Pharmacocinétique - voie orale
L'absorption chez l'homme est égale à environ 3,5 % de la dose ingérée.
L'étidronate disodique n'est pas métabolisé.
La demi-vie plasmatique est de 6,0 ± 0,7 heures.
Dans les 24 heures, la moitié de la dose absorbée est fixée sur l'os de façon prolongée, plus particulièrement dans les zones d'ostéogenèse élevée, puis lentement éliminée en fonction du remodelage osseux. L'autre moitié est éliminée par voie urinaire. La partie non absorbée est éliminée par voie fécale.
Effets indésirables - voie orale
Troubles gastro-intestinaux
Fréquence non connue:
Nausées, diarrhée: leur incidence augmente quand l'étidronate disodique est administré à des doses supérieures à 5 mg/kg/jour.
Gastralgies, en particulier chez les sujets prédisposés.
Troubles cutanés
Fréquence non connue:
Prurit, urticaire, éruptions folliculaires, éruptions maculeuses ou maculopapuleuses.
Très rare (≤ 1/10 000):
Eruptions bulleuses et vésiculeuses.
Troubles du système sanguin
Fréquence non connue:
Leucopénie, agranulocytose, pancytopénie.
Troubles psychiatriques
Fréquence non connue:
Confusion, hallucination.
Troubles du système nerveux central
Très rare (≤ 1/10 000):
Paresthésie, sensation anormale affectant la langue.
Troubles respiratoires
Fréquence non connue:
Asthme chez les patients asthmatiques.
Troubles musculosquelettiques
Très rare (≤ 1/10 000):
Arthralgie.
Fréquence non connue:
Ostéonécrose de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou une infection locale souvent avec une cicatrisation retardée .
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène. Une ftotoxicité concentrée sur les os et les dents est décrite.
Lorsqu'il est administré pendant toute la gestation, ce médicament est à l'origine de troubles de la minéralisation osseuse, touchant principalement les os longs et se traduisant par des déformations angulaires. Le plus souvent, ces anomalies s'observent à doses élevées et sont réversibles après la mise à bas. Cet effet est vraisemblablement à mettre au compte du mécanisme d'action de la molécule, par chélation du calcium.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou ftotoxique de ce médicament lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l'étidronate disodique ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.
Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.
Allaitement
Aucune donnée n'est disponible concernant l'excrétion de l'étidronate disodique dans le lait maternel.
Par conséquent, l'allaitement est contre-indiqué.