg. Il est recommandé de vérifier l'absence de grossesse avant le début du traitement.
L'utilisation d'ACETATE DE CYPROTERONE ARROW 50 mg est déconseillée chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de mesure contraceptive .
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
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