Après une injection sous-cutanée d'apomorphine, la pharmacocinétique correspond à un modèle à deux compartiments, avec une demi-vie de distribution de 5 (±1,1) minutes et une demi-vie d'élimination de 33 (±3,9) minutes. La réponse clinique est bien corrélée aux concentrations d'apomorphine dans le liquide céphalo-rachidien ; la distribution de la substance active est la mieux décrite par un modèle à deux compartiments. L'apomorphine est absorbée rapidement et complètement à partir du tissu sous-cutané, ce qui explique l'apparition rapide des effets cliniques (4 à 12 minutes) et la durée d'action brève (environ 1 heure) s'explique par sa disparition rapide. Le métabolisme de l'apomorphine fait appel à la glucuro-conjugaison et la sulfono-conjugaison pour au moins dix % du total ; aucune autre voie n'a été décrite.
Très fréquent : (≥1/10)
Fréquent : (≥1/100 à <1/10)
Peu fréquent : (≥1/1000 à <1/100)
Rare : (≥1/10 000 à <1/1000)
Très rare : (<1/10 000)
Fréquence indéterminée : (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Affections hématologiques et du système lymphatique | Peu fréquents : Des cas d'anémie hémolytique et de thrombocytopénie ont été signalés chez les patients traités à l'apomorphine. Rares : Des cas d'éosinophilie sont apparus dans certains cas rares pendant le traitement par apomorphine. |
Affections du système immunitaire | Rares : En raison de la présence de métabisulfite de sodium, des réactions allergiques (comprenant l'anaphylaxie et le bronchospasme) peuvent survenir. |
Affections psychiatriques | Très fréquent : Hallucinations Fréquents : Des affections neuropsychiatriques (comprenant des épisodes de confusion légère et passagère et des hallucinations visuelles) ont été observées durant le traitement par apomorphine. Fréquence indéterminée : Troubles du contrôle des impulsions : Des problèmes de jeu pathologique, de libido augmentée, d'hypersexualité, de dépenses ou d'achats compulsifs, des orgies alimentaires et un appétit compulsif peuvent parfois être observés chez les patients traités aux agonistes dopaminergiques comme l'apomorphine Agressivité, agitation. |
Affections du système nerveux | Fréquents : Au début du traitement, une sédation transitoire avec chaque dose d'apomorphine peut être rapportée; elle disparaît habituellement après quelques semaines de traitement. L'apomorphine peut entraîner une somnolence. Vertiges/étourdissements ont été aussi rapportés. Peu fréquents : L'apomorphine peut induire une dyskinésie pendant les périodes « on » qui, dans certains cas, peut être sévère, et dans certains cas rares, même déboucher sur l'arrêt du traitement. L'apomorphine est associée à des épisodes d'endormissement soudain. Fréquence indéterminée : Syncope |
Affections vasculaires | Peu fréquents : Des cas d'hypotension orthostatique sont rarement observés et sont généralement passagers (cf. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Fréquents : Des cas de bâillements ont été rapportés pendant le traitement à l'apomorphine Peu fréquents : Des cas de difficultés respiratoires ont été rapportés. |
Affections gastro-intestinales | Fréquents : Nausées et vomissements, en particulier lors de la première initiation du traitement à l'apomorphine, résultant généralement de l'omission de la domperidone (cf. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Peu fréquents : Des cas d'éruptions locales et généralisées ont été rapportés. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très fréquents : La plupart des patients présentent des réactions au site d'administration, en particulier lorsque le produit est administré en continu. Ces réactions peuvent comprendre des nodules sous-cutanés, des cas d'induration, des érythèmes, une sensibilité et le panniculitis. Différentes autres réactions locales (comme des irritations, des démangeaisons, des ecchymoses et des douleurs) peuvent également être rencontrées. Peu fréquents : Des cas de nécrose et d'ulcération du site d'administration ont été rapportés. Fréquence indéterminée : Des cas d'dèmes périphériques ont été rapportés. |
Investigations | Fréquence indéterminée : Des tests de Coombs positifs ont été rapportés chez les patients recevant un traitement à l'apomorphine. |
L'apomorphine devra être administrée avec précaution aux patients atteints de maladie rénale, pulmonaire ou cardiovasculaire et aux personnes sujettes aux nausées et aux vomissements.
Une prudence particulière est recommandée au début du traitement chez les sujets âgés et/ou les patients en mauvais état général.
Comme l'apomorphine risque de provoquer une hypertension, même en cas de traitement préalable par dompéridone, il faut être prudent chez les patients atteints de maladie cardio-vasculaire ou les patients prenant des médicaments vaso-actifs tels les antihypertenseurs, et plus particulièrement chez les patients souffrant déjà d'hypotension orthostatique.
L'apomorphine, en particulier à doses élevées, pouvant augmenter le risque d'allongement de l'intervalle QT, la prudence s'impose lors du traitement de patients présentant un risque d'arythmie de type torsades de pointe.
En cas d'utilisation en association avec la dompéridone, les facteurs de risque doivent être évalués soigneusement chez chaque patient. Cela doit être fait avant le début du traitement et pendant le traitement. Les facteurs de risque importants comprennent les affections cardiaques sous-jacentes telles que l'insuffisance cardiaque congestive, l'insuffisance hépatique sévère ou les déséquilibres électrolytiques significatifs. De plus, un traitement ayant un effet possible sur l'équilibre électrolytique, le métabolisme par le CYP3A4 ou l'intervalle QT doit être évalué. La surveillance d'un effet sur l'intervalle QTc est recommandée. Un ECG doit être réalisé :
Avant le traitement par la dompéridone ;
Pendant la phase d'instauration du traitement ;
Lorsqu'il est cliniquement indiqué par la suite.
Le patient doit être informé qu'il doit signaler les symptômes cardiaques éventuels incluant palpitations, syncope ou lipothymie. Ils doivent également signaler les modifications cliniques susceptibles d'entraîner une hypokaliémie telles que gastro-entérite ou instauration d'un traitement diurétique.
Lors de chaque consultation, les facteurs de risque doivent être réévalués.
L'injection d'apomorphine est associée à l'apparition de lésions sous-cutanées. Ces effets sous-cutanés locaux peuvent parfois être atténués par la rotation des sites d'injection ou, éventuellement, par l'utilisation d'ultrasons (le cas échéant) dans les zones présentant des nodules et des indurations.
Des cas d'anémie hémolytique ont été signalés chez les patients traités par lévodopa et apomorphine. Des examens hématologiques devront être réalisés à intervalles réguliers, en cas d'association de lévodopa à l'apomorphine.
La plus grande prudence est recommandée avant d'associer l'apomorphine à d'autres médicaments, en particulier ceux avec une marge thérapeutique étroite .
Des troubles neuropsychiatriques existent chez de nombreux patients au stade avancé de la maladie de Parkinson. Il semble que pour certains patients, l'apomorphine pourrait accentuer les troubles neuropsychiatriques. Il convient de faire très attention avant d'utiliser l'apomorphine chez ces patients.
Une somnolence a été rapportée lors du traitement par apomorphine et des cas d'accès de sommeil d'apparition soudaine lors du traitement par agonistes dopaminergiques particulièrement chez les patients atteints de maladie de Parkinson. Les patients doivent être informés de la possibilité de survenue de ces effets et ils doivent être avertis d'être prudents lors de la conduite automobile ou l'utilisation de machines pendant le traitement avec apomorphine.
Les patients ayant présenté une somnolence ne doivent pas conduire des véhicules ou utiliser des machines. Une réduction des doses ou un arrêt du traitement peut être envisagé.
Troubles du contrôle des impulsions
Les patients doivent être contrôlés régulièrement en cas de développement des troubles du contrôle des impulsions. Les patients et les personnes qui les soignent doivent prendre conscience que les symptômes du comportement dans les troubles du contrôle des impulsions comprenant le jeu pathologique, l'augmentation de la libido, l'hypersexualité, les dépenses et achats compulsifs, la frénésie alimentaire, la boulimie peuvent apparaître chez des patients traités avec des agonistes de la dopamine et/ou d'autres traitements dopaminergiques contenant de la lévodopa, y compris l'association lévodopa-bensérazide. Il convient de revoir le traitement en cas d'apparition de ces symptômes.
Chez certains patients traités par apomorphine, il a été observé des cas de syndrome de dysrégulation dopaminergique (SDD). Le syndrome de dysrégulation dopaminergique (SDD) est un trouble de l'addiction résultant en une utilisation excessive du produit. Aussi, avant l'instauration du traitement, les patients et les aidants doivent être avertis du risque potentiel de survenue de ce type de syndrome.
DOPACEPTIN contient du métabisulfite de sodium rarement susceptible de provoquer des réactions d'hypersensibilité sévères et des bronchospasmes.
DOPACEPTIN contient aussi 3,4 mg/ml de sodium. A prendre en considération par les patients ayant une alimentation réduite en sodium.