L'hydroxyéthylamidon subit une dégradation enzymatique par les a-amylases, d'autant plus difficile que le taux de substitution molaire est grand et qui aboutit à la formation d'oligo saccharides et de polysaccharides de divers poids moléculaires.
La dégradation en glucose est faible, initiale et transitoire.
La demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 24 heures.
L'activité maximale est obtenue en 3 heures.
La durée d'action est de 6 à 8 heures.
Les produits de dégradation sont éliminés par voie rénale: 36 % de la dose administrée se retrouvent dans les urines en moins de 24 heures, 50 % en moins de 72 heures.
Les effets indésirables suivants ont été observés:
réactions anaphylactoïdes allant d'un simple érythème cutané jusqu'à l'apparition de désordres circulatoires, état de choc, bronchospasme et arrêt respiratoire et/ou cardiaque. De rares cas de démangeaisons ont été signalés. En cas de réaction d'intolérance, la perfusion sera immédiatement arrêtée et un traitement approprié sera administré. En cas de choc, bronchospasme, les procédures de réanimation appropriées consistent en l'administration d'adrénaline, de corticoïdes. En cas d'arrêt cardiaque, les procédures de réanimation appropriées sont la ventilation, le massage cardiaque, une perfusion d'une solution d'albumine à 4 %.
Des troubles de l'hémostase à type de maladie de Willebrand, se traduisant par un allongement du TCA, du temps de saignement et une diminution des taux du complexe VIIIc/vWF, ont été mis en évidence; en particulier en cas de traitement de durée supérieure à 24 heures et/ou d'une dose cumulée supérieure à 80 ml/kg.
Une altération de l'état général, un dysfonctionnement hépatique et/ou l'apparition ou l'aggravation d'une hypertension portale ont été rapportés, en particulier lors de l'utilisation prolongée .
Une augmentation transitoire de l'amylasémie est habituelle. Elle résulte de la formation d'un complexe entre le produit et l'amylase dont l'élimination est retardée.
Mises en garde
Par sécurité, perfuser lentement les 10-20 premiers millilitres de solution, afin de déceler toute éventuelle réaction d'hypersensibilité.
Le malade doit être surveillé attentivement lors de la perfusion car, comme avec tous les substituts colloïdaux, il existe un risque de réactions anaphylactoïdes, dont le mécanisme pathogénique est inconnu à ce jour.
Cependant, l'administration des hydroxyéthylamidons chez l'homme ne fait pas apparaître d'anticorps spécifiques.
L'apparition de tout signe anormal dans les premières minutes du traitement, doit faire arrêter immédiatement la perfusion.
Lorsque cette solution est administrée en urgence chez des malades dont on ne connaît pas le groupe sanguin, le prélèvement destiné à la détermination du groupe ainsi qu'à la détermination des agglutinines irrégulières doit être effectué au préalable (risque de faux positifs).
Chez les patients dont le bilan de l'hémostase est normal, aucune tendance accrue aux hémorragies n'a été rapportée à la posologie de 20 ml/kg/24 heures.
Comme avec tous les substituts colloïdaux, il existe une dilution de certains facteurs de coagulation.
On observe, notamment, des modifications de l'activité biologique du facteur VIII. Celles-ci sont temporaires, réversibles et sans traduction clinique chez le sujet normal.
Précautions particulières d'emploi
La surveillance de l'hémostase est impérative par une mesure du TCA et éventuellement du facteur VIIIc afin de dépister une maladie de Willebrand. La surveillance sera renforcée chez les patients recevant un traitement pouvant retentir sur l'hémostase (AINS, anticoagulants...) et chez les patients de groupe sanguin O (dont les valeurs du complexe VIII/vWF sont spontanément plus faibles que celles des sujets des autres groupes sanguins)».
L'administration d'hydroxyéthylamidon expose à un risque de thésaurismose général et en particulier au niveau rénal et hépatique principalement dans les cellules du système macrophagique (cellules de Küpffer). Cette accumulation hépatique peut s'accompagner d'une altération de l'état général, d'un dysfonctionnement hépatique et/ou de l'apparition ou de l'aggravation d'une hypertension portale. Cet effet est particulièrement grave chez les patients porteurs d'une maladie hépatique chronique.
Une insuffisance rénale chronique est possible.
La pratique d'administrations répétées, comme elle a pu être faite lors de l'utilisation en hémodilution en neurochirurgie - en opthalmologie - en ORL (chirurgie de la surdité), favorise la survenue des accidents hémorragiques et de thésaurismose (notamment hépatique).
Une attention particulière ainsi qu'une éventuelle réduction de la dose sont requises dans les cas suivants:
insuffisance cardiaque, dème pulmonaire et lorsqu'il existe un risque de surcharge cardio-vasculaire;
fonction rénale altérée, comme pour tout produit à élimination urinaire;
chez les sujets âgés hypovolémiques (des cas d'insuffisance rénale aiguë ayant été observés en présence d'hydroxyéthylamidon);
chez les patients à risque hémorragique important en post-opératoire.