Distribution
Chez 5 mères allaitantes en bonne santé, la concentration plasmatique de carbétocine était détectée dans les 15 minutes avec un pic maximal de 1035 ± 218 pg/ml atteint dans les 60 minutes. Après 120 minutes le pic de concentration dans le lait était approximativement 56 fois plus faible que dans le plasma.
Élimination
Après administration intraveineuse, la carbétocine présente une élimination biphasique avec une pharmacocinétique linéaire pour des doses de 400 à 800 mcg. La demi-vie d'élimination terminale est d'environ 40 minutes. La clairance rénale de la carbétocine sous sa forme inchangée est faible : moins de 1% de la dose injectée est excrétée sous une forme inchangée par le rein.
Lors des essais cliniques réalisés avec la carbétocine, les événements indésirables étaient de même nature et même fréquence que ceux observés avec l'ocytocine administrée après césarienne effectuée sous rachianesthésie ou anesthésie péridurale.
Classification par système d'organes | Très fréquent (≥1/10) | Fréquent (≥1/100 à <1/10) |
Affections hématologiques et du système lymphatique | | Anémie |
Affections du système nerveux | Céphalées, tremblements | Sensation de vertiges |
Affections vasculaires | Hypotension, bouffées vasomotrices | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | | Douleur thoracique, dyspnée |
Affections gastro-intestinales | Nausées, douleurs abdominales | Goût métallique, vomissements |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Prurit | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | | Douleurs dorsales |
Troubles généraux et anomalie au site d'administration | Sensation de chaleur | Frissons, douleur |
Dans les essais cliniques, de rares cas de sueurs et de tachycardie ont été rapportés.
La
carbétocine est destinée à être utilisée uniquement dans les salles d'obstétrique spécialisées bien équipées et disposant d'un personnel qualifié, expérimenté et disponible en permanence.
L'utilisation de la carbétocine avant l'accouchement (quelle que soit la phase), n'est pas appropriée, car son activité utérotonique persiste pendant plusieurs heures après l'injection unique en bolus. Cet effet diffère de celui de l'ocytocine dont l'activité diminue très rapidement après l'arrêt de la perfusion.
Si les saignements utérins persistent après l'administration de la carbétocine, la cause doit être recherchée. Des résidus placentaires, une expulsion incomplète, des lésions utérines ou des troubles de la coagulation sanguine seront plus particulièrement recherchés.
La carbétocine est uniquement destinée à une administration en dose unique. Elle doit être administrée lentement pendant une minute. En cas de persistance de l'hypotonie ou de l'atonie utérine et de saignements excessifs associés, un traitement nécessaire par ocytocine et/ou ergométrine doit être envisagé. Il n'existe pas de données sur l'administration de doses supplémentaires de carbétocine ni sur l'utilisation de la carbétocine en cas d'atonie utérine persistante après injection d'ocytocine.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une activité antidiurétique de la carbétocine (activité vasopressine : <0,025 UI/seringue). De ce fait, la survenue d'une hyponatrémie ne peut pas être éliminée, en particulier chez les patientes recevant également des apports liquidiens importants par voie intraveineuse. Les signes précurseurs tels que : somnolence, apathie et céphalées doivent être identifiés afin de prévenir les convulsions voire le coma.
D'une manière générale, la carbétocine doit être utilisée avec prudence chez les patientes souffrant de migraine, d'asthme, de maladies cardiovasculaires ou toute situation où une surcharge rapide en liquide extracellulaire peut être dangereuse pour un organisme déjà surchargé en liquides. Dans ces cas, le bénéfice/risque sera soigneusement évalué par le médecin avant tout traitement par carbétocine.
Aucune étude spécifique n'a été réalisée chez les patientes souffrant de diabète gestationnel.
L'efficacité de la carbétocine n'a pas été évaluée après un accouchement par voie naturelle (voie vaginale).
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par seringue, il est donc essentiellement « sans sodium ».