Absorption et distribution
Il n'existe aucune donnée pharmacocinétique disponible concernant le mannitol sous forme de poudre sèche, suite à une administration par voie inhalée, mais les données issues des études chez l'animal, bien que limitées, indiquent une demi-vie d'absorption d'approximativement 12-60 minutes. Suite à l'absorption, le profil pharmacocinétique du mannitol inhalé devrait théoriquement suivre celui du mannitol administré par voie intraveineuse.
Biotransformation et Elimination
Lors d'une administration par voie intraveineuse, le mannitol est presque exclusivement éliminé par filtration glomérulaire sous forme inchangée et 80 % de la dose est excrétée dans les urines en une période de 3 heures. La demi-vie d'élimination chez l'adulte est approximativement de 1 à 2 heures. En cas d'insuffisance rénale, la demi-vie est prolongée, cela ne semble pas avoir une implication clinique significative.
Résumé du profil de sécurité
Une réaction positive à l'Aridol peut entraîner des symptômes de bronchospasme, tels qu'oppression thoracique, toux ou respiration sifflante.
La population prise en compte pour l'établissement du profil de sécurité comptait 1 046 sujets, dont des patients souffrant d'asthme ou de symptômes suggérant un asthme et des individus sains âgés de 6 à 83 ans ayant participé aux deux essais cliniques. La répartition raciale des sujets était la suivante : 84 % de sujets caucasiens, 5 % de sujets asiatiques, 4 % de sujets noirs et 7 % de sujets autres. Dans l'étude DPM-A-301, les effets indésirables ont été surveillés depuis le début de l'épreuve de provocation jusqu'à une semaine après le jour du test. Dans l'étude DPM-A-305, les effets indésirables ont été rapportés au moment des tests et le jour suivant. Aucun effet indésirable grave n'a été rapporté à la suite de l'épreuve de provocation bronchique avec Aridol au cours de l'un ou l'autre essai. La demi-vie du mannitol étant courte, on s'attend à ce que le lien de cause à effet diminue durant cette même période. Aucun effet indésirable grave n'a été rapporté au cours de l'étude. La plupart des effets indésirables rapportés étaient d'intensité légère et transitoire.
La plupart des patients ont souffert de toux au cours de l'épreuve de provocation. Cependant, dans la majorité des cas (87%), elle n'était qu'occasionnelle. Chez les autres patients, elle était suffisamment fréquente pour que l'on doive retarder la poursuite du test (13%), voire l'interrompre (1%). Une douleur pharyngolaryngée a également été fréquemment rapportée ; sa survenue peut être diminuée en rinçant la bouche du sujet après le test. Chez cinq sujets adultes (0,6 %), les études ont été interrompues moins d'un jour après l'administration d'Aridol en raison d'une toux, d'une diminution de la fonction pulmonaire, d'une sensation de nervosité, d'un mal de gorge ou d'une irritation de la gorge. Chez un sujet (0,4 %), les études ont été interrompues moins d'un jour après l'administration d'Aridol en raison de haut-le-cur.
Tableau des réactions indésirables
Les réactions indésirables rapportées au cours des deux études sont énumérées ci-après par classe d'organes et en fréquence absolue Tres frèquent (³1/10), Fréquent (³1/100, <1/10), Peu fréquent (³1/1 000, <1/100), Rare (³1/10 000, <1/1 000) , Tres rare (<1/10 000)
Infections et infestations
Fréquent : Rhinopharyngite.
Affections du système nerveux
Fréquent : Céphalées
Peu fréquent : état vertigineux.
Affections oculaires
Peu fréquent : Irritation oculaire.
Affections vasculaires:
Peu fréquent.: Bouffée vasomotrice, froideur des extrémités.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : Douleur pharyngolaryngée, toux*, rhinorrhée, irritations de la gorge, asthme aggravé, dyspnée.
Peu fréquent : Enrouement, épistaxis,diminution de la saturation en oxygène.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : Nausées, vomissements.
Peu fréquent : Douleur abdominale haute, diarrhée, ulcération buccale.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent : Prurit, hyperhidrose.
Affections musculo-squelettiques et systémiques:
Peu fréquent : Douleurs musculo-squelettiques.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration:
Fréquent : Oppression thoracique.
Peu fréquent : Fatigue, sensation de nervosité, soif.
* La toux n'a été considérée comme un effet indésirable que si elle est apparue au cours du test de provocation et a entraîné l'interruption du test.
Aridol doit être administré exclusivement par voie inhalée. Le
mannitol inhalé entraîne une bronchoconstriction. Le test d'inhalation par Aridol doit être exclusivement pratiqué dans un environnement clinique ou dans un laboratoire hospitalier approprié, sous la surveillance d'un médecin expérimenté et par un médecin ou un autre professionnel de santé ayant reçu la formation appropriée pour la pratique des tests de provocation bronchique et la prise en charge du bronchospasme aigu. Le médecin responsable, ayant reçu une formation adéquate pour le traitement du bronchospasme aigu, y compris l'utilisation adéquate de l'équipement de réanimation, devra se trouver à proximité afin de répondre dans les plus brefs délais à une situation d'urgence. L'équipe médicale devra également disposer d'un stéthoscope, d'un tensiomètre et d'un oxymètre de pouls.
Ne jamais laisser un patient sans surveillance au cours du test une fois le produit administré.
Dans la zone où le test est pratiqué, on doit impérativement avoir à disposition des produits permettant le traitement du bronchospasme sévère, notamment de l'adrénaline pour injection sous-cutanée, ainsi que du salbutamol ou d'autres agonistes-bêta disponibles dans des inhalateurs doseurs. De l'oxygène doit également être à disposition, ainsi qu'un nébuliseur à faible volume pour l'administration de bronchodilatateurs.
Les précautions relatives à la pratique de la spirométrie et au test de provocation bronchique doivent être respectées ; une attention particulière doit être portée aux patients souffrant d'un trouble ventilatoire obstructif (VEMS basal inférieur à 70% des valeurs théoriques ou valeur absolue inférieure ou égale à 1,5 L chez l'adulte), de bronchoconstriction provoquée par la spirométrie, d'hémoptysie d'origine inconnue, de pneumothorax, ayant eu une intervention chirurgicale abdominale, thoracique ou intraoculaire récente, d'angor instable, d'incapacité à produire une spirométrie de qualité acceptable ou chez les patients ayant souffert d'une infection des voies respiratoires basses au cours des 2 dernières semaines.
En cas d'asthme provoqué par la spirométrie elle-même ou d'une diminution du VEMS supérieure à 10 % après l'administration de la gélule de 0 mg, une dose standard de bronchodilatateur doit être administrée par inhalation et il faut interrompre le test par Aridol.
Exercice physique : la pratique d'un exercice physique intense doit être absolument évitée le jour du test, car elle peut fausser le résultat.
Tabac : le tabac étant susceptible de fausser les résultats du test, il est recommandé aux patients de ne pas fumer pendant une période d'au moins 6 heures avant le test.
Il n'existe aucune donnée disponible sur les effets du test par Aridol lorsque sa pratique est répétée sur une courte période, c'est pourquoi une attention toute particulière est nécessaire avant toute administration répétée d'Aridol.
Population pédiatrique
Le test par Aridol ne doit pas être pratiqué chez les enfants de moins de 6 ans étant donné leur incapacité à fournir des mesures spirométriques reproductibles.
Les données disponibles sur l'utilisation d'Aridol dans les patients âgés de 6 à 18 ans étant limitées, l'utilisation d'Aridol n'est pas recommandée dans cette population.