La cinétique est linéaire pour des doses de 25 à 100 mg.
Absorption:
Par voie orale, le dipyridamole est rapidement absorbé, le pic plasmatique est atteint en 1 heure environ. L'alcalinisation gastrique diminue l'absorption.
Après administration répétée du dipyridamole en 3 ou 4 prises quotidiennes, l'état d'équilibre est atteint en 2 jours. Il n'y a pas de phénomène d'accumulation du dipyridamole après prises répétées.
Distribution:
Le dipyridamole est lié de 91 à 97 % aux protéines plasmatiques, albumine et alpha-1-glycoprotéines.
Métabolisme:
Le dipyridamole est métabolisé dans le foie essentiellement en dérivés glycuroconjugués.
Elimination:
L'élimination est essentiellement biliaire et fécale, sous forme de métabolites conjugués. La demi-vie d'élimination plasmatique est voisine de 12 heures.
Populations à risque:
En l'absence d'étude spécifique dans cette population, et compte tenu de la faible participation rénale à l'élimination du dipyridamole, une modification des paramètres cinétiques chez l'insuffisant rénal n'est pas attendue. Chez le sujet âgé, les concentrations plasmatiques sont augmentées de 50 % par rapport à celles observées chez des sujets jeunes.
Possibilité de nausées, vomissements, diarrhée, céphalées, vertiges.
De très rares cas de myalgies ont été décrits chez des patients traités par CLERIDIUM.
Du fait de ses propriétés vasodilatatrices, le dipyridamole peut également induire hypotension, bouffées de chaleur et tachycardie. Il peut rarement entraîner une aggravation de la symptomatologie coronaire.
Des réactions d'hypersensibilité telles que éruptions cutanées, urticaire et angidème ont été rapportées.
Le dipyridamole peut entraîner des bronchospasmes.
Des cas isolés de thrombopénies ont été rapportés en association au traitement par CLERIDIUM.
Très rares cas d'accidents hémorragiques observés principalement lorsque le dipyridamole est associé à un médicament susceptible d'interférer avec l'hémostase.
Le dipyridamole peut être incorporé dans des calculs biliaires.
Interactions avec d'autres médicaments
Le dipyridamole augmente les taux plasmatiques et les effets cardiovasculaires de l'adénosine.
Chez les patients déjà traités par le dipyridamole par voie orale, l'expérience clinique suggère que la sensibilité du test au dipyridamole IV peut être altérée. Le traitement oral par le dipyridamole doit être arrêté 24 heures avant le test.
Associations faisant l'objet d'une précaution d'emploi
+ Pentoxifylline
Augmentation du risque hémorragique. Renforcer la surveillance clinique et contrôle plus fréquent du temps de saignement.
+ Bases xanthiques (théophylline, théobromine, caféine) et par analogie aminophylline
Réduction de l'effet vasodilatateur du dipyridamole par les bases xanthiques. Eviter la consommation de produits contenant ces bases (café, thé, chocolat ou cola) dans les 24 heures qui précèdent une imagerie myocardique avec le dipyridamole. Interrompre un éventuel traitement par une de ces bases au moins 5 jours avant une imagerie myocardique avec le dypiridamole.
Associations à prendre en compte
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Majoration de l'effet antihypertenseur.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et de galactose ou de déficit en lactase
Le dipyridamole pouvant provoquer des douleurs angineuses chez les patients présentant une coronaropathie sévère (angor instable ou infarctus du myocarde récent, par exemple), ou une cardiomyopathie obstructive gauche, le traitement devra être arrêté devant l'apparition de douleurs pouvant évoquer une ischémie cardiaque.
L'expérience clinique suggère que les patients traités par dipyridamole oral, qui nécessitent un test d'effort au dipyridamole IV, doivent arrêter les traitements contenant du dipyridamole 24 heures avant le test. Ne pas le faire pourrait altérer la sensibilité du test.
Chez les patients présentant une myasthénie gravis, une adaptation de la posologie de CLERIDIUM peut être nécessaire.
En raison de la possibilité de survenue de manifestations biliaires chez les personnes âgées présentant des antécédents cardiaques et soumises à un traitement au long cours, il convient de surveiller l'apparition d'une symptomatologie biliaire. En cas de lithiase biliaire, le traitement par le dipyridamole doit être interrompu.
L'augmentation de dose doit être progressive dans les traitements à doses élevées.