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Carbamazepine - Résumé des caractéristiques du médicament

Le médicament Carbamazepine appartient au groupe appelés Autres antiépileptiques. Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N03AF01.

Principe actif: CARBAMAZÉPINE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

SANDOZ (FRANCE) - Carbamazepine GNR LP 200 mg- comprimé sécable à libération prolongée - 200 mg - - 2004-04-22

SANDOZ (FRANCE) - Carbamazepine GNR LP 400 mg- comprimé sécable à libération prolongée - 400 mg - - 2004-04-22

MYLAN SAS (FRANCE) - Carbamazepine MYLAN L.P. 200 mg- comprimé sécable à libération prolongée - 200 mg - - 1999-12-17

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Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé pelliculé sécable à libération prolongée - 200 mg
  • comprimé pelliculé sécable à libération prolongée - 400 mg
  • comprimé sécable - 200 mg
  • comprimé sécable à libération prolongée - 200 mg
  • comprimé sécable à libération prolongée - 400 mg

Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Le médicament Carbamazepine enregistré en France

Carbamazepine GNR LP 200 mg comprimé sécable à libération prolongée

SANDOZ (FRANCE)
Dosage: 200 mg

Composition et Présentations

CARBAMAZÉPINE200 mg

Posologie et mode d'emploi Carbamazepine GNR LP 200 mg comprimé sécable à libération prolongée

Posologie strictement individuelle selon la réponse clinique, à administrer en 2 ou 3 prises dans la journée.
Avaler les comprimés, pendant ou après le repas, avec un peu d'eau.
Ne pas les croquer, ni les écraser.
Les comprimés de CARBAMAZEPINE GNR 200 mg et 400 mg à libération prolongée sont sécables. Le choix du dosage sera fait en fonction de la posologie prescrite.
Une recherche de l'allèle HLA B1502 devrait être effectuée autant que possible avant instauration d'un traitement par carbamazépine chez les sujets d'origines Thaïlandaise ou chinoise Han .
Epilepsie
La sécabilité des comprimés à libération prolongée dosés à 200 mg permet une mise en place du traitement très progressive, par paliers de 2 à 5 jours, de façon à atteindre la dose optimale en deux semaines environ.

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Présentations et l’emballage extérieur

Carbamazepine MYLAN L.P. 200 mg comprimé sécable à libération prolongée

MYLAN SAS (FRANCE)
Dosage: 200 mg

Composition et Présentations

CARBAMAZÉPINE200 mg

Posologie et mode d'emploi Carbamazepine MYLAN L.P. 200 mg comprimé sécable à libération prolongée

Posologie
La posologie sera déterminée en fonction du contrôle des crises ou de l'apparition d'effets indésirables. Les dosages plasmatiques permettent de vérifier si un patient se situe ou non dans les taux thérapeutiques afin d'expliquer l'absence de contrôle des crises ou le développement d'une intolérance. Ceci est particulièrement utile en cas de polythérapie antiépileptique. Les concentrations plasmatiques thérapeutiques de carbamazépine sont généralement de l'ordre de 4 à 12 μg/l, ce qui correspond à une posologie de 400 à 1200 mg par jour. Dans certains cas, chez l'adulte, la dose maximale de 1600 à 2000 mg peut être nécessaire.
Lors de la substitution d'une carbamazépine à libération immédiate, la dose quotidienne totale n'est généralement pas modifiée. Chez quelques patients, il peut s'avérer nécessaire d'augmenter la dose quotidienne totale, notamment en cas de polythérapie antiépileptique.
En cas de maladie cardiovasculaire, d'insuffisance hépatique ou rénale sévères et chez le sujet âgé, une posologie réduite peut s'avérer suffisante.
En outre, pour certains patients, en raison de l'augmentation du métabolisme par auto-induction des enzymes hépatiques ou résultant d'interactions médicamenteuses dans le cadre d'une polythérapie, une posologie très différente des doses de départ et d'entretien recommandées ci-après peut être nécessaire.
Posologie recommandée
Épilepsie

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Présentations et l’emballage extérieur

Carbamazepine SANDOZ L.P. 200 mg comprimé pelliculé sécable à libération prolongée

SANDOZ (FRANCE)
Dosage: 200,00 mg

Composition et Présentations

CARBAMAZÉPINE200,00 mg

Posologie et mode d'emploi Carbamazepine SANDOZ L.P. 200 mg comprimé pelliculé sécable à libération prolongée

Comprimé à libération prolongée
La posologie sera déterminée en fonction du contrôle des crises ou de l'apparition d'effets indésirables. Les dosages plasmatiques permettent de vérifier si un patient se situe ou non dans les taux thérapeutiques afin d'expliquer l'absence de contrôle des crises ou le développement d'une intolérance. Ceci est particulièrement utile en cas de polythérapie antiépileptique. Les concentrations plasmatiques thérapeutiques de carbamazépine sont généralement de l'ordre de 4 à 12 μg/l, ce qui correspond à une posologie de 400 à 1200 mg par jour. Dans certains cas, chez l'adulte, la dose maximale de 1600 à 2000 mg peut être nécessaire.
Lors de la substitution d'une carbamazépine à libération immédiate, la dose quotidienne totale n'est généralement pas modifiée. Chez quelques patients, il peut s'avérer nécessaire d'augmenter la dose quotidienne totale, notamment en cas de polythérapie antiépileptique.
En cas de maladie cardiovasculaire, d'insuffisance hépatique ou rénale sévères et chez le sujet âgé, une posologie réduite peut s'avérer suffisante.
En outre, pour certains patients, en raison de l'augmentation du métabolisme par auto-induction des enzymes hépatiques ou résultant d'interactions médicamenteuses dans le cadre d'une polythérapie, une posologie très différente des doses de départ et d'entretien recommandées ci-après peut être nécessaire.
Posologie recommandée
Épilepsie

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Présentations et l’emballage extérieur

Carbamazepine TEVA 200 mg comprimé sécable

TEVA SANTE (FRANCE)
Dosage: 200 mg

Composition et Présentations

CARBAMAZÉPINE200 mg

Posologie et mode d'emploi Carbamazepine TEVA 200 mg comprimé sécable

La posologie est strictement individuelle et adaptée selon la réponse clinique, elle est répartie en 2 ou 3 prises dans la journée.
Les comprimés doivent être avalés pendant ou après le repas, avec un peu d'eau.
La mise en place du traitement se fait avec une dose initiale faible en fonction du type et de la sévérité des symptômes. Elle sera ensuite augmentée graduellement de façon à atteindre la dose d'entretien optimale convenant à chaque patient.
Chez certains malades, la posologie requise peut être substantiellement différente des recommandations faites pour les doses initiales ou de maintenance indiquées ci-dessous, en raison d'une augmentation du métabolisme due à une auto-induction enzymatique hépatique ou à des interactions médicamenteuses en cas de traitement associé.
La carbamazépine ne doit pas être administrée à une dose supérieure à 200 mg par jour chez l'enfant de moins de trois ans et généralement elle ne doit pas être administrée à une dose élevée sans avoir au préalable étudié la tolérance individuelle.
En cas de maladie cardiovasculaire, d'insuffisance hépatique ou rénale sévères et chez le sujet âgé, une posologie réduite peut s'avérer suffisante.
Epilepsie

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Présentations et l’emballage extérieur

Carbamazepine GNR LP 400 mg comprimé sécable à libération prolongée

SANDOZ (FRANCE)
Dosage: 400 mg

Carbamazepine MYLAN L.P. 400 mg comprimé sécable à libération prolongée

MYLAN SAS (FRANCE)
Dosage: 400 mg

Carbamazepine SANDOZ L.P. 400 mg comprimé pelliculé sécable à libération prolongée

SANDOZ (FRANCE)
Dosage: 400,00 mg

Comment utiliser, Mode d'emploi - Carbamazepine

Indications

Epilepsie
Chez l'adulte
soit en monothérapie,
soit en association à un autre traitement antiépileptique :
traitement des épilepsies partielles avec ou sans généralisation secondaire,
traitement des épilepsies généralisées : crises tonico-cloniques.
Chez l'enfant
soit en monothérapie,
soit en association à un autre traitement antiépileptique :
traitement des épilepsies partielles avec ou sans généralisation secondaire,
traitement des épilepsies généralisées: crises tonico-cloniques.
Psychiatrie
prévention des rechutes dans le cadre des troubles bipolaires notamment chez les patients présentant une résistance relative, des contre-indications ou une intolérance au lithium,
traitement des états d'excitation maniaque ou hypomaniaque.
Douleurs
traitement des névralgies du trijumeau et du glossopharyngien,
traitement des douleurs neuropathiques de l'adulte.

Pharmacodynamique

La carbamazépine est un dérivé de la dibenzazépine qui possède des propriétés anti-épileptiques, neurotropes et psychotropes.
La carbamazépine pourrait inhiber l'afflux de calcium dépendant de l'AMP cyclique associé à la libération du neurotransmetteur et est connue pour être un antagoniste des récepteurs de l'adénosine; et ces deux actions pourraient être à l'origine de son activité antiépileptique. Les études chez l'animal ont démontré que la carbamazépine exerce des effets inhibiteurs sur les décharges hippocampiques et inhibe également les voies réticulo-thalamiques et thalamo-corticales impliquées dans les crises tonico-cloniques.
Les antiépileptiques sont dotés de propriétés stabilisantes de membrane qui se sont révélées utiles pour soulager la douleur de type neuropathique, notamment lorsqu'elle est assortie d'une composante lancinante comme dans la névralgie du trijumeau.
Des données publiées suggèrent que la carbamazépine pourrait être efficace dans le traitement de désordres affectifs tels que les états d'excitation maniaque dans le cadre des désordres affectifs bipolaires, que ce soit en monothérapie ou en association avec des neuroleptiques, des antidépresseurs ou du lithium.

Mécanisme d'action

La carbamazépine pourrait inhiber l'afflux de calcium dépendant de l'AMP et est connue pour être un antagoniste des récepteurs de l'adénosine cyclique associé à la libération de neurotransmetteurs ; et ces deux actions pourraient être à l'origine de son activité antiépileptique. Les études chez l'animal ont démontré que la carbamazépine exerce des effets inhibiteurs sur les décharges hippocampiques et inhibe également les voies réticulo-thalamiques et thalamo-corticales impliquées dans les crises tonico-cloniques.
Les antiépileptiques sont dotés de propriétés stabilisantes de membrane qui se sont révélées utiles pour soulager la douleur de type neuropathique, notamment lorsqu'elle est assortie d'une composante lancinante comme dans la névralgie du trijumeau.

Données supplémentaires sur la pharmacodynamique du médicament Carbamazepine

La carbamazépine agit principalement sur les canaux sodiques voltage dépendant; les autres mécanismes d'action étant partiellement élucidés.
Par ailleurs, la diminution de la libération du glutamate et la stabilisation des membranes neuronales peuvent essentiellement expliquer les effets antiépileptiques.
Les propriétés antimaniaques de la carbamazépine semblent être dues à l'effet dépressif sur la régénération de la dopamine et de la noradrénaline.

Pharmacocinétique

Absorption
La résorption de la carbamazépine est pratiquement totale, quoique lente et variable d'un patient à l'autre.
Le pic plasmatique du principe actif sous forme inchangée est atteint dans les 24 heures. La biodisponibilité de la carbamazépine est de l'ordre de 85 à 100 % et n'est pas influencée par la prise d'aliments.
Les données de la littérature en ce qui concerne les concentrations thérapeutiques et toxiques permettent de conclure que le contrôle des convulsions intervient pour des concentrations plasmatiques comprises entre 4 et 12 μg/ml, des taux supérieurs à 20 μg/ml entraînant une aggravation de la symptomatologie. La douleur associée à la névralgie du trijumeau est contrôlée pour des taux plasmatiques compris entre 5 et 18 μg/ml. Les effets indésirables apparaissent à des concentrations plasmatiques supérieures à 8 - 9 μg/ml.
Distribution
Le taux de liaison de la carbamazépine aux protéines plasmatiques est de 70 à 80 %. Le pourcentage de carbamazépine libre est constant pour les concentrations allant jusqu'à 50 µg/mL. Le métabolite pharmacologiquement actif, le carbamazépine-10,11-époxyde, est lié à 48-53 % avec les protéines du plasma (environ 0,74 l/kg).
La concentration de la carbamazépine dans le liquide céphalo-rachidien est de 33 % de la concentration plasmatique mesurée. La concentration de carbamazépine inchangée dans la salive représente 20 à 30 % de la concentration plasmatique totale (la fraction non liée dans le plasma). La concentration de carbamazépine dans le lait maternel représente 25 à 60 % de la concentration totale dans le plasma.
La carbamazépine franchit la barrière placentaire. Le volume apparent de distribution est de 0,8‑1,9 l/kg.
Biotransformation
La carbamazépine est largement métabolisée par le foie, principalement par voie oxydative aboutissant à la production d'un seul métabolite pharmacologiquement actif, l' époxydecarbamazépine. Celui-ci peut représenter jusqu'à 30 % de la molécule mère active circulante. Le métabolite inactif 10,11-diol est le métabolite final de la biotransformation de la carbamazépine. Chez l'enfant, le métabolisme relativement intensif du produit peut nécessiter l'administration de doses de carbamazépine plus élevées (en mg/kg de poids corporel) pour assurer le maintien de concentrations thérapeutiques efficaces.
Élimination
Seul 1 % environ de la dose administrée est excrétée dans l'urine sous forme inchangée. La plupart est excrétée dans l'urine presque exclusivement sous forme de métabolites ; une partie est excrétée dans les fèces.
Chez les sujets sains, la clairance plasmatique est de 19,8 ±2,7 ml/h/kg environ ; chez les patients sous monothérapie, elle est de 54,6 ±6,7 ml/h/kg et de 113,3 ±33,4 ml/h/kg chez les patients recevant un traitement combiné.
Après administration d'une dose unique, la demi-vie d'élimination de la substance sous forme inchangée dans le plasma est de l'ordre de 36 heures, tandis qu'après administration réitérée, celle-ci n'atteint en moyenne que 16 à 24 heures, en fonction de la durée du traitement. Chez les patients traités de manière concomitante avec d'autres inducteurs enzymatiques tels que la phénytoïne ou le phénobarbital, des demi-vies moyennes de 9 à 10 heures ont été observées.
Populations particulières
La carbamazépine doit être utilisée avec prudence en cas d'insuffisance rénale.
En cas d'affection hépatique à un stade avancé, le métabolisme de la carbamazépine peut être altéré.
La pharmacocinétique de la carbamazépine n'est pas modifiée chez le patient âgé, mais son métabolisme peut être influencé par une insuffisance hépatique. La forme à libération prolongée donne lieu à une diminution de la variabilité des concentrations de carbamazépine pour une même dose, et la tolérance et le contrôle des crises peuvent être améliorés chez l'épileptique.
La forme à libération prolongée doit être envisagée chez les patients traités par de fortes doses et présentant de manière intermittente des effets indésirables tels que diplopie, nausées, étourdissements et fatigue ; cette forme peut permettre de réduire la dose.

Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Carbamazepine en fonction de la voie d'administration

Absorption
La carbamazépine est pratiquement totalement absorbée après administration sous forme de comprimé.
Le pic plasmatique est atteint dans les 12 heures suivant l'administration d'une dose unique (comprimés).
Le contrôle des convulsions intervient pour des concentrations plasmatiques comprises entre 4 et 12 µg/ml, des taux supérieurs à 20 µg/ml entraînant une aggravation de la symptomatologie. La douleur associée à la névralgie du trijumeau est contrôlée pour des taux plasmatiques compris entre 5 et 18 µg/ml. Les effets indésirables apparaissent à des concentrations plasmatiques supérieures à 8 - 9 µg/ml.
Distribution
Le taux de liaison de la carbamazépine aux protéines plasmatiques est de 70 % à 80 %.
La concentration de la carbamazépine inchangée dans le LCR et la salive représente la partie non liée dans le plasma c'est à dire de 20-30 % de la concentration plasmatique totale. Dans le lait maternel la concentration est de 25-60 % de la concentration plasmatique totale. La carbamazépine traverse la barrière placentaire. De plus, la fraction libre est augmentée pendant la grossesse. Le volume apparent de distribution est de 0,8 -1,5 L/kg.
Métabolisme
La quasi-totalité de la substance active est métabolisée par le foie. Le principal métabolite est le 10,11-époxycarbamazépine, qui est pharmacologiquement actif. Le cytochrome P4503A4 a été identifié comme la principale enzyme responsable de la formation de ce métabolite. Le 10,11-diol pharmacologiquement inactif est le métabolite final de la biotransformation de la carbamazépine. Chez l'enfant, le métabolisme relativement intensif du produit peut nécessiter l'administration de doses de carbamazépine plus élevées (en mg/kg de poids corporel) pour assurer le maintien de concentrations thérapeutiques efficaces.
Elimination
Seul 1 % environ de la dose administrée est excrétée dans l'urine sous forme inchangée. La plupart est excrétée dans l'urine presque exclusivement sous forme de métabolites; une partie est excrétée dans les fèces.
En monothérapie, après administration d'une dose unique, la demi-vie d'élimination de la substance sous forme inchangée dans le plasma est de l'ordre de 36 heures, tandis qu'après administration réitérée, celle-ci n'atteint en moyenne que 16 à 24 heures, en fonction de la durée du traitement. Chez les patients traités de manière concomitante avec d'autres inducteurs enzymatiques, la demi-vie de la carbamazépine peut être diminuée.
Chez les patients traités de manière concomitante avec d'autres antiépileptiques qui sont également des inducteurs enzymatiques la demi-vie de la carbamazépine peut être diminuée.
Populations particulières
La carbamazépine doit être utilisée avec prudence en cas d'insuffisance rénale.
En cas d'affection hépatique à un stade avancé, le métabolisme de la carbamazépine peut être altéré.
La pharmacocinétique de la carbamazépine n'est pas modifiée chez le sujet âgé, mais son métabolisme peut être influencé par une insuffisance hépatique.
Absorption
Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 24 heures après administration d'une dose unique sous forme de comprimés à libération prolongée.
Distribution
Le taux de liaison de la carbamazépine aux protéines plasmatiques est de 70 à 80%.
L'activité est généralement observée pour des concentrations plasmatiques à l'équilibre (soit au bout d'une semaine de traitement) de 4 à 12 mcg/mL (soit 17 à 50 micromoles/L), et les réactions toxiques surviennent pour des concentrations supérieures à 15 mcg/mL.
La substance active traverse le placenta. En outre, pendant la grossesse, la fraction libre est augmentée.
La substance active passe aussi dans le lait maternel, où elle est deux fois moins concentrée.
L'administration de la forme à libération prolongée permet :
un écrêtement du pic plasmatique,
le maintien des concentrations plasmatiques dans la fourchette thérapeutique usuelle de la carbamazépine,
l'espacement des prises.
Biotranformation
La quasi-totalité de la substance active est métabolisée par le foie. Le principal métabolite est le 10-11-epoxy-carbamazépine, pharmacologiquement actif.
Le cytochrome P450 3A4 a été identifié comme le principal enzyme responsable de la formation de ce métabolite.
La carbamazépine est un puissant inducteur enzymatique et donne lieu à de nombreuses interactions médicamenteuses.
Elimination
En monothérapie, la demi-vie d'élimination est de l'ordre de 16 à 24 heures en moyenne. Chez des patients recevant en même temps d'autres antiépileptiques inducteurs enzymatiques, la durée de la demi-vie de la carbamazépine peut être abaissée.
2 % de la dose de carbamazépine sont éliminés dans l'urine sous forme inchangée.
Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 24 heures après administration d'une dose unique sous forme de comprimé à libération prolongée.
La carbamapézine se lie à raison de 70 à 80% aux protéines.
La quasi-totalité de la substance active est métabolisée par le foie. Le principal métabolite est le 10,11-époxycarbamazépine, pharmacologiquement actif.
Le cytochrome P450 3A4 a été identifié comme le principal enzyme responsable de la formation de ce métabolite.
La carbamazépine est un puissant inducteur enzymatique et donne lieu à de nombreuses interactions médicamenteuses.
En monothérapie, la demi-vie est de l'ordre de 16 à 24 heures en moyenne. Chez des patients recevant en même temps d'autres anti-épileptiques inducteurs enzymatiques, la durée de la demi-vie de la carbamazépine peut être abaissée.
2% de la dose de carbamazépine est éliminée dans l'urine sous forme inchangée.
L'administration de la forme à libération prolongée permet:
un écrêtement du pic plasmatique,
le maintien des concentrations plasmatiques dans la fourchette thérapeutique usuelle de la carbamazépine,
l'espacement des prises.
L'activité est généralement observée pour des concentrations plasmatiques à l'équilibre (soit au bout d'une semaine de traitement) de 4 à 12 µg/ml (ou 17 à 50 µmol/l), et les réactions toxiques surviennent pour des concentrations supérieures à 15 µg/ml.
La substance active traverse le placenta. En outre, pendant la grossesse, la fraction libre est augmentée.
La substance active passe aussi dans le lait maternel, où elle est deux fois moins concentrée.

Effets indésirables

Les effets indésirables ci-après semblent être dose‑dépendants (dose initiale très élevée ou chez les patients âgés) et sont observés notamment en début de traitement. Ils peuvent céder spontanément en quelques jours ou après une réduction temporaire de la posologie : étourdissements, céphalées, ataxie, somnolence, fatigue, diplopie, nausées, vomissements et réactions allergiques cutanées.
Les effets indésirables liés à la dose diminuent (ou disparaissent) généralement après quelques jours, soit spontanément, soit après réduction temporaire de la dose. Les effets indésirables au niveau du système nerveux central peuvent être la manifestation d'un surdosage relatif ou d'une fluctuation significative du taux plasmatique. Dans ces cas, il est conseillé d'assurer un contrôle des taux plasmatiques et de fractionner la dose quotidienne en doses plus petites.
Les effets indésirables sont classés ci-dessous par système-organe et par fréquence. La classification selon la fréquence utilise la convention suivante : très fréquents (> 1/10), fréquents (> 1/100 - < 1/10), peu fréquents (> 1/1 000 - < 1/100), rares (> 1/10 000 - < 1/1 000) et très rares (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Infections et infestations
Fréquence indéterminée : réactivation d'une infection avec HHV-6 (herpès virus humain de type 6).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquents : leucopénie.
Fréquents : éosinophilie, thrombocytopénie.
Rare :lymphadénopathie, leucocytose.
Très rare : agranulocytose, anémie aplasique, érythroblastopénie, anémie, anémie mégaloblastique, réticulocytose, anémie hémolytique, splénomégalie, pancytopénie.
Fréquence indéterminée : aplasie médullaire.
Selon les données publiées, le trouble le plus fréquemment décrit est une leucopénie bénigne, transitoire dans 10 % des cas, tandis que 2 % sont persistants.
Affections du système immunitaire
Peu fréquents : réaction d'hypersensibilité retardée systémique avec fièvre, éruptions cutanées, vascularite, adénopathies, pseudolymphome, articulations douloureuses (arthralgies), leucopénie, éosinophilie, hypogammaglobuliménie, hépatomégalie et splénomégalie ou anomalies des tests hépatiques et syndrome de disparition des voies biliaires, ces manifestations se combinant de diverses manières. D'autres organes tels que les poumons, les reins, le pancréas et le muscle cardiaque peuvent également être affectés.
Très rares : réaction allergique généralisée aiguë, réactions anaphylactiques, angio-œdème, hypogammaglobuliménie.
Fréquence indéterminée : rash dû à des médicaments avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS).
Affections endocriniennes
Fréquents : gain de poids, hyponatrémie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquents : rétention hydrique.
Rares : carence en acide folique, perte d'appétit.
Affections psychiatriques
Peu fréquents : confusion et agitation chez le patient âgé, état dépressif, agressivité, troubles de la pensée, hallucinations (visuelle et auditive), activation d'une psychose latente.
Rares : agitation, manie.
Très rares : phobies.
Affections du système nerveux
Très fréquents : étourdissements, somnolence, sédation, ataxie (troubles ataxiques et corticaux).
Fréquents : céphalées.
Peu fréquents : manque d'énergie, mouvements involontaires à type d'astérixis, tremblements, dystonie ou tics et nystagmus.
Rares : troubles dyskinétiques : notamment dyskinésie buccofaciale, troubles choréo-athétosiques, troubles oculomoteurs, troubles de l'élocution, paresthésies, neuropathie périphérique, polyneuropathie, parésie.
Très rares : troubles du goût, syndrome malin des neuroleptiques, méningite aseptique accompagnée de myoclonies et éosinophilie périphérique.
Indéterminée : troubles de la mémoire.
Affections oculaires
Fréquents : troubles de l'accommodation, diplopie.
Rare : opacités du cristallin.
Très rares : conjonctivite, toxicité rétinienne, cataracte.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Peu fréquent : acouphènes.
Très rares : troubles de la perception auditive, hypoacousie, hyperacousie.
Affections cardiaques
Peu fréquents : troubles de la conduction, bloc auriculo-ventriculaire, accompagné dans des cas isolés de syncope, bradycardie, arythmie, aggravation d'une coronaropathie, insuffisance cardiaque congestive.
Affections vasculaires
Peu fréquents : vascularite.
Rares : hypertension, hypotension.
Très rares : thrombophlébite, thrombo-embolie, collapsus circulatoire.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rares : réactions pulmonaires d'hypersensibilité accompagnées de fièvre, dyspnée, pneumopathie ou pneumonie (alvéolite), fibrose pulmonaire.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents : nausées, vomissements.
Fréquents : perte d'appétit, sécheresse buccale.
Peu fréquents : diarrhée, constipation.
Rares : douleurs abdominales.
Très rares : stomatite, gingivite, glossite, pancréatite.
Fréquence indéterminée : colite.
Affections hépatobiliaires
Rares : ictère, hépatite (cholestatique, cytolytique, granulomateuse, mixte), syndrome de disparition des voies biliaires, insuffisance hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquents : réactions cutanées allergiques accompagnées ou non de fièvre, urticaire (pouvant être grave).
Peu fréquents : prurit, dermatite exfoliative, érythrodermie, alopécie, hypersudation.
Rares : lupus érythémateux systémique.
Très rares : réactions cutanées sévères : syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), nécrolyse épidermique toxique (NET) , modification de la pigmentation de la peau, acné, hirsutisme, photosensibilité, érythème exsudatif multiforme et noueux, purpura, pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP).
Fréquence indéterminée : kératose lichenoïde, onychomadèse.
Des preuves de plus en plus nombreuses plaident en faveur de l'association de marqueurs génétiques et la survenue d'événements indésirables cutanés, notamment SSJ, NET, DRESS, AGEP et éruption maculopapuleuse. Chez les patients japonais et européens, ces réactions ont été associées à l'utilisation de la carbamazépine et à la présence de l'allèle HLA-A*3101. Il a été montré qu'un autre marqueur, l'allèle HLA-B*1502, était fortement associé au SSJ et à la NET chez les Chinois Han, les Thaïlandais et certaines autres populations d'origine asiatique .
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Rares : faiblesse musculaire.
Très rares : arthralgie, myalgies, spasmes musculaires, troubles du métabolisme osseux.
Fréquence indéterminée : fracture.
Il a été rapporté une diminution de la densité minérale osseuse, une ostéopénie, une ostéoporose et des fractures chez les patients traités à long terme avec la carbamazépine. Le mécanisme par lequel la carbamazépine affecte le métabolisme osseux n'a pas été identifié.
La carbamazépine est susceptible d'augmenter le métabolisme du 25-OH-cholécalciférol, entraînant ainsi une diminution du taux de calcium qui peut, dans de rares cas, se traduire par une ostéomalacie, une arthralgie, une myalgie et des crampes musculaires.
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquents : atteinte rénale à type de protéinurie, hématurie, oligurie, augmentation de l'urée sanguine/azotémie.
Rares : troubles mictionnels tels que dysurie, pollakiurie et rétention urinaire.
Très rares : insuffisance rénale, néphropathie interstitielle.
Affections des organes de reproduction et du sein
Rares : gynécomastie, galactorrhée.
Très rares : troubles sexuels à type d'impuissance, diminution de la libido, de stérilité masculine et/ou spermatogénèse anormale (avec diminution du nombre et/ou de la motilité des spermatozoïdes).
Affections congénitales, familiales et génétiques
Très rares : porphyrie aiguë (porphyrie aiguë intermittente et porphyrie mixte), porphyrie non aiguë (porphyrie cutanée tardive).
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquents : fatigue.
Fréquents : œdème.
Investigations
Très fréquents : augmentation des gamma-glutamyl-transpeptidases (due à une induction enzymatique), habituellement non pertinent sur le plan clinique.
Fréquent : augmentation des phosphatases alcalines dans le sang, diminution de l'osmolalité plasmatique liée à un syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique, pouvant entraîner des cas isolés d'intoxication hydrique accompagnés de léthargie, vomissements, céphalées, confusion mentale, anomalies neurologiques.
Peu fréquents : augmentation des transaminases.
Très rares : hypercholestérolémie, y compris augmentation du cholestérol HDL et des triglycérides, augmentation de la pression intra-oculaire, anomalies des tests thyroïdiens : diminution de la L-thyroxine (thyroxine libre, thyroxine, tri-iodothyronime) et augmentation de la TSH, généralement sans manifestations cliniques, augmentation de la prolactine dans le sang, augmentation du cortisol sérique.
La carbamazépine peut diminuer les taux plasmatiques de l'acide folique et de la vitamine B12 et peut augmenter le taux de l'homocystéine.

Contre-indications

L'administration de carbamazépine est contre-indiquée en cas de :
hypoplasie médullaire connue,
anomalies de la conduction auriculo-ventriculaire,
antécédents de porphyrie hépatique (par ex. : porphyrie aiguë intermittente, porphyrie mixte, porphyrie cutanée tardive,
traitement concomitant avec des inhibiteurs de la monoamino-oxidase (IMAO) ,
traitement concomitant avec le voriconazole ,
préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) .

Grossesse/Allaitement

Femmes en âge de procréer / Contraception :
La carbamazépine ne doit pas être utilisée chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène. En cas d'instauration d'un traitement chez une femme en âge de procréer, on s'assurera de l'absence de grossesse et on l'informera du risque en cas d'exposition au cours de la grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 1 mois après l'arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique de la carbamazépine, le traitement par TEGRETOL peut conduire à une diminution de l'efficacité des contraceptifs oraux contenant des œstrogènes et/ou de la progestérone. Si l'association s'avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de contraception, de type mécanique (par exemple un préservatif) pendant la durée du traitement par carbamazépine, et pendant un cycle menstruel suivant l'arrêt de la carbamazépine .
Si une grossesse est envisagée, l'arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène.
Grossesse
Risque lié à l'épilepsie et aux antiépileptiques en général :
Un avis médical spécialisé doit être donné aux femmes en âge de procréer, avec une réévaluation régulière du traitement par un médecin spécialiste. Celles-ci doivent être informées, avant le début du traitement, de la nécessité d'anticiper un projet de grossesse. Lorsqu'une femme envisage une grossesse, la nécessité du traitement antiépileptique doit être réévaluée et un suivi adapté mis en place.
Une polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque plus élevé de malformations congénitales qu'une monothérapie ; ce risque varie en fonction des antiépileptiques co-administrés et est, en particulier, plus important si la polythérapie inclut le valproate.
Chez les femmes traitées pour une épilepsie, un arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car cela peut entraîner la réapparition de crises dont les conséquences pour la mère et le fœtus peuvent être graves.
Risque lié à la carbamazépine :
Dans l'espèce humaine, la carbamazépine peut entraîner un risque de malformations jusqu'à 3 fois supérieur à celui de la population générale qui est de 2-3%. Les malformations les plus souvent rencontrées sont, des anomalies de fermeture du tube neural (0,5 à 1%), des fentes faciales, des malformations cardiaques, des hypospadias, des dysmorphies faciales, des microcéphalies et des hypoplasies des doigts. Les données disponibles vont dans le sens d'une relation dose-effet mais les données disponibles ne permettent pas d'identifier de dose excluant ce risque.
Les études relatives aux troubles neuro-développementaux chez les enfants exposés in utero à la carbamazépine sont contradictoires mais celles-ci ainsi que les cas de troubles neuro-développementaux rapportés chez des enfants exposés in utero à la carbamazépine ne permettent pas d'exclure un risque.
La carbamazépine traverse le placenta et les concentrations maternelles et néonatales sont similaires.
Compte tenu de ces données, la carbamazépine ne doit pas être utilisée chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène.
Chez les femmes en âge de procréer :
Il est recommandé d'avoir recours à des alternatives thérapeutiques moins tératogènes,
En cas d'instauration d'un traitement par carbamazépine :
on s'assurera que la femme en âge de procréer n'est pas enceinte,
les patientes doivent être informées des risques de l'utilisation de carbamazépine pendant la grossesse et de la nécessité d'anticiper un projet de grossesse, les patientes doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 1 mois après l'arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique de la carbamazépine, le traitement par CARBAMAZEPINE SANDOZ L.P. peut conduire à un échec des contraceptifs oraux contenant des œstrogènes et/ou de la progestérone Si l'association s'avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de contraception, de type mécanique (par exemple un préservatif) pendant la durée du traitement par carbamazépine, et pendant un cycle menstruel suivant l'arrêt de la carbamazépine .
Si une femme envisage une grossesse et chez la femme enceinte :
une visite préconceptionnelle est recommandée,
l'arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène,
la patiente doit être pleinement informée des risques,
si après ré-évaluation le traitement par carbamazépine devait absolument être maintenu pendant la grossesse :
il conviendrait d'administrer la posologie minimale efficace. Un contrôle régulier des concentrations plasmatiques est recommandé pour ajuster la posologie,
l'efficacité d'une supplémentation en acide folique n'est pas étayé à ce jour chez les femmes exposées à la carbamazépine. Toutefois compte tenu de son effet bénéfique dans d'autres situations, celle-ci peut être proposée à la posologie de 5mg/j 1 mois avant et 2 mois après la conception.
une surveillance prénatale spécialisée orientée sur les malformations décrites ci-dessus doit être instaurée. Le dépistage des malformations sera identique que la patiente ait reçu ou non de l'acide folique.
Avant l'accouchement / chez le nouveau-né :
Les antiépileptiques inducteurs enzymatiques peuvent parfois provoquer chez le nouveau-né de mère traitée:
un syndrome hémorragique pouvant survenir lors de l'accouchement ou dans les premiers jours de vie. Une prévention par vitamine K1 per os chez la mère dans le mois précédant l'accouchement et l'administration de vitamine K1 par voie parentérale (IM ou IV lente) à la naissance chez le nouveau-né semblent efficaces. Un bilan d'hémostase normal chez la mère ne permet pas d'éliminer des anomalies de l'hémostase chez le nouveau-né
des perturbations du métabolisme phosphocalcique et de la minéralisation osseuse, qu'une supplémentation de la mère en vitamine D au cours du 3ème trimestre semble pouvoir prévenir.
Suivi post natal / Chez l'enfant : en cas d'exposition pendant la grossesse, un suivi rapproché du développement neurocomportemental de l'enfant est à instaurer et une prise en charge adaptée doit être mise en place au plus tôt en cas de nécessité.
Allaitement
L'allaitement est déconseillé en raison du passage non négligeable de la carbamazépine dans le lait maternel et de la possibilité de survenue de troubles hépatiques chez les nouveau-nés allaités.

Surdosage

Le surdosage de carbamazépine n'a été décrit qu'avec de très fortes doses (4 à 20 g). Les concentrations plasmatiques étaient alors toujours supérieures à 20 µg/ml. Un taux plasmatique de 38 µg/ml ne s'est pas avéré fatal pour le patient. Des cas de décès par surdosage de carbamazépine ont été rapportés dans la littérature.
Symptômes
Les signes et symptômes de l'intoxication par surdosage impliquent le système nerveux central et les systèmes cardio-vasculaire et respiratoire.
Système nerveux central: dépression du CNS, désorientation, somnolence, agitation, hallucination, coma; vision trouble, troubles de l'élocution, dysarthrie, nystagmus, ataxie, dyskinésie, hyper- puis hypo-réflexie; convulsions, troubles psychomoteurs, myoclonies, hypothermie.
Appareil respiratoire: dépression respiratoire, œdème pulmonaire.
Appareil cardio-vasculaire: tachycardie, modification de la pression sanguine (hypotension avec possibilité d'épisodes d'hypertension), arythmies, troubles de la conduction avec élargissement du complexe QRS; syncope.
Appareil digestif: vomissements, ralentissement de la vidange gastrique, diminution du transit intestinal.
Fonction rénale: rétention urinaire, oligurie ou anurie; œdèmes, intoxication hydrique imputables à l'effet antidiurétique de la carbamazépine.
Anomalies biologiques: hyponatrémie, possibilité d'acidose métabolique, possibilité d'hyperglycémie, augmentation de la créatine-phosphokinase musculaire.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique d'un surdosage à la carbamazépine.
La conduite à tenir face à un surdosage varie en fonction de l'état clinique du patient. Après hospitalisation, un dosage des taux plasmatiques sera pratiqué afin de confirmer l'intoxication par la carbamazépine et de déterminer l'importance du surdosage. La conduite d'urgence consiste à faire évacuer rapidement le médicament par évacuation de l'estomac, lavage gastrique et administration de charbon activé. Si nécessaire, traitement symptomatique en unité de soins intensifs avec surveillance des fonctions vitales, notamment cardiaque et correction soigneuse des déséquilibres électrolytiques.
Recommandations particulières
Hypotension: administration I.V. de dopamine ou de dobutamine. Troubles du rythme cardiaque: prise en charge symptomatique à déterminer pour chaque patient.
Les convulsions seront traitées avec une benzodiazépine (p. ex. diazépam) ou un autre anticonvulsivant tel que le phénobarbital (avec prudence, en raison du risque accru de détresse respiratoire) ou le paraldéhyde.
Hyponatrémie (intoxication hydrique): restriction hydrique et perfusion I.V. lente et prudente de NaCl à 0,9 %.
Ces mesures peuvent être utiles pour prévenir les lésions cérébrales.
La perfusion de charbon activé a été recommandée. La diurèse forcée, l'hémodialyse et la dialyse péritonéale ne sont pas efficaces.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations contre-indiquées
+ Cobicistat
Risque de diminution de l'efficacité du cobicistat par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
+ Daclatasvir
Diminution des concentrations plasmatiques de daclatasvir par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Dasabuvir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques du dasabuvir par la carbamazépine.
+ Délamanid
Diminution des concentrations plasmatiques de délamanid par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Isavuconazole
Diminution des concentrations plasmatiques d'isavuconazole par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Lédipasvir
Diminution importante des concentrations plasmatiques du lédipasvir par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Lurasidone
Diminution des concentrations plasmatiques de la lurasidone par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Ombitasvir + Paritaprévir
Diminution des concentrations plasmatiques de la bithérapie par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Rilpivirine
Diminution significative des concentrations plasmatiques de rilpivirine par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Sofosbuvir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de sofosbuvir par diminution de son absorption intestinale par la carbamazépine.
+ Télaprévir
Risque de diminution très importante des concentrations de télaprévir.
+ Velpatasvir
Diminution des concentrations plasmatiques de velpatasvir par la carbamazépine, avec possible retentissement sur l'efficacité.+ Voriconazole
Risque de baisse de l'efficacité du voriconazole par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Associations déconseillées
+ Abiratérone
Diminution notable des concentrations plasmatiques de l'abiratérone, avec risque de moindre efficacité.
+ Apixaban
Diminution des concentrations plasmatiques de l'apixaban par la carbamazépine, avec risque de diminution de l'effet thérapeutique.
+ Aprépitant
Risque de diminution très importante des concentrations d'aprépitant.
+ Bédaquiline
Diminution des concentrations plasmatiques de bédaquiline par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
+ Bocéprévir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de bocéprévir.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
+ Bosentan
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de bosentan.
+ Clozapine
Risque de majoration des effets hématologiques graves.
+ Cyprotérone (+ voir Associations faisant l'objet de précautions d'emploi)
Risque de diminution de l'efficacité de la cyprotérone.
Association déconseillée dans son utilisation comme contraceptif hormonal: utiliser de préférence une autre méthode de contraception en particulier de type mécanique, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
+ Dabigatran
Diminution des concentrations plasmatiques de dabigatran, avec risque de diminution de l'effet thérapeutique.
+ Dextropropoxyphène
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage.
Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine.
+ Dolutégravir (+ voir Associations faisant l'objet de précautions d'emploi)
Diminution des concentrations plasmatiques de dolutégravir par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
Association déconseillée en cas de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase.
+ Dronédarone
Diminution importante des concentrations de dronadérone par augmentation de son métabolisme, sans modification notable du métabolite actif.
+ Eribuline
Risque de diminution des concentrations plasmatiques d'éribuline par la carbamazépine.
+ Erythromycine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage par inhibition de son métabolisme hépatique.
Il est possible d'utiliser d'autres macrolides (sauf spiramycine) dont l'interférence au plan clinique est actuellement considérée comme minime ou nulle. Cependant, en cas de légionellose, l'érythromycine reste l'antibiotique de référence : une surveillance clinique, avec contrôle des concentrations plasmatiques de carbamazépine, est alors souhaitable en milieu spécialisé.
+ Estroprogestatifs et progestatifs (contraceptifs)
Diminution de l'efficacité contraceptive, par augmentation du métabolisme hépatique du contraceptif hormonal par l'inducteur.
Si l'association s'avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de contraception, de type mécanique (par exemple un préservatif) pendant la durée du traitement par carbamazépine, et pendant un cycle menstruel suivant l'arrêt de la carbamazépine.
+ Fentanyl
Diminution des concentrations plasmatiques de fentanyl par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Préférer un autre morphinique.
+ Idélalisib
Diminution des concentrations plasmatiques d'idélalisib par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Inhibiteurs des tyrosines kinases métabolisés
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'inhibiteur de tyrosine kinase, par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
+ Irinotécan
Diminution probable des concentrations plasmatiques du métabolite actif de l'irinotécan, avec risque d'échec du traitement cytotoxique.
+ Isoniazide
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage par inhibition de son métabolisme hépatique.
+ Itraconazole
Diminution des concentrations plasmatiques d'itraconazole, avec risque de perte d'efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Ivacaftor
Diminution importante des concentrations de l'ivacaftor, avec risque de perte d'efficacité.
+ Lithium
Risque de neurotoxicité se manifestant par des troubles cérébelleux, confusion, somnolence, ataxie. Ces troubles sont réversibles à l'arrêt du traitement par le lithium.
+ Macitentan
Diminution des concentrations plasmatiques de macitentan par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
+ Miansérine
Risque d'inefficacité de la miansérine.
+ Millepertuis
Risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la carbamazépine.
+ Nimodipine
Diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Olaparib
Diminution des concentrations plasmatiques de l'olaparib par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Oxycodone
Diminution des concentrations plasmatiques de l'oxycodone par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
Adaptation éventuelle de la posologie d'oxycodone.
+ Pamplemousse (jus et fruit)
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine, avec risque de surdosage, par inhibition de son métabolisme par le pamplemousse.
+ Praziquantel
Diminution très importante des concentrations plasmatiques du praziquantel, avec risque d'échec du traitement, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Quétiapine
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de quétiapine par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine, avec risque d'inefficacité.
+ Ranolazine
Risque de diminution importante des concentrations de ranolazine.
+ Régorafénib
Diminution des concentrations plasmatiques de régorafenib par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
+ Rivaroxaban
Diminution des concentrations plasmatiques de rivaroxaban, avec risque de diminution de l'effet thérapeutique.
+ Sertraline
Risque d'inefficacité du traitement antidépresseur.
+ Siméprévir
Diminution des concentrations plasmatiques de simeprévir par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Simvastatine
Diminution importante des concentrations plasmatiques de simvastatine, par augmentation de son métabolisme hépatique.
+ Télithromycine
Diminution des concentrations plasmatiques de la télithromycine, avec risque d'échec du traitement anti-infectieux, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
+ Ténofovir alafénamide
Diminution des concentrations plasmatiques du ténofovir alafénamide par diminution de son absorption par la carbamazépine.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique pendant l'association et 1 à 2 semaines après l'arrêt de la carbamazépine.
+ Ticagrelor
Diminution importante des concentrations plasmatiques de ticagrelor par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine, avec risque de diminution de l'effet thérapeutique.
+ Tramadol
Risque de diminution des concentrations plasmatiques du tramadol.
+ Ulipristal
Risque de diminution de l'effet de l'ulipristal, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Préférer une alternative thérapeutique peu ou pas métabolisée.
+ Vémurafénib
Risque de diminution des concentrations du vémurafénib, avec moindre efficacité.
+ Vismodégib
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de vismodégib par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Acétazolamide
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage.
Surveillance clinique et, si besoin, contrôle des concentrations plasmatiques de carbamazépine et réduction éventuelle de sa posologie.
+ Acide valproïque et, par extrapolation, valpromide
Augmentation des concentrations plasmatiques du métabolite actif de la carbamazépine avec signes de surdosage. De plus, diminution des concentrations plasmatiques d'acide valproïque par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique, dosages plasmatiques et adaptation de la posologie des deux anticonvulsivants.
+ Afatinib
Diminution des concentrations plasmatiques de l'afatinib par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
Surveillance clinique pendant l'association et 1 à 2 semaines après arrêt de la carbamazépine.
+ Albendazole
Diminution importante des concentrations plasmatiques de l'albendazole et de son métabolite actif par la carbamazépine, avec risque de baisse de son efficacité.
Surveillance clinique de la réponse thérapeutique et adaptation éventuelle de la posologie de l'albendazole pendant le traitement avec la carbamazépine et après son arrêt.
+ Aminosides (en cas d'administration chronique de carbamazépine)
Potentialisation des curares lorsque l'antibiotique est administré par voie parentérale et/ou péritonéale avant, pendant ou après l'agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d'anesthésie.
+ Androgènes
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'androgène et par conséquent de son efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et biologique pendant l'association et 1 à 2 semaines après l'arrêt de la carbamazépine.
+ Antagonistes des canaux calciques (diltiazem, vérapamil, bépridil, dihydropyridines) (voir association déconseillée pour la nimodipine)
Diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Antiarythmiques classe IA (disopyramide, hydroquinidine, quinidine)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'antiarythmique, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentrations plasmatiques ; si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Antivitamines K
Diminution de l'effet de l'antivitamine K par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par la carbamazépine et 8 jours après son arrêt.
+ Aripiprazole
Diminution des concentrations plasmatiques de l'aripiprazole.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'aripiprazole pendant l'association et 1 à 2 semaines après l'arrêt de la carbamazépine.
+ Certains antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine) (voir association déconseillée pour la sertraline)
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage.
Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques de carbamazépine et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine pendant le traitement par l'antidépresseur sérotoninergique et après son arrêt.
+ Cimétidine ≥ 800 mg/j
En début de traitement, augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine par inhibition de son métabolisme hépatique par la cimétidine.
Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine, spécialement pendant les premiers jours de traitement par la cimétidine.
+ Clarithromycine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage, par inhibition de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine.
+ Clonazépam
Augmentation des concentrations plasmatiques du métabolite actif de la carbamazépine. De plus, diminution des concentrations plasmatiques du clonazépam par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique, dosages plasmatiques et adaptation éventuelle des posologies des deux anticonvulsivants.
+ Colistine (en cas d'administration chronique de carbamazépine)
Potentialisation des curares lorsque l'antibiotique est administré par voie parentérale et/ou péritonéale avant, pendant ou après l'agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d'anesthésie.
+ Corticoïdes (gluco-, minéralo-) (voie générale) (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par la carbamazépine : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Cyprotérone (+ voir Associations déconseillées)
Risque de diminution de l'efficacité de la cyprotérone.
Dans ses indications comme anti-androgène: surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la cyprotérone pendant l'association et après son arrêt.
+ Danazol
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine, avec signes de surdosage.
Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine.
+ Déférasirox
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de déférasirox.
Surveiller la ferritinémie pendant et après le traitement par la carbamazépine. Si besoin, adaptation de la posologie de déférasirox.
+ Digoxine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine et diminution de la digoxinémie.
Prudence dans l'interprétation des concentrations plasmatiques.
+ Disopyramide
Risque de diminution des concentrations du disopyramide par la carbamazépine.
Surveillance clinique et éventuellement adaptation de la posologie du disopyramide pendant l'association et 1 à 2 semaines après l'arrêt de la carbamazépine.
+ Diurétiques hypokaliémiants (alitizide, bendroflumethiazide, bumetanide, chlortalidone, cicletanine, clopamide, furosemide, hydrochlorothiazide, indapamide, methylclothiazide, piretanide)
Risque d'hyponatrémie symptomatique.
Surveillance clinique et biologique. Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.
+ Dolutégravir (+ voir Associations déconseillées)
Diminution des concentrations plasmatiques de dolutégravir par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
En l'absence de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrases, adaptation de la posologie de dolutégravir à 50 mg 2 fois par jour pendant l'association et une semaine après son arrêt.
+ Doxycycline
Diminution des concentrations plasmatiques de la doxycycline par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la doxycycline.
+ Estrogènes non contraceptifs et progestatifs non contraceptifs, associés ou non à un estrogène
Diminution de l'efficacité de l'estrogène ou du progestatif.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant l'administration de la carbamazépine et après son arrêt.
+ Ethosuximide
Diminution des concentrations plasmatiques d'éthosuximide.
Surveillance clinique, dosage plasmatique de l'éthosuximide et augmentation éventuelle de sa posologie.
+ Felbamate
Augmentation des concentrations plasmatiques du métabolite actif de la carbamazépine. De plus, diminution des concentrations plasmatiques de felbamate par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique, dosages plasmatiques et adaptation éventuelle des posologies des deux anticonvulsivants.
+ Fluconazole ≥ 200 mg/j
Augmentation possible des effets indésirables de la carbamazépine.
Adapter la posologie de carbamazépine, pendant et après l'arrêt du traitement antifongique.
+ Halopéridol
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'halopéridol et de son efficacité thérapeutique, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et, si besoin, adaptation posologique pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Hormones thyroïdiennes
Risque d'hypothyroïdie clinique chez les patients hypothyroïdiens, par augmentation du métabolisme de la T3 et de la T4.
Surveillance des concentrations sériques de T3 et de T4 et adaptation, si besoin, de la posologie des hormones thyroïdiennes pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Hydrocortisone
Risque de diminution de l'efficacité de l'hydrocortisone (augmentation de son métabolisme) ; les conséquences sont graves lorsque l'hydrocortisone est administrée en traitement substitutif ou en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie de l'hydrocortisone pendant l'association et après l'arrêt de la carbamazépine.
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus)
Diminution des concentrations sanguines et de l'efficacité de l'immunosuppresseur, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Augmentation de la posologie de l'immunosuppresseur sous contrôle des concentrations sanguines. Réduction de la posologie après l'arrêt de la carbamazépine.
+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir : amprénavir, atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, nelfinavir, ritonavir, tipranavir (voir association contre-indiquée pour le saquinavir)
Risque de baisse de l'efficacité de l'inhibiteur de protéases par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
+ Ivabradine
Risque de diminution de l'efficacité de l'ivabradine, par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'ivabradine pendant l'association et après l'arrêt de la carbamazépine.
+ Josamycine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage, par inhibition de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et, si besoin, dosage plasmatique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine.
+ Lamotrigine
Risque d'augmentation des effets neurologiques (sensations vertigineuses, ataxie, diplopie) de la carbamazépine lors de l'introduction de la lamotrigine.
Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine.
+ Lincosanides (en cas d'administration chronique de carbamazépine)
Potentialisation des curares lorsque l'antibiotique est administré par voie parentérale et/ou péritonéale avant, pendant ou après l'agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d'anesthésie.
+ Maraviroc
En l'absence de co-administration avec un inhibiteur puissant du CYP3A4, diminution des concentrations de maraviroc par la carbamazépine.
La dose de maraviroc doit être augmentée à 600 mg deux fois par jour dans cette situation.
+ Méthadone
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage, par augmentation de son métabolisme hépatique.
Augmenter la fréquence des prises de méthadone (2 à 3 fois par jour au lieu d'une fois par jour).
+ Métronidazole
Diminution des concentrations plasmatiques du métronidazole par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du métronidazole pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Montélukast
Risque de baisse de l'efficacité du montélukast par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antiasthmatique pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Nintédanib
Diminution des concentrations plasmatiques du nintédanib par diminution de son absorption par la carbamazépine.
Surveillance clinique pendant l'association.
+ Olanzapine
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'olanzapine et de son efficacité thérapeutique, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique, et si besoin, adaptation posologique de l'olanzapine.
+ Polymyxine B (en cas d'administration chronique de carbamazépine)
Potentialisation des curares lorsque l'antibiotique est administré par voie parentérale et/ou péritonéale avant, pendant ou après l'agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d'anesthésie.
+ Posaconazole
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du posaconazole.
Surveillance clinique. Si possible, dosages plasmatiques du posaconazole et adaptation éventuelle de sa posologie.
+ Propafénone
Diminution des concentrations plasmatiques de la propafénone par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et ECG. S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la propafénone pendant l'association et après l'arrêt de la carbamazépine.
+ Quinine
Risque de perte de l'efficacité de la quinine par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la quinine pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Rifampicine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la carbamazépine, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques et adaptation de la posologie de la carbamazépine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
+ Rispéridone
Risque de diminution de la fraction active de rispéridone et de son efficacité thérapeutique par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique, et si besoin, adaptation posologique de la rispéridone.
+ Stiripentol
Augmentation des concentrations plasmatiques de la carbamazépine, avec risque de surdosage, par inhibition de son métabolisme hépatique par le stiripentol.
Surveillance clinique et dosage plasmatique, lorsque cela est possible, de la carbamazépine associée au stiripentol et adaptation éventuelle de sa posologie.
+ Théophylline et, par extrapolation, aminophylline
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la théophylline par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique et, si besoin, de la théophyllinémie. Adaptation éventuelle de la posologie de la théophylline pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Tiagabine
Diminution des concentrations plasmatiques de la tiagabine par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Une augmentation de la posologie de tiagabine peut s'avérer nécessaire en cas d'association à un anticonvulsivant inducteur enzymatique tel que la carbamazépine.
+ Topiramate
Diminution des concentrations du topiramate avec risque de moindre efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique, et si besoin, adaptation posologique du topiramate pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
+ Vitamine D
Diminution des concentrations de vitamine D plus marquée qu'en l'absence de carbamazépine.
Dosage des concentrations de vitamine D et supplémentation si nécessaire.
+ Vortioxétine
Diminution des concentrations plasmatiques de la vortioxétine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la vortioxétine pendant l'association et 1 à 2 semaines après l'arrêt de la carbamazépine.
Associations à prendre en compte
+ Atorvastatine, lovastatine, cerivastatine
Risque de diminution des concentrations plasmatiques et/ou de l'efficacité de ces molécules par la carbamazépine.
Si nécessaire, adaptation de la posologie de ces molécules pendant le traitement par la carbamazépine.
+ Autres médicaments hyponatrémiants
Majoration du risque d'hyponatrémie.
+ Bortezomib
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine, avec risque de moindre efficacité.
+ Cabazitaxel
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine, avec risque de moindre efficacité.
+ Docétaxel
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par la carbamazépine, avec risque de moindre efficacité.
+ Midazolam
Risque de diminution des concentrations plasmatiques du midazolam par la carbamazépine.
+ Pérampanel
Diminution importante (jusqu'aux deux-tiers) des concentrations de pérampanel.
+ Phénobarbital, et par extrapolation, primidone
Diminution progressive des concentrations plasmatiques de carbamazépine et de son métabolite actif sans modification apparente de l'efficacité anticomitiale.
Prudence quant à l'interprétation des concentrations plasmatiques.
+ Phénytoïne, et par extrapolation, fosphénytoïne
Réduction réciproque des concentrations plasmatiques (augmentation du métabolisme sans modification apparente de l'efficacité anticomitiale).
Prudence dans l'interprétation des concentrations plasmatiques.
Afin d'éviter la survenue d'une intoxication par la phénytoïne et de concentrations infra-thérapeutiques de carbamazépine, il est recommandé d'ajuster la concentration plasmatique de phénytoïne à 13 mcg/mL avant d‘ajouter le traitement par la carbamazépine.
+ Procarbazine
Augmentation des réactions d'hypersensibilité (hyperéosinophilie, rash), par augmentation du métabolisme de la procarbazine par la carbamazépine.
+ Rifabutine
Risque de diminution des concentrations plasmatiques et/ou de l'efficacité de la rifabutine par la carbamazépine.
Si nécessaire, adaptation de la posologie de la rifabutine pendant le traitement par la carbamazépine.
Interactions nécessitant une attention particulière
L'utilisation concomitante de carbamazépine avec les anticoagulants oraux d'action directe (rivaroxaban, dabigatran, apixaban, et edoxaban) peut conduire à une diminution des concentrations plasmatiques de ces derniers, et donc se traduire par un risque de thrombose. C'est pourquoi, en cas de nécessité d'administration concomitante, une surveillance étroite de l'apparition de signes et symptômes d'une thrombose est recommandée.
Interférences avec les analyses biologiques
La carbamazépine peut interférer avec les analyses de type HPLC (chromatographie liquide haute performance) résultant en des concentrations plasmatiques de perphénazine faussement positives.
La carbamazépine et son métabolite 10,11-époxyde peuvent interférer avec les méthodes de dosage immunologique par polarisation de fluorescence résultant en des concentrations plasmatiques d'antidépresseurs tricycliques faussement positives.

Mises en garde et précautions

Idées et comportements suicidaires
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque pour la carbamazépine.
Par conséquent, les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue de signes d'idées et de comportements suicidaires.
Réactions cutanées
Des réactions cutanées graves et menaçant dans certain cas le pronostic vital : nécrolyse épidermique toxique (NET) et syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), ont été décrites avec l'utilisation de la carbamazépine. On estime que ces réactions se produisent chez 1 et 6 nouveaux utilisateurs sur 10 000 dans les pays comprenant principalement des populations caucasiennes, mais le risque dans certains pays asiatiques a été estimé à un niveau 10 fois plus élevé.
Des preuves de plus en plus nombreuses évoquent le rôle de différents allèles HLA dans la prédisposition des patients à des effets indésirables immunitaires .
Allèle HLA-B*1502 -dans la population chinoise Han, thaïlandaise et les autres populations asiatiques
Il a été observé que la présence du HLA-B*1502 chez les sujets d'origine thaïlandaise ou chinoise Han a été fortement associée au risque de réaction cutanée sévère de type SSJ ou NET lors d'un traitement par carbamazépine. La prévalence des porteurs de l'allèle HLA-B*1502 est d'environ 10 % dans les populations chinoise Han et thaïlandaise. Il est recommandé d'effectuer, dans la mesure du possible, une recherche de cet allèle chez ces sujets avant l'instauration d'un traitement par carbamazépine . Si le résultat de ce test est positif, la carbamazépine ne devrait pas être instaurée chez ces patients, à l'exception des situations où aucune autre alternative thérapeutique n'est envisageable. Les patients pour lesquels la recherche de l'allèle HLA-B*1502 est négative ont un risque faible de développer une réaction de type SSJ, mais ce risque ne doit pas être négligé.
Certaines données suggèrent un risque accru de survenue du syndrome de Stevens-Johnson ou NET graves associés à la carbamazépine dans d'autres populations asiatiques. À cause de la prévalence de cet allèle dans les autres populations asiatiques (par exemple, supérieur à 15 % aux Philippines et en Malaisie), les tests génétiques dans les populations présentant un risque d'être porteuses de l'allèle HLA-B*1502 peuvent être envisagés.
La prévalence de l'allèle HLA-B*1502 est négligeable notamment dans les populations d'ascendance européenne, africaine ou hispanique, ainsi que chez les sujets japonais et coréens (< 1 %).
Allèle HLA-A*3101 - Population d'ascendance européenne et population japonaise
Certaines données suggèrent que l'allèle HLA-A*3101 est associé à une majoration du risque d'événements indésirables cutanés induits par la carbamazépine, notamment SSJ ou NET, éruption médicamenteuse avec éosinophilie (DRESS) ou pustulose exanthémateuse généralisée aiguë (AGEP) et éruption maculo-papuleuse moins sévères chez les personnes d'ascendance européenne et les Japonais.
La fréquence de l'allèle HLA-A*3101 varie largement entre les populations ethniques. L'allèle HLA-A*3101 montre une prévalence de 2 à 5 % dans les populations européennes et d'environ 10 % dans la population japonaise.
La présence de l'allèle HLA-A*3101 peut aggraver le risque d'événements indésirables cutanés induits par la carbamazépine (principalement moins sévères) de 5,0 % dans la population générale à 26,0 % chez les sujets d'ascendance européenne, tandis que son absence peut réduire le risque de 5,0 à 3,8 %.
Les données sont insuffisantes pour formuler une recommandation relative au dépistage de l'allèle HLA-A*3101 avant le début du traitement par la carbamazépine.
Si les patients d'ascendance européenne ou d'origine japonaise sont porteurs de l'allèle HLA-A*3101, l'administration de la carbamazépine peut être envisagée si les bénéfices peuvent prévaloir sur les risques.
Les patients doivent être informés des signes et symptômes et surveillés étroitement à la recherche de réactions cutanées. Le risque maximum de survenue d'un SSJ ou d'une NET se situe dans les premières semaines de traitement.
En cas de symptômes ou signes de SSJ ou d'une NET (p. ex., éruption cutanée progressive souvent accompagnée de cloques ou de lésions des muqueuses), le traitement par carbamazépine doit être interrompu.
Le traitement du SSJ et de la NET a d'autant plus de chances de succès que le diagnostic a été fait tôt et que le médicament suspect a été arrêté immédiatement. L'arrêt précoce est associé à un meilleur pronostic.
Si un patient a développé un SSJ ou une NET avec la carbamazépine, cette dernière ne doit jamais être reprise chez ce patient.
Limites du dépistage génétique
Les résultats d'un dépistage génétique ne peuvent jamais être remplacés par une vigilance clinique et une prise en charge appropriée du patient. De nombreux patients asiatiques qui sont positifs pour le HLA-B*1502 et qui sont traités par carbamazépine ne développeront pas de SSJ/NET, et les patients de n'importe quelle race négatifs pour le HLA-B*1502 peuvent toujours développer un SSJ / une NET. De même, des patients qui sont positifs pour le HLA-A*3101 et qui sont traités par carbamazépine ne développeront pas de SSJ, NET, DRESS, AGEP ou une éruption maculo-papuleuse et des patients qui sont négatifs pour le HLA-A* 3101 de n'importe quelle race pourront néanmoins développer ce type de réactions cutanées sévères. Le rôle d'autres facteurs possibles dans le développement et la morbidité de ces effets indésirables cutanés sévères, tels que les antiépileptiques, la compliance, des médicaments supplémentaires, des comorbidités et le niveau de suivi dermatologique, n'a pas été étudié.
Autres réactions dermatologiques
Des réactions cutanées légères, par exemple un exanthème maculeux ou maculo-papuleux isolé, sont également possibles et le plus souvent transitoires et sans danger. Elles disparaissent habituellement en quelques jours ou semaines, pendant la poursuite du traitement tel quel ou après une diminution de la posologie. Comme il peut être difficile de distinguer les premiers signes d'une réaction cutanée légère transitoire de ceux d'une réaction plus grave, les patients doivent cependant être maintenus sous surveillance étroite, en arrêtant immédiatement le médicament si la réaction s'aggrave avec la poursuite du traitement.
Il a été constaté que l'allèle HLA-A*3101 est associé à des réactions indésirables cutanées moins sévères à la carbamazépine et permet de prédire leur risque de survenue, par exemple un syndrome d'hypersensibilité aux anticonvulsivants ou une éruption cutanée sans gravité (éruption maculo-papuleuse). Il n'est cependant pas avéré que l'allèle HLA-B*1502 permet de prédire le risque des réactions cutanées susmentionnées.
La prescription de carbamazépine exige que soient soigneusement examiné le rapport risque/bénéfice et nécessite la plus grande prudence dans les conditions suivantes :
anomalies hématologiques,
anomalies du métabolisme du sodium,
insuffisances cardiaque, hépatique et rénale sévères,
grossesse et allaitement,
dystrophie myotonique : risques de troubles de la conduction cardiaque chez ces patients.
Réactions hématologiques
L'agranulocytose et l'anémie aplasique ont été associées à la carbamazépine. Cependant, compte tenu de la très faible fréquence de ces troubles, il est difficile d'obtenir une estimation significative du risque. Le risque global dans la population générale non traitée a été estimé à 4,7 personnes par million et par an pour l'agranulocytose et à 2,0 personnes par million et par an pour l'anémie aplasique.
Avant toute instauration d'un traitement par la carbamazépine, un hémogramme, une numération des plaquettes et un bilan biologique avec dosage du fer et des électrolytes doivent être pratiqués. La formule sanguine doit être pratiquée une fois par mois au cours des cinq premiers mois, puis 2 à 4 fois par an. La surveillance clinique est primordiale pendant toute la durée du traitement. L'administration de carbamazépine doit être interrompue en cas d'apparition de leucopénie ou de thrombopénie sévères.
Une diminution temporaire ou durable du nombre de leucocytes ou de thrombocytes se produit fréquemment avec l'utilisation de la carbamazépine. Ces effets sont cependant de nature passagère dans la majorité des cas, et il est peu probable qu'ils soient le signe du développement d'une anémie aplasique ou d'une agranulocytose. Le traitement par carbamazépine doit cependant être interrompu en cas de survenue d'une leucopénie sévère (principalement une neutropénie) ou d'une thrombocytopénie accompagnée de manifestations cliniques, par exemple une fièvre ou un mal de gorge. La carbamazépine doit également être arrêtée en cas d'apparition de signes de dépression médullaire importante.
Tout patient prenant ce médicament doit être informé que l'apparition de fièvre, d'un mal de gorge, d'éruption cutanée, d'ulcérations buccales, d'apparition spontanée d'ecchymoses, de purpura ou de pétéchies, de nausées, d'ictère et d'hépatomégalie, impose d'avertir tout de suite le médecin traitant.
En présence d'affections cardiovasculaires, d'affections hépatiques ou rénales sévères et chez le sujet âgé, une surveillance rapprochée est nécessaire. La posologie doit être adaptée à chaque cas.
Crises d'épilepsie
La carbamazépine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des crises de typologie mixte, y compris des crises d'absence typiques ou atypiques. Dans tous les cas, la carbamazépine peut aggraver les absences. En cas d'aggravation des absences, le traitement par carbamazépine doit être arrêté.
Comme avec d'autres antiépileptiques, la carbamazépine peut, dans certains cas, induire une augmentation de la fréquence des crises ou provoquer l'apparition de nouveaux types de crises. Ces phénomènes peuvent également résulter d'un surdosage, d'une diminution des concentrations plasmatiques de l'antiépileptique administré parallèlement ou d'un effet paradoxal.
Fonction hépatique
Des tests biologiques hépatiques doivent également être pratiqués avant toute instauration du traitement, puis à intervalles réguliers, en particulier chez les patients ayant des antécédents d'affection hépatique et chez les patients âgés. Les patients devront contacter leur médecin immédiatement si les symptômes d'une hépatite apparaissent : fatigue, perte d'appétit, nausées, jaunissement de la peau ou foie gonflé. L'apparition de signes et symptômes évoquant un dysfonctionnement hépatique impose l'interruption du traitement par la carbamazépine.
Fonction rénale
Il est conseillé de réaliser une analyse d'urine et un dosage de l'azote uréique sanguin (BUN) avant le début du traitement et à intervalles réguliers.
Réactions d'hypersensibilité
La carbamazépine peut provoquer des réactions d'hypersensibilité, y compris une éruption médicamenteuse avec éosinophilie (DRESS - Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms), une réactivation d'un HHV-6 (herpès virus humain de type 6) associé au DRESS, une réaction d'hypersensibilité retardée multiviscérale pouvant affecter la peau, le foie (canaux hépatobiliaires compris), les organes hématopoïétiques et le système lymphatique ou d'autres organes, individuellement ou ensemble, dans le cadre d'une réaction systémique .
Il a été démontré que l'allèle HLA-A*3101 est associé à la survenue d'un syndrome d'hypersensibilité, y compris une éruption cutanée maculo-papuleuse.
Les patients qui ont présenté des réactions d'hypersensibilité à la carbamazépine doivent être informés qu'environ 25 à 30 % d'entre eux peuvent présenter des réactions d'hypersensibilité à l'oxcarbazépine. Une hypersensibilité croisée est possible entre la carbamazépine et la phénytoïne.
Toute réaction sévère d'hypersensibilité impose l'arrêt immédiat du traitement.
Hyponatrémie
Une hyponatrémie peut se produire lors de la prise de carbamazépine. Chez les patients souffrant de problèmes rénaux préexistants associés à une concentration sérique basse du sodium ou chez les patients recevant concomitamment des médicaments faisant diminuer la concentration sérique du sodium, par exemple les diurétiques, la natrémie doit être mesurée avant le traitement. Elle doit être contrôlée deux semaines plus tard, puis tous les mois pendant trois mois ou suivant la nécessité clinique. Les patients âgés sont particulièrement sensibles à ces facteurs de risque et, en cas de constatation d'une hyponatrémie, la restriction hydrique est une contre-mesure importante.
Hypothyroïdie
La carbamazépine peut diminuer la concentration des hormones thyroïdiennes via une induction enzymatique, ce qui requiert une augmentation de la dose de l'hormonothérapie substitutive (HTS) chez les patients hypothyroïdiens. Un contrôle de la fonction thyroïdienne est recommandé afin d'ajuster la dose de la HTS.
En raison du risque de photosensibilité, les patients traités par carbamazépine doivent éviter une exposition excessive au soleil pendant le traitement.
Contrôle des taux plasmatiques
Bien que les corrélations entre la posologie et les taux plasmatiques de la carbamazépine, d'une part, et entre les taux plasmatiques et l'efficacité clinique ou la tolérance, d'autre part, soient plutôt faibles, un contrôle des taux plasmatiques peut néanmoins s'avérer utile dans les situations suivantes : augmentation subite et importante du nombre de crises ; grossesse ; chez les enfants ou les adolescents ; en cas de suspicion de troubles de la résorption ; contrôle de la compliance ; en cas de suspicion d'un effet toxique lors de polymédication .
Réduction de la dose et arrêt du traitement
L'arrêt brutal d'un traitement par la carbamazépine peut accélérer les crises d'épilepsie. Les patients doivent être sevrés progressivement de la carbamazépine sur une période de plusieurs mois. Lorsqu'un traitement par la carbamazépine doit être interrompu subitement, le passage à un nouvel antiépileptique doit se faire sous couvert d'un médicament adapté (p. ex., benzodiazépines I.V. ou rectales, ou phénytoïne I.V.).
Effets endocrinologues
On a signalé un saignement utérin chez des femmes sous contraception hormonale qui prenaient de la carbamazépine ; la fiabilité des contraceptifs hormonaux peut être influencée négativement par la carbamazépine et il convient de conseiller aux femmes en âge de procréer d'utiliser d'autres contraceptifs lorsqu'elles prennent de la carbamazépine .
Précautions d'emploi
En cas de glaucome et de rétention urinaire, les patients doivent être informés des risques éventuels associés à l'activité faiblement anticholinergique de la carbamazépine. La pression intra-oculaire et la fonction rénale doivent être régulièrement contrôlées chez ces patients.
De fortes doses de carbamazépine peuvent être responsables de la réactivation d'une psychose latente et entraîner éventuellement agitation ou confusion chez le patient âgé.
La prise de boissons alcoolisées est formellement déconseillée, la carbamazépine risquant d'en majorer les effets.

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