Après l'administration unique de 250 mg de terbinafine par voie orale, la concentration plasmatique maximale moyenne de 0,97 μg/ml est atteinte en 2 heures. La biodisponibilité de la terbinafine est modérément influencée par l'alimentation ne nécessitant pas un ajustement de la dose.
La terbinafine est fortement liée aux protéines plasmatiques (99 %).
La terbinafine diffuse rapidement à travers le derme et se concentre dans le stratum corneum lipophile. La terbinafine diffuse également dans le sébum et atteint des concentrations élevées dans les follicules pileux, les cheveux et la peau riche en sébum.
La terbinafine est également présente dans l'ongle dès les premières semaines de traitement.
In vitro, la terbinafine est métabolisée par au moins 7 iso-enzymes du CYP, la contribution la plus importante étant celle des iso-enzymes CYP2C9, CYP1A2, CYP3A4, CYP2C8 et CYP2C19. In vivo, la terbinafine est transformée de manière rapide et importante en métabolites dépourvus d'effet antifongique. La terbinafine et ses métabolites sont éliminés dans les urines. La demi-vie d'élimination est de 17 heures. Il n'y a aucun signe d'accumulation.
Les propriétés pharmacocinétiques de la terbinafine à l'état d'équilibre des concentrations plasmatiques ne semblent pas dépendre de l'âge des patients. Toutefois, la vitesse d'élimination peut être réduite chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique ou rénale, ce qui peut se traduire par des taux plasmatiques plus élevés.
Chez les patients qui présentent une insuffisance hépatique pré-existante légère à sévère, les études pharmacocinétiques à dose unique ont montré que la clairance de la terbinafine peut être réduite de 50 %.
Des effets indésirables se sont produits chez 10 % des patients inclus dans les études de recherche clinique. Les effets indésirables les plus fréquents concernent le tube digestif (5 %).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rare, y compris cas accidentels (< 1/10 000): troubles hématologiques tels que neutropénie, agranulocytose et thrombopénie.
Affections du système immunitaire
Très rare (> 1/10 000, < 1/1 000) : réactions anaphylactiques. En cas d'éruption cutanée progressive, le traitement doit être interrompu.
Très rare, y compris cas accidentels (< 1/10 000): manifestation ou aggravation d'un lupus érythémateux cutané ou disséminé ; perte de cheveux.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000) : une perte de poids a été associée à l'utilisation de la terbinafine par voie orale en cas de perte d'appétit sévère.
Affections psychiatriques
Très rare, y compris cas accidentels (< 1/10 000): troubles psychiatriques tels que la dépression et l'anxiété.
Affections du système nerveux
Fréquent (> 1/100, < 1/10) : céphalées.
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000) : paresthésie, hypoesthésie, vertiges, malaise et fatigue.
Affections gastro-intestinales
Fréquente (> 1/100, < 1/10) : plénitude, perte d'appétit, dyspepsie, nausées, douleurs abdominales d'intensité légère, diarrhée.
Peu fréquent (> 1/1 000, < 1/100) : altérations du goût ou perte du goût (en particulier chez les femmes âgées, maigres), habituellement réversibles plusieurs semaines ou plusieurs mois après l'arrêt du traitement.
Affections hépatobiliaires
Très rare (> 1/10 000, < 1/1 000) : dysfonction hépatobiliaire, notamment une cholestase, et rares cas d'insuffisance hépatique, certains ayant pu conduire exceptionnellement à une transplantation hépatique ou à un décès. .
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent (> 1/100, < 1/10): rash, urticaire.
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000) : réactions cutanées graves (ex. syndrome de Stevens-Johnson, érythrodermie bulleuse avec épidermolyse).
En cas de survenue d'une éruption cutanée progressive, le traitement doit être interrompu.
Syndrome de Lyell, urticaires étendues et angio-dèmes, éruptions pustuleuses, éruptions bulleuses.
Très rare, y compris cas accidentels (< 1/10 000): exacerbation d'un psoriasis, pustulose exanthémateuse aiguë.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000) : arthralgies et myalgies. Elles peuvent se produire dans le cadre d'une réaction d'hypersensibilité en association avec des réactions cutanées allergiques.
Organes des sens
Peu fréquent (> 1/1 000, < 1/100) : altérations ou perte totale du goût, habituellement réversible plusieurs semaines ou plusieurs mois après l'arrêt du traitement.
La terbinafine administrée par voie orale n'est pas efficace contre le pityriasis versicolor et les candidoses vaginales.
Ce médicament n'est pas recommandé chez les patients présentant une maladie hépatique chronique ou active . En cas d'insuffisance hépatique et dans l'éventualité où les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques encourus, il est recommandé d'initier le traitement à dose plus faible.
Avant d'instaurer un traitement par la terbinafine, il convient de rechercher une éventuelle pathologie hépatique pré-existante.
Une atteinte hépatique peut survenir chez des patients avec ou sans maladie hépatique pré-existante.
Les patients doivent être informés de la nécessité d'arrêter le traitement et de signaler immédiatement tout symptôme inexpliqué et persistant de nausées, anorexie, fatigue, vomissements, douleur dans le quadrant abdominal supérieur droit, ictère, urines foncées ou selles décolorées. Les patients qui présentent ces symptômes doivent arrêter de prendre le traitement et leur fonction hépatique doit être immédiatement évaluée.
Les études pharmacocinétiques à dose unique conduites chez des patients présentant une maladie hépatique pré-existante légère ou grave ont montré que l'élimination de la terbinafine peut être réduite d'environ 50 %. L'utilisation thérapeutique de la terbinafine chez les patients qui présentent une maladie hépatique chronique ou active n'a pas été étudiée dans le cadre d'essais cliniques prospectifs; elle ne peut donc pas être recommandée.
Les patients avec une fonction rénale réduite (clairance de la créatinine < 50 ml/min ou créatininémie > 300 μmol/l) doivent recevoir la moitié de la dose normale.
De très rares cas d'agranulocytose et de syndrome de Lyell peuvent se produire chez les patients traités par la terbinafine administrée par voie orale. Par conséquent, les patients doivent arrêter immédiatement le traitement et consulter un médecin en cas de survenue des symptômes suivants: fièvre élevée, angine ou autre infection, prurit, atteinte cutanée disséminée ou touchant les muqueuses .
Etant donné que la terbinafine inhibe le métabolisme médié par la CYP2D6, il existe un risque d'interaction avec les médicaments qui sont principalement métabolisés par cette enzyme, tels que les antidépresseurs tricycliques (ATC), les β-bloquants, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou les inhibiteurs de la monoamine oxydase de type B (IMAO-B). Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance en cas de co-administration de médicaments ayant une fenêtre thérapeutique étroite .
En cas d'érythème généralisé fébrile associé à des pustules (pustulose généralisée), le traitement doit être interrompu et sa reprise est contre-indiquée.
Chez les patients souffrant de psoriasis, la terbinafine doit être administrée avec prudence car de très rares cas d'exacerbation du psoriasis ont été rapportés.