Dans l'état actuel de nos connaissances, la pathogénie de l'acné associe plusieurs facteurs :
hypersécrétion séborrhéique (sous la dépendance des androgènes) ;
rétention du sébum, par anomalie de la kératinisation de l'infra-infundibulum du follicule pilo-sébacé, aboutissant à la formation de microkystes et comédons (éléments sémiologiques essentiels) ;
réaction inflammatoire induite par des germes saprophytes (Propionibacterium acnes, Staphylococcus epidermidis ...) et par certains composants irritants du sébum, se traduisant par l'apparition de papules, pustules et nodules.
Eryfluid agit sur la réaction inflammatoire.
L'érythromycine base s'oppose à la colonisation bactérienne du follicule pilo-sébacé.
Bien que son mécanisme d'action n'ait pas encore été totalement élucidé, de nombreux travaux démontrent que son utilisation par voie topique entraîne une chute de la teneur en acides gras libres irritants au sein des lipides cutanés superficiels.
L'érythromycine base est un antibiotique de la famille des macrolides dont l'intérêt dans le traitement local de l'acné est d'exercer :
une action anti-inflammatoire en diminuant proportionnellement à la réduction du nombre des bactéries, le taux des protéases et des acides gras irritants à l'origine de l'inflammation,
un effet antibiotique par son action directe sur Propionibacterium acnes, dont elle réduit le nombre au sein du follicule pilo-sébacé.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S £1 mg/l et R > 4 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (> 10 %) (valeurs extrêmes) |
ESPECES SENSIBLES |
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Aérobie à Gram positif | |
Bacillus cereus | |
Corynebacterium diphtheriae | |
Entérocoques | 50 70 % |
Rhodococcus equi | |
Staphylococcus méti-S | |
Staphylococcus méti-R * | 70 80 % |
Staphylococcus B | |
Streptococcus non groupable | 30 40 % |
Streptococcus pneumoniae | 35 70 % |
Streptococcus pyogenes | 16 31 % |
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Aérobies à Gram négatif | |
Bordetella pertuissis | |
Branhamella catarrhalis | |
Campylobacter | |
Legionella | |
Moraxella | |
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Anaérobies | |
Actinomyces | |
Bacteroides | 30 60 % |
Eubacterium | |
Mobiluncus | |
Peptostreptococcus | 30 40 % |
Porphyromonas | |
Prevotella | |
Propionibacterium acnes | |
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Autres | |
Borrelia burgdorferi | |
Chlamydia | |
Coxiella | |
Leptospires | |
Mycoplasma pneumoniae | |
Treponema pallidum | |
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ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES | |
(in vitro de sensibilité intermédiaire) | |
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Aérobies à Gram négatif | |
Haemophilus | |
Neisseria gonorrhoeae | |
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Anaérobies | |
Clostridium perfringens | |
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Autres | |
Ureaplasma urealyticum | |
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ESPÈCES RÉSISTANTES | |
Aérobies à Gram positif | |
Corynebacterium jeikeium | |
Nocardia asteroïdes | |
Aérobies à Gram négatif | |
Acinetobacter | |
Entérobactéries | |
Pseudomonas | |
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Anaérobies | |
Fusobacterium | |
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Autres | |
Mycoplasma hominis | |
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* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
Remarque : ce spectre correspond à celui des formes systémiques de l'érythromycine. Avec les présentations pharmaceutiques locales, les concentrations obtenues in situ sont très supérieures aux concentrations plasmatiques. Quelques incertitudes demeurent sur la cinétique des concentrations in situ, sur les conditions physico-chimiques locales qui peuvent modifier l'activité de l'antibiotique et sur la stabilité du produit in situ.