Absorption
Demi-vie d'absorption après la prise orale d'une dose unique de 400 mg de danazol : 1 h 30. La concentration maximale sanguine après absorption unique d'une dose de 400 mg est obtenue en 2 heures.
Distribution
Demi-vie plasmatique moyenne du danazol : elle a été établie à 4 h 40 mais elle a été trouvée plus longue chez certaines patientes.
Des concentrations plasmatiques stables sont atteintes entre le 7e et le 14e jour du traitement suivant la dose administrée.
Les concentrations tissulaires du danazol retrouvées chez l'animal (rat et singe) à l'aide d'un marquage au C14 sont, au niveau de l'hypothalamus et des organes génitaux, équivalentes aux taux plasmatiques.
Aucune accumulation du produit dans l'organisme n'a pu être relevée, même dans les traitements au long cours et à l'arrêt du traitement, les taux plasmatiques du danazol décroissent rapidement. En 3 jours, 50 % d'une dose unique prise oralement sont éliminés par voie urinaire et 36 % par voie digestive.
Élimination
Le danazol est métabolisé au niveau du foie. Le principal métabolite est le 2-hydroxyméthyl éthistérone que l'on retrouve dans l'urine sous forme libre glycuroconjuguée ou sulfoconjuguée. De faibles quantités d'éthistérone sont mises en évidence dans l'urine et le plasma.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares : thrombocytémie, polyglobulie ou au contraire leucopénie et thrombocytopénie.
Très rares : hyperéosinophilie, péliose splénique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Augmentation de la résistance à l'insuline et intolérance au glucose.
Fréquent : augmentation de l'appétit.
Rare : rétention hydrosodée.
Affections psychiatriques
Fréquents : labilité émotionnelle, anxiété, humeur dépressive, nervosité, modification de la libido.
Affections du système nerveux
Fréquents : céphalées, fasciculation.
Rares : étourdissements, hypertension intracrânienne bénigne.
Très rares : aggravation d'épilepsie, syndrome du canal carpien.
Affections oculaires
Rares : troubles visuels.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Rares : vertiges.
Affections cardiaques
Rares : palpitations, tachycardie et infarctus du myocarde.
Affections vasculaires
Fréquents : bouffées de chaleur.
Rares : hypertension, des effets thrombotiques ont aussi été observés, incluant thrombose veineuse profonde et thrombose artérielle.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents : modification du timbre de la voix.
Très rares : pneumopathie interstitielle.
Affections gastro-intestinales
Fréquents : nausées, pancréatites.
Rares : dyspepsies.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquents : ictère cholestatique.
Rares : adénomes hépatiques.
Très rares : tumeurs hépatiques malignes et pélioses hépatiques observées lors de traitements au long cours.
Fréquence indéterminée : atteinte hépatocellulaire, atteinte hépatique mixte, insuffisance hépatique, hyperplasie nodulaire focale hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents : prurit, éruptions maculopapuleuses, pétéchiales, purpuriques avec ou sans fièvre, dème facial, réaction de photosensibilité, acné, séborrhée, hirsutisme, chute de cheveux.
Très rares : érythème polymorphe.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquents : Myalgies avec parfois élévation des taux de créatine phosphokinase (CPK), arthralgies.
Affections du rein et des voies urinaires
Très rares : hématurie en cas d'utilisation prolongée dans l'angioedème héréditaire.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquents : troubles du cycle menstruel, hémorragies intermenstruelles, aménorrhées, sécheresse vaginale, irritation vaginale.
Peu fréquents : diminution du volume des seins.
Rares : hypertrophie clitoridienne, trouble de la spermatogenèse.
Troubles généraux
Rares : asthénie.
Investigations
Une élévation du glucagon plasmatique, une augmentation du LDL cholestérol, une diminution du HDL cholestérol affectant toutes les sous-fractions et une diminution des apolipoprotéines AI et AII ont été rapportées.
Une induction de l'acide aminolévulinique (ALA) synthétase hépatique.
Une réduction de la TBG et de la T4 avec augmentation de la T3 mais sans modification de la TSH ou de l'index de thyroxine libre (FTI).
Fréquents : prise de poids, augmentation isolée des taux de transaminases sériques.
Rares : Augmentation des globules rouges et des plaquettes ou diminution des globules blancs et des plaquettes.
Le rapport bénéfice/risque doit être bien évalué avant la prescription de DANATROL.
Ce médicament conserve une activité modérée de même type que la testostérone et peut donc provoquer des effets androgéniques irréversibles. Une méthode de contraception non hormonale efficace est recommandée.
Il faut être prudent lorsque le traitement doit être répété ou de longue durée (> 6 mois), du fait de l'absence de données de tolérance relatives à des traitements répétés dans le temps. Le
danazol étant chimiquement proche des stéroïdes 17-alkylés, il faut tenir compte des risques hépatiques liés à l'exposition prolongée à ce produit : adénome hépatique, hyperplasie nodulaire focale hépatique, péliose hépatique et carcinome hépatique. L'arrêt de DANATROL s'impose dès l'apparition de complications tumorales hépatiques, même d'allure bénigne, en raison de leur évolution imprévisible.
DANATROL doit être arrêté en cas de survenue d'effets indésirables cliniquement significatifs, et particulièrement en cas de :
virilisation (tout retard dans l'arrêt du danazol augmente le risque d'effets androgéniques irréversibles) ;
oedème papillaire, céphalées, troubles visuels, ou autres signes ou symptômes d'hypertension intracrânienne ;
thrombose ou maladie thrombo-embolique ;
ictère, atteinte hépatique ou élévation des enzymes hépatiques ;
apparition ou augmentation de taille et/ou de nombre de nodules mammaires non caractérisés.
Compte tenu des propriétés pharmacologiques, des interactions et des effets indésirables du danazol, une attention particulière doit être portée aux patients présentant :
une atteinte hépatique ;
une maladie rénale ;
une hypertension ou une autre maladie cardiovasculaire ;
tout état pouvant être aggravé par une rétention hydrosodée ;
un diabète ;
une polyglobulie ;
une épilepsie ;
une dyslipidémie ;
des manifestations physiques virilisantes marquées lors de traitements stéroïdiens antérieurs ;
un état migraineux.
Des contrôles biologiques périodiques de la fonction hépatique, de la numération formule sanguine et des plaquettes sont à prévoir ainsi qu'une échographie hépatique et splénique bi-annuelle pour tout traitement dépassant 6 mois ou pour les traitements répétés.
Dans tous les cas, la dose minimale efficace du danazol devra être recherchée .
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.