Pharmacocinétique humaine :
Après mise en place d'un ovule à 1 mg, le taux sanguin de géméprost atteint 6 nanogrammes par millilitre en une heure, reste en plateau jusqu'à 2 heures, puis décroît rapidement.
Etudiée après injection intraveineuse de produit marqué, la métabolisation est importante, avec une hydrolyse rapide en dérivé acide stable, puis bêta et oméga-oxydation, et réduction de la fonction cétonique. La radioactivité correspondant à 55 % de produit injecté est retrouvée dans les urines de 24 heures.
Comme avec tout ocytocique, des cas de rupture utérine sont rapportés et peuvent survenir en cas d'hypertonie utérine durable ou d'une douleur utérine anormale.
Douleur par contractions utérines, cédant aux antispasmodiques et/ou antalgiques habituellement utilisés sur ce terrain.
Pertes sanguines.
Diarrhées, nausées, vomissements.
Quelques symptômes vagaux, tels que bouffées de chaleur, frissons, céphalées et vertiges ont été rapportés.
Hyperthermie dans quelques cas.
Des cas de spasme coronarien ayant entraîné un infarctus du myocarde ont été rapportés.
Autres effets rapportés : faiblesse musculaire, douleurs lombaires, dyspnée, douleurs thoraciques, palpitations.
Mises en garde spéciales
Des accidents cardio-vasculaires graves potentiellement mortels (fibrillation ventriculaire, infarctus du myocarde et/ou spasmes coronariens et hypotension sévère), ont été rapportés avec des prostaglandines y compris
géméprost et analogues de prostaglandines injectables.
Il est important de surveiller les paramètres cardiaques et vasculaires, bien que bradycardie et hypotension soient rares. En cas de chute pathologique de la fréquence cardiaque, utiliser les bêta-mimétiques et en cas d'hypotension (sans hypovolémie), l'adrénaline. Compenser l'hypovolémie dans les plus brefs délais.
Les facteurs de risques cardiovasculaires (âge, tabagisme chronique et/ou récent, hyperlipidémie, diabète, hérédité) seront pris en considération.
Le rapport bénéfice/risque doit être pris en compte chez les patientes de plus de 35 ans et chez les fumeuses, notamment pour les interruptions de grossesse jusqu'à 12 semaines en raison de la possibilité d'alternative instrumentale comportant un faible niveau de risque.
Des cas de rupture utérine ont été rapportés avec géméprost.
En conséquence :
Dans les indications des premier et deuxième trimestres de la grossesse, éviter l'utilisation de géméprost en cas de fragilité utérine liée à un utérus cicatriciel, un placenta praevia, une grande multiparité.
En cas d'utilisation pour une interruption de grossesse (thérapeutique ou pour mort ftale in utero), spécialement au cours du second trimestre ou en cas de 2ème administration, il est nécessaire d'effectuer une surveillance étroite de la dilatation du col et des contractions utérines.
Ceci est particulièrement important en cas de : multiparité, utérus cicatriciel, sténose cervicale, saignements vaginaux d'origine inconnue, grossesse gémellaire.
Précautions d'emploi
En cas d'infection cervicovaginale, un traitement adapté devra être préalablement institué et le produit devra être utilisé avec prudence.
Utiliser également le produit avec prudence en cas de glaucome ou pressions intra-oculaires élevées, asthme ou antécédents d'asthme.
Précautions d'emploi obstétricales :
En cas de grossesse môlaire, des pertes sanguines importantes ont parfois été observées.