Posologie et mode d'emploi Lioresal 0,05 mg/1 ml solution injectable
Solution injectable ou pour perfusion
L'efficacité du baclofène par voie intrathécale a été démontrée dans le cadre d'études cliniques en utilisant une pompe certifiée UE. Il s'agit d'un système d'administration implantable équipé d'un réservoir rechargeable qui est implanté en sous-cutané, généralement dans la paroi abdominale. Ce système est connecté à un cathéter intrathécal sous-cutané jusqu'à l'espace sous-arachnoïdien.
L'administration de Lioresal à l'aide d'un système implantable ne doit être pratiquée que par un médecin expérimenté possédant les compétences requises.
Il est extrêmement important de respecter scrupuleusement les instructions spécifiques du fabricant en ce qui concerne l'implantation, la programmation de la pompe et/ou le remplissage du réservoir.
Lioresal 0,05 mg/1 mL est destiné à être administré sous forme de doses-tests en bolus unique (via un cathéter inséré dans l'espace sous-arachnoïdien ou par ponction lombaire) et, lors du traitement chronique, la solution de Lioresal 0,5 mg/mL, 1 mg/mL ou 2 mg/mL est administrée par voie intrathécale au moyen d'une pompe implantable (pompes certifiées UE) qui délivre la solution de manière continue dans l'espace sous-arachnoïdien. Afin de déterminer la posologie optimale chaque patient doit subir une phase de test initiale avec un bolus intrathécal, suivie d'une période individuelle de détermination de la dose qui se déroulera avec une extrême prudence avant l'instauration d'un traitement d'entretien.
Les phases de test, d'implantation et d'ajustement posologique du traitement intrathécal doivent se dérouler dans le cadre d'une hospitalisation dans des centres disposant d'une expérience spécifique en matière de surveillance médicale rapprochée, avec des médecins ayant les qualifications adéquates. Du matériel de réanimation doit être immédiatement disponible en cas de réaction représentant une menace pour le pronostic vital ou d'apparition d'effets indésirables très graves.
Seules les pompes fabriquées dans un matériau dont la compatibilité avec le produit est établie et équipées d'un filtre antibactérien intégré doivent être utilisées.
Avant l'administration de Lioresal, l'espace sous-arachnoïdien des patients présentant une spasticité post-traumatique doit être évalué au moyen d'une technique d'imagerie appropriée selon les indications cliniques. Si à l'imagerie des signes d'arachnoïdite sont observés, le traitement par Lioresal ne doit pas être instauré.
Avant l'administration de Lioresal, il convient de contrôler que la solution est bien limpide et incolore. Seules les solutions limpides et pratiquement exemptes de particules peuvent être utilisées. Si elle est trouble ou présente une coloration, la solution ne doit pas être utilisée mais doit être éliminée.
La solution contenue dans le médicament est stable, isotonique, pyrogène et exempte d'antioxydant et son pH est de 5,5 7,5.
Chaque seringue est à usage unique strict.
Phase de sélection chez l'adulte
Avant l'implantation de la pompe et l'instauration de la perfusion chronique du baclofène, les patients doivent présenter une réponse positive à la dose-test intrathécale dans le cadre d'une phase de test initiale. Généralement, on administre une dose de test en bolus par ponction lombaire ou par un cathéter intrathécal en vue d'obtenir une réponse positive. Avant la sélection, les patients doivent être exempts d'infection car la présence d'une infection systémique pourrait empêcher l'évaluation correcte de la réponse.
La phase de test initiale doit être effectuée avec une solution à faible concentration contenant 50 mcg de baclofène dans 1 mL.
Le protocole de la phase de sélection est le suivant. Chez l'adulte, la dose de test initiale est généralement de 25 ou 50 mcg, administrée lentement dans l'espace intrathécal par barbotage (alternance d'administration intrathécale de baclofène et d'aspiration de liquide céphalo-rachidien pour obtenir un mélange approprié) sur une durée d'au moins une minute. La réponse est jugée positive en cas de réduction significative du tonus musculaire et/ou de la fréquence et/ou de la sévérité des spasmes. Si la réponse n'atteint pas le niveau souhaité, la dose peut être augmentée par paliers de 25 mcg à intervalle d'au moins 24 heures, jusqu'à une dose de test maximale de 100 mcg.
Après chaque injection de bolus, le patient doit faire l'objet d'une surveillance pendant 4 à 8 heures.
Une dose intrathécale unique produit généralement son effet une demi-heure à 1 heure après administration. L'effet spasmolytique maximal est observé environ 4 heures après administration et persiste pendant environ 4 à 8 heures. Le délai d'action, le pic d'action et la durée d'action du médicament varient d'un patient à l'autre et dépendent de la posologie, de la sévérité des symptômes, ainsi que du mode et de la vitesse d'administration.
On observe une grande variabilité en termes de sensibilité au baclofène intrathécal entre les patients. Des signes de surdosage sévère (coma) ont été observés chez un adulte après une dose de test unique de 25 mcg.
Les patients qui ne répondent pas à une dose de test de 100 mcg ne doivent pas recevoir de doses supplémentaires et ne sont pas éligibles pour des perfusions intrathécales continues.
Du matériel de réanimation et un personnel formé doivent être immédiatement disponibles durant les phases de sélection, d'ajustement posologique et de remplissage de la pompe.
Un monitorage des fonctions respiratoire et cardiaque est indispensable au cours de cette phase, tout particulièrement chez les patients souffrant d'une maladie cardio-pulmonaire et de déficit des muscles respiratoires ou chez ceux sous traitement par des préparations de type benzodiazépines ou des opiacés, qui sont exposés à un risque accru de dépression respiratoire.
Phase de sélection chez la population pédiatrique
La dose-test initiale recommandée par ponction lombaire, chez les patients âgés de 4 à 18 ans est de 25 mcg, administrée lentement dans l'espace intrathécal par barbotage sur une durée d'au moins une minute. Chez les patients n'ayant pas répondu, la dose peut être augmentée par paliers de 25 mcg/jour à des intervalles d'au moins 24 heures. La dose de test ne doit pas dépasser 100 mcg/jour chez les patients pédiatriques.
Phase de détermination de la dose
Lorsqu'une réponse positive du patient vis-à-vis du baclofène est établie, la perfusion intrathécale peut être instaurée. Le plus souvent, le baclofène est administré au moyen d'une pompe de perfusion implantée dans le tissu de la paroi thoracique ou abdominale. Pour limiter les risques en phase péri-opératoire, l'implantation de la pompe doit impérativement être effectuée dans des centres expérimentés.
Une infection est susceptible d'accroitre le risque de complications chirurgicales et de rendre plus difficiles les tentatives d'ajustement de la dose.
La réponse à une dose donnée pouvant être très différente d'un patient à l'autre, l'ajustement posologique doit être personnalisé et réalisé avec le plus grand soin.
Après l'implantation, si la durée de l'effet positif de la dose de test est supérieure à 12 heures, cette dose sera utilisée comme dose quotidienne initiale. Si la durée de l'effet positif de la dose de test est inférieure à 12 heures, alors la dose quotidienne initiale correspondra au double de la dose de test. La dose ne doit pas être augmentée au cours des premières 24 heures. Après les premières 24 heures, la dose peut être ajustée lentement, jour après jour, jusqu'à l'obtention de l'effet souhaité.
L'action antispastique du baclofène est effective 6 à 8 heures après le début de la perfusion continue et atteint son niveau maximal dans les 24 à 48 heures.
Patients adultes présentant une spasticité d'origine médullaire : Après les premières 24 heures, chez les patients adultes, la dose quotidienne doit être lentement augmentée par paliers de 10 % à 30 %, pas plus d'une fois toutes les 24 heures, jusqu'à l'obtention de l'effet clinique souhaité.
Patients adultes présentant une spasticité d'origine cérébrale : Après les premières 24 heures, la dose quotidienne doit être lentement augmentée par paliers de 5 % à 15 %, pas plus d'une fois toutes les 24 heures, jusqu'à l'obtention de l'effet clinique souhaité.
Si on utilise une pompe programmable, la posologie ne doit être augmentée qu'une fois par 24 heures. Pour les pompes non programmables raccordées à un cathéter avec un débit de 1 mL de solution par jour, il est recommandé de n'évaluer la réponse qu'à intervalles de 48 heures. Si la dose quotidienne a été augmentée de manière significative sans que l'on n'observe aucun effet clinique, le bon fonctionnement de la pompe et la perméabilité du cathéter doivent être vérifiés.
Si l'augmentation significative de la dose n'a pas produit d'effet clinique apparent, le bon fonctionnement de la pompe et la perméabilité du cathéter doivent être évalués.
Pendant la phase de test, ainsi que pendant la période de détermination de la dose après l'implantation, les patients doivent faire l'objet d'une surveillance attentive au sein d'un établissement hospitalier disposant de tout l'équipement et le personnel nécessaires. Du matériel de réanimation doit être immédiatement disponible en cas de réaction engageant le pronostic vital ou d'apparition d'effets indésirables très graves. Afin de limiter les risques en phase péri-opératoire, l'implantation de la pompe ne doit avoir lieu que dans des centres disposant d'un personnel expérimenté.
Traitement d'entretien chez l'adulte
L'objectif clinique consiste à maintenir un tonus musculaire le plus proche que possible de la normale et à limiter la fréquence et la sévérité des spasmes sans engendrer d'effets indésirables intolérables. On doit dès lors utiliser la plus faible dose requise pour obtenir une réponse satisfaisante. Le maintien d'un certain degré de spasticité est souhaitable afin d'éviter une sensation de « paralysie » par le patient. Par ailleurs, un certain degré de clonie musculaire et de spasmes occasionnels peuvent être important afin de soutenir la fonction circulatoire et, éventuellement, prévenir une thrombose veineuse profonde.
Chez les patients présentant une spasticité d'origine médullaire, la dose d'entretien pour les perfusions continues à long terme de baclofène par voie intrathécale est normalement de 300 à 800 mcg de baclofène/jour. La plus faible et la plus forte dose quotidienne ayant été administrée chez des patients au cours de la phase de détermination de la dose ont été respectivement de 12 mcg et 2 003 mcg (études aux États-Unis). L'expérience relative aux doses supérieures à 1 000 mcg/jour est limitée. Pendant les premiers mois du traitement, la posologie doit être contrôlée et ajustée à une fréquence particulièrement soutenue.
Chez les patients présentant une spasticité d'origine cérébrale, les doses d'entretien décrites lors du traitement à long terme par perfusion intrathécale continue de Lioresal sont comprises entre 22 et 1 400 mcg de baclofène par jour, avec des doses quotidiennes moyennes de 276 mcg après une période d'observation de 1 an et de 307 mcg au bout de 2 ans. Chez les enfants de moins de 12 ans, les doses requises sont habituellement plus faibles (intervalle : 24 à 1 199 mcg/jour ; moyenne : 274 mcg/jour).
Traitement d'entretien initial chez la population pédiatrique
Chez les enfants âgés de 4 à 18 ans atteints de spasticité d'origine cérébrale et médullaire, la dose d'entretien initiale pour la perfusion continue à long terme de baclofène est comprise entre 25 et 200 mcg/jour (dose médiane : 100 mcg/jour). La dose quotidienne totale tend à augmenter au cours de la première année de traitement. Par conséquent, la dose d'entretien doit être ajustée au cas par cas en fonction de la réponse clinique. L'expérience relative aux doses supérieures à 1 000 mcg/jour est limitée.
Mode d'administration
Dans la majorité des cas, le baclofène s'administre sous forme de perfusion continue immédiatement après l'implantation. Dès que le patient est stabilisé en termes de dose journalière et en ce qui concerne les aspects fonctionnels et dans la mesure où la pompe le permet, on peut passer à un mode d'administration plus complexe afin de permettre un contrôle optimal de la spasticité aux différents moments de la journée. Par exemple, les patients qui présentent davantage de spasmes pendant la nuit nécessiteront éventuellement une augmentation de 20 % du débit horaire de perfusion. Ces modifications du débit doivent être programmées pour débuter deux heures avant le moment où l'on souhaite l'apparition de l'effet clinique attendu.
Chez la plupart des patients, des augmentations progressives de la dose sont nécessaires pour maintenir une réponse optimale au cours d'un traitement chronique en raison de la diminution de la réponse ou de la progression de la maladie. Chez les patients présentant une spasticité d'origine médullaire, la dose quotidienne peut être augmentée progressivement par paliers de 10 30 % afin de maintenir un contrôle adéquat des symptômes. Lorsque la spasticité est d'origine cérébrale, les augmentations de dose doivent être plafonnées à 20 % (intervalle : 5 % - 20 %).
Dans les deux cas, la dose quotidienne peut également être réduite de 10 % - 20 % si les patients présentent des effets indésirables.
Si une augmentation significative de la dose semble soudainement nécessaire, cela doit faire penser à un problème lié au cathéter (plicature, rupture ou déplacement) ou à un dysfonctionnement de la pompe.
Afin d'éviter une faiblesse excessive, la posologie du baclofène doit être ajustée avec précaution lorsque la spasticité contribue à la maintenance fonctionnelle.
Environ 5 % des patients traités à long terme deviennent réfractaires à une augmentation de la dose. Ce phénomène pourrait être la conséquence d'un échec thérapeutique. On ne dispose pas d'une expérience suffisante pour pouvoir émettre des recommandations sur la conduite à tenir lors d'un échec du traitement. Ce phénomène a néanmoins été occasionnellement traité en milieu hospitalier en observant une « fenêtre thérapeutique » consistant en une réduction progressive de la dose de baclofène intrathécal sur une période de 2 à 4 semaines et le passage à une autre méthode de traitement de la spasticité. Après cette période, la sensibilité vis-à-vis du baclofène intrathécal pourrait être rétablie ; le traitement doit alors être repris à la dose initiale en perfusion continue, suivi d'une phase de détermination de la dose afin d'éviter un surdosage. Pour ce faire, le patient doit être hospitalisé.
La prudence est de rigueur lors du passage du baclofène à la morphine et vice versa .
Pendant toute la durée du traitement, les effets thérapeutiques et indésirables de Lioresal doivent être régulièrement contrôlés. Ces contrôles pourront être plus fréquents pendant la phase de détermination de la dose que pendant la phase de traitement chronique. Le fonctionnement du dispositif de perfusion doit être contrôlé régulièrement. Une infection locale ou un dysfonctionnement du cathéter pourraient entraîner une interruption de l'administration intrathécale du baclofène, dont les conséquences peuvent engager le pronostic vital .
Arrêt du traitement
Sauf cas d'urgence associé à un surdosage, le traitement par le baclofène doit toujours être interrompu de façon progressive, en procédant à des réductions successives de la dose. Le baclofène ne doit pas être arrêté brutalement .
Symptômes de sevrage
L'arrêt brutal de l'administration intrathécale du baclofène, pour quelque raison que ce soit, a pu donner lieu à des séquelles telles qu'une fièvre importante, des altérations de l'état mental, une augmentation de la spasticité (effet rebond) et une rigidité musculaire et, dans de rares cas, ces symptômes ont évolué vers des crises d'épilepsie /un état épileptique, une rhabdomyolyse, une défaillance multi-viscérale et le décès .
Les signes de sevrage peuvent éventuellement être confondus avec des signes de surdosage. L'hospitalisation du patient est également requise.
Traitement en cas de symptômes de sevrage
Il est important d'assurer rapidement un diagnostic et un traitement adéquat dans un service d'urgence ou une unité de soins intensifs afin d'éviter l'apparition des effets sur le système nerveux central et des effets systémiques liés au sevrage du baclofène intrathécal, effets pouvant engager le pronostic vital .
Groupes de patients particuliers
Chez les patients présentant un ralentissement de la circulation du liquide céphalo rachidien consécutif, par exemple, à une obstruction due à une inflammation ou à un traumatisme, le ralentissement de la diffusion du baclofène est susceptible de réduire l'efficacité antispastique et d'accroître les réactions indésirables .
Insuffisance hépatique
Chez des patients atteints d'insuffisance hépatique et traités par le baclofène, aucune étude n'a été réalisée. Aucun ajustement posologique n'est recommandé dans la mesure où le foie ne joue aucun rôle significatif dans le métabolisme du baclofène administré par voie intrathécale. Par conséquent, l'insuffisance hépatique ne devrait pas avoir d'impact sur l'exposition systémique au baclofène .
Insuffisance rénale
Chez des patients atteints d'insuffisance rénale et traités par le baclofène, aucune étude n'a été réalisée. En cas d'insuffisance rénale, il peut s'avérer nécessaire de réduire la dose en tenant compte de l'état clinique du patient et du degré d'altération de la fonction rénale .
Population pédiatrique
Chez les enfants âgés de moins de 4 ans, la sécurité d'emploi et l'efficacité du baclofène pour le traitement de la spasticité sévère d'origine cérébrale ou médullaire n'ont pas été établies.
Les enfants doivent présenter une masse corporelle suffisante pour l'implantation de la pompe.
Chez la population pédiatrique, le traitement par le baclofène intrathécal doit être impérativement prescrit par des médecins spécialistes possédant les connaissances et l'expérience requises.
Chez les enfants de moins de 4 ans, l'expérience relative au traitement est limitée.
Patients âgés
Plusieurs patients âgés de plus de 65 ans, ont été traités par le baclofène au cours d'études cliniques sans que l'on ne constate de problèmes spécifiques. L'expérience relative au baclofène en comprimés a toutefois montré que les effets indésirables pouvaient être plus fréquents chez ces patients. Chez les patients plus âgés, l'apparition d'effets indésirables doit donc être surveillée avec précaution.
Administration : spécifications particulières
Lioresal 0,5 mg/mL, 1 mg/mL et 2 mg/mL sont destinés à être utilisés avec des pompes à perfusion. La concentration à utiliser dépend de la posologie requise et de la capacité du réservoir de la pompe.
Se référer au mode d'emploi fourni par le fabricant, qui contient toutes les recommandations spécifiques.
La concentration de baclofène nécessaire lors du remplissage de la pompe dépend de la dose journalière totale et du débit de perfusion de la pompe. Si des concentrations de baclofène autres que 0,05 mg/mL, 0,5 mg/mL, 1 mg/mL ou 2 mg/mL sont requises, il est possible d'utiliser Lioresal en flacons pour obtenir une dilution à plus faible concentration. La dilution doit être réalisée en respectant les règles d'asepsie à l'aide d'une solution injectable de chlorure de sodium stérile sans conservateur. Pour cette opération, il convient de suivre les instructions fournies par le fabricant de la pompe.
Comment utiliser Lioresal Montrer plus >>>
Présentations et l’emballage extérieur
Présentations et l’emballage extérieur
Lioresal solution injectable est disponible dans les emballages suivants:
1 ampoule(s) en verre de 1 ml
Présentation active
Déclaration de commercialisation: 1995-03-19
Lioresal 10 mg comprimé sécable
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Dosage: 10,00 mg
Lioresal 10 mg/20 ml solution injectable pour perfusion
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Dosage: 10 mg
Lioresal 10 mg/5 ml solution injectable pour perfusion
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Dosage: 10 mg
Comment utiliser, Mode d'emploi - Lioresal
Indications
Adulte
Le baclofène est indiqué comme traitement des :
Contractures spastiques de la sclérose en plaques.
Contractures spastiques des affections médullaires (d'étiologie infectieuse, dégénérative, traumatique, néoplasique).
Contractures spastiques d'origine cérébrale.
Population pédiatrique (6 à 18 ans)
Le baclofène est indiqué comme traitement symptomatique des :
Spasticité musculaire survenant dans les maladies de la moelle épinière d'origine infectieuse, dégénérative, traumatique, néoplastique ou secondaire à une sclérose en plaques, une paralysie spinale spastique, une sclérose latérale amyotrophique, une syringomyélie, une myélite transverse.
Pharmacodynamique
Le baclofène est un analogue structural de l'acide gamma-aminobuturique (GABA). Ce produit possède une action antispastique avec point d'impact médullaire : il ralentit la transmission des réflexes mono et polysynaptiques par stimulation des récepteurs GABA B de la moelle épinière.
La transmission neuro-musculaire n'est pas affectée par le baclofène. Le baclofène possède, par ailleurs, une action antinociceptive. Dans les atteintes neurologiques qui s'accompagnent de spasmes des muscles squelettiques (par exemple le tétanos), LIORESAL produit un effet clinique favorable sur les contractions musculaires réflexes et atténuent considérablement les spasmes douloureux, les automatismes, l'hyperréflexie, le trismus et les clonies.
Il a été montré que le baclofène peut être à l'origine d'une dépression du SNC, s'accompagnant d'une sédation, d'une somnolence et d'une dépression respiratoire et cardiovasculaire. Le baclofène a également montré un effet inhibiteur dose-dépendant sur la fonction érectile chez l'homme par stimulation des récepteurs GABA B.
Administré directement dans l'espace sous-arachnoïdien, le baclofène permet de traiter efficacement la spasticité avec des doses 100 fois moindres que celles administrées par voie orale.
En bolus intrathécal, le produit commence à agir généralement une demi-heure à une heure après l'administration. Son effet dure de 4 à 8 heures. Toutefois, le début, l'intensité et la durée de l'action dépendent de :
la sensibilité individuelle des patients,
la sévérité des symptômes à traiter,
la méthode et la vitesse d'administration du produit.
En perfusion continue, l'effet antispastique apparaît 6 à 8 heures après la mise en place de la perfusion. L'activité maximale est observée en 24 à 48 heures.
Mécanisme d'action
La transmission neuromusculaire n'est pas affectée par le baclofène. Le baclofène possède une action antinociceptive. Dans les atteintes neurologiques qui s'accompagnent de spasmes des muscles squelettiques, Lioresal produit un effet clinique favorable sur les contractions musculaires réflexes et atténue considérablement les spasmes douloureux, les automatismes et les clonies.
Il a été montré que le baclofène peut être à l'origine d'une dépression du système nerveux central, s'accompagnant d'une sédation, d'une somnolence et d'une dépression respiratoire et cardiovasculaire.
Pharmacocinétique
Absorption
Le baclofène est rapidement et complètement absorbé dans le tractus digestif.
Lors d'administration orale de doses uniques de 10, 20 et 30 mg de baclofène, on a enregistré, 30 min à 1 heure 30 plus tard, des concentrations plasmatiques maximales qui s'élevaient en moyenne à environ 180, 340 et 650 nanogrammes/mL respectivement. Les aires sous les courbes de concentration plasmatique augmentent proportionnellement à la dose administrée.
Distribution
Le volume de distribution du baclofène est de 0,7 L/kg.
Le taux de liaison aux protéines sériques est approximativement de 30 % et reste constant dans l'intervalle de concentrations allant de 10 nanogrammes/mL à 300 nanogrammes/mL.
Dans le liquide céphalo-rachidien, la substance active atteint des concentrations environ 8,5 fois plus faibles que dans le plasma.
Traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
La demi-vie plasmatique du baclofène est en moyenne de 3 à 4 heures.
Biotransformation
Le baclofène est métabolisé en faible proportion, son métabolite principal l'acide b-(p-chlorophényl)-4-hydroxybutirique, est pharmacologiquement inactif (désamination).
Élimination
Le temps de demi-vie d'élimination plasmatique se situe en moyenne entre 3 et 4 h.
Le baclofène est éliminé principalement sous forme inchangée.
En 72 heures, 75% de la dose est excrétée par voie rénale dont 5% environ sous forme de métabolites.
Le reste de la dose est éliminé dans les selles.
Populations particulières
Patients âgés (65 ans ou plus)
Chez les patients âgés, la pharmacocinétique du baclofène correspond pratiquement à celle des patients âgés de moins de 65 ans.
Population pédiatrique
Après administration d'un comprimé par voie orale de 2,5 mg de LIORESALchez des enfants âgés de 2 à 12 ans, une Cmax comprise entre 55 et 100 nanogrammes/mL et un Tmax compris entre 0,95 et 2 heures ont été rapportés. Une clairance plasmatique moyenne (Cl) de 315,9 mL/h/kg et une demi-vie plasmatique (T1/2) de 5,10 heures ont été rapportés. Tmax et T1/2 sont comparables à ceux des profils pharmacocinétiques adultes.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée pharmacocinétique obtenue après administration de LIORESALn'est disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Il paraît peu probable que la pharmacocinétique du baclofène soit significativement changée chez les patients présentant une insuffisance hépatique .
Insuffisance rénale
Aucune étude clinique contrôlée évaluant la pharmacocinétique du baclofène après administration de LIORESALn'est disponible chez les patients présentant une insuffisance rénale. Le baclofène est principalement éliminé dans l'urine sous forme inchangée.
Quelques données chez des patientes sous hémodialyse au long cours ou avec une insuffisance rénale contrôlée indiquent que la clairance du baclofène est diminuée et sa demi-vie augmentée de façon significative chez ces patientes.
Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Lioresal en fonction de la voie d'administration
En raison de la lente circulation du LCR et du gradient de concentration du baclofène entre le LCR lombaire et le LCR cisternal, les paramètres cinétiques observés dans ce liquide tel que décrit ci-dessous doivent être interprétés à la lumière d'une très grande variabilité intra- et inter-patients.
Absorption
L'absorption est supplantée par la diffusion directe dans l'espace sous-arachnoïdien médullaire qui permet une exposition directe des récepteurs situés dans la corne dorsale de la moelle épinière.
Distribution
Après administration intrathécale unique en bolus ou perfusion de courte durée, le volume de distribution dans le compartiment intrathécal, varie de 22 à 157 ml.
Sous perfusion intrathécale continue de 50 à 1 200 µg/jour, l'état d'équilibre est atteint en 1 à 2 jours, avec des taux de baclofène de 130 à 1 240 nanogrammes/ml dans le LCR lombaire.
En perfusion intrathécale, les quantités de baclofène qui franchissent la barrière hémato-encéphalique vers la circulation sanguine sont faibles : elles ne dépassent pas 5 nanogrammes/ml.
Élimination
Après bolus intrathécal ou perfusion de courte durée de baclofène :
la clairance rachidienne moyenne est de 30 ml/heure,
la demi-vie d'élimination rachidienne est de 1 à 5 heures, après l'administration de 50 à 136 mcg de produit.
à l'état d'équilibre, il existe un gradient de concentration moyen de 4/1 entre le LCR lombaire et cisternal (limites : 1,8/1 à 8,7/1). La différence de concentration entre ces deux niveaux rachidiens permet un traitement efficace de la spasticité des extrémités inférieures, avec des effets réduits sur les membres supérieurs et les fonctions cérébrales.
Populations particulières
Patients âgés
Il n'existe pas de données de cinétique chez les patients âgés après administration de LIORESAL par voie intrathécale.
Patients pédiatriques
Les patients pédiatriques (âgés de 8 à 18 ans) recevant une perfusion chronique de baclofène par voie intrathécale à des doses de 77 à 400 µg/jour, avaient des concentrations plasmatiques à 10 nanogrammes/ml ou en dessous.
Insuffisance hépatique
Il n'existe pas de données pharmacocinétiques lors d'administration de LIORESAL par voie intrathécale chez des patients insuffisants hépatiques. Néanmoins, le foie ne jouant pas un rôle important dans le métabolisme du baclofène, il est peu probable que les paramètres pharmacocinétiques soient affectés de manière significative au plan clinique chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique.
Insuffisance rénale
Il n'existe pas de données pharmacocinétiques lors d'administration de LIORESAL par voie intrathécale chez des patients insuffisants rénaux. Le baclofène étant principalement éliminé par les reins sous forme inchangée, une accumulation de la substance sous forme inchangée ne peut pas être exclue chez des patients souffrant d'insuffisance rénale.
Effets indésirables
Survenant le plus souvent en début de traitement (ex: sédation) lors d'une augmentation trop rapide de la posologie ou d'utilisation de doses trop élevées, ils sont le plus souvent transitoires et peuvent être atténués ou supprimés par une réduction de la posologie. Ils imposent rarement l'arrêt du traitement.
Ils sont parfois plus sévères chez les personnes âgées, ou ayant des antécédents psychiatriques ou des troubles vasculaires cérébraux.
Le seuil épileptogène pouvant être abaissé, des crises peuvent survenir en particulier chez les épileptiques.
Les effets indésirables sont présentés ci-dessous par ordre décroissant de fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (³ 1/10), fréquent (³ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (³ 1/1 000 et < 1/100), rare (³ 1/10 000 et < 1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système nerveux
Très fréquent :
sédation, somnolence surtout en début de traitement
hypotonie musculaire pouvant être corrigée par une diminution de la dose administrée en journée et par une augmentation éventuelle de la dose vespérale.
fonction hépatique anormale (augmentation des phosphatases alcalines et des transaminases)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent :
hyperhydrose, éruption cutanée
Fréquence indéterminée :
urticaire
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent :
aggravation d'une dysurie préexistante
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent :
Très rare :
Fréquence indéterminée:
asthénie
hypothermie dose dépendante
syndrome de sevrage*
Investigations
Fréquent
Fréquence indéterminée :
diminution du débit cardiaque
augmentation de la glycémie
*Un syndrome de sevrage, y compris des convulsions postnatales, a également été rapporté suite à une exposition intra-utérine au LIORESAL administré par voie orale.
**Des cas de syndrome d'apnée du sommeil ont été observés lors de l'administration de doses élevées de baclofène (≥100mg) chez des patients présentant une dépendance à l'alcool.
Des effets indésirables supplémentaires ont été observés avec la solution injectable pour perfusion par voie intrathécale de LIORESAL : troubles de la vigilance (très fréquent), anxiété, désorientation, hypersalivation, dyspnée, bradypnée, prurit, dème facial et ou périphérique, pyrexie, douleurs, frissons, incontinence urinaire et rétention urinaire (fréquent), tentative de suicide, léthargie, hypertension, thrombose veineuse, flush cutané, pâleur, hypertonie musculaire, dysphagie nystagmus (peu fréquent), idées suicidaires, agitation, réactions paranoïdes, iléus, deshydratation, alopécie, troubles de l'érection (rare), troubles mnésiques, pneumonie, pneumopathie d'inhalation (fréquence indéterminée).
Syndrome de sevrage
L'arrêt du traitement, notamment s'il est brutal peut induire un syndrome de sevrage parfois létal.Les réactions de sevrage les plus fréquemment rapportées (par analogie avec ce qui a été observé en cas d'administration par voie intrathécale) sont les suivantes : troubles neuromusculaires (spasticité, dyskinésies, rhabdomyolyse, paresthésie, convulsions voire état de mal épileptique), prurit, dysautonomie (hyperthermie, hypotension), troubles de la conscience et du comportement (état confusionnel, anxiété, état psychotique maniaque ou paranoïde) et coagulopathie.
Sauf urgence liée à un surdosage ou à la survenue d'effets indésirables graves, le traitement doit toujours être arrêté progressivement .
Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
Chez les patients présentant une allergie au blé (autre que la maladie cliaque).
Grossesse/Allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
Grossesse
Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène du baclofène par voie orale. Administré par voie orale chez l'animal, le baclofène traverse le placenta.
Les données cliniques disponibles sont limitées mais des cas de malformations ont été rapportés chez les enfants exposés in utero au baclofène, avec des types de malformations concordantes avec celles observées chez l'animal (système nerveux central, anomalies squelettiques et omphalocèle).
En cas d'utilisation du baclofène par voie orale jusqu'à l'accouchement, des cas de syndrome de sevrage (dont des convulsions post-natales) ont été rapportés chez le nouveau-né . Ce syndrome peut être retardé de plusieurs jours après la naissance.
Par conséquent, le baclofène ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse à moins d'une nécessité absolue. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
En cas d'exposition au cours de la grossesse, une surveillance prénatale spécialisée, orientée sur les malformations décrites précédemment doit être mise en place. En cas d'exposition en fin de grossesse, une surveillance et une prise en charge adaptée du nouveau-né devront être mises en uvre.
Allaitement
Très peu de données concernant l'utilisation de baclofène au cours de l'allaitement sont disponibles.
En conséquence, l'allaitement est à éviter.
Fertilité
Aucune donnée n'est disponible concernant l'effet du baclofène sur la fertilité humaine. Chez le Rat, le baclofène administré à des doses non toxiques pour la mère n'a pas eu d'incidence sur la fertilité des mâles ou des femelles.
Surdosage
Les signes de surdosage peuvent apparaître insidieusement ou brutalement, à tout moment, au cours du traitement, et plus particulièrement pendant la phase initiale de sélection et la phase de détermination de la dose, voire lors de la reprise du traitement, après une interruption.
Les symptômes de surdosage comprennent : une hypotonie musculaire excessive, une somnolence, des sensations vertigineuses, des crises épileptiques, des nausées/des vomissements, une hypersalivation, une hypothermie, une dépression respiratoire, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma.
Outre les erreurs de programmation, de remplissage du réservoir ou des augmentations trop rapides de doses, l'administration concomitante de LIORESAL par voie orale est une cause possible de surdosage.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Les mesures à prendre sont :
retrait en urgence de la solution de LIORESAL de la pompe,
si une ponction lombaire n'est pas contre-indiquée, retirer 30 à 40 ml de LCR afin de diminuer la concentration intrathécale de baclofène,
traitement symptomatique.
Il n'existe pas de traitement pour traiter les symptômes d'un surdosage très important, les patients devant alors rester sous assistance respiratoire.
Assistance des fonctions cardiovasculaires. En cas de convulsions, par exemple, le diazepam peut être administré avec beaucoup de précaution par voie intraveineuse.
Il existe des observations indiquant que la physostigmine par voie intraveineuse peut contrer les actions sur le système nerveux central, en particulier la somnolence et la dépression respiratoire.
L'administration intraveineuse d'une dose totale de 1 à 2 mg de physostigmine pendant 5 à 10 minutes peut être essayée chez les patients adultes. Pendant ce temps, les patients doivent être étroitement surveillés, en particulier pour les signes de crises d'épilepsie, de bradycardie et de troubles de la conduction cardiaque. Si le traitement s'avère efficace, de doses répétées de 1 mg de physostigmine à des intervalles de 30 à 60 minutes peuvent être administrées pour maintenir la respiration et l'état de conscience.
Chez les enfants, une dose de 0,02 mg de physostigmine par kg de poids corporel peut être administrée par voie intraveineuse à un débit ne dépassant pas 0,5 mg/minute. La dose peut être répétée à des intervalles de 5 à 10 minutes jusqu'à ce que l'effet thérapeutique soit atteint. La dose maximale ne doit pas dépasser 2 mg.
La physostigmine seule peut ne pas être suffisante pour traiter les surdosages élevés, et dans ces cas, le patient doit être ventilé artificiellement.
Si une ponction lombaire n'est pas contre-indiquée, 30 à 40 ml de LCR peuvent être retirés pendant la phase initiale de l'intoxication afin de diminuer la concentration de baclofène dans le LCR.
Interactions avec d'autres médicaments
Associations déconseillées
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif du baclofène.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antihypertenseurs
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
Associations à prendre en compte
+ Antidépresseurs imipraminiques
Risque d'augmentation de l'hypotonie musculaire.
+ Autres médicaments sédatifs
Dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, thalidomide.
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.
+ Levodopa
Risque d'aggravation du syndrome parkinsonien ou d'effets indésirables centraux (hallucinations visuelles, état confusionnel, céphalées).
+ Médicaments abaissant la pression artérielle
Risque de majoration d'une hypotension, notamment orthostatique.
Mises en garde et précautions
Mises en garde spéciales
Environnement médical
Le système de pompe ne doit pas être implanté avant que la réponse du patient à l'injection du bolus LIORESAL par voie intrathécale et/ou la titration de la dose ne soient correctement évaluées. Du matériel de réanimation doit être à disposition immédiate en cas de survenue des symptômes liés à un surdosage qui mettent en péril la vie du sujet. Les médecins doivent être expérimentés dans le traitement chronique par perfusion intrathécale.
Surveillance du patient
Le personnel soignant chargé de la surveillance des patients doit être bien informé sur :
les risques liés à l'administration intrathécale du LIORESAL,
l'expression des symptômes de surdosage et la conduite à tenir dans un tel cas,
les soins à apporter au site d'insertion de la pompe et à l'entretien de celle-ci au domicile du patient,
la nécessité de suivre le calendrier de remplissage du réservoir afin d'éviter toute rupture de délivrance de LIORESAL pouvant être à l'origine d'un syndrome de sevrage (voir ci-dessous).
Un arrêt brutal du LIORESAL par voie intrathécale, en particulier aux doses les plus élevées, entraîne un état de rigidité, accompagné de spasmes spontanés pouvant durer plusieurs jours.
L'utilisation du LIORESAL chez les patients atteints de porphyries n'est pas recommandée par extrapolation à partir de données animales.
Phase de sélection
Une surveillance attentive des fonctions respiratoire et cardiovasculaire doit être exercée pendant l'administration de la dose-test, en particulier chez les patients atteints d'une pathologie cardio-pulmonaire et d'une déficience des muscles respiratoires, ainsi que chez les patients traités par des médicaments dépresseurs de la respiration (opiacés, benzodiazépines).
Au moment de l'essai de sélection, les sujets doivent être indemnes de tout syndrome infectieux, susceptible d'interférer sur leur réponse au baclofène en bolus intrathécal.
Implantation de la pompe
Au moment de l'implantation de la pompe, les patients doivent être indemnes de toute infection puisque la présence d'infection peut augmenter le risque de complications chirurgicales. De plus, une infection généralisée peut compliquer les tentatives d'ajustement de la dose. Une infection locale ou un cathéter mal installé peuvent également conduire à des problèmes d'administration pouvant entrainer des symptômes de sevrage résultant de l'arrêt brutal de LIORESAL par voie intrathécale .
Remplissage du réservoir
Le remplissage du réservoir doit être effectué, selon les directives fournies par le fabricant de pompe, par des personnes compétentes et expérimentées. Les moments auxquels doit être réapprovisionnée la pompe doivent être soigneusement calculés pour éviter que le réservoir ne se vide complètement, ceci pouvant aboutir au retour d'une spasticité sévère ou de symptômes potentiellement mortels liés au sevrage de LIORESAL intrathecal .
Le remplissage doit être réalisé sous conditions d'asepsie strictes afin d'éviter la contamination microbienne et de graves infections du SNC. Une période d'observation appropriée à la situation clinique doit accompagner chaque remplissage ou manipulation du réservoir de la pompe.
Une extrême prudence est demandée au cours du remplissage de la pompe implantable lorsque celle-ci est équipée d'une chambre implantable qui permet un accès direct au cathéter intrathécal. L'injection directe dans le cathéter via la chambre implantable peut provoquer un surdosage mortel.
Phase d'ajustement de la posologie
Une faiblesse musculaire excessive peut être responsable de chutes. Le maintien d'une certaine spasticité peut, dans ce cas, être nécessaire au patient pour la station debout et l'équilibre de la marche, ainsi que dans tous les autres cas où une fonction musculaire optimale est nécessaire.
De plus, il peut être important de maintenir un certain tonus musculaire et des spasmes occasionnels des muscles pour favoriser la fonction circulatoire et prévenir la formation éventuelle de thromboses veineuses profondes.
Avant la mise en route de la perfusion de baclofène sous surveillance médicale, il est conseillé d'interrompre, de manière progressive, tout traitement antispastique oral en cours, afin d'éviter un éventuel surdosage ou des interactions médicamenteuses indésirables.
Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 3,5 mg (ou 0,15 mmol) de sodium par ampoule de 1 ml. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
Précautions d'emploi
Des précautions d'asepsie rigoureuses doivent entourer ce traitement par voie intrathécale. Une infection locale, un mauvais positionnement du cathéter ou tout autre problème de dispensation par la pompe (erreur de programmation, réservoir vide ) peuvent conduire à une défaillance de la délivrance du produit : ceci pouvant entraîner un syndrome de sevrage (voir « effets du sevrage »).
Populations particulières
Chez les patients présentant une circulation anormale du LCR, l'activité antispastique du produit peut être altérée par sa mauvaise diffusion.
La co-administration avec d'autres médicaments donnés par voie intrathécale n'a pas été évaluée et la tolérance est inconnue à ce jour.
Il faut tenir compte des risques liés à l'administration de baclofène :
a) Une aggravation de certains troubles ou pathologies a été observée sous baclofène, administré par voie orale, chez les patients présentant les atteintes suivantes:
des troubles psychotiques (dont schizophrénie),
un état confusionnel,
une maladie de Parkinson.
b) chez les patients présentant des antécédents de dysautonomie: la présence de stimuli nociceptifs ou l'arrêt brutal de LIORESAL par voie intrathécale pourrait induire un épisode dysautonomique.
c) chez les patients présentant:
une insuffisance cardiaque,
une insuffisance cérébro-vasculaire,
une insuffisance respiratoire.
d) chez les patients épileptiques, des crises comitiales peuvent survenir en cas de surdosage ou lors d'un sevrage de LIORESAL par voie intrathécale, comme aux doses thérapeutiques.
L'insuffisance cérébro-vasculaire ou respiratoire pouvant être exacerbée par le baclofène.
e) L'expérience clinique enregistrée avec LIORESAL administré par voie orale suggère une certaine prudence chez les patients ayant des antécédents d'ulcère gastro-intestinal, une hypertonie pré-existante des sphincters, dysfonctionnement rénal.
f) Chez les patients présentant une spasticité consécutive à une lésion cérébrale, il est recommandé de ne pas instaurer un traitement par voie intrathécale à long terme avant que les symptômes spastiques ne soient stabilisés (c'est-à-dire au moins un an après la lésion).
Population pédiatrique
Lors de l'utilisation chez l'enfant pour une perfusion intrathécale continue à long terme, il convient de s'assurer que celui-ci présente une masse corporelle suffisante pour permettre l'implantation de la pompe. L'administration de baclofène dans la population pédiatrique doit être prescrite uniquement par des médecins spécialistes ayant la connaissance et l'expérience nécessaires. Il y a très peu de données cliniques sur l'utilisation du LIORESAL par voie intrathécale chez les enfants de moins de 4 ans. L'utilisation dans des conditions satisfaisantes de sécurité du LIORESAL par voie intrathécale chez les enfants de moins de 4 ans n'a pas encore été établie.
Femmes en âge de procréer
Au regard du risque potentiel en cas d'exposition au cours de la grossesse, les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement .
Effets du sevrage (y compris lié à un dysfonctionnement du cathéter ou du dispositif d'administration)
Un arrêt brutal du LIORESAL administré par voie intrathécale, qu'elle qu'en soit la cause, peut se manifester par une exacerbation de la spasticité, des paresthésies, un prurit et une hypotension. Ceci peut être également à l'origine d'un état d'hyper-réactivité avec des spasmes rapides incontrôlés, un dysfonctionnement du système autonome notamment une hypo ou une hypertension, une hyperthermie et/ou des symptômes évocateurs d'un syndrome malin des neuroleptiques (par exemple altération de la conscience et rigidité musculaire). Dans de rares cas, ceci a conduit à des crises d'épilepsie/état de mal épileptique, une rhabdomyolyse, des troubles de la coagulation, une défaillance muni viscérale et le décès.
Tous les patients recevant un traitement par LIORESAL par voie intrathécale sont potentiellement à risque de développer un syndrome de sevrage.
C'est pourquoi, les patients et les soignants doivent être informés de l'importance du bon suivi du calendrier des visites de remplissage du réservoir et des signes précoces de syndrome de sevrage (par exemple, un priapisme).
Dans la plupart des cas, les symptômes de sevrage apparaissent dans les premières heures à quelques jours suivant l'interruption d'un traitement par LIORESAL par voie intrathécale. Les raisons fréquentes d'arrêt brutal de traitement sont : un dysfonctionnement du cathéter (déconnexion), un faible volume du réservoir de la pompe, ainsi qu'un dysfonctionnement du dispositif d'administration (par ex, dysfonctionnement des piles). Des dysfonctionnements du dispositif d'administration affectant la délivrance du médicament et entrainant des symptômes de sevrage, y compris le décès, ont été rapportés.
Afin d'éviter l'interruption soudaine d'administration de LIORESAL par voie intrathécale, il est conseillé de surveiller attentivement la programmation, le suivi et les alarmes du système de perfusion et de vérifier le calendrier de remplissage. En cas de syndrome de sevrage avec LIORESAL par voie intrathécale, qui est une réaction potentiellement mortelle, il est conseillé de restaurer au plus vite le traitement par LIORESAL par voie intrathécale au même dosage ou un dosage proche de celui qui était administré avant l'interruption du traitement. Si la restauration de LIORESAL par voie intrathécale est retardée, un traitement par des agonistes GABAergiques tels que LIORESAL par voie orale ou entérale, ou l'administration de benzodiazépines par voie orale, entérale ou intraveineuse peut permettre d'attendre que la voie intrathécale soit de nouveau fonctionnelle.
Des symptômes de sevrage, y compris des convulsions postnatales chez le nouveau-né, ont été rapportés suite à une exposition intra-utérine au LIORESAL administré par voie orale. L'administration de LIORESAL aux nouveau-nés présentant un syndrome de sevrage, avec réduction progressive de la dose peut aider à contrôler les réactions de sevrage .
Nodule inflammatoire
Des cas de nodules inflammatoires ou de granulomes à la base du cathéter implanté ont été rapportés. Les symptômes les plus fréquemment associés avec les nodules inflammatoires sont :
une diminution de la réponse thérapeutique (aggravation de la spasticité, récidive d'une spasticité auparavant bien contrôlée, symptômes de sevrage, faible réponse aux augmentations progressives de doses ou aux administrations plus fréquentes ou plus fortement dosées),
une douleur,
un déficit/dysfonctionnement neurologique.
Les patients sous traitement intrathécal devront être étroitement surveillés à la recherche de nouveaux signes ou symptômes neurologiques. Un examen par imagerie est parfois nécessaire pour confirmer ou exclure le diagnostic de nodule inflammatoire.
Scoliose
La survenue d'une scoliose ou l'aggravation d'une scoliose préexistante a été rapportée chez des patients traités par LIORESAL par voie intrathécale. Des signes de scoliose doivent être recherchés régulièrement lors d'un traitement par LIORESAL par voie intrathécale.
Lioresal solution,comprimé.Comment utiliser,posologie,mode d'emploi et contre-indications.Les analogues- Medzai.net
Sommaire du Résumé des caractéristiques du médicament
L'accès aux informations contenues dans ce Site est ouvert à tous les professionnels de santé.
Les informations données sur le site le sont à titre purement informatif.
Toutefois l'utilisateur exploite les données du site Medzai.net sous sa seule responsabilité : ces informations ne sauraient être utilisées sans vérification préalable par le l’internaute et Medzai.net ne pourra être tenue pour responsable des conséquences directes ou indirectes pouvant résulter de l'utilisation, la consultation et l'interprétation des informations fournies.