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Letroman - Résumé des caractéristiques du médicament

Le médicament Letroman appartient au groupe appelés Inhibiteurs de l'aromatase. Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L02BG04.

Principe actif: LÉTROZOLE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

Synthon BV (PAYS-BAS) - Letroman 2,5 mg- comprimé pelliculé - 2,5 mg - - 2010-12-29


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Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé pelliculé - 2,5 mg

Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Le médicament Letroman enregistré en France

Letroman 2,5 mg comprimé pelliculé

Synthon BV (PAYS-BAS)
Dosage: 2,5 mg

Composition et Présentations

LÉTROZOLE2,5 mg

Posologie et mode d'emploi Letroman 2,5 mg comprimé pelliculé

Adultes et patientes âgées
La posologie recommandée est de 2,5 mg de létrozole une fois par jour. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire pour les patientes âgées.
Dans le cadre du traitement adjuvant, il est recommandé de traiter pendant 5 ans ou jusqu'à l'apparition d'une récidive. L'expérience clinique dont on dispose dans un contexte de traitement adjuvant, est de 2 ans (avec une durée médiane du traitement de 25 mois).
Pour le traitement adjuvant étendu, il existe une expérience clinique de 4 ans (durée médiane du traitement).
Chez les patientes présentant une maladie au stade avancée ou métastatique, le traitement par létrozole doit continuer jusqu'à la progression de la tumeur, si celle-ci est mise en évidence.
Enfants
Non applicable.

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Présentations et l’emballage extérieur


Comment utiliser, Mode d'emploi - Letroman

Indications

Traitement adjuvant chez les femmes ménopausées présentant un cancer du sein au stade précoce avec des récepteurs hormonaux positifs.
Traitement adjuvant étendu du cancer du sein au stade précoce, hormonodépendant chez les femmes ménopausées qui ont reçu auparavant un traitement adjuvant par tamoxifène pendant 5 ans.
Traitement de première intention chez les femmes ménopausées présentant un cancer du sein hormonodépendant au stade avancé.
Cancer du sein au stade avancé chez les femmes présentant une ménopause naturelle ou artificielle après récidive ou progression de la maladie et qui ont bénéficié d'un traitement préalable par anti-estrogènes.
L'efficacité n'a pas été démontrée chez les patientes souffrant d'un cancer du sein avec récepteurs hormonaux négatifs.

Pharmacodynamique

L'élimination de la stimulation de la croissance induite par les œstrogènes est une condition préalable à la réponse tumorale lorsque la croissance du tissu tumoral est estrogéno-dépendante et qu'une hormonothérapie est utilisée. Chez les femmes ménopausées, les estrogènes dérivent principalement de l'action de l'enzyme aromatase, qui transforme les androgènes sécrétés par la corticosurrénale, principalement l'androstènedione et la testostérone, en estrone et estradiol. La suppression de la biosynthèse des estrogènes dans les tissus périphériques et dans le tissu cancéreux lui-même peut ainsi être obtenue en inhibant spécifiquement l'aromatase.
Le létrozole est un inhibiteur de l'aromatase non stéroïdien. Il constitue un inhibiteur compétitif de l'aromatase, capable de se lier à l'hème du cytochrome P450 de l'enzyme, ce qui entraîne une réduction de la biosynthèse d'estrogènes dans tous ses tissus cibles.
Chez les femmes ménopausées saines, des doses individuelles de 0,1, 0,5 et 2,5 mg de létrozole suppriment l'estrone et l'estradiol sériques à hauteurs respectives de 75 à 78 % et 78 % par rapport aux valeurs de référence. La suppression maximale est atteinte en 48 à 78 h.
Chez les patientes ménopausées présentant un cancer du sein au stade avancé, des doses quotidiennes de 0,1 à 5 mg suppriment la concentration plasmatique d'estradiol, d'estrone et de sulfate d'estrone à hauteur de 75 à 95 % par rapport aux valeurs de référence chez toutes les patientes traitées. Après administration de doses supérieures ou égales à 0,5 mg, les concentrations d'estrone et de sulfate d'estrone ont été inférieures au seuil de détection, ce qui indique qu'une meilleure suppression des estrogènes est obtenue avec ces doses. La suppression des estrogènes s'est maintenue pendant toute la durée du traitement chez toutes ces patientes.
Le létrozole est un inhibiteur hautement spécifique de l'activité de l'aromatase. Aucune altération de la stéroïdogénèse surrénale n'a été observée. Aucune modification pertinente sur le plan clinique des concentrations plasmatiques de cortisol, d'aldostérone, de 11-désoxycortisol, de 17- hydroxyprogestérone et d'ACTH ni de l'activité de la rénine plasmatique n'a été observée chez les patientes ménopausées ayant reçu une dose quotidienne de létrozole de 0,1 à 5 mg. Le test de stimulation de l'ACTH réalisé après 6 et 12 semaines de traitement avec des doses quotidiennes de 0,1, 0,25, 0,5, 1, 2,5 et 5 mg n'a indiqué aucune baisse de la production d'aldostérone ou de cortisol. Une supplémentation en glucocorticoïdes et minéralocorticoïdes n'est donc pas nécessaire.
Aucune modification n'a été notée au niveau des concentrations plasmatiques d'androgènes (androstènedione et testostérone) chez les femmes ménopausées en bonne santé après administration de doses uniques de 0,1, 0,5 et 2,5 mg de létrozole ni au niveau des concentrations plasmatiques d'androstènedione chez les patientes ménopausées traitées par des doses quotidiennes de 0,1 à 5 mg, ce qui indique que l'inhibition de la synthèse des estrogènes n'entraîne pas d'accumulation des précurseurs androgéniques. Les taux plasmatiques de LH et FSH des patientes ne sont pas affectés par le létrozole, ni leur fonction thyroïdienne évaluée par dosage de TSH, T4 et capacité de fixation de T3.
Traitement adjuvant
Etude multicentrique, randomisée, en double aveugle chez plus de 8 000 femmes ménopausées atteintes de cancer du sein opéré, au stade précoce et présentant des récepteurs hormonaux positifs. Les options thérapeutiques ont été les suivantes:
Option 1:
A. tamoxifène pendant 5 ans
B. létrozole pendant 5 ans
C. tamoxifène pendant 2 ans suivi de létrozole pendant 3 ans
D. létrozole pendant 2 ans suivi de tamoxifène pendant 3 ans
Option 2:
A. tamoxifène pendant 5 ans
B. létrozole pendant 5 ans
Les données du tableau 2 reflètent les résultats du monitorage des bras pour chaque option thérapeutique randomisée et du recueil des données des deux bras qui ont bénéficié d'un changement de traitement pendant une période maximale de 30 jours suivant la date du changement. La comparaison de la monothérapie et du séquençage des traitements endocriniens sera réalisée lorsque le nombre nécessaire d'évènements aura été atteint.
Les patientes ont été suivies pendant une durée médiane de 26 mois, 76 % des patientes pendant plus de 2 ans et 16 % (1 252) pendant 5 ans ou plus.
Le critère de jugement primaire de l'essai a été la survie sans récidive (DFS), définie comme la période comprise entre la randomisation et la première récidive loco-régionale ou à distance (métastases) de la maladie primaire, le développement d'un cancer invasif du sein contralatéral, l'apparition d'un second cancer non mammaire ou le décès de quelque origine que ce soit sans évènement cancéreux préalable. Le létrozole a réduit le risque de récurrence de 19 % par rapport au tamoxifène (risque relatif de 0,81; P = 0,003). Le taux de survie sans récidive à 5 ans a été de 84,0 % pour le létrozole et de 81,4 % pour le tamoxifène. L'amélioration de la survie sans récidive avec le létrozole est observée dès 12 mois et se maintient au-delà de 5 ans. Le létrozole a également réduit de manière significative le risque par rapport au tamoxifène, qu'une chimiothérapie adjuvante ait été administrée au préalable (risque relatif 0,72; P = 0,018) ou non (risque relatif 0,84; p = 0,044).
En ce qui concerne le critère de jugement secondaire, la survie globale, un total de 358 décès ont été rapportés (166 avec le létrozole et 192 avec le tamoxifène). Aucune différence significative n'a été observée entre les traitements en ce qui concerne la survie globale (risque relatif 0,86; P = 0,15). La survie sans récidive à distance (métastases à distance), un substitut de la survie globale, a présenté des différences significatives dans la population globale (risque relatif 0,73; P = 0,001) et dans les sous-groupes de stratification prédéfinis. Le létrozole a réduit de manière significative le risque d'insuffisance circulatoire de 17 % par rapport au tamoxifène (risque relatif 0,83; P = 0,02).
Toutefois, bien qu'en faveur du létrozole, une différence non significative a été obtenue en ce qui concerne l'occurrence d'un cancer du sein contralatéral (risque relatif 0,61; P = 0,09). Une analyse exploratoire de la survie sans récidive (DFS) en fonction du statut ganglionnaire a montré que le létrozole était significativement supérieur au tamoxifène dans la réduction du risque de récidive chez les patientes souffrant d'un cancer avec envahissement ganglionnaire (RR 0,71; IC 95 % 0,59, 0,85; P = 0,0002), tandis qu'aucune différence significative entre les traitements n'a été identifiée chez les patientes souffrant d'une maladie sans envahissement ganglionnaire (RR 0,98; IC 95 % 0,77, 1,25; P = 0,89). Ce faible bénéfice chez les patientes à ganglions négatifs a été confirmé par une analyse exploratoire d'interaction (p = 0,03).
Les patientes ayant reçu le létrozole ont présenté un nombre moins important de tumeurs malignes secondaires par rapport à celles qui ont pris le tamoxifène, (1,9 % versus 2,4 %). L'incidence du cancer de l'endomètre, en particulier, a été inférieure avec le létrozole par rapport au tamoxifène (0,2 % versus 0,4 %).
Les résultats sont résumés dans les tableaux 2 et 3. Les analyses résumées dans le tableau 4 excluent les 2 bras des traitements séquentiels de l'option 1 de randomisation, c.-à-d. ne tiennent compte que des bras de traitement en monothérapie.
Tableau 2: Survie sans récidive et survie globale (population ITT)
Létrozole n = 4003 Tamoxifène n = 4007 Risque relatif (IC 95 %)1 Valeur P2
Survie sans récidive (primaire) - évènements (définition du protocole, totale)
351
428
0,81 (0,70, 0,93)
0,0030
Survie sans récidive à distance (métastases) (secondaire)
184
249
0,73 (0,60, 0,88)
0,0012
Survie globale (secondaire) - nombre de décès (total)
166
192
0,86 (0,70, 1,06)
0,1546
Survie sans récidive systémique (secondaire)
323
383
0,83 (0,72, 0,97)
0,0172
Cancer du sein controlatéral (invasif) (secondaire)
19
31
0,61 (0,35, 1,08)
0,0910
1IC: intervalle de confiance
2Test logarithmique par rangs, stratifié par option de randomisation et utilisation préalable d'une chimiothérapie adjuvante
Tableau 3: Survie sans récidive et survie globale en fonction du statut ganglionnaire et d'une chimiothérapie adjuvante préalable (population ITT)
Risque relatif (IC 95 %)1 Valeur P2
Survie sans récidive:
Statut ganglionnaire
Positif
0,71 (0,59, 0,85)
0,0002
Négatif
0,98 (0,77, 1,25)
0,8875
Chimiothérapie adjuvante préalable
Oui
0,72 (0,55, 0,95)
0,0178
Non
0,84 (0,71, 1,00)
0,0435
Survie globale:
Statut ganglionnaire
Positif
0,81 (0,63, 1,05)
0,1127
Négatif
0,88 (0,59, 1,30)
0,5070
Chimiothérapie adjuvante préalable
Oui
0,76 (0,51, 1,14)
0,1848
Non
0,90 (0,71, 1,15)
0,3951
Survie sans récidive à distance:
Statut ganglionnaire
Positif
0,67 (0,54, 0,84)
0,0005
Négatif
0,90 (0,60, 1,34)
0,5973
Chimiothérapie adjuvante préalable
Oui
0,69 (0,50, 0,95)
0,0242
Non
0,75 (0,60, 0,95)
0,0184
1IC: intervalle de confiance.
2Taux de signification selon le modèle de Cox.
Tableau 4 Analyse primaire: critère d'efficacité selon l'option de randomisation avec les bras de monothérapie uniquement (population en intention de traiter)
Critère de jugement Tamoxifène Option Statistiques Létrozole Tamoxifène
Survie sans récidive (primaire,
1
Evénements / n
100 / 1546
137 / 1548
Définition du protocole)
RR (95 % IC), P3
0,73 (0,56; 0,94), 0,0159
2
Evénements / n
177 / 917
202 / 911
RR (95 % IC), P
0,85 (0,69;1,04), 0,1128
globale
Evénements / n
277 / 2463
339 / 2459
RR (95 % IC), P
0,80 (0,68; 0,94), 0,0061
Survie sans récidive (tumeurs
1
Evénements / n
80 / 1546
110 / 1548
malignes secondaires exclues)
RR (95 % IC), P
0,73 (0,54; 0,97), 0,0285
2
Evénements / n
159 / 917
187 / 911
RR (95 % IC), P
0,82 (0,67; 1,02), 0,0753
globale
Evénements / n
239 / 2463
297 / 2459
RR (95 % IC), P
0,79 (0,66; 0,93), 0,0063
Survie sans récidive à distance
1
Evénements / n
57 / 1546
72 / 1548
(secondaire)
RR (95 % IC), P
0,79 (0,56; 1,12), 0,1913
2
Evénements / n
98 / 917
124 / 911
RR (95 % IC), P
0,77 (0,59; 1,00), 0,0532
globale
Evénements / n
155 / 2463
196 / 2459
RR (95 % IC), P
0,78 (0,63; 0,96), 0,0195
Survie globale (secondaire)
1
Evénements / n
41 / 1546
48 / 1548
RR (95 % IC), P
0,86 (0,56; 1,30), 0,4617
2
Evénements / n
98 / 917
116 / 911
RR (95 % IC), P
0,84 (0,64; 1,10), 0,1907
globale
Evénements / n
139 / 2463
164 / 2459
RR (95 % IC), P
0,84 (0,67; 1,06), 0,1340
1 RR = risque relatif
2 IC = intervalle de confiance
3 La valeur P donnée est fondée sur un test logarithmique par rangs, stratifié par chimiothérapie adjuvante pour chaque option de randomisation, et par option de randomisation et chimiothérapie adjuvante pour l'analyse globale
La durée médiane du traitement (patientes du groupe traité) a été de 25 mois, 73 % des patientes ont été traitées pendant plus de 2 ans, 22 % des patientes pendant plus de 4 ans. La durée médiane de suivi a été de 30 mois à la fois pour le létrozole et le tamoxifène.
Des évènements indésirables suspectés comme étant reliés au médicament de l'étude, ont été rapportés chez 78 % des patientes traitées par létrozole et chez 73 % de celles traitées par le tamoxifène.
Les évènements indésirables les plus fréquents, observés avec le létrozole ont été les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les arthralgies, la prise de poids et les nausées. Parmi ces évènements, seules les arthralgies ont eu une fréquence significativement supérieure avec le létrozole qu'avec le tamoxifène (20 % contre 13 % pour le tamoxifène). Le traitement au létrozole a été associé avec un risque plus élevé d'ostéoporose (2,2 % contre 1,2 % avec le tamoxifène). Dans l'ensemble, indépendamment de la causalité, des évènements cardiovasculaires/cérébrovasculaires, à tout moment après la randomisation, ont été rapportés en proportions équivalentes chez les patientes dans les deux bras de traitement (10,8 % pour le létrozole, 12,2 % pour le tamoxifène). Parmi ces évènements, les évènements thrombo-emboliques ont été significativement moins fréquents avec le létrozole (1,5 %) qu'avec le tamoxifène (3,2 %) (P < 0,001), alors que l'insuffisance cardiaque a été significativement plus fréquente avec le létrozole (0,9 %) qu'avec le tamoxifène (0,4 %). Parmi les patientes qui présentaient des valeurs normales du cholestérol sérique total à l'entrée dans l'étude, une augmentation du cholestérol sérique total de plus de 1,5 fois l'ULN a été observée chez 5,4 % des patientes dans le bras létrozole, comparé à 1,1 % dans le bras tamoxifène.
Traitement adjuvant étendu
Au cours d'une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, réalisée sur plus de 5 100 patientes ménopausées atteintes d'un cancer primitif du sein avec des récepteurs positifs ou de statut inconnu, les patientes qui ont été en rémission à la fin du traitement adjuvant par tamoxifène (4,5 à 6 ans) ont été randomisées soit dans le bras du létrozole soit dans le bras du placebo.
L'analyse primaire réalisée avec un suivi médian d'environ 28 mois (25 % des patientes étant suivies pendant au moins 38 mois) a montré que le létrozole a réduit le risque de récidive de 42 % par rapport au placebo (risque relatif 0,58; P = 0,00003). Le bénéfice statistiquement significatif en terme de survie sans récidive en faveur du létrozole a été observé quel que soit le statut ganglionnaire: ganglion négatif: risque relatif 0,48; P = 0,002; ganglion positif: risque relatif 0,61; P = 0,002.
En ce qui concerne le critère de jugement secondaire, la survie globale (OS), un total de 113 décès ont été rapportés (51 létrozole, 62 placebo). Dans l'ensemble, aucune différence significative n'a été observée entre les traitements en ce qui concerne la survie globale (hazard ratio 0,82; P = 0,29). L'étude a ensuite continué sans insu et les patientes du bras placebo ont pu passer au létrozole si elles le souhaitaient. A la levée de l'insu de l'étude, plus de 60 % des patientes du bras placebo éligibles pour le changement ont décidé de passer au létrozole (c.-à-d. patientes du groupe adjuvant étendu tardivement). Les patientes qui sont passées du placebo au létrozole n'avaient pas reçu leur traitement adjuvant de tamoxifène pendant une durée médiane de 31 mois (fourchette de 14 à 79 mois).
Des analyses actualisées, en intention de traiter, ont été réalisées avec une durée médiane de suivi de 49 mois. Dans le bras létrozole, au moins 30 % des patientes avaient été suivies pendant 5 ans et 59 % pendant au moins 4 ans. Dans l'analyse actualisée de la survie sans récidive, le létrozole a réduit de manière significative le risque de récidive du cancer du sein par rapport au placebo (hazard ratio 0,68; IC 95 % 0,55, 0,83; P = 0,0001). Le létrozole a également réduit de manière significative les risques d'un nouveau cancer invasifcontralatéral de 41 % par rapport au placebo (rapport de cotes 0,59; IC 95 % 0,36, 0,96; P = 0,03). Aucune différence significative n'a été observée en ce qui concerne la survie sans récidive à distance ou la survie globale.
Les résultats actualisés (durée médiane de suivi de 40 mois) de la sous-étude sur la densité minérale osseuse (DMO) (226 patientes) ont montré qu'à 2 ans, les patientes ayant reçu le létrozole, ont présenté, par rapport à la valeur initiale, une diminution plus importante de la DMO de la hanche (diminution médiane de 3,8 % par rapport à la diminution médiane de 2,0 % observée dans le groupe du placebo (P = 0,012, ajusté en fonction du traitement de bisphosphonate, P = 0,018). Les patientes qui ont reçu le létrozole ont montré une diminution supérieure de la DMO du rachis lombaire, bien que la différence n'ait pas été significative.
Une supplémentation concomitante en calcium et en vitamine D était obligatoire dans la sous-étude de la DMO.
Les résultats actualisés (durée médiane de suivi de 50 mois) de la sous-étude sur le profil lipidique (347 patientes) ne montrent aucune différence significative entre les bras létrozole et placebo en ce qui concerne le cholestérol total ou les fractions lipidiques.
Dans l'analyse actualisée de l'étude centrale, 11,1 % des patientes du bras létrozole ont rapportés des évènements cardiovasculaires indésirables pendant le traitement contre 8,6 % dans le bras placebo avant le changement de traitement. Ces évènements ont notamment comporté un infarctus du myocarde (létrozole 1,3 %, placebo 0,9 %); un angor nécessitant une intervention chirurgicale (létrozole 1,0 %, placebo 0,8 %), l'apparition ou l'aggravation d'un angor (létrozole 1,7 % contre placebo 1,2 %), des évènements thromboemboliques (létrozole 1,0 %, placebo 0,6 %) et des accidents cérébrovasculaires (létrozole 1,7 % contre placebo 1,3 %).
Aucune différence significative n'a été observée sur les scores mentaux et physiques globaux, ce qui suggère que dans l'ensemble, le létrozole n'a pas aggravé la qualité de vie par rapport au placebo.
Des différences en faveur du placebo ont été observées lors de l'évaluation des patientes, notamment en ce qui concerne les mesures de la fonction physique, de la douleur corporelle, de la vitalité et des éléments sexuels et vasomoteurs. Bien que statistiquement significatives, ces différences n'ont pas été considérées comme cliniquement pertinentes.

Pharmacocinétique

Absorption
Le létrozole est rapidement et complètement absorbé par le tube digestif (biodisponibilité absolue moyenne: 99,9 %). L'ingestion d'aliments diminue légèrement la vitesse d'absorption (tmax médian de 1 heure à jeun contre 2 heures avec repas; et Cmax moyen 129 ± 20,3 nmol/litre à jeun par rapport à 98,7 ± 18,6 nmol/litre avec repas), sans modifier le degré d'absorption (AUC). L'effet mineur sur la vitesse d'absorption n'est pas considéré comme pertinent sur le plan clinique et par conséquent le létrozole peut être pris sans tenir compte des heures de repas.
Distribution
La liaison du létrozole aux protéines du plasma est d'environ 60 %, et concerne principalement l'albumine (55 %). La concentration de létrozole dans les érythrocytes est d'environ 80 % de celle du plasma. Après administration de 2,5 mg de létrozole marqué au 14C, environ 82 % de la radioactivité dans le plasma correspondent à la molécule inchangée. L'exposition systémique aux métabolites est donc faible. Le létrozole est distribué aux tissus de manière rapide et importante. Son volume apparent de distribution à l'état d'équilibre est d'environ 1,87 ± 0,47 l/kg.
Métabolisme et élimination
La clairance métabolique en un métabolite carbinol pharmacologiquement inactif est la voie d'élimination majeure du létrozole (CLm = 2,1 l/h), mais est relativement lente comparée au flux sanguin hépatique (environ 90 l/h). Les isoenzymes 3A4 et 2A6 du cytochrome P450 se sont avérés capables de transformer le létrozole en ce métabolite. La formation de métabolites non identifiés mineurs et l'excrétion rénale et fécale directe ne jouent qu'un rôle mineur dans l'élimination globale du létrozole. Dans les 2 semaines qui ont suivi l'administration de 2,5 mg de létrozole marqué au 14C à des volontaires ménopausées en bonne santé, 88,2 ± 7,6 % de la radioactivité ont été récupérée dans les urines et 3,8 ± 0,9 % dans les selles. Au moins 75 % de la radioactivité retrouvés dans les urines sur 216 heures (84,7 ± 7,8 % de la dose) ont été attribués au glucuroconjugué du métabolite carbinol, environ 9 % à deux métabolites non identifiés et 6 % à du létrozole inchangé.
La demi-vie d'élimination terminale apparente dans le plasma est d'environ 2 jours. Après une administration quotidienne de 2,5 mg, les taux d'équilibre sont atteints en 2 à 6 semaines. Les concentrations dans le plasma à l'état d'équilibre sont environ 7 fois plus élevées que les concentrations mesurées après une dose individuelle de 2,5 mg, et 1,5 à 2 fois plus élevées que les valeurs d'équilibre estimées à partir des concentrations mesurées après administration d'une dose unique. Ceci indique que la pharmacocinétique du létrozole est faiblement non linéaire lors de l'administration quotidienne de 2,5 mg. Puisque les niveaux d'équilibre se sont maintenus avec le temps, on peut conclure qu'il n'y a eu aucune accumulation continue du létrozole.
L'âge n'a pas d'effet sur les propriétés pharmacocinétiques du létrozole.
Populations particulières
Lors d'une étude impliquant 19 volontaires avec des degrés variables d'insuffisance rénale (clairance à la créatinine en 24 heures de 9 à 116 ml/min), aucun effet sur les propriétés pharmacocinétiques du létrozole n'a été observé après administration d'une dose individuelle de 2,5 mg. Lors d'une étude semblable impliquant des sujets avec des degrés variables d'insuffisance hépatique, les valeurs moyennes de l'AUC des volontaires présentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh B) ont été de 37 % supérieures à celle des sujets normaux, mais sont restées dans les limites des valeurs observées chez les sujets dont la fonction hépatique est normale. Lors d'une étude comparant la pharmacocinétique du létrozole après administration d'une dose orale unique chez huit hommes présentant une cirrhose du foie et une insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh C) à des volontaires sains (N = 8), l'AUC et le t1/2 ont augmenté respectivement de 95 et 187 %. Le létrozole doit donc être administré avec précaution et après une évaluation soignée du rapport bénéfice/risque chez de telles patientes.

Effets indésirables

Le létrozole a généralement été bien toléré dans toutes les études en tant que traitement de première et de seconde intention pour le cancer avancé du sein et en tant que traitement adjuvant pour le cancer du sein au stade précoce. Environ un tiers des patientes traitées par le létrozole dans le cadre de métastases, environ 70 à 75 % des patientes traitées dans un contexte de traitement adjuvant (à la fois les bras létrozole et tamoxifène) et environ 40 % des patientes bénéficiant d'un traitement adjuvant étendu (à la fois les bras létrozole et placebo) ont rapporté des effets indésirables. Généralement, les effets indésirables observés sont principalement de nature légère ou modérée. La plupart des effets indésirables peuvent être attribués aux conséquences pharmacologiques normales de la carence en œstrogènes (p. ex. bouffées de chaleur).
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés lors des études cliniques ont été les bouffées de chaleur, les arthralgies, les nausées et la fatigue. De nombreux effets indésirables peuvent être attribués aux conséquences pharmacologiques normales de la carence en œstrogènes (p. ex. bouffées de chaleur, alopécie, saignements vaginaux).
Après un traitement adjuvant standard par tamoxifène, en se basant sur un suivi médian de 28 mois, les évènements indésirables suivants ont été rapportés significativement plus souvent avec le létrozole qu'avec le placebo, indépendamment de l'existence ou non d'un lien de causalité: bouffées de chaleur (50,7 % contre 44,3 %), arthralgies/arthrite (28,5 % contre 23,2 %) et myalgies (10,2 % contre 7,0 %). La majorité de ces évènements indésirables ont été observés pendant la première année de traitement. Une incidence plus élevée, mais non significative, d'ostéoporose et de fractures osseuses a été observée chez les patientes qui ont reçu le létrozole que chez les patientes à qui le placebo a été administré (respectivement 7,5 % contre 6,3 % et 6,7 % contre 5,9 %).
Lors d'une analyse actualisée dans le cadre du traitement adjuvant étendu effectué avec une durée médiane de traitement de 47 mois pour le létrozole et de 28 mois pour le placebo, les évènements indésirables suivants ont été rapportés significativement plus souvent avec le létrozole qu'avec le placebo, indépendamment de l'existence ou non d'un lien de causalité: bouffées de chaleur (60,3 % contre 52,6 %), arthralgies/arthrite (37,9 % contre 26,8 %) et myalgie (15,8 % contre 8,9 %). La majorité de ces évènements indésirables ont été observés pendant la première année de traitement. Chez les patientes du bras placebo qui sont passées au létrozole, de tels évènements généraux ont été observé. Une incidence plus élevée d'ostéoporose et de fractures osseuses a été observée après la randomisation chez les patientes qui ont reçu le létrozole par rapport à celles qui ont reçu le placebo (respectivement 12,3 % contre 7,4 % et 10,9 % contre 7,2 %). Chez les patientes qui sont passées au létrozole, une ostéoporose nouvellement diagnostiquée a été rapportée après le changement chez 3,6 % des patientes, et des fractures ont été rapportées après le changement chez 5,1 % des patientes.
Dans le cadre du traitement adjuvant, les évènements indésirables suivants se sont produits après randomisation, dans les groupes du létrozole et du tamoxifène, indépendamment de l'existence ou non d'un lien de causalité: évènements thromboemboliques (1,5 % et 3,2 % respectivement, P < 0,001), angine de poitrine (0,8 % et 0,8 % respectivement), infarctus du myocarde (0,7 % et 0,4 % respectivement) et insuffisance cardiaque (0,9 % et 0,4 % respectivement, p = 0,006).
Les effets indésirables suivants, dont la liste figure dans le tableau 1, ont été rapportés dans le cadre d'études cliniques et au cours de la phase de commercialisation du létrozole.
Les réactions indésirables sont classées selon leur fréquence, la plus fréquente en premier, en utilisant la convention suivante:
Très fréquent (> 1/10), fréquent (> 1/100 à < 1/10), peu fréquent (> 1/l1 000 à < 1/100), rare (> 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) inconnu (ne peut être estimé à partir des données disponibles).
Tableau 1
Infections et infestations
Peu fréquent:
Infections urinaires.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)
Peu fréquent:
Douleurs tumorales (non applicable au traitement adjuvant et le traitement adjuvant étendu).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Peu fréquent:
Leucopénie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent:
Anorexie, augmentation de l'appétit, hypercholestérolémie.
Peu fréquent:
Œdème général.
Affections psychiatriques
Fréquent:
Dépression.
Peu fréquent:
Anxiété (y compris nervosité), irritabilité.
Affections du système nerveux
Fréquent:
Céphalées, vertiges.
Peu fréquent:
Somnolence, insomnie, troubles de la mémoire, dysesthésie (y compris paresthésie et hypoesthésie), troubles du goût, accident vasculaire cérébral.
Affections oculaires
Peu fréquent:
Cataracte, irritation oculaire, vision trouble.
Affections cardiaques
Peu fréquent:
Palpitations, tachycardie.
Affections vasculaires
Peu fréquent:
Thrombophlébites (y compris thrombophlébites superficielles et profondes), hypertension, cardiopathies ischémiques.
Rare:
Embolie pulmonaire, thrombose artérielle, accident cérébrovasculaire.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent:
Dyspnée, toux.
Affections gastrointestinales
Fréquent:
Nausées, vomissements, dyspepsies, constipation, diarrhées.
Peu fréquent:
Douleur abdominale, stomatite, bouche sèche.
Affections hépatobiliares
Peu fréquent
Augmentation des enzymes hépatiques.
Indeterminé:
Hépatite
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent:
Hypersudation.
Fréquent:
Alopécie, érythème (y compris éruption cutanée érythémateuse, maculopapuleuse, psoriaforme et vésiculeuse).
Peu fréquent:
Prurit, sécheresse cutanée, urticaire.
Indeterminé:
Réaction anaphylactique, Œdème de Quincke, épidermolyse bulleuse toxique, érythème polymorphe.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très fréquent:
Arthralgies.
Fréquent:
Myalgies, douleurs osseuses, ostéoporose, fractures osseuses.
Peu fréquent:
Arthrite.
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent:
Pollakiurie.
Affections des organes de reproduction et du sein
Peu fréquent:
Saignements vaginaux, pertes vaginales, sécheresse vaginale, douleur du sein.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent:
Bouffées de chaleur, fatigue incluant asthénie.
Fréquent:
Malaise, œdème périphérique.
Peu fréquent:
Fièvre, sécheresse des muqueuses, soif.
Investigations
Fréquent:
Prise de poids.
Peu fréquent:
Perte de poids.

Contre-indications

Le létrozole est contre-indiqué:
chez les patientes présentant une hypersensibilité connue au létrozole ou à l'un de ses excipients.
en cas de climat hormonal pré-ménopausique; grossesse; allaitement .

Grossesse/Allaitement

Femme de statut péri-ménopausique ou en âge de procréer
Le médecin doit discuter de la nécessité de réaliser un test de grossesse avant l'initiation du traitement par le létrozole et d'une contraception adéquate chez les femmes qui pourraient potentiellement présenter une grossesse (c.-à-d. les femmes qui sont en péri-ménopause ou qui ont récemment eu leur ménopause) jusqu'à l'établissement de leur statut post-ménopausique .
Grossesse
Le létrozole est contre-indiqué pendant la grossesse .
Allaitement
Le létrozole est contre-indiqué au cours de l'allaitement .

Surdosage

Des cas isolés de surdosage avec le létrozole ont été rapportés.
Aucun antidote spécifique pour le surdosage n'est connu. Le traitement doit être symptomatique et comprendre des mesures de soutien.

Interactions avec d'autres médicaments

Les études cliniques d'interaction avec la cimétidine et la warfarine ont indiqué que l'administration concomitante de létrozole et de ces médicaments ne donne pas lieu à des interactions médicamenteuses cliniquement significatives.
Par ailleurs, une revue de la base de données des essais cliniques n'a pas révélé l'existence d'interactions cliniquement pertinentes avec d'autres médicaments couramment prescrits.
Il n'existe, jusqu'à présent, aucune expérience clinique relative à l'utilisation du létrozole en combinaison avec d'autres agents anticancéreux.
In vitro, le létrozole inhibe l'isoenzyme 2A6 et, dans une moindre mesure, le 2C19 du cytochrome P450. La prudence est donc de mise lors de l'administration concomitante de médicaments dont l'élimination dépend principalement de ces isoenzymes et donc l'indice thérapeutique est faible.

Mises en garde et précautions

Chez les patientes dont l'état post-ménopausique ne semble pas évident, les taux de LH, FSH et/ou d'estradiol doivent être évalués avant l'initiation du traitement afin d'établir clairement le statut ménopausique.
Insuffisance rénale
Le létrozole n'a pas été étudié chez un nombre suffisant de patientes ayant une clairance à la créatinine inférieure à 10 ml/min. Le rapport bénéfices/risques potentiel devra être examiné attentivement avant l'administration de létrozole chez de telles patientes.
Insuffisance hépatique
Le létrozole n'a été étudié que chez un nombre limité de patientes non-métastatiques présentant des degrés divers d'insuffisance hépatique: légère à modérée et grave. Chez les volontaires mâles atteints d'insuffisance hépatique grave et ne souffrant pas de cancer (cirrhose du foie et score de Child-Pugh C), l'exposition systémique et la demi-vie terminale ont été multipliées par un facteur de 2 à 3 par rapport aux volontaires saines. Le létrozole doit donc être administré avec précaution et après une évaluation prudente du rapport bénéfices/risques chez de telles patientes .
Effets sur le tissu osseux
Le létrozole est un agent anti-œstrogène puissant. Dans le cadre d'un traitement adjuvant et adjuvant étendu, des durées médianes de suivie de respectivement 30 et 49 mois sont insuffisantes pour évaluer complètement le risque de fracture associé avec l'utilisation à long terme du létrozole. Les femmes ayant des antécédents d'ostéoporose et/ou de fractures ou qui présentent un risque accru d'ostéoporose doivent bénéficier d'une ostéodensitométrie dans le but d'évaluer leur densité minérale osseuse avant le commencement du traitement adjuvant et du traitement adjuvant étendu. Le développement d'ostéoporose pendant et après le traitement par létrozole doit être surveillé chez ces patientes. Le traitement de l'ostéoporose ou sa prophylaxie doit être initié de manière appropriée et surveillé avec soin .
Les comprimés de létrozole contiennent du lactose. Les patientes présentant des problèmes héréditaires rares d'intolérance au galactose, de déficit en Lapp lactase ou de malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas utiliser ce médicament.

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