Bleomycine ACCORD 15000 UI poudre pour solution injectable pour perfusion
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Dosage: 15 000 UI
Composition et Présentations
BLÉOMYCINE
15 000 UI
sous forme de :SULFATE DE BLÉOMYCINE
Posologie et mode d'emploi Bleomycine ACCORD 15000 UI poudre pour solution injectable pour perfusion
Avertissement : la posologie pour toutes les indications thérapeutiques est fournie en UI et non en mg. Certains protocoles hospitaliers peuvent indiquer d'utiliser des « mg » à la place des unités (U ou UI). Cette valeur en mg se rapporte au mg-activité et non au mg-matière sèche, car ces derniers reflètent des valeurs différentes.
Nous recommandons d'ignorer cette posologie en mg et d'utiliser plutôt la posologie en unités internationales (UI) telle que décrite dans ce RCP pour les indications thérapeutiques correspondantes.
Veuillez noter qu'1 mg de matière sèche est équivalent à au moins 1500 UI. Toutefois, nous recommandons fortement de ne pas utiliser cette conversion car cela pourrait entraîner un surdosage du fait des différences entre le mg-activité et le mg-matière sèche. Ce produit doit donc être uniquement prescrit en unités internationales (UI).
BLEOMYCINE ACCORD doit uniquement être utilisé sous la surveillance la plus stricte d'un médecin spécialiste de l'utilisation des médicaments oncolytiques, de préférence dans un hôpital ayant l'expérience nécessaire pour ces traitements.
BLEOMYCINE ACCORD peut être administré par voie intraveineuse, intramusculaire, intra-artérielle, sous-cutanée ou par instillation intrapleurale. L'injection localisée directement dans la tumeur peut parfois être indiquée.
Posologie
Adultes
1) Carcinome épidermoïde
Injection intramusculaire ou intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 de surface corporelle, une ou deux fois par semaine, à intervalles de 3-4 semaines, jusqu'à une dose cumulée totale de 360 x 103 UI.
Perfusion intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2/jour pendant 6-24 heures sur 4 à 7 jours consécutifs, à intervalles de 3-4 semaines.
2) Maladie de Hodgkin et lymphome non hodgkinien
En monothérapie, injection intramusculaire ou intraveineuse de 5-15 x103 UI/m2 de surface corporelle, une ou deux fois par semaine, jusqu'à une dose totale cumulée de 225 x103 UI. En raison du risque de réactions anaphylactoïdes, les patients atteints d'un lymphome doivent être traités par des doses plus faibles (par exemple 2 x103 UI) pour les deux premières administrations. Si aucune réaction aiguë n'est observée 4 heures après l'administration, le schéma posologique normal peut être suivi.
3) Tumeurs testiculaires
Injection intramusculaire ou intraveineuse de 10-15 x103 UI/m2 de surface corporelle, une ou deux fois par semaine, à intervalles de 3-4 semaines, jusqu'à une dose cumulée totale de 400 x 103 UI.
La perfusion intraveineuse de la dose de 10-15 x 103 UI/m2 de surface corporelle/jour est effectuée pendant 6-24 heures sur 5-6 jours consécutifs, à intervalles de 3-4 semaines.
4) Épanchements pleuraux malins
Administration d'une dose unique de 60 x 103 UI dans 100 ml de solution de chlorure de sodium à 0,9 % par voie intrapleurale, pouvant être répétée après 2-4 semaines, en fonction de la réponse.
Étant donné que 45 % environ de la bléomycine est absorbée, ceci doit être pris en compte pour la dose cumulée totale (surface corporelle, fonction rénale et fonction pulmonaire).
L'apparition d'une stomatite constitue l'indication la plus utile pour la détermination de la tolérance individuelle en ce qui concerne la dose maximale. Il convient de ne pas dépasser une dose cumulée totale de 400 x103 UI (correspondant à 225 x 103 UI/m2 de surface corporelle) chez les patients âgés de moins de 60 ans, en raison du risque accru de toxicité pulmonaire dans toutes les indications. Chez les patients atteints d'un lymphome, la dose totale ne doit pas dépasser 225 x103 UI.
Chez les patients atteints de la maladie de Hodgkin ou de tumeurs testiculaires, l'amélioration se produit rapidement et peut être observée en l'espace de deux semaines. Si aucune amélioration n'est observée à ce moment-là, elle ne se produira probablement pas. Dans le cas des carcinomes épidermoïdes, la réponse est plus lente. Dans certains cas, cela peut prendre jusqu'à trois semaines pour qu'une amélioration soit constatée.
Population âgée (à partir de 60 ans)
La dose totale de bléomycine chez les patients âgés doit être réduite conformément au tableau suivant :
Âge (ans)
Dose totale
Dose hebdomadaire
80 ans et plus
100 x 103 UI
15 x 103 UI
70-79 ans
150-200 x 103 UI
30 x 103 UI
60-69 ans
200-300 x 103 UI
30-60 x 103 UI
Moins de 60 ans
400 x 103 UI
30-60 x 103 UI
Population pédiatrique
On ne dispose pas d'une expérience suffisante concernant l'administration de la bléomycine chez les patients pédiatriques. En attendant de disposer de davantage de données, la bléomycine ne doit être administrée chez l'enfant que dans des cas exceptionnels, et exclusivement dans des services/établissements spécialisés. Si l'administration est indiquée dans le cadre d'un schéma thérapeutique combiné, la posologie est généralement calculée en fonction de la surface corporelle et elle est adaptée de manière à répondre aux besoins particuliers de chaque patient. Il convient de consulter les protocoles et directives spécialisé(e)s en vigueur pour connaître les schémas thérapeutiques appropriés.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, en particulier si la clairance de la créatinine est inférieure à 35 ml/min, l'élimination de la bléomycine est retardée. Il n'existe pas de directives spécifiques pour l'adaptation posologique chez ces patients, mais chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (TFG 10-50 ml/min), il est recommandé d'administrer 75 % de la dose habituelle aux intervalles posologiques normaux, et chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (TFG inférieur à 10 ml/minute) la dose administrée doit correspondre à 50 % de la dose habituelle, aux intervalles posologiques normaux. Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients dont le TFG est supérieur à 50 ml/minute.
Traitement combiné
La dose peut nécessiter d'être adaptée lorsque la bléomycine est utilisée dans le cadre d'un traitement combiné.
La posologie de la bléomycine doit être réduite, lorsqu'elle est utilisée de façon concomitante à une radiothérapie, en raison de l'augmentation du risque de lésions mucosales. Une adaptation posologique peut également s'avérer nécessaire lorsque la bléomycine est utilisée dans le cadre d'une polychimiothérapie.
Veuillez consulter la littérature la plus récente pour des informations concernant les schémas thérapeutiques administrés dans certaines indications.
Mode d'administration
N.B. : pour préparer la solution, le contenu entier d'un flacon (15 000 UI) doit être dissout dans la quantité de solvant appropriée. La quantité d'unités nécessaire pour le traitement est ensuite prélevée à partir de cette solution.
Injection intramusculaire
Dissoudre le contenu d'un flacon dans 1-5 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 %. Étant donné que l'administration répétée d'injections intramusculaires au même endroit peut occasionner une gêne, il est recommandé de faire varier régulièrement le site d'injection. En cas de gêne excessive au point d'injection, il est possible d'ajouter un anesthésique local à la solution injectable, par exemple, 1,5-2 ml de chlorhydrate de lidocaïne à 1 %.
Injection intraveineuse
Dissoudre le contenu d'un flacon dans 5-10 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 % et injecter la solution obtenue sur une période de 5-10 minutes. Les injections rapides de bolus doivent être évitées, parce qu'elles entraînent des concentrations plasmatiques intrapulmonaires élevées, ce qui augmente le risque de lésions pulmonaires.
Perfusion intraveineuse
Dissoudre le contenu d'un flacon dans 200-1000 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 %.
Injection intra-artérielle
Dissoudre le contenu d'un flacon dans au moins 5 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 % et injecter la solution obtenue sur une période de 5-10 minutes.
Perfusion intra-artérielle
Dissoudre la bléomycine dans 200-1000 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 %. La perfusion peut être administrée sur une période de quelques heures à plusieurs jours. De l'héparine peut être ajoutée afin de prévenir une thrombose au point d'injection, en particulier si la perfusion est administrée sur une période prolongée.
L'injection ou la perfusion dans une artère alimentant la tumeur a tendance à être plus efficace que les autres voies d'administration systémiques. Les effets toxiques sont les mêmes qu'avec l'injection ou la perfusion intraveineuse.
Injection sous-cutanée
Dissoudre le contenu d'un flacon dans 5 ml maximum d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 %. Après injection sous-cutanée, l'absorption est retardée et peut ressembler à une perfusion intraveineuse lente ; cette forme d'administration est rarement utilisée. Des précautions doivent être prises afin d'éviter une injection intradermique.
Injection intratumorale
La bléomycine est dissoute dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % de manière à produire une concentration de 1-3 x103 UI/ml ; cette solution est ensuite injectée dans la tumeur et le tissu environnant.
Instillation intrapleurale
Après drainage de la cavité pleurale, la bléomycine, dissoute dans 100 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, est instillée par la canule de ponction ou le cathéter de drainage. La canule ou le cathéter est ensuite retiré(e). Afin d'assurer une distribution uniforme de la bléomycine dans la cavité séreuse, il faut modifier la position du patient toutes les 5 minutes pendant une période de 20 minutes. 45 % environ de la bléomycine sera absorbée ; ceci doit être pris en compte pour le calcul de la dose totale (surface corporelle, fonction rénale, fonction pulmonaire).
L'administration périvasculaire de bléomycine ne nécessite normalement pas de mesures particulières. En cas de doute (solution extrêmement concentrée, tissu sclérotique, etc.) une perfusion peut être effectuée avec une solution de chlorure de sodium à 0,9 %.
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Présentations et l’emballage extérieur
Présentations et l’emballage extérieur
Bleomycine poudre pour solution injectable pour perfusion est disponible dans les emballages suivants:
1 flacon(s) en verre de 6 ml
Présentation active
Déclaration de commercialisation non communiquée
10 flacon(s) en verre de 6 ml
Présentation active
Déclaration de commercialisation non communiquée
100 flacon(s) en verre de 6 ml
Présentation active
Déclaration de commercialisation non communiquée
Bleomycine BELLON 15 mg poudre pour solution injectable
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
Dosage: 15 mg
Composition et Présentations
BLÉOMYCINE
15 mg
sous forme de :SULFATE DE BLÉOMYCINE
Posologie et mode d'emploi Bleomycine BELLON 15 mg poudre pour solution injectable
Veuillez noter que 15 mg d'activité de bléomycine correspond à 15 000 UI.
Posologie
La posologie moyenne est en général de 10 à 20 mg/m2 une à deux fois par semaine (cf. Préparation pour administration intraveineuse) par voie parentérale IV directe ou en perfusion continue, intra-musculaire ou même sous-cutanée jusqu'à une dose cumulative totale de 300 mg qu'il est conseillé de ne pas dépasser. Les doses, de même que la voie d'administration et le rythme des injections, peuvent être modifiées en fonction du protocole décidé pour la tumeur considérée.
Populations spécifiques
Insuffisance rénale
Les données disponibles sont limitées dans cette population de patients. Les réductions de doses suivantes sont recommandées chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 50 ml/min :
Clairance de la créatinine du patient (ml/min)
Dose de bléomycine (en %)
≥ 50
100
40 à 50
70
30 à 40
60
20 à 30
55
10 à 20
45
5 à 10
40
Présentations et l’emballage extérieur
Présentations et l’emballage extérieur
Bleomycine poudre pour solution injectable est disponible dans les emballages suivants:
1 flacon(s) en verre de 15 mg
Présentation active
Déclaration de commercialisation: 1970-01-19
10 flacon(s) en verre de 15 mg
Présentation active
Déclaration de commercialisation: 1977-01-19
Bleomycine TEVA 15000 UI poudre pour solution injectable
TEVA SANTE (FRANCE)
Dosage: 15 000 UI (EP)
Composition et Présentations
BLÉOMYCINE
15 000 UI (EP)
sous forme de :SULFATE DE BLÉOMYCINE
Posologie et mode d'emploi Bleomycine TEVA 15000 UI poudre pour solution injectable
Avertissement
La posologie concernant toutes les indications thérapeutiques est indiquée en UI et non en milligrammes. Il arrive que certains protocoles utilisés en milieu hospitalier mentionnent « mg » au lieu d'Unités (U ou UI).
Cette valeur en mg fait référence à des mg d'activité et non à des mg de substance sèche qui peuvent avoir des valeurs différentes.
Nous recommandons d'ignorer la posologie en milligrammes et d'adopter la posologie en Unités Internationales (UI) telle que décrite dans le RCP concernant les indications thérapeutiques appropriées.
Ainsi, nous recommandons fortement de ne pas utiliser cette conversion car cela peut entrainer un surdosage en raison des différences entre mg-activité et mg matière sèche. Ce produit doit être prescrit uniquement en Unités Internationales (UI).
Le médicament ne doit être utilisé que sous la stricte surveillance d'un médecin spécialisé dans l'utilisation des oncolytiques, de préférence dans les hôpitaux ayant l'expérience de ce type de traitements.
La bléomycine peut être administrée par voie intraveineuse, intramusculaire, intrapleurale, intrapéritonéale ou intra-artérielle. L'injection locale directement dans la tumeur peut occasionnellement être indiquée.
La dose et la fréquence des injections dépendent de l'indication thérapeutique, du mode d'administration, de l'âge et de l'état de santé du patient. Il est recommandé d'adapter la dose en fonction de la surface corporelle du patient.
Les carcinomes à cellules squameuses
Injection intramusculaire ou intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 une ou deux fois par semaine. Le traitement peut être poursuivi pendant les semaines suivantes ou, ce qui est plus courant, à des intervalles de 3-4 semaines, jusqu'à une dose totale cumulée de 400 x 103 UI.
Perfusion intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 par jour pendant 6-24 heures sur 4 à 7 jours consécutifs toutes les 3 à 4 semaines. L'apparition d'une stomatite est le plus indicatif pour déterminer la tolérance de l'individu vis-à-vis de la dose maximale.
Les carcinomes testiculaires
Injection intramusculaire ou intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 une ou deux fois par semaine. Le traitement peut être poursuivi pendant les semaines suivantes ou, ce qui est le plus fréquent, à des intervalles de 3-4 semaines, jusqu'à une dose totale cumulée de 400 x 103 UI.
Perfusion intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 par jour pendant 6-24 heures sur 5 à 6 jours consécutifs toutes les 3 à 4 semaines. L'apparition d'une stomatite est le plus indicatif pour déterminer la tolérance de l'individu vis-à-vis de la dose maximale.
Les lymphomes malins (hodgkiniens, non hodgkiniens)
Utilisée seule, la dose recommandée est de 5-15 x 103 UI une ou deux fois par semaine, jusqu'à une dose totale de 225 x 103 UI.
En raison d'un risque accru de choc anaphylactique chez les patients atteints d'un lymphome, il est recommandé de commencer à des doses plus faibles (par exemple, 2 x 103 UI).
En l'absence de réaction aiguë dans les 24 heures d'observation, le schéma posologique normal peut être suivi.
Le traitement intrapleural de l'épanchement pleural malin
Monothérapie par la bléomycine sous forme de dose unique jusqu'à 60 x 103 UI par voie intrapleurale. D'autres informations peuvent être trouvées dans la documentation actuelle.
Après drainage de la cavité pleurale, perfusion avec aiguille ou canule de 60 x 103 UI de bléomycine dissoute dans 100 ml d'une solution physiologique saline. Retrait de l'aiguille ou de la canule après administration du produit. Celle-ci peut être répétée si nécessaire.
Environ 45 % de bléomycine étant absorbé, il convient d'en tenir compte dans le calcul de la dose totale (en fonction de la surface corporelle, la fonction rénale et la fonction pulmonaire).
Traitement combiné
Des informations détaillées sur les schémas utilisés dans des indications spécifiques peuvent être trouvées dans la littérature actuelle.
Les doses peuvent être adaptées lorsque la bléomycine est administrée dans le cadre d'un traitement combiné.
Lorsque la bléomycine est associée à une radiothérapie, le risque de lésion de la muqueuse est accru. C'est pourquoi il peut être nécessaire de réduire la dose de bléomycine.
La bléomycine est souvent utilisée comme composant dans des schémas de chimiothérapie multiples (par exemple, dans le cas des carcinomes à cellules squameuses, des carcinomes testiculaires et des lymphomes).
La toxicité de la bléomycine au niveau de la muqueuse doit être prise en considération lors de la sélection et du dosage des produits présentant une toxicité similaire quand ils sont utilisés dans le cadre de schémas thérapeutiques combinés.
Patients âgés
Le risque de toxicité pulmonaire avec la bléomycine est plus important chez les sujets âgés. Certains patients âgés peuvent présenter une sensibilité accrue à la bléomycine. Les patients âgés doivent être surveillés avec attention et la dose devra être ajustée si besoin.
Enfants
Jusqu'à ce que l'on dispose de plus d'informations, l'administration de bléomycine chez l'enfant sera possible pour des cas exceptionnels et se fera au sein de centres spécialisés. La dose sera basée sur la dose recommandée chez l'adulte et adaptée à la surface et au poids corporels.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, en particulier lorsque la clairance de la créatinine est < 35 ml/min, l'élimination de la bléomycine est retardée. Cependant, bien qu'il n'existe pas de préconisations pour des ajustements de dosages spécifiques à ces patients, les modifications suivantes ont été proposées :
Les patients présentant une insuffisance rénale modérée (débit de filtration glomérulaire de 10 à 50 ml/minute) doivent recevoir 75 % de la posologie usuelle à une fréquence normale tandis que les patients présentant une insuffisance rénale sévère (débit de filtration glomérulaire inférieure à 10 ml/minute) doivent recevoir 50 % de la posologie usuelle à une fréquence normale. Aucun ajustement des doses n'est nécessaire chez les patients présentant un débit de filtration glomérulaire supérieur à 50 ml/minute.
Mode d'utilisation
Injection intramusculaire et sous-cutanée : dissoudre la dose requise dans un diluant approprié de 5 ml max., tel que le chlorure de sodium 0,9 %. En cas de douleur au point d'injection, un anesthésiant local (solution de lidocaïne à 1 %) peut être ajouté à la solution d'injection.
Injection intraveineuse : dissoudre la dose requise dans 5-1000 ml d'une solution de chlorure de sodium 0,9 % et injecter doucement ou ajouter à une perfusion en cours.
Administration intra-artérielle : utiliser une perfusion lente dans une solution physiologique saline.
Injection intra-pleurale : dissoudre 60 x 103 UI dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9 %.
Injections locales/intratumorales : dissoudre la bléomycine dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % jusqu'à obtention de solutions de concentrations de 1-3 x 103 UI/ml.
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Présentations et l’emballage extérieur
Présentations et l’emballage extérieur
Bleomycine poudre pour solution injectable est disponible dans les emballages suivants:
1 flacon(s) en verre de 10 ml
Présentation active
Déclaration d'arrêt de commercialisation: 2012-10-08
10 flacon(s) en verre de 10 ml
Présentation active
Déclaration de commercialisation non communiquée
Comment utiliser, Mode d'emploi - Bleomycine
Indications
BLEOMYCINE ACCORD peut être utilisé dans le traitement des affections suivantes :
Carcinome épidermoïde de la tête et du cou, du col de l'utérus et des organes génitaux externes
Maladie de Hodgkin
Lymphome non hodgkinien de malignité intermédiaire et élevée chez l'adulte
Carcinome testiculaire (séminome et non séminome)
Traitement intrapleural des épanchements pleuraux malins.
BLEOMYCINE ACCORD peut être utilisé en monothérapie, mais il est généralement associé à d'autres agents cytostatiques et/ou à une radiothérapie.
Pharmacodynamique
La bléomycine appartient à la catégorie des antibiotiques cytostatiques: c'est un mélange d'antibiotiques glycopeptidiques, basiques, hydrosolubles, structurellement apparentés et dotés d'un effet cytostatique. L'action de la bléomycine repose sur une intercalation avec l'ADN simple et double brin donnant lieu à des ruptures de simple et double brin de l'ADN, qui entraîne une inhibition de la division cellulaire, de la croissance et de la synthèse de l'ADN.
Dans une moindre mesure, la bléomycine touche également la synthèse de l'ARN et des protéines. Le principal facteur de la sélectivité tissulaire de la bléomycine est la différence au niveau de l'inactivité intercellulaire. Les cellules en phase G2 et M du cycle cellulaire sont les plus sensibles. Cependant, ces dix dernières années, de plus en plus de preuves ont été accumulées désignant l'ARN comme une autre cible moléculaire possible. Les cellules squameuses, qui contiennent peu de bléomycine hydrolisée, présentent une sensibilité élevée à la bléomycine. Dans les tissus sensibles, de même que dans les tissus néoplasiques normaux, les anomalies chromosomiques telles que la fragmentation, la cassure au niveau des chromatides et les translocations se produisent fréquemment.
Les tumeurs présentant une différenciation élevée réagissent généralement mieux que les tumeurs anaplasiques.
La dégradation enzymatique de la bléomycine a lieu essentiellement au niveau du plasma, du foie et d'autres organes et dans une moindre mesure, de la peau et des poumons.
Mécanisme d'action
La bléomycine est un mélange de glycopeptides antibiotiques solubles dans l'eau, basiques, dotés d'une activité cytotoxique. La bléomycine exerce son effet en interagissant avec l'ADN (acide désoxyribonucléique) simple et double-brin, ce qui provoque une cassure simple et double-brin, entraînant l'inhibition de la division cellulaire, l'inhibition de la croissance cellulaire et l'inhibition de la synthèse de l'ADN. La bléomycine peut aussi affecter dans une moindre mesure la biosynthèse de l'ARN (acide ribonucléique) et des protéines.
Les différences d'inactivation intracellulaire constituent le facteur principal dans la sélectivité tissulaire de Bleomycine. Les cellules malpighiennes, qui ont une faible teneur en hydrolase de bléomycine, sont extrêmement sensibles à Bleomycine. Les aberrations chromosomiques telles qu'une fragmentation, des cassures de chromatides et des translocations se produisent dans les tissus sensibles, aussi bien cancéreux que sains.
Bleomycine peut être pyrogène. Il n'entraîne que peu ou aucune toxicité médullaire et aucune immunosuppression.
Bleomycine peut être utilisé seule ou en association à une radiothérapie ou à d'autres produits cytotoxiques.
Données supplémentaires sur la pharmacodynamique du médicament Bleomycine
Antinéoplasique cytostatique de la famille des antibiotiques. Il est produit par une souche de Streptomyces verticillus.
Le mécanisme d'action de ce médicament n'est toujours pas clairement élucidé. Il agit essentiellement par cassure simple du double brin de l'ADN.
Pharmacocinétique
Absorption
La bléomycine administrée par voie orale n'est absorbée que dans une très faible mesure. Après injection d'un bolus intraveineux de 15 x 103 UI/m2 de surface corporelle, des concentrations plasmatiques maximales de 1-10 UI sont atteintes après environ 10 minutes. Après une injection intramusculaire de 15 x 103 UI, des concentrations plasmatiques maximales d'environ 1 UI sont atteintes après 30 minutes. Une perfusion continue de 30 x 103 UI de bléomycine sur une période de 4-5 jours entraîne une concentration plasmatique moyenne à l'état d'équilibre de 1-3 UI/ml.
Après administration intrapleurale ou intrapéritonéale, la bléomycine est absorbée par voie systémique. Après administration intrapleurale, 45 % environ de la dose est absorbée dans la circulation.
Distribution
La distribution tissulaire de la bléomycine est rapide, les concentrations les plus élevées s'accumulent dans la peau, les poumons, le péritoine et les ganglions lymphatiques. De faibles concentrations sont présentes dans la moelle osseuse. La bléomycine n'est pas détectable dans le liquide céphalo-rachidien après une injection intraveineuse, mais elle traverse la barrière placentaire. Le volume de distribution apparent (V d)ß est supposé être d'environ 0,27 +/- 0,09 L/kg. La bléomycine ne se lie que dans une faible mesure aux protéines plasmatiques.
Biotransformation
La bléomycine est inactivée par des hydrolases, qui ont été détectées dans le plasma, le foie, la rate, l'intestin et la moelle osseuse. Par contre, l'activité enzymatique de ces hydrolases est faible dans la peau et les poumons.
Élimination
La demi-vie d'élimination (T ½ ß) est d'environ 3 heures après injection d'un bolus intraveineux. L'élimination se produit en deux phases, une phase initiale brève (t1/2α ; 24 minutes), suivie d'une phase terminale plus longue (t1/2β ; 24 heures). Après une perfusion intraveineuse continue, la demi-vie d'élimination peut atteindre 9 heures. La clairance plasmatique systémique (Cls) est d'environ 1,1 ml/min/kg de poids corporel. Environ 2/3 de la dose administrée sont excrétés sous forme inchangée dans les urines, probablement par filtration glomérulaire.
Après une injection intraveineuse ou intramusculaire, environ 50 % de la substance active sont récupérés dans les urines. La demi-vie est considérablement plus longue chez les patients dont la fonction rénale est altérée, à tel point que des réductions posologiques sont nécessaires chez ces patients. Avec une clairance de la créatinine de 35 ml/min, l'excrétion rénale passe en dessous de 20 % ce qui entraîne un risque d'augmentation des concentrations plasmatiques. L'expérience indique que la bléomycine est difficile à dialyser.
Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Bleomycine en fonction de la voie d'administration
Absorption
La bléomycine est administrée par voie parentérale. La bléomycine est absorbée systématiquement après administration intrapleurale ou intrapéritonéale. Après administration intrapleurale, environ 45 % du produit est absorbé dans la circulation.
Après injection intramusculaire de 15 x 103 UI chez l'humain, les concentrations plasmatiques maximales atteintes en 30 minutes sont de 1 UI/ml. Après injection intraveineuse de 15 x 103 UI/m2 chez l'humain, la concentration plasmatique maximale atteinte est de 1-10 UI/ml.
Une perfusion continue de 30 x 103 UI de bléomycine par jour pendant 4-5 jours donne en moyenne une concentration plasmatique à l'état d'équilibre de 1 à 3 UI/ml.
Distribution
Après administration par voie parentérale, la bléomycine essentiellement distribuée au niveau de la peau, des poumons, du péritoine et de la lymphe. Seules de faibles concentrations sont présentes dans la moelle osseuse. En présence de méninges intactes, la bléomycine ne peut pas traverser la barrière hémato-encéphalique. Le volume de distribution est d'environ 17,5 l/ m2. La bléomycine traverse le placenta.
La bléomycine ne se lie que rarement aux protéines plasmatiques.
Biotransformation
Le phénomène de biotransformation n'est pas complètement connu.
L'inactivation de la bléomycine a lieu par dégradation enzymatique en bléomycine hydrolisée, principalement au niveau du plasma, du foie et d'autres organes et, dans une moindre mesure, au niveau de la peau et des poumons.
Elimination
Après injection d'un bolus par voie intraveineuse, la clairance est rapide et l'élimination se fait en deux phases. Une phase initiale brève (t1/2α; 24 min.) précède une phase finale plus longue (t1/2β; 2-4 h). Après injection d'un bolus IV de 15 x 103 IU/ m2, le pic de concentration plasmatique est de 1 à 10 µg/ml. Après perfusion continue IV, la demi-vie d'élimination peut augmenter jusqu'à environ 9 h.
Environ 2/3 de la dose de bléomycine administrée est excrétée dans les urines sous forme inchangée. La vitesse d'élimination est fortement influencée par la fonction rénale.
Les concentrations plasmatiques sont fortement augmentées lorsque les doses habituelles sont administrées à des patients présentant des troubles de la fonction rénale.
Il est difficile d'éliminer la bléomycine par dialyse.
La demi-vie de distribution est d'environ 25 minutes et la demi-vie d'élimination d'environ 4 heures. Après administration intramusculaire, un pic plasmatique un peu plus bas est obtenu (environ 3 heures après l'injection). Les paramètres d'élimination du produit restent identiques à ceux de l'administration intraveineuse. Le médicament, dont le volume de distribution est d'environ 17,5 litres/m2, se répartit rapidement dans tous les tissus de l'organisme où il est plus ou moins rapidement dégradé selon les tissus.
Le produit est éliminé en grande partie par voie rénale, la clairance rénale étant d'environ 23 ml/min/m2. 50 à 70 % de la dose est éliminée par voie urinaire.
Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance.
Comme la plupart des cytostatiques, la bléomycine peut avoir à la fois des effets toxiques aigus et tardifs.
Symptômes aigus : anorexie, fatigue, nausées et fièvre.
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables par classes de systèmes d'organes MedDRA (MedDRA SOCs).
Classe de
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Très rare
Inconnu
système d'organe MedDRA
³1/10
≥ 1/100 à <1/10
≥ 1/1000 à <1/100
³1/10 000 à <1/1000
< 1/10000
Ne peut pas être estimé à partir des données disponibles
Infections et infestations
Gangrène périphérique (bout des doigts)
Néoplasmes bénins, malins et non spécifiés (y compris kystes et polypes)
Douleur tumorale
Affections du système sanguin et lymphatique
Légère suppression de moelle osseuse, thrombopénie #
Lésion des muqueuses#, inflammation des muqueuses (mucosite, stomatite)#, ulcère intestinal#, nausées#, vomissement#, perte d'appétit#, perte de poids#
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Troubles cutanés# : hyper-pigmentation#, prurit#, hyperkératose#, érythème#, exanthème#, vergetures#, ampoules#, modification/ coloration des ongles#, sensibilité et gonflement de l'extrémité des doigts#, gonflements cutanés#, alopécie#, sclérodermie
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Douleur musculaire, douleur des membres
Affections de l'appareil reproducteur et des seins
Spermatozoïdes aneuploïdes ***
Affections générales et anomalies au site d'administration
Hyperpyrexie#, douleur au site d'injection****, douleur dans la région tumorale****, réactions aiguës associées à une hyperpyrexie et collapsus cardio-respiratoire#
Décès associé au médicament*****# #
* chez les patients souffrant de la maladie de Hodgkin qui ont été traités avec des doses initiales élevées
** après administration intraveineuse
*** pendant et juste après la chimiothérapie
**** après administration intraveineuse ou intracavitaire
***** après administration intracavitaire
# voir la description des effets indésirables sélectionnés pour plus d'informations
Description des effets indésirables sélectionnés
Troubles hématologiques et du système lymphatique.
Une légère thrombopénie peut survenir. Celle-ci disparaît rapidement après l'arrêt du traitement. Elle résulte d'une augmentation des plaquettes et ne peut pas être imputée à une diminution de la formation des thrombocytes.
Troubles du système immunitaire
Des cas d'hypersensibilité et de réactions idiosyncrasiques sévères, similaires à l'anaphylaxie clinique ont été observés chez environ 1 % des patients, en particulier ceux souffrant d'un lymphome.
Les réactions anaphylactiques peuvent être immédiates ou retardées pendant plusieurs heures, et surviennent généralement après la première ou la deuxième dose. Elles consistent en : hypotension, confusion mentale, fièvre, frissons, sibilance et peuvent être fatales. Le traitement est symptomatique et comprend l'expansion volumique, les agents antihypertenseurs, les antihistaminiques et les corticostéroïdes.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
L'effet secondaire le plus grave pouvant survenir pendant ou, dans les cas incidents, après l'arrêt d'un traitement par bléomycine est la pneumonie interstitielle. Celle-ci survient chez environ 10 % des patients traités par bléomycine. La pneumonie engendrée par la bléomycine peut déboucher sur une fibrose pulmonaire dans des cas incidents et est la cause du décès d'environ 1 % des patients traités par bléomycine.
Le risque de toxicité pulmonaire augmente à des doses cumulées. La toxicité pulmonaire peut déjà apparaitre à de très faibles doses cumulées chez des patients âgés, patients irradiés au niveau du thorax ou recevant de l'oxygène.
On a émis l'hypothèse d'un risque accru de toxicité pulmonaire chez les patients ayant été traités par bléomycine avant une intervention. Une réduction de la concentration d'oxygène administrée pendant et après l'intervention est recommandée, lorsque le taux d'oxygène est supérieur à 21 % .
Des modifications vasculaires apparaissent dans les poumons contribuant à une diminution de l'élasticité de la paroi vasculaire.
En cas d'apparition d'une toux inexpliquée, d'une dyspnée, de crépitations basales ou d'une image réticulaire diffuse sur les radiographies du thorax, l'administration de bléomycine doit être immédiatement interrompue jusqu'à ce que le risque de toxicité liée à la bléomycine ait été écarté. Sur le plan radiographique, la pneumonite induite par la bléomycine produit des opacités irrégulières non spécifiques, généralement dans les champs pulmonaires inférieurs. Les changements les plus courants des tests de la fonction pulmonaire sont une diminution du volume pulmonaire total et une diminution de la capacité vitale. Il n'existe pas de traitement spécifique de la toxicité pulmonaire liée à la bléomycine. Dans certains cas, un effet bénéfique a été décrit après traitement par corticostéroïdes.
Troubles gastro-intestinaux
Les ulcérations des muqueuses peuvent être aggravées par l'association de la bléomycine avec une radiothérapie ou d'autres médicaments toxiques pour les muqueuses.
Des effets secondaires tels que nausées, vomissements, perte d'appétit, perte de poids et inflammation des muqueuses (mucosite, stomatite) peuvent apparaitre surtout à fortes doses. Les antiémétiques peuvent se révéler utiles. La stomatite est rarement grave et disparait généralement à la fin du traitement.
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés
Ces effets secondaires apparaissent généralement dans la deuxième ou la troisième semaine du traitement et sont généralement, mais pas toujours, réversibles.
La pigmentation flagellée est une forme d'hyperpigmentation localisée survenant chez 8 à 38 % des patients traités par bléomycine. Les lésions varient en fonction de la dose administrée et sont révélées comme une hyperpigmentation linéaire impliquant un prurit. Des cas d'épaississement cutané, d'hyperkératose, de rougeur, de sensibilité et de gonflements aux extrémités des doigts, d'érythème et d'exanthème surtout sur les mains et les pieds, de stries, d'ampoules, de modification/décoloration de l'aspect des ongles, de gonflements aux endroits de pression comme les coudes et d'alopécie ont été décrits. Ces phénomènes sont rarement graves et disparaissent généralement à la fin du traitement.
Des cas de sclérodermie ont également été rapportés par les patients traités par bléomycine.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
En cas de fièvre continue, il peut s'avérer nécessaire d'administrer des antipyrétiques. L'incidence de l'apparition de la fièvre diminue lors des injections suivantes.
Une douleur peut survenir au point d'injection ou dans la région de la tumeur après l'administration par voie intraveineuse ou intracavitaire.
En cas d'utilisation de la bléomycine dans des schémas de chimiothérapie multiple, la toxicité du produit doit être prise en considération pour la sélection et le dosage des autres cytostatiques présentant une toxicité similaire.
Des modifications du protocole et des doses peuvent être requises si d'autres cytostatiques sont administrés.
Des épisodes aigus d'hyperthermie et de détresse cardio-respiratoire ont été rapportés après injection intraveineuse à des doses supérieures à celles recommandées.
Les cas d'hypotension, d'hyperthermie et de cas de décès liés au traitement après administration intracavitaire de bléomycine sont rares.
Contre-indications
La bléomycine est contre-indiquée chez les patients:
hypersensibles à la bléomycine,
présentant des réactions idiosyncrasiques à la bléomycine,
souffrant d'une infection pulmonaire aiguë ou d'insuffisance respiratoire sévère,
présentant une toxicité pulmonaire liée à la bléomycine ou une insuffisance respiratoire pouvant révéler une toxicité pulmonaire liée à la bléomycine,
atteints du syndrome d'ataxie télangiectasie,
qui allaitent.
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Les données à propos de l'utilisation de la bléomycine chez la femme enceinte sont insuffisantes. Les études menées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la fonction de reproduction . Les résultats des études menées chez l'animal, ainsi que l'efficacité pharmacologique du produit, permettent de conclure à l'existence d'un risque potentiel d'anomalies embryonnaires et ftales.
La bléomycine traverse la barrière placentaire.
Par conséquent, la bléomycine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse, sauf en cas d'absolue nécessité, en particulier pendant le premier trimestre.
Si une grossesse survient pendant le traitement, il convient d'informer la patiente des risques pour l'enfant à naître et de surveiller attentivement celle-ci. La possibilité de recourir à une consultation génétique doit être envisagée.
Femmes en âge de procréer / contraception chez les hommes et les femmes
Les patients hommes et femmes doivent prendre des mesures contraceptives efficaces jusqu'à six mois après l'arrêt du traitement.
Une consultation génétique est également recommandée aux patients qui souhaitent avoir des enfants après le traitement.
Il doit être conseillé aux patients du sexe masculin de se renseigner à propos de la conservation du sperme avant le traitement, en raison du risque d'infertilité irréversible dû au traitement par la bléomycine.
Allaitement
On ne sait pas si la bléomycine ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Étant donné le risque d'effets très nocifs pour le nourrisson, l'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement par la bléomycine.
Fertilité
Le traitement par la bléomycine peut entraîner une infertilité irréversible.
Surdosage
Symptômes
Les réactions aiguës observées après un surdosage se manifestent par de l'hypotension, de la fièvre, une accélération du pouls et des symptômes généraux de choc.
Traitement
Le traitement est symptomatique et consiste en un contrôle précis de la fonction respiratoire et des paramètres hématologiques. Il n'existe pas d'antidote particulier.
En cas de complications respiratoires, le patient devra être traité par des corticostéroïdes et des antibiotiques à large spectre. Généralement, les réactions pulmonaires à un surdosage (fibrose) sont irréversibles, sauf en cas de diagnostic précoce. La bléomycine ne peut pas être éliminée par dialyse.
Interactions avec d'autres médicaments
Polychimiothérapie
Si la bléomycine est utilisée dans le cadre d'une polychimiothérapie, sa toxicité doit être prise en compte pour la sélection et la posologie des autres agents ayant un spectre de toxicité semblable.
Un risque accru de toxicité pulmonaire a été rapporté avec l'administration concomitante d'autres agents présentant une toxicité pulmonaire, p. ex., la BCNU, la mitomycine, le cyclophosphamide, le méthotrexate et la gemcitabine. La toxicité pulmonaire de la bléomycine est potentialisée par un traitement combiné à base de cisplatine en particulier. Une prudence toute particulière s'impose donc avec cette association de médicaments. Les données de la littérature indiquent que le cisplatine doit uniquement être administré après la bléomycine.
Chez les patients atteints de tumeurs testiculaires traités par une association de bléomycine et de vinca-alcaloïdes, des phénomènes semblables au syndrome de Raynaud ont été rapportés avec une ischémie acrale, entraînant une nécrose des parties périphériques du corps (doigts, orteils, bout du nez).
Chez les patients qui ont reçu un traitement combiné à base de cisplatine, de vinblastine et de bléomycine, une corrélation positive a été observée entre le TFG (taux de filtration glomérulaire) et la fonction pulmonaire. BLEOMYCINE ACCORD doit donc être utilisé avec prudence chez les patients qui présentent une insuffisance rénale sévère. Une autre étude a révélé que l'augmentation des doses de cisplatine est associée à une diminution de la clairance de la créatinine et donc, de l'élimination de la bléomycine.
Radiothérapie
Une radiothérapie thoracique antérieure ou concomitante contribue significativement à augmenter la fréquence et la sévérité de la toxicité pulmonaire.
Une radiothérapie antérieure ou concomitante de la tête ou du cou est un facteur contribuant à l'augmentation de la fréquence des stomatites et à l'aggravation d'une stomatite angulaire. Dans des cas peu fréquents, elle peut provoquer une inflammation de la muqueuse laryngopharyngée et occasionner un enrouement.
Concentration en oxygène
Compte tenu du potentiel de la bléomycine à sensibiliser le tissu pulmonaire, la toxicité pulmonaire augmente si la bléomycine est administrée pendant des interventions chirurgicales au cours desquelles l'apport en oxygène est augmenté. La concentration inspiratoire d'O2 doit donc être réduite au cours de l'opération et après celle-ci.
Facteur stimulant les colonies de granulocytes (GCSF)
Une augmentation du nombre de granulocytes neutrophiles et une stimulation de la capacité à générer des radicaux libres oxygénés après administration de GCSF peuvent aggraver les lésions pulmonaires.
Digoxine
Plusieurs cas de diminution de l'effet de la digoxine ont été rapportés en conséquence d'une diminution de la biodisponibilité orale de ce produit lorsqu'il est administré en association à la bléomycine.
Phénytoïne et phosphophentoïne
Plusieurs cas d'une réduction du taux de phénytoïne ont été rapportés lorsque ce médicament est administré en association à la bléomycine. Il existe un risque d'exacerbation des convulsions découlant de la réduction de l'absorption digestive de la phénytoïne par les médicaments cytotoxiques ou un risque d'augmentation de la toxicité ou de perte d'efficacité du médicament cytotoxique résultant de l'augmentation du métabolisme hépatique par la phénytoïne. L'utilisation concomitante de ces composés est déconseillée.
Clozapine
L'utilisation concomitante de bléomycine et de clozapine doit être évitée en raison du risque accru d'agranulocytose.
Antibiotiques
L'efficacité bactériostatique de la gentamicine, de l'amikacine et de la ticarcilline peut être réduite.
Ciclosporine, tacrolimus
Possibilité d'une immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération.
Vaccins vivants
L'administration de vaccins vivants peut entraîner des infections graves ou mettant en danger le pronostic vital chez des patients dont le système immunitaire est affaibli par des agents de chimiothérapie, dont la bléomycine. Les vaccinations par des vaccins vivants doivent être évitées chez les patients recevant de la bléomycine. Utiliser un vaccin inactivé s'il existe (poliomyélite). La vaccination par le vaccin de la fièvre jaune a entraîné des infections sévères et d'issue fatale lorsqu'elle était utilisée en association à des chimiothérapies immunosuppressives. Ce risque est accru chez les patients qui sont déjà immunodéprimés par leur maladie sous-jacente. Cette association ne doit pas être utilisée.
Mises en garde et précautions
Les patients recevant une chimiothérapie par BLEOMYCINE ACCORD doivent être attentivement surveillés par des oncologistes expérimentés.
Une évaluation extrêmement rigoureuse du rapport risque/bénéfice doit être effectuée après une radiothérapie pulmonaire ou médiastinale. En cas d'insuffisance rénale, BLEOMYCINE ACCORD doit uniquement être utilisé avec prudence et à une dose réduite. En raison des effets mutagènes potentiels de la bléomycine sur les cellules germinales mâles et femelles, il est impératif d'utiliser une méthode de contraception fiable pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après l'arrêt de celui-ci.
Effets pulmonaires
Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance attentive afin de déceler les signes éventuels d'un dysfonctionnement pulmonaire pendant le traitement par la bléomycine.
Les effets pulmonaires constituent les effets indésirables les plus graves, et surviennent chez 10 % environ des patients traités, pendant un cycle de traitement ou après celui-ci. La forme la plus fréquemment observée est la pneumonite interstitielle. Si cette pathologie n'est pas reconnue et traitée rapidement, elle peut évoluer vers une fibrose pulmonaire. Environ 1 % des patients traités sont décédés des suites d'une fibrose pulmonaire.
Chez les patients traités par la bléomycine, il convient de pratiquer un examen radiologique thoracique hebdomadaire ; cet examen doit être poursuivi jusqu'à 4 semaines après la fin du traitement, et les patients doivent être soumis à des examens cliniques réguliers pendant environ 2 mois. En cas de radiothérapie thoracique concomitante, il convient d'effectuer peut-être plus fréquemment une auscultation ou un examen radiologique des poumons.
Les tests fonctionnels respiratoires avec 100 % d'oxygène ne doivent pas être utilisés chez les patients qui ont été traités par la bléomycine. Il est recommandé d'utiliser à la place des tests fonctionnels respiratoires utilisant moins de 21 % d'oxygène. Une analyse mensuelle de la capacité de diffusion pulmonaire du monoxyde de carbone pourrait être planifiée. Une étude de la fonction pulmonaire, consistant plus particulièrement en la mesure de la diffusion du monoxyde de carbone et la capacité vitale, permet souvent d'établir un diagnostic précoce de toxicité pulmonaire.
La toxicité pulmonaire est à la fois liée à la dose et à l'âge, et survient plus fréquemment chez les personnes âgées de plus de 70 ans et chez les patients qui ont reçu une dose totale supérieure à 400 unités. Elle est significativement augmentée par une radiothérapie thoracique et par une hyperoxie durant une anesthésie chirurgicale.
Une toxicité pulmonaire a également été observée occasionnellement chez de jeunes patients recevant des doses faibles.
Des modifications vasculaires se produisent dans les poumons, entraînant la destruction partielle de l'élasticité de la paroi vasculaire. Le symptôme le plus précoce d'une toxicité pulmonaire causée par la bléomycine est la dyspnée, qui se manifeste au tout début par des râles crépitants. Si des modifications pulmonaires sont constatées, le traitement par la bléomycine doit être interrompu jusqu'à ce que l'on ait déterminé si ces modifications sont dues au médicament. Les patients devront être traités par une antibiothérapie à large spectre et des corticoïdes.
En cas de dyspnée, de toux, de crépitations basales ou d'infiltrats pulmonaires non clairement attribuables à la tumeur ni à une pneumopathie concomitante, il faut arrêter immédiatement le traitement par la bléomycine et administrer au patient un corticoïde et une antibiothérapie à large spectre. Les concentrations élevées en oxygène doivent être utilisées avec prudence. En cas de lésion pulmonaire consécutive au traitement par la bléomycine, celle-ci ne doit plus être administrée .
Même si la toxicité pulmonaire de la bléomycine semble être liée à la dose au-delà d'une dose totale de 400 unités (correspondant à environ 225 unités/m2 de surface corporelle), elle peut aussi être observée à plus faibles doses, en particulier chez les patients âgés, les patients insuffisants rénaux, les patients présentant une pneumopathie préexistante, les patients ayant des antécédents de radiothérapie thoracique ou traités actuellement par radiothérapie concomitante, et les patients qui nécessitent l'administration d'oxygène. Ces patients doivent être attentivement surveillés, et la posologie de la bléomycine doit être réduite, ou l'intervalle posologique allongé, en fonction de la présentation clinique du patient. La bléomycine doit être utilisée avec une prudence extrême chez les patients atteints d'un cancer du poumon car l'incidence de la toxicité pulmonaire est accrue chez ces patients.
Comme 2/3 de la dose de bléomycine administrée sont excrétés inchangés dans les urines, la fonction rénale a un effet majeur sur le taux d'excrétion. Les concentrations plasmatiques sont significativement élevées lorsque les doses habituelles sont administrées à des patients présentant une atteinte de la fonction rénale.
La prudence s'impose également chez les patients présentant des cardiopathies ou un dysfonctionnement hépatique, en raison du risque plus élevé de toxicité, et chez les patients atteints de la varicelle, des dysfonctionnements systémiques d'issue fatale peuvent se produire.
Réactions idiosyncratiques / hypersensibilité
Des réactions idiosyncratiques, ressemblant sur le plan clinique à une anaphylaxie, ont été rapportées chez 1 % environ des patients atteints d'un lymphome traités par la bléomycine. Cette réaction peut être immédiate ou peut survenir après quelques heures, généralement après l'administration de la première ou de la deuxième dose. Elle consiste en une hypotension, une confusion, de la fièvre, des frissons, une respiration sifflante et un stridor. Le traitement est symptomatique et comprend une augmentation volémique, des vasopresseurs, des antihistamines et des corticoïdes.
En raison du risque de survenue d'une réaction anaphylactoïde (chez 1 % des patients atteints d'un lymphome, d'après la littérature), il convient d'administrer initialement aux patients une dose test de 1 à 2 unités. Si aucune réaction aiguë ne se produit, la dose complète peut être administrée.
Autres effets divers
Des cas de toxicité vasculaire ont été rapportés après utilisation de la bléomycine, en particulier en association à d'autres agents antinéoplasiques. Ces évènements sont hétérogènes sur le plan clinique et comprennent : infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, microangiopathies thrombotiques, p. ex. syndrome hémolytique et urémique et artérite cérébrale.
Chez l'adulte et l'adolescent en âge de procréer, les effets sur les glandes sexuelles doivent être pris en compte.
Comme les autres substances actives cytotoxiques, la bléomycine peut déclencher un syndrome de lyse tumorale chez des patients présentant des tumeurs à croissance rapide. Un traitement de soutien et des mesures pharmacologiques appropriés peuvent prévenir ou limiter ces complications.
Les patients ayant des valeurs de clairance de la créatinine inférieures à 50 ml/min doivent être traités avec prudence et leur fonction rénale doit être attentivement surveillée durant l'administration de bléomycine. Il peut être nécessaire d'administrer des doses plus faibles de bléomycine à ces patients qu'à ceux dont la fonction rénale est normale .
Administration intraveineuse
Une douleur vasculaire pouvant survenir, il est important d'accorder l'attention voulue à la concentration de l'injection et au débit d'administration. L'administration intraveineuse doit être effectuée aussi lentement que possible.
Administration intramusculaire
Éviter d'injecter le produit de façon répétée au même endroit et au niveau de sites innervés, en particulier si le patient est un enfant. Si l'insertion de l'aiguille d'injection provoque une douleur importante ou si du sang est aspiré dans la seringue, retirer immédiatement l'aiguille et pratiquer l'injection à un autre endroit.
Ce médicament contient moins d'1 mmol de sodium (23 mg) par dose, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
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