Associations déconseillées
+ Carbamazépine
augmentation des taux plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosages. Mécanisme invoqué: inhibition du métabolisme hépatique de la carbamazépine.
+ Disulfirame
troubles du comportement et de la coordination.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Aluminium (sels et hydroxydes)
Diminution de l'absorption digestive de l'isoniazide.
Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de l'isoniazide (plus de 2 heures, si possible).
+ Anesthésiques volatils halogènes
Potentialisation de l'effet hépatotoxique de l'isoniazide, avec formation accrue de métabolites toxiques de l'isoniazide.
En cas d'intervention programmée, par prudence arrêter le traitement par l'isoniazide une semaine avant l'intervention et ne le reprendre que 15 jours après.
+ Glucocorticoïdes (décrit pour la prednisolone)
Diminution des taux plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué: augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et diminution de celui de glucocorticoïdes.
Surveillance clinique et biologique.
+ Kétoconazole
Diminution des taux plasmatiques de kétoconazole.
Espacer les prises des 2 anti-infectieux d'au moins 12 heures. Surveiller les concentrations plasmatiques du kétoconazole et adapter éventuellement la posologie.
+ Phénytoïne
Surdosage en phénytoïne (diminution de son métabolisme).
Surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par l'isoniazide et après son arrêt.
+ Pyrazinamide
Addition des effets hépatotoxiques.
Surveillance clinique et biologique.
+ Rifampicine (et, par extrapolation, autres inducteurs enzymatiques)
Augmentation de l'hépatotoxicité de l'isoniazide (accélération de la formation de métabolites toxiques de l'isoniazide).
Surveillance clinique et biologique de cette association classique. En cas d'hépatite, arrêter l'isoniazide.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.