Ce médicament est formellement contre-indiqué chez la femme enceinte car il peut entraîner dans la descendance :
Chez les garçons, des anomalies de l'appareil génital.
Chez les filles, en âge de procréer :
Des adénoses et autres anomalies cervico-vaginales.
Des adénocarcinomes à cellules claires du vagin et du col (fréquence 1 ).
Des anomalies utérines (utérus hypoplasiques et/ou en T), responsables de stérilité primaire ou d'accidents de la grossesse (l'augmentation de la fréquence de grossesses extra-utérines et d'avortements au cours du 2ème trimestre, par rapport à une population témoin, sont en général révélateurs).
Lorsque l'interrogatoire, ou les antécédents personnels ou familiaux, peuvent faire suspecter l'exposition in utero au diéthylstilbestrol, la conduite à tenir est la suivante :
L'adénose ne doit surtout pas être traitée en raison des conséquences délétères provoquées par les divers types de traitement ; elle évolue spontanément vers la régression, voire la guérison, entre 20 et 30 ans.
Le dépistage du cancer du col fait appel à un frottis nécessitant, outre l'examen cervical classique, une étude cytologique des 4 faces vaginales.
La grossesse sera tout particulièrement suivie : vérification de la situation intra-utérine de l'uf, surveillance bimensuelle du col ; le repos et la réduction d'activité sont des facteurs essentiels dans la prévention des avortements tardifs et de la prématurité.