L'absorption digestive est presque totale.
Le pic sérique est obtenu en 1 à 3 heures après l'ingestion: il atteint, après ingestion de 100 mg, 2 microgramme/ml de sang (dapsone sous forme libre). Dans le sérum, 50 % de la dapsone sont liés aux protéines.
La demi-vie moyenne est de 28 heures (extrêmes: 10 et 50 heures).
La dapsone diffuse dans tous les liquides biologiques et tous les tissus, y compris le placenta; elle atteint dans divers tissus des taux de 2 microgramme/ml après prise de 100 mg par jour; les concentrations sont plus élevées dans la peau et les muscles et, surtout, dans le foie et les reins.
Il existe une acétylation hépatique et un cycle entéro-hépatique.
L'élimination est essentiellement urinaire (70 à 80 %), sous diverses formes (dapsone inchangée et métabolites).
Effets indésirables fréquemment observés, dose-dépendants :
L'hémolyse est quasi constante chez les patients recevant de la Disulone quelle que soit la dose comme en témoignent les dosages en haptoglobine.
L'anémie hémolytique est plus rare et survient pour des posologies supérieures ou égales à 200 mg/jour et chez les sujets déficients en G6PD recevant au moins 50 mg/jour.
Méthémoglobinémie. Elle doit être recherchée systématiquement au 8ème jour de traitement.
Effets indésirables rarement observés, indépendants de la dose :
Manifestations allergiques: le tableau classique est celui d'un syndrome DRESS dénommé également, syndrome d'hypersensibilité apparaissant le plus souvent durant les 2 premiers mois de traitement.
Ce syndrome doit être évoqué devant l'apparition d'un ou de plusieurs symptômes cliniques et biologiques, tels que :
hyperthermie d'apparition brutale, souvent inaugurale, avec tachycardie,
éruption cutanée érythémateuse, maculo-papuleuse, souvent généralisée, parfois prurigineuse; des décollements épidermiques sont possibles,
polyadénopathie,
atteinte hépatique (hépatite cholestatique, cytolytique ou mixte potentiellement grave).
Des hépatites granulomateuses d'apparition tardive ont été rapportées.
atteintes hématologiques (polynucléose, hyperéosinophilie, anémie hémolytique, syndrome inflammatoire),
autres atteintes viscérales: pulmonaire (pneumopathie interstitielle), cardiaque, rénale (incluant une nécrose papillaire rénale), digestive (douleurs abdominales), ostéo-articulaire (arthralgies, myalgies).
Ces manifestations peuvent exceptionnellement survenir en dehors d'un syndrome d'hypersensibilité.
L'évolution est habituellement favorable à l'arrêt du traitement. Cependant, des cas mortels par atteinte viscérale ont été rapportés.
Autres complications cutanées à type de prurit, urticaire, érythrodermie et photosensibilité.
Autres complications hématologiques: agranulocytoses, survenant essentiellement durant les 3 premiers mois de traitement, macrocytoses avec ou sans anémie, sulfhémoglobinémie.
Complications neurologiques à type de céphalées, d'irritabilité, d'état maniaque.
Rares cas de neuropathies axonales (troubles moteurs et/ou sensitifs) touchant l'extrémité des quatre membres. Ces neuropathies sont généralement lentement réversibles à l'arrêt du traitement, parfois définitives.
Troubles digestifs: diarrhées, selles noires, nausées, vomissements.
Autres :
Hypoalbuminémie, très exceptionnelles atteintes rénales.
Augmentation du taux de ferritine sérique - (Fréquence indéterminée).
Excès de fer qui peut conduire à une hépatosidérose - (Fréquence indéterminée).
Il importe de prescrire la dose active la plus faible possible.
La mise en route du traitement ainsi que toute modification de posologie nécessite une surveillance clinique et biologique attentive :
en cas de déficit en G6PD ou si la recherche de ce déficit n'a pu être faite, la posologie doit être progressive ;
examen clinique et biologique, comprenant au minimum un hémogramme (avec compte des réticulocytes) chaque semaine pendant le premier mois, chaque mois pendant les 5 mois suivants puis tous les 3 mois. En cas de diminution significative du nombre d'hématies, de leucocytes ou de plaquettes, le traitement doit être arrêté et le malade suivi ;
dosage de méthémoglobinémie 1 fois par semaine pendant le premier mois. En cas d'augmentation de la méthéglobinémie (au-dessus de 7 %) et/ou apparition de manifestations cliniques (cyanose), il convient en premier lieu de diminuer les doses ;
chez les patients diabétiques traités par la dapsone, il existe un risque de sous-évaluation du dosage de l'hémoglobine glycosylée. Celle-ci peut être liée à l'interférence avec une éventuelle hémolyse et/ou méthémoglobinémie induites par la dapsone.
Aussi, lors de la surveillance d'un diabète, en cas de discordance entre la glycémie et l'hémoglobine glycosylée, il est conseillé de doser la fructosamine ;
surveillance des fonctions hépatique et rénale, examen clinique, y compris neurologique et cutané, après 1 mois de traitement et ensuite tous les 3 mois.
Lors de traitements au long cours, en raison de la présence d'oxalate de fer dans la composition et/ ou d'une possible hémolyse induite par la
dapsone , une surveillance clinique et biologique doit être effectuée pour détecter un excès de fer et une possible atteinte hépatique qui peut en résulter. Les examens biologiques doivent inclure la saturation de la transferrine, le dosage de la ferritine, et des tests de la fonction hépatique. Les tests doivent être effectués un mois après le début du traitement et périodiquement par la suite.
Toute augmentation de dose justifie des contrôles rapprochés.
En cas d'éruption cutanée ou d'augmentation des transaminases, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
L'apparition des signes cliniques évoquant un syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse doit être suivie d'un arrêt immédiat et définitif du traitement.
Chez les patients intolérants au cotrimoxazole, une surveillance accrue est nécessaire à l'introduction du traitement (possibilité de réaction croisée).
Ce traitement doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant une surcharge martiale.
Ce médicament peut être administré en cas de maladie coeliaque. L'amidon de blé peut contenir du gluten, mais seulement à l'état de trace, et est donc considéré comme sans danger pour les sujets atteints d'une maladie cliaque.
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