Caractéristiques générales de la substance active
Près de 90% d'une dose de clindamycine est absorbé à partir des voies gastro-intestinales; des concentrations de 2 à 3 mcg par ml apparaissent une heure après administration d'une dose de 150 mg de clindamycine, avec des concentrations moyennes d'environ 0,7 mcg par ml après 6 heures. Après des doses de 300 à 600 mg des concentrations plasmatiques maximales respectives de 4 et 8 mcg par ml ont été rapportées. La présence d'aliments dans l'estomac ne diminue pas l'absorption de manière significative, mais la vitesse d'absorption peut être réduite.
La clindamycine se distribue largement dans les liquides et les tissus corporels, y compris l'os, mais les concentrations atteintes dans le liquide céphalo-rachidien ne sont pas significatives. Elle diffuse à travers le placenta dans la circulation ftale et il a été rapporté qu'elle passait dans le lait maternel. Des concentrations élevées sont présentes dans la bile. Elle s'accumule dans les leucocytes et les macrophages. Plus de 90% de la clindamycine présente dans la circulation est liée aux protéines plasmatiques. La demi-vie est de 2 à 3 heures, mais elle peut être prolongée chez les nouveau-nés et chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère.
La clindamycine est métabolisée, sans doute dans le foie, en métabolites actifs N-déméthyl et sulfoxyde ainsi qu'en certains métabolites inactifs. Près de 10 % d'une dose est excrété dans l'urine sous forme de médicament actif ou de métabolites, et environ 4 % dans les selles ; le reste est excrété sous la forme de métabolites inactifs L'excrétion est lente, et se déroule sur plusieurs jours. La dialyse ne permet pas de l'éliminer efficacement de la circulation sanguine.
Caractéristiques des patients
Pas de caractéristiques particulières.
Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Clindamycine en fonction de la voie d'administration
Absorption
Après administration orale, la clindamycine est absorbée rapidement et presque complètement (90 % de la dose ingérée). L'administration simultanée de nourriture ne modifie pratiquement pas les concentrations plasmatiques obtenues.
Distribution
Concentration sérique: chez l'adulte sain, un pic de concentration plasmatique de l'ordre de 2 à 3 mg/l est obtenu 1 heure après la prise orale de 150 mg de chlorhydrate de clindamycine, et de 4 à 5 mg/l après administration de 300 mg. La concentration plasmatique décroît ensuite lentement mais reste au dessus de 1 mg/l pendant plus de 6 heures. La concentration plasmatique augmente de façon linéaire avec la dose ingérée. Chez les diabétiques, il a été observé des concentrations sériques légèrement plus basses que chez le sujet sain. La demi-vie biologique moyenne est de 2,5 h.
Liaison aux protéines plasmatiques: elle est importante, de l'ordre de 80 à 94 %.
Diffusion humorale et tissulaire: la clindamycine est distribuée dans les liquides extra- et intracellulaires et a une très forte concentration tissulaire. La diffusion dans le liquide céphalo-rachidien est très faible.
Biotransformation
Le métabolisme de la clindamycine est hépatique.
Excretion
Environ 10 % de composés actifs sont éliminés dans les urines et 3.6 % dans les féces; le reste est excrété sous forme de composés inactifs.
Les concentrations sériques de la clindamycine ne sont pas modifiées par l'hémodialyse ou la dialyse péritonéale.
Distribution
Le phosphate de clindamycine, inactif in vitro, est rapidement hydrolysé in vivo en clindamycine active.
Concentration sérique: différents facteurs influencent les concentrations sériques, notamment la voie d'administration, la dose et un éventuel état pathologique.
Le tableau suivant illustre les pics de concentration atteints chez le sujet sain, après administration parentérale:
Voie | Dose ( mg) | Tmax (heures) | Cmax (mcg/ml) | |
Intramusculaire | 600 | 2 | 6,3 - 6,7 | |
Intraveineuse | 600 | 1/2 | 17 | |
Chez les diabétiques, il a été signalé des concentrations sériques légèrement plus basses que chez le sujet sain.
La demi-vie biologique moyenne est de 2,5 heures.
Liaison aux protéines plasmatiques
Elle est importante: de l'ordre de 80 à 94 %.
Diffusion humorale et tissulaire
La clindamycine est distribuée dans les liquides extra et intra-cellulaires et a une très forte concentration tissulaire.
La diffusion dans le liquide céphalorachidien est très faible.
Biotransformation
Le métabolisme de la clindamycine est hépatique.
Excrétion
La clindamycine est principalement éliminée par la bile: les concentrations obtenues sont 2 à 6 fois plus importantes que les concentrations sanguines.
L'excrétion urinaire de la clindamycine correspond à environ 6,4% de la dose administrée. Les concentrations sériques de la clindamycine ne sont pas modifiées par l'hémodialyse ou la dialyse péritonéale.
Les phosphatases de la peau hydrolysent le phosphate de clindamycine inactif en clindamycine base actif.
Il est théoriquement possible que la clindamycine, dans cette forme topique puisse être absorbée.
Cependant, les analyses de sang et d'urine consécutives à l'application de clindamycine n'ont pas permis de déceler la présence de clindamycine ou d'une activité de cet antibiotique.
Manifestations digestives
Douleurs abdominales, diarrhée persistante .
Nausées, vomissements,
sophagite.
Manifestations hématologiques
Neutropénie, leucopénie, agranulocytose, purpura thrombopénique.
Manifestations cutanées et allergiques
Des réactions d'hypersensibilité telles que dème de Quincke et anaphylaxie ont été signalées chez quelques sujets allergiques à la pénicilline.
De rares cas d'érythème polymorphe, de syndrome de Stevens- Johnson ou de Lyell ont été associés à l'administration de clindamycine.
Prurit, éruptions cutanées, urticaire.
Hépatotoxicité
Bien qu'aucune relation directe entre administration de clindamycine et dysfonctionnement hépatique n'a pu être établie, quelques cas d'ictères et de perturbation des fonctions hépatiques (transaminases) ont été signalés.
Effets indésirables liés aux modalités de l'injection
Après administration intraveineuse trop rapide , ont été observés de rares cas d'hypotension, voire d'arrêt cardiaque.
Cependant, la clindamycine administrée par voie intramusculaire est en règle générale parfaitement tolérée.
Quelques cas de thrombophlébite se sont manifestés.
Ces réactions peuvent être réduites en pratiquant des injections intramusculaires profondes et en évitant l'utilisation permanente de cathéter.
Des réactions d'hypersensibilité graves, y compris des réactions cutanées graves, telles que le syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), la nécrolyse épidermique toxique (NET) et la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportées chez des patients recevant un traitement par clindamycine. En cas de survenue d'une hypersensibilité ou d'une réaction cutanée sévère, la clindamycine doit être arrêtée et un traitement adapté doit être mis en place .
Le choix de la clindamycine doit être fondé sur des facteurs tels que la sévérité de l'infection, la prévalence de résistance à d'autres agents appropriés et le risque de sélectionner une bactérie résistante à la clindamycine.
La clindamycine ne doit être utilisée que dans le traitement des infections sévères. Lorsque le praticien envisage l'usage du produit, il doit avoir présent à l'esprit le type d'infection et le risque potentiel de la diarrhée qui est susceptible de se développer, puisque des cas de colites ont été rapportés pendant ou même deux ou trois semaines à la suite de l'administration de clindamycine.
Le traitement par agents antibactériens peut altérer de manière significative la flore normale du colon, entraînant la prolifération de Clostridium difficile. Cela a été rapporté avec l'emploi de presque tous les agents antibactériens, dont la clindamycine. Clostridium difficile produit des toxines A et B qui contribuent au développement de diarrhées associées à Clostridium difficile (DACD) et est une des principales causes de « colites associées aux antibiotiques ».
Il est important de considérer le diagnostic de DACD chez les patients qui présentent des diarrhées après l'administration d'agents antibactériens. Cela pourrait évoluer en une colite, dont la colite pseudo-membraneuse . La colite est une maladie qui a un spectre clinique s'étendant de la diarrhée aqueuse légère à la diarrhée sévère persistante, leucocytose, fièvre, crampes abdominales sévères qui peuvent être associées au passage de sang et de mucus. Si l'évolution de cette maladie n'est pas contrôlée, elle peut donner lieu à une péritonite, un choc et à un mégacôlon toxique. L'issue peut être fatale. L'apparition d'une diarrhée importante doit être considérée comme un signe indiquant l'arrêt immédiat du produit. La maladie risque de présenter une évolution plus sévère chez les patients âgés ou chez les patients qui sont affaiblis. Habituellement ce sont les symptômes cliniques qui permettent d'établir le diagnostic, mais la démonstration endoscopique peut confirmer la colite pseudo-membraneuse. La présence de la maladie peut être en outre confirmée par la culture de selles pour rechercher Clostridium difficile sur des milieux sélectifs et par le dosage d'un échantillon de selles pour déceler la/les toxine(s) de C. difficile. Si une diarrhée associée à un antibiotique ou une colite associée à un antibiotique est soupçonnée ou confirmée, le traitement en cours avec des agents antibactériens, dont la clindamycine, doivent être arrêtés et des dispositions thérapeutiques doivent être initiées immédiatement. Les médicaments inhibant le péristaltisme sont contre-indiqués dans cette situation.
La clindamycine ne franchit pas la barrière hémato-encéphalique lorsqu'elle est administrée aux quantités efficaces du point de vue thérapeutique.
Etant donné que la clindamycine ne diffuse pas adéquatement dans le liquide céphalo-rachidien, ce médicament ne peut pas être utilisé pour le traitement de la méningite.
Précautions : Il convient d'être prudent au moment de prescrire clindamycine à des sujets présentant des antécédents de maladie gastrointestinale, en particulier une colite.
Au cours d'un traitement prolongé, il faut réaliser des analyses de la fonction hépatique et de la fonction rénale. Un tel suivi est également recommandé chez les nouveau-nés et les nourrissons.
L'administration prolongée de clindamycine, comme avec tout anti-infectieux, peut donner lieu à une surinfection due à des organismes résistants à la clindamycine.
Il convient de prendre des précautions pour utiliser la clindamycine chez des personnes atopiques.
CLINDAMYCINE MYLAN 300 mg, gélule contient du lactose. Les patients qui présentent des problèmes rares d'intolérance au galactose, de déficience totale en lactase ou de malabsorption au glucose-galactose de doivent pas prendre ce médicament.