Après une première application de BLISSEL 50 mcg/g, gel vaginal, l'estriol est rapidement absorbé.
La concentration plasmatique d'estriol atteint son pic de 106 ± 63 pg/ml dans les 2 heures qui suivent l'application (entre 0,5 et 4 h) puis diminue de façon mono-exponentielle, avec une demi-vie moyenne de 1,65 ± 0,82 h.
Après 21 jours de traitement répété avec BLISSEL, l'absorption diminue significativement et l'exposition systémique à l'estriol est pratiquement négligeable. Les taux d'estriol étaient inférieurs à la limite de quantification pour tous les sujets testés 24 heures après l'application d'une dose de BLISSEL.
L'estriol est lié à 90 % à l'albumine plasmatique, et très peu à la protéine de transport des hormones sexuelles (SHBG). Le métabolisme de l'estriol consiste principalement en des mécanismes de conjugaison et de déconjugaison dans la circulation entéro-hépatique. La majeure partie de l'estriol est excrétée dans les urines sous forme conjuguée. Seule une petite fraction (≤ 2 %) est excrétée dans les fèces, principalement sous forme non conjuguée.
Effets indésirables - administration par voie vaginale
Comme tous les produits destinés à être appliqués sur les muqueuses, Trophicrème, crème vaginale peut, dans de rares cas, entraîner une irritation ou un prurit en début de traitement.
Des mastodynies peuvent éventuellement apparaître de façon transitoire en début de traitement.
En raison de la présence d'acide sorbique, risque d'urticaire.
Dans l'indication du traitement des symptômes de la post-ménopause, l'estrogénothérapie locale ne doit être instaurée que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Comme avec tout produit à base d'estrogènes, une évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. L'estrogénothérapie peut être poursuivie tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
BLISSEL 50 mcg/g, gel vaginal ne doit pas être associé à des préparations estrogéniques administrées en traitement systémique, car il n'existe aucune étude sur la sécurité et les risques liés aux concentrations en estrogènes atteintes en traitement combiné.
L'applicateur vaginal peut occasionner des traumatismes locaux mineurs, notamment chez les femmes souffrant d'une atrophie vaginale importante.
Excipients
BLISSEL 50 mcg/g, gel vaginal contient du parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E 219) et du parahydroxybenzoate de propyle sodique (E 217), qui peuvent causer des réactions allergiques (éventuellement retardées).
Examen clinique/surveillance
Avant de débuter ou de recommencer un traitement avec estriol, il est indispensable de recueillir les antécédents médicaux personnels et familiaux de la patiente. Un examen clinique et gynécologique complet (avec examen mammaire et pelvien) doit être pratiqué, en tenant compte des antécédents médicaux de la patiente et des contre-indications et mises en garde concernant le traitement.
Pendant toute la durée du traitement, il est recommandé d'effectuer des examens réguliers, dont la nature et la fréquence seront adaptées à chaque femme. Les femmes doivent être informées du type d'anomalies mammaires à signaler à leur médecin ou à leur infirmière.
Il est recommandé que les examens, y compris une mammographie, soient pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
Toute infection vaginale doit être traitée avant le début du traitement par BLISSEL 50 mcg/g, gel vaginal.
Conditions nécessitant une surveillance
Si l'une des affections suivantes survient, est survenue précédemment, et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement par BLISSEL 50 mcg/g, gel vaginal, en particulier:
léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose;
antécédent ou présence de facteurs de risque thromboemboliques ;
facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple: 1er degré d'hérédité pour le cancer du sein;
hypertension artérielle;
troubles hépatiques (par exemple: adénome hépatique);
diabète avec ou sans atteinte vasculaire;
lithiase biliaire;
migraines ou céphalées (sévères);
lupus érythémateux disséminé (LED);
antécédent d'hyperplasie endométriale ;
épilepsie;
asthme;
otospongiose.
Arrêt immédiat du traitement
Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d'une contre-indication ou dans les cas suivants:
ictère ou altération de la fonction hépatique;
augmentation significative de la pression artérielle;
céphalée de type migraine inhabituelle;
grossesse.
Hyperplasie endométriale
En cas d'administration d'estrogènes seuls per os, le risque d'hyperplasie endométriale et de cancer de l'endomètre dépend à la fois de la durée d'utilisation et de la dose d'estrogène utilisée. Le risque d'hyperplasie endométriale ou de cancer de l'utérus n'augmente pas en cas d'administration vaginale d'estriol. Cependant, en cas d'administration prolongée, il est recommandé d'effectuer des examens réguliers, en prêtant une attention particulière aux symptômes évocateurs d'hyperplasie endométriale ou de tumeur maligne de l'endomètre.
La survenue de métrorragies ou de « spottings » au cours du traitement doit faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'éliminer une pathologie maligne.
La stimulation estrogénique non compensée peut conduire à une transformation prémaligne des foyers résiduels d'endométriose. Ce médicament doit donc être prescrit avec précaution chez les femmes ayant subi une hystérectomie suite à une endométriose, notamment chez celles ayant une endométriose résiduelle.
Cancer de l'ovaire, de l'utérus ou du sein
Le traitement systémique par estrogènes peut augmenter le risque de certains types de cancer, en particulier du sein, de l'ovaire et de l'utérus. BLISSEL 50 mcg/g, gel vaginal pour application locale, qui contient une faible dose d'estriol, ne semble pas augmenter le risque de cancer.
Accidents thrombo-emboliques veineux, accidents vasculaires cérébraux et maladie coronarienne
Le traitement hormonal substitutif avec des préparations à action systémique augmente le risque de thrombo-embolie veineuse (TEV), d'accident vasculaire cérébral et de maladie coronarienne. BLISSEL 50 mcg/g, gel vaginal pour application locale, qui contient une faible dose d'estriol, ne semble pas accroître le risque de TEV, d'accident vasculaire cérébral et de maladie coronarienne.
Les facteurs de risques reconnus pour les TEV sont: antécédents personnels ou familiaux, obésité sévère (IMC > 30 kg/m2) et lupus érythémateux disséminé (LED). En revanche, il n'existe aucun consensus sur le rôle possible des varices sur le risque thrombo-embolique veineux. Il est recommandé de surveiller étroitement les patientes présentant ces facteurs de risque.
Autres précautions d'emploi
Les estrogènes à effets systémiques pouvant provoquer une rétention hydrique ou une augmentation de la concentration de triglycérides dans le plasma, les patientes présentant, respectivement, une insuffisance rénale ou cardiaque ou une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant les premières semaines du traitement. BLISSEL 50 mcg/g, gel vaginal pour application locale contenant une faible dose d'estriol, il est peu probable qu'il ait des effets systémiques.
Les patientes atteintes d'insuffisance rénale sévère doivent être étroitement surveillées en raison de l'augmentation possible des taux circulants d'estriol.