La concentration d'étoposide dans le sang et les organes est faible, avec des valeurs maximales dans le foie et les reins.
La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 70 à 90 %.
Par voie intraveineuse, l'élimination est biphasique avec une demi-vie initiale de 1,5 heure en moyenne, une demi-vie de distribution moyenne de 40 heures et une demi-vie terminale de 6-8 heures.
Après administration unique par voie intraveineuse, l'élimination par voie rénale de l'étoposide est d'environ 63 % et l'élimination fécale d'environ 31 % après 80 heures.
Toxicité hématologique
La myélosuppression est un facteur limitant la dose, avec nadir des granulocytes 5 à 15 jours après l'administration et nadir des plaquettes 9 à 16 jours après l'administration. La récupération médullaire est généralement terminée au 21ème jour, et aucune toxicité cumulée n'a été rapportée.
Leucémie secondaire
Le risque de leucémie secondaire chez les patients souffrant de tumeurs des cellules germinales après le traitement par l'étoposide est d'environ 1 %.
Cette forme de leucémie se caractérise par une période de latence relativement courte (35 mois en moyenne), de type monocytaire ou myélomonocytaire appartenant à la classification FAB avec des anormalités chromosomiques 11q23 dans 50 % des cas environ et une bonne réaction à la chimiothérapie.
Une dose cumulée totale (étoposide > 2 g/m2) entraîne un risque accru.
Toxicité gastro-intestinale
Nausées et vomissements de gravité généralement légère à modérée, avec une interruption du traitement requise chez 1 % des patients.
Diarrhée, anorexie, inflammation des muqueuses peuvent également survenir.
Constipation et troubles de la déglutition ont rarement été observés.
Hypotension
Une hypotension passagère à la suite d'une administration intraveineuse trop rapide a été rapportée chez 1 à 2 % des patients. La survenue d 'hypotension n'a pas été corrélée à une toxicité cardiaque ou des changements électrocardiographiques.
Pour prévenir cet effet indésirable rare, il est recommandé d 'administrer l'étoposide en perfusion intraveineuse lente sur une période de 30 à 60 minutes. Si une hypotension artérielle survient, elle répond généralement à une thérapie de soutien après l'interruption du traitement.
A la reprise de la perfusion, il est recommandé de choisir un temps de perfusion plus lent.
Réactions allergiques
De rares réactions d 'hypersensibilité dues à l'alcool benzylique peuvent se produire. Des réactions anaphylactiques se manifestent par: rougeur, crises de tachycardie, bronchospasme, hypotension (incidence 0,7 - 2 %), ainsi q 'une apnée suivie de reprise spontanée de la respiration après arrêt de la perfusion d'étoposide avec augmentation de la pression artérielle.
Il convient d'interrompre la perfusion et d'administrer un traitement symptomatique (hypertenseurs, corticoïdes, antihistaminiques et/ou des produits augmentant le volume plasmatique).
Alopécie
Des cas d'alopécie réversible, pouvant aller jusqu'à une calvitie totale, ont été observés (jusqu'à 70% des patients).
Autres toxicités
Dans certains cas rares, on a observé les effets indésirables suivants:
neuropathie périphérique, paresthésie, altération de la fonction hépatique à de fortes doses, radiodermite, syndrome de Dresbach, effets sur le système nerveux central (fatigue, somnolence) 0-3 %, hyperuricémie, détérioration du goût, fièvre, rougeur, urticaire, décoloration de la peau, prurit, douleurs abdominales.
Les effets secondaires suivants ont été rapportés après administration d 'étoposide (une relation de cause à effet n'a pas été établie): syndrome de Stevens-Johnson, troubles du rythme, infarctus du myocarde, perte réversible de la vision.
Mises en garde
L'étoposide ne peut être administré que sous surveillance médicale stricte d'un oncologue, de préférence dans des institutions spécialisées.
Si EPOSIN doit être utilisé dans le cadre d 'un traitement chimiothérapeutique, le médecin doit évaluer le BENEFICE en fonction des risques et des effets secondaires (voir Effets indésirables) liés à l'utilisation du médicament.
L'injection intra-artérielle, intra-pleurale ou intra-péritonéale est proscrite. Les flacons d'étoposide sont destinés à être administrés par voie intraveineuse uniquement.
L'extravasation doit absolument être évitée. En cas d'extravasation, interrompre immédiatement l'injection et recommencer en choisissant une autre veine. Appliquer des compresses pendant 24 heures sur la zone infiltrée et pratiquer une infiltration locale de corticoïdes.
L'étoposide doit être administré en perfusion continue lente sur une période de 30 à 60 minutes; une hypotension artérielle peut être observée en cas d'administration intraveineuse trop rapide.
Il existe un risque de survenue de réaction anaphylactique se manifestant par les signes suivants: rougeur, tachycardie, bronchospasme, hypotension (voir Effets indésirables).
L'étoposide peut présenter des effets génotoxiques. Aussi, il est conseillé aux hommes traités par étoposide de ne pas concevoir d'enfant durant le traitement et pendant les 6 mois qui suivent et de s'informer sur la cryoconservation du sperme avant de commencer, en raison du risque de stérilité irréversible. Les femmes doivent éviter une grossesse pendant le traitement par l'étoposide.
En cas de leucopénie inférieure à 2.000/mm3, il convient de différer le traitement jusqu'au retour de la numération leucocytaire à un niveau suffisant (généralement au bout de 10 jours).
Il y a lieu d'interrompre l'administration d 'étoposide avant de commencer le traitement par étoposide.
Il convient d'être prudent lors de l'administration d 'étoposide chez les patients présentant ou ayant présenté un zona.
En cas de survenue de dépression médullaire liée à la radiothérapie ou la chimiothérapie, il convient d'interrompre le traitement qui ne devra pas être repris avant que le nombre des plaquettes soit au moins égal à 100.000/mm3.
Ce produit contient 24 % m/v d'éthanol. Chaque flacon contient jusqu'à 1,2 g d'alcool.
Cela peut nuire aux personnes souffrant d'affections hépatiques, d'alcoolisme, d'épilepsie, d'affections ou de lésions cérébrales, ainsi qu'aux enfants et aux femmes enceintes. L'alcool peut aussi modifier ou augmenter l'action d'autres médicaments.
Précautions d'emploi:
voir Mode d'emploi, précautions et manipulation.