Absorption
Après injection intramusculaire, l'énanthate de testostérone devient complètement disponible au niveau systémique. Le composé est graduellement libéré avec une demi-vie d'environ 4,5 jours et clivé en testostérone et en acide énanthique. Une dose de 250 mg d'énanthate de testostérone correspond à 180 mg de testostérone. Après environ 4 semaines, la testostérone est complètement libérée à partir du site d'injection.
Distribution
Des concentrations maximales en testostérone de 20 ng/ml ont été mesurées 1,5 à 3 jours après l'administration IM de 250 mg d'énanthate de testostérone à des hommes jeunes. Par la suite, les taux de testostérone plasmatique diminuent avec une demi-vie d'environ 4,5 jours, ce qui correspond au taux de libération de la solution huileuse. Les concentrations de testostérone ≥2 ng/ml ont été maintenues pendant 20 jours et celles ≥1 ng/ml pendant 26 jours.
La testostérone est fortement liée aux protéines sériques, en particulier à la SHBG (Sex Hormone Binding Globulin) et à l'albumine.
Biotransformation
La testostérone, obtenue par clivage de la liaison ester de l'énanthate de testostérone, est métabolisée et excrétée de la même manière que la testostérone endogène. La biodisponibilité absolue de la testostérone à partir de l'ester est presque complète, indiquant un clivage rapide et efficace de l'ester. L'acide énanthique est métabolisé par β-oxydation de la même manière que les autres acides carboxyliques aliphatiques.
Élimination
La clairance métabolique calculée de la testostérone est de 16±7 ml/min/kg et se réfère au métabolisme hépatique et extra-hépatique de la testostérone. Les métabolites de la testostérone sont éliminés avec une demi-vie de 7,8 jours. Environ 90% sont excrétés par voie rénale et environ 10% par voie biliaire.
Etat d'équilibre
L'injection de 250 mg d'énanthate de testostérone toutes les 3 à 4 semaines n'entraine aucune accumulation cliniquement significative de testostérone sérique.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sous traitement par ANDROTARDYL sont les réactions au site d'injection et les troubles généraux liés à l'administration.
Le tableau ci-dessous inclut les réactions indésirables issues des notifications spontanées et de la littérature scientifique pour lesquelles il n'est pas possible d'estimer une fréquence à partir des données disponibles.
Classe de systèmes d'organes | Fréquence inconnue |
Tumeurs bénignes et malignes | Tumeurs du foie bénignes et malignes |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Augmentation de la numération des globules rouges Augmentation du taux d'hémoglobine Augmentation de l'hématocrite |
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité |
Affections hépatobiliaires | Tests de la fonction hépatique anormaux Ictère |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Acné Alopécie Rash Urticaire Prurit |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Divers types de réactions au site d'injection* |
Affections des organes de reproduction et du sein | Augmentation des antigènes prostatiques spécifiques (PSA) Augmentation de la libido Diminution de la libido Gynécomastie |
Le terme MedDRA le plus approprié pour décrire une certaine réaction indésirable et ses synonymes ou maladies associées est basé sur la version MedDRA 13.1.
*Douleur, érythème, inflammation au point d'injection.
Description de certains effets indésirables particuliers
Des injections de solutions huileuses telles qu'ANDROTARDYL ont été associées à des réactions systémiques de type micro embolie pulmonaire pouvant entraîner des signes et symptômes tels que toux, dyspnée, douleur thoracique. D'autres signes et symptômes incluant des réactions vaso-vagales peuvent survenir tels que malaise, hyperhidrose, étourdissements, paresthésies ou syncope .
Un traitement à fortes doses ou à long terme avec la testostérone (notamment ANDROTARDYL) augmente la tendance à la rétention hydrosodée et aux dèmes .
La spermatogénèse est inhibée de façon réversible par le traitement à long terme et à fortes doses par ANDROTARDYL .
Des érections fréquentes ou persistantes ont été rapportées .
L'utilisation d'ANDROTARDYL pourrait être associée à un risque fréquent d'augmentation de l'hématocrite, de la numération des globules rouges et du taux d'hémoglobine. Cette fréquence a été reliée à l'utilisation de médicaments contenant de la testostérone.
Des réactions d'hostilité et d'agressivité ainsi qu'une augmentation de la pilosité ont été rapportées sous traitement avec des préparations contenant de la testostérone.
Interactions avec d'autres médicaments
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Médicaments qui ont un effet sur la testostérone
+ Barbituriques et autres inducteurs enzymatiques
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'androgène et par conséquent de son efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et biologique pendant l'association et 1 à 2 semaines après l'arrêt de l'inducteur.
Effets des androgènes sur d'autres médicaments
+ Anticoagulants oraux (antivitamines K)
Des cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux dérivés de la coumarine ont été rapportés, entrainant une augmentation du risque hémorragique par effet direct sur la coagulation et/ou les systèmes fibrinolytiques.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par androgène et à son arrêt.
+ Oxyphenbutazone
Des cas d'augmentation des taux sériques d'oxyphenbutazone ont été rapportés.
+ Médicament hypoglycémiants
Les androgènes peuvent renforcer les effets hypoglycémiants de l'insuline. Par conséquent, une diminution de la posologie des médicaments hypoglycémiants peut être nécessaire.