Les données de pharmacocinétique issues du dossier du médicament de référence Retarpen sont anciennes et l'information en dérivant sont limitées. Cependant, les données de la littérature sur la benzathine benzylpénicilline, l'expérience clinique et les recommandations thérapeutiques peuvent être prises en considération.
Absorption
Après l'administration intramusculaire de BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ, l'absorption de la benzylpénicilline est très lente.
BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ est une pénicilline retard ayant la plus longue durée d'action. Une à deux injections par mois sont suffisantes pour de nombreuses indications. En conséquence, la fréquence des injections et les réactions locales qui en résultent sont réduites. Les pics de concentrations plasmatiques sont atteints 24 heures (enfants) ou 48 heures (adultes) après injection.
Distribution
Environ 55 % de la dose administrée est liée aux protéines plasmatiques. Lorsqu'un traitement par la pénicilline à fortes doses est administré, des concentrations thérapeutiquement efficaces sont atteintes même dans les tissus peu accessibles, tels que les valves cardiaques, les os, ainsi que dans le liquide céphalo-rachidien ou dans l'empyème etc. La benzylpénicilline traverse le placenta. 10 à 30 % des concentrations plasmatiques maternelles sont retrouvées dans la circulation ftale. Des concentrations élevées sont également atteintes dans le liquide amniotique. À l'inverse, le passage dans le lait est faible. Le volume de distribution est d'environ 0,3 à 0,4 l/kg et d'environ 0,75 l/kg chez les enfants. La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 55 %.
Biotransformation et élimination
L'élimination s'effectue principalement (50 à 80 %) sous forme de substance non modifiée par les reins (85 à 95 %) et, dans une moindre mesure, sous forme active avec la bile (environ 5 %).
La demi-vie plasmatique chez les adultes ayant une fonction rénale normale est d'environ 30 minutes.
Cinétique dans des groupes de patients particuliers
prématurés et nouveau-nés : en raison de l'immaturité des reins et du foie à cet âge, la demi-vie sérique peut aller jusqu'à trois heures (et davantage). L'intervalle d'administration ne doit donc pas être inférieur à 8 à 12 heures (en fonction du degré de maturité).
patients âgés : les processus d'élimination peuvent également être retardés avec l'âge avancé. Le dosage doit donc être adapté à la fonction rénale du patient.
Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Benzathine benzylpenicilline en fonction de la voie d'administration
Distribution
Après injection par voie IM profonde, la benzathine benzylpénicilline s'hydrolyse très lentement en libérant de la benzylpénicilline.
Le pic sérique est obtenu 12 à 24 h après l'injection. La longue demi-vie plasmatique assure une pénicillinémie stable et prolongée.
Au 14ème jour après l'injection IM de 2.400.000 UI, le taux sérique est de 0,12 µg/ml.
Au 21ème jour après l'injection de 1.200.000 UI, 89,0 à 97,4 % des sujets ont une pénicillinémie de 0,06 µg/ml (rappelons que 1 UI = 0,6 µg).
La diffusion humorale est bonne, la diffusion tissulaire est faible.
La liaison aux protéines plasmatiques est de 40 à 60 %.
Biotransformation
La biotransformation est faible.
Élimination
L'élimination est essentiellement urinaire.
Les effets indésirables sont classés par système d'organe et leur fréquence est classée de la manière suivante :
Très fréquent : ≥ 1/10.
Fréquent : ≥ 1/100, < 1/10.
Peu fréquent : ≥ 1/1 000, < 1/100.
Rare : ≥ 1/10 000, < 1/1 000.
Très rare : < 1/10 000.
Indéterminée : ne peut être estimée à partir des données disponibles.
Infections et infestations
Fréquent : candidoses.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rare : anémie hémolytique, leucopénie, thrombopénie, agranulocytose.
Affections du système immunitaire
Rare : réactions allergiques : urticaire, angioedème, érythème polymorphe, dermatite exfoliative, fièvre, arthralgie, choc anaphylactique avec collapsus et réactions anaphylactoïdes (asthme, purpura, symptômes gastro-intestinaux).
Indéterminée : maladie sérique. Lors du traitement de la syphilis, une réaction de Jarisch-Herxheimer peut survenir en raison de la lyse bactérienne, caractérisée par de la fièvre, des frissons, des symptômes généraux et focaux. Chez les patients atteints de mycose cutanée, des réactions para-allergiques peuvent survenir, étant donné qu'une antigénicité commune peut exister entre les pénicillines et les métabolites des dermatophytes.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : diarrhées, nausées.
Peu fréquent : stomatite et glossite, vomissements.
Indéterminée : colite pseudomembraneuse .
Affections hépato-biliaires
Inconnu : hépatite, cholestase.
Affections du rein et des voies urinaires
Rare : néphropathie, néphrite interstitielle.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Indéterminée : douleur au site d'injection, infiltrats au site d'injection. Syndrome de Hoigné et Syndrome de Nicolau.
Investigations
Fréquent :
test de Coombs direct positif,
tests de détermination des protéines urinaires faussement positifs avec des techniques de précipitation (méthode de Folin-Ciocalteu-Lowry, méthode du biuret),
tests de détermination des acides aminés urinaires faussement positifs (méthode à la ninhydrine),
simulation de pseudo-bisalbuminémie lors de la détermination de l'albumine par des méthodes électrophorétiques,
tests non-enzymatiques de la détection du glucose urinaire et tests de l'urobilinogène faussement positifs,
valeurs élevées lors de la détermination des 17-cétostéroïdes dans l'urine (lorsque la réaction de Zimmermann est utilisée) .
Des réactions locales sont possibles chez les nourrissons.
On ne peut exclure que dans de très rares cas et en raison de la teneur en povidone, il y ait une accumulation de la povidone dans le système réticulo-endothélial (SRE) ou un dépôt localisé et une formation de granulomes qui pourraient être confondus avec des tumeurs.
BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ ne doit pas être utilisée dans des tissus dont la perfusion est réduite.
Avant de débuter un traitement par BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ, il convient de rechercher attentivement l'existence d'antécédents de réactions allergiques aux pénicillines, céphalosporines ou autres bêta-lactamines .
Des réactions d'hypersensibilité sévères et parfois fatales ont été observées chez des patients traités par les pénicillines. Ces réactions sont plus fréquentes chez des individus présentant des antécédents d'allergie à la pénicilline et chez des sujets atopiques. La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement par BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ et la mise en place d'un traitement adapté.
Si possible, un test d'hypersensibilité devrait être pratiqué avant le traitement. Le patient doit être informé de la possibilité de survenue de symptômes allergiques et de la nécessité de les signaler. Il convient d'être prudent chez les patients atteints des pathologies suivantes :
terrain allergique ou asthme bronchique : il existe un risque accru de réaction d'hypersensibilité,
insuffisance rénale ,
insuffisance hépatique .
De manière générale, en particulier chez certains patients exposés, une surveillance médicale doit être assurée si possible pendant au moins une demi-heure après l'administration de l'antibiotique étant donné que des réactions allergiques immédiates sévères graves peuvent survenir même après la première administration.
Lors du traitement de la syphilis, une réaction de Jarisch-Herxheimer peut survenir en raison de l'action bactéricide de la pénicilline sur les bactéries. 2 à 12 heures après l'administration, des céphalées, de la fièvre, des sueurs, des frissons, des myalgies, des arthralgies, des nausées, une tachycardie, une hypertension suivie d'une hypotension peuvent survenir. Ces symptômes disparaissent au bout de 10 à 12 heures. Les patients doivent être informés qu'il s'agit d'une réaction habituelle, transitoire de l'antibiothérapie. Un traitement approprié doit être instauré pour mettre fin ou atténuer une réaction de Jarisch-Herxheimer .
En cas de traitement à long terme (plus de 5 jours), une surveillance de la formule sanguine et des tests de la fonction rénale sont recommandés.
Une vigilance est requise pour éviter la prolifération de germes résistants. Des mesures appropriées doivent être prises en cas de survenue d'infections secondaires.
En cas de diarrhée sévère et persistante, une colite pseudomembraneuse associée aux antibiotiques (diarrhée sanglante/mucoïde, aqueuse, douleurs abdominales sourdes diffuses à spasmodiques, fièvre, ténesme occasionnel) doit être envisagée, celle-ci pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Dans ces cas, le traitement par BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ doit être immédiatement arrêté et un traitement doit être instauré en fonction des résultats microbiologiques. Il ne faut pas administrer de médicaments inhibant le péristaltisme.
Si une atteinte neurologique ne peut être exclue chez les patients ayant une syphilis congénitale, des pénicillines qui permettent d'atteindre des concentrations plus élevées dans le liquide céphalo-rachidien doivent être utilisées.
Dans des maladies telles que la pneumonie sévère, l'empyème, la septicémie, la méningite ou la péritonite qui nécessitent des concentrations sériques de pénicilline plus élevées, un traitement alternatif tel qu'un sel alcalin hydrosoluble de la benzylpénicilline devrait être envisagé.
Remarques sur l'administration de BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ
Une induration douloureuse peut survenir en cas d'administration sous-cutanée accidentelle. Des poches de glace sont utiles dans de tels cas.
Un syndrome de Hoigné peut survenir en cas d'injection intravasculaire involontaire (symptômes de choc avec sensation de mort, confusion, hallucinations, éventuellement cyanose, tachycardie et troubles moteurs, mais sans collapsus circulatoire), provoqué par des micro-emboles de la suspension. Les symptômes régressent en une heure. Si l'aggravation est importante, l'administration parentérale de sédatifs est indiquée.
En cas d'injection intra-artérielle involontaire, en particulier chez les enfants, des complications graves peuvent survenir telles qu'une occlusion vasculaire, une thrombose et une gangrène. Les signes initiaux sont des plaques pâles dans la zone cutanée de la région fessière. Suite à une forte pression lors de l'injection, une administration rétrograde du liquide injecté dans l'artère iliaque commune, l'aorte ou les artères spinales peut se produire.
Les injections répétées dans une zone limitée du tissu musculaire, associées au traitement à long terme avec des pénicillines-retard (par exemple dans le traitement de la syphilis) peuvent induire des lésions tissulaires et une vascularisation locale accrue. Les injections suivantes favorisent la pénétration de la substance dans le sang, soit par injection directe dans un vaisseau sanguin, soit provoquée par la pression de l'injection elle-même, soit par « frottement » du dépôt. Pendant le traitement à long terme il est donc recommandé d'administrer chaque injection à bonne distance de l'injection précédente.
Une diminution de l'élimination de la
povidone (PVP) doit être envisagée en cas de dysfonctionnement de la fonction rénale. En raison de la quantité de povidone, il n'est pas exclu que l'administration fréquente ou prolongée puisse entraîner dans de très rares cas une accumulation de povidone dans le système réticulo-endothélial (SRE), ou un dépôt localisé et une formation de granulomes qui pourraient être confondus avec des tumeurs.
Effet sur les tests de diagnostic de laboratoire :
Un test de Coombs direct positif se produit souvent (≥ 1 % à < 10 %) chez les patients recevant 10 MUI (équivalent à 6 g) de benzylpénicilline ou davantage par jour. Après l'arrêt de la pénicilline, le test direct à l'antiglobuline peut rester encore positif pendant 6 à 8 semaines .
La détermination des protéines urinaires avec les techniques de précipitation (acide sulfosalicylique, acide trichloroacétique), la méthode de Folin-Ciocalteu-Lowry ou la méthode du biuret peuvent donner des résultats faussement positifs. Les protéines urinaires doivent donc être déterminées par d'autres méthodes.
La détermination des acides aminés urinaires par la méthode à la ninhydrine peut de la même manière, donner des résultats faussement positifs.
Les pénicillines se lient à l'albumine. Une pseudo-bisalbuminémie peut donc être simulée lors de l'utilisation de méthodes électrophorétiques de détermination de l'albumine
Pendant le traitement par BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ, la détection non-enzymatique du glucose urinaire et la détection de l'urobilinogène peuvent s'avérer faussement positives.
Lors de la détermination des 17-cétostéroïdes (par la réaction de Zimmermann) dans l'urine, des valeurs augmentées peuvent être observées pendant le traitement par BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ.
BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ 1,2 MUI, poudre et solvant pour suspension injectable (IM) contient des phospholipides de soja, il convient de considérer un risque de réactions d'hypersensibilité.
BENZATHINE BENZYLPENICILLINE SANDOZ 1,2 MUI, poudre et solvant pour suspension injectable (IM) contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».