L'acétylcystéine est rapidement absorbée après administration orale et distribuée dans l'ensemble de l'organisme. Les plus fortes concentrations tissulaires sont atteintes dans le foie, les reins et les poumons. L'acétylcystéine est principalement désacétylée en cystéine dans le foie. La plus grande partie de cette cystéine est utilisée dans le métabolisme des acides aminés. En outre, elle forme des composés disulfures réversibles avec les acides aminés et les protéines comportant des groupements sulfhydryles libres.
Enfin, les doses élevées sont en grande partie transformées en sulfate inorganique qui est excrété par voie urinaire.
Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Fluimucil expectorant acetylcysteine en fonction de la voie d'administration
L'acétylcystéine est rapidement résorbée ; le pic de concentration plasmatique est atteint en une heure, après administration orale de 200 à 600 mg.
La biodisponibilité est de l'ordre de 4 à 10 % de la dose administrée, vraisemblablement par métabolisme intraluminal et effet de premier passage hépatique important.
Elle est métabolisée en plusieurs dérivés oxydés.
Sa demi-vie est de 2 heures. La clairance rénale intervient pour 30 % environ dans la clairance totale.
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents associés à l'administration orale d'acétylcystéine sont de nature gastro-intestinale. Des réactions d'hypersensibilité incluant choc anaphylactique, réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, bronchospasme, angidème, rash et prurit ont été rapportées moins fréquemment.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables listés par classe de systèmes d'organes et par fréquence : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables observés sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Classes de systèmes d'organes | Réactions indésirables |
Peu fréquent (≥1/1000 à <1/100) | Rare (>1/10 000 à <1/1000) | Très rare (< 1/10 000) | fréquence indétermi-née |
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | | Choc anaphylactique, réaction anaphylactique/ anaphylactoïde | |
Affections du système nerveux | Céphalées | | | |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Acouphènes | | | |
Affections cardiaques | Tachycardie | | | |
Affections vasculaires | | | Hémorragie | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | | Bronchospasme, dyspnée | | |
Affections gastro-intestinales | Vomissement, diarrhée, stomatite, douleur abdominale, nausées | Dyspepsie | | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Urticaire, éruption, angidème, prurit | | | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fièvre | | | dème du visage |
Investigations | Pression artérielle diminuée | | | |
Il existe également un risque de surencombrement bronchique notamment chez le nourrisson et chez certains patients incapables d'expectoration efficace .
Description de certains effets indésirables particuliers
Dans de très rares cas, il a été rapporté des réactions indésirables sévères telles que syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell ayant un lien chronologique avec l'administration d'acétylcystéine. Dans la plupart des cas, on a pu identifier au moins un autre médicament suspect pour lequel la probabilité de déclencher le syndrome cutanéo-muqueux rapporté est plus élevée. En cas d'apparition de réactions cutanéo-muqueuses récentes, il convient donc de demander un avis médical et d'arrêter immédiatement le traitement par acétylcystéine.
Une diminution de l'agrégation plaquettaire en présence d'acétylcystéine a été confirmée par diverses investigations. La signification clinique n'a pas encore été établie.
Les toux productives, qui représentent un élément fondamental de la défense broncho-pulmonaire, sont à respecter.
L'association de mucolytique avec un antitussif et/ou une substance asséchant les sécrétions (atropiniques) est irrationnelle.
Les mucolytiques peuvent induire un surencombrement bronchique chez le nourrisson. En effet, ses capacités de drainage du mucus bronchique sont limitées, en raison des particularités physiologiques de son arbre respiratoire. Ils ne doivent donc pas être utilisés chez le nourrisson .
La prudence est recommandée lorsque le produit est utilisé chez des patients présentant un ulcère gastroduodénal ou des antécédents de cette affection, notamment en cas d'administration concomitante d'autres médicaments ayant un effet irritant connu sur la muqueuse gastrique.
Les patients souffrant d'asthme bronchique doivent faire l'objet d'une étroite surveillance pendant le traitement. En cas de bronchospasme, l'acétylcystéine doit être arrêtée immédiatement et un traitement approprié doit être instauré.
L'administration d'acétylcystéine, principalement au début du traitement, est susceptible de fluidifier les sécrétions bronchiques et d'augmenter leur volume. Si le patient n'est pas capable d'expectorer efficacement, un drainage postural et une broncho-aspiration doivent être réalisés.
L'acétylcystéine peut influer modérément sur le métabolisme de l'histamine ; par conséquent, la prudence s'impose en cas d'administration du médicament en traitement au long cours chez les patients présentant une intolérance à l'histamine, en raison de la survenue possible de symptômes d'intolérance (céphalées, rhinite vasomotrice, prurit).
Une légère odeur de soufre n'indique pas une altération du produit mais provient de la nature spécifique du principe actif.
Ce médicament contient 38,21 mg de sodium par godet de 10 ml, ce qui équivaut à 1,9 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.
Ce médicament contient 15 mg de benzoate de sodium par godet de 10 ml.
Ce médicament contient de faibles quantités d'éthanol (alcool), inférieures à 100 mg par godet de 10 ml.
Ce médicament contient 18,75 mg de propylène glycol par godet de 10 ml.
Ce médicament contient du parahydroxybenzoate de méthyle (E218) et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).
Le traitement devra être réévalué en cas de persistance ou d'aggravation des symptômes ou de la pathologie.