L'asparaginase diffuse peu dans les tissus; sa demi-vie est biphasique et varie de 8 à 30 heures selon les sujets; 24 heures après injection IV de 1 000 U.I./kg, le taux plasmatique est de 8 à 20 U.I./ml ; après injection IM, le taux plasmatique observé est de 50% inférieur.
Interactions avec d'autres médicaments
La L-asparaginase ne doit pas être mélangée avec d'autres médicaments avant administration.
Associations contre-indiquées
+ Vaccin vivants atténués :
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
L'association d'un cytotoxique avec un vaccin vivant atténué (VVA) est contre-indiquée pendant et jusqu'à au moins six mois après l'arrêt de la chimiothérapie.
Associations déconseillées
+ Phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne)
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
+ Méthotrexate
La L-asparaginase peut diminuer ou éliminer l'effet du méthotrexate sur les cellules malignes. Par conséquent, une administration concomitante de la L-asparaginase et du méthotrexate doit être évitée.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antivitamines K
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie. Contrôle plus fréquent de l'INR.
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, tacrolimus, temsirolimus, sirolimus)
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
Kidrolase doit seulement être utilisé par des médecins spécialisés dans ce type de traitement.
Des réactions anaphylactiques ont été observées après l'utilisation de Kidrolase. L'administration de cette spécialité doit être réalisée au sein d'établissements de santé, en présence d'un personnel formé et des moyens nécessaires pour assurer la prise en charge d'une réaction anaphylactique qui pourrait apparaitre au cours de l'administration.
Une nouvelle administration de L-Asparaginase après un intervalle de temps (par exemple, entre la phase d'induction et la phase de consolidation), peut augmenter le risque de survenue de réaction anaphylactique. Une surveillance attentive est recommandée dans ces conditions.
La leucoencéphalopathie postérieure réversible est une complication rare des traitements par asparaginases . Ce syndrome se caractérise à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) par des lésions/oedèmes réversibles (en quelques jours à quelques mois) se situant principalement dans la partie postérieure du cerveau. Les symptômes de la leucoencéphalopathie postérieure réversible incluent notamment : tension artérielle élevée, convulsions, céphalées, état mental altéré, troubles visuels aigus (principalement une cécité corticale ou une hémianopsie homonyme). La responsabilité des asparaginases, d'un traitement concomitant ou des affections sous-jacentes dans la survenue de la leucoencéphalopathie postérieure réversible n'est pas définie. Le traitement consiste en une prise en charge symptomatique, incluant toute mesure généralement utilisée dans la prise en charge des convulsions. Une interruption ou une diminution de la posologie des immunosuppresseurs administrés de manière concomitante peut s'avérer nécessaire. Il convient de solliciter l'avis d'un expert médical.
Lors des réinductions, administrer une corticothérapie pendant 24 à 48 heures pour prévenir la survenue de réactions allergiques.
Une surveillance attentive avant et pendant le traitement est nécessaire :
La lipasémie, et la glycémie doivent être contrôlées pour rechercher une pancréatite ou une hyperglycémie. Une élévation de la lipasémie en cours de traitement impose son arrêt. Ce traitement peut aggraver le diabète. Une hyperglycémie peut être traitée avec de l'insuline, si besoin.
Des tests de coagulation doivent être effectués avant le traitement et répétés pendant le traitement avant chaque injection de KIDROLASE (au minimum TCA, TP, dosage du fibrinogène, dosage de l'antithrombine III (AT III)). Un traitement substitutif doit être effectué si le fibrinogène est inférieur à 1g/litre ou si AT III est inférieure à 60%. Si le taux de fibrinogène ou d'AT III ne remonte pas, ou si une coagulopathie significative apparait, il est préférable d'interrompre temporairement le traitement et de ne le reprendre qu'après le retour à la normale des paramètres biologiques.
Des contrôles réguliers de la fonction hépatique seront effectués pendant toute la durée du traitement, ainsi que des contrôles de la formule et numération sanguine.
La fonction rénale et le taux sérique d'acide urique doivent être contrôlés.
Interaction
Ce médicament est déconseillé avec la phénytoïne ou la fosphénytoïne et le méthotrexate. Chez les patients traités par phénytoïne, l'administration d'une benzodiazépine anticonvulsivante doit être considérée pour éviter un risque de convulsion lié à une diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne induite par les agents cytotoxiques .