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Matrifen - Résumé des caractéristiques du médicament

Le médicament Matrifen appartient au groupe appelés Antalgiques opioïdes de palier III. Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N02AB03.

Principe actif: FENTANYL
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

TAKEDA FRANCE (FRANCE) - Matrifen 100 microgrammes/heure- dispositif - 11,0 mg - - 2008-06-25

TAKEDA FRANCE (FRANCE) - Matrifen 12 microgrammes/heure- dispositif - 1,38 mg - - 2008-06-25

TAKEDA FRANCE (FRANCE) - Matrifen 25 microgrammes/heure- dispositif - 2,75 mg - - 2008-06-25

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Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • dispositif - 1,38 mg
  • dispositif - 11 mg
  • dispositif - 2,75 mg
  • dispositif - 5,50 mg
  • dispositif - 8,25 mg

Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Le médicament Matrifen enregistré en France

Matrifen 100 microgrammes/heure dispositif

TAKEDA FRANCE (FRANCE)
Dosage: 11,0 mg

Composition et Présentations

FENTANYL11,0 mg

Posologie et mode d'emploi Matrifen 100 microgrammes/heure dispositif

Posologie
La dose de MATRIFEN est à ajuster individuellement selon l'état du patient et doit être évaluée à intervalles réguliers après l'application. La dose efficace minimale doit être utilisée. Les patchs sont destinés à délivrer approximativement 12, 25, 50, 75 et 100 mcg de fentanyl par heure dans la circulation systémique, ce qui représente respectivement environ 0,3 ; 0,6 ; 1,2 ; 1,8 et 2,4 mg de fentanyl par jour.
Détermination de la posologie initiale
Le choix de la dose initiale optimale de MATRIFEN doit être basé sur le traitement opioïde actuel du patient. Il est recommandé que MATRIFEN soit utilisé chez les patients ayant démontré une tolérance aux opioïdes. D'autres facteurs sont à prendre en compte, tels que l'état général actuel et l'état de santé du patient, incluant la corpulence, l'âge, le degré de sévérité de la maladie ainsi que le degré de tolérance aux opioïdes.
Chez l'adulte
Patients tolérants aux opioïdes
Pour remplacer un traitement par opioïdes oraux ou parentéraux par un traitement par MATRIFEN chez les patients tolérants aux opioïdes, se référer à la conversion des doses équi-analgésiques ci-dessous. Si nécessaire, la posologie peut par la suite être augmentée ou diminuée par paliers de 12 ou 25 mcg/heure afin d'atteindre la posologie minimale optimale de MATRIFEN en tenant compte de la réponse au traitement et des besoins en analgésiques supplémentaires.

Comment utiliser Matrifen Montrer plus >>>

Présentations et l’emballage extérieur

Matrifen 12 microgrammes/heure dispositif

TAKEDA FRANCE (FRANCE)
Dosage: 1,38 mg

Matrifen 25 microgrammes/heure dispositif

TAKEDA FRANCE (FRANCE)
Dosage: 2,75 mg

Matrifen 50 microgrammes/heure dispositif

TAKEDA FRANCE (FRANCE)
Dosage: 5,50 mg

Matrifen 75 microgrammes/heure dispositif

TAKEDA FRANCE (FRANCE)
Dosage: 8,25 mg

Comment utiliser, Mode d'emploi - Matrifen

Indications

Chez l'adulte
MATRIFEN est indiqué dans le traitement des douleurs chroniques sévères qui nécessitent une administration continue au long cours d'opioïdes.
Chez l'enfant
Traitement au long cours des douleurs chroniques sévères chez les enfants à partir de 2 ans recevant un traitement par opioïdes.

Pharmacodynamique

Le fentanyl est un analgésique opioïde qui interagit principalement sur les récepteurs aux opioïdes μ. Ses principaux effets thérapeutiques sont une analgésie et une sédation.
Population pédiatrique
La sécurité d'emploi des patchs de fentanyl transdermique a été évaluée au cours de 3 études en ouvert chez 289 enfants âgés de 2 ans à 17 ans inclus, présentant des douleurs chroniques, parmi lesquels 80 enfants étaient âgés de 2 à 6 ans inclus. Sur les 289 patients inclus dans ces 3 études, 110 ont débuté un traitement par des patchs de fentanyl transdermique à la dose de 12 mcg/heure. Sur ces 110 patients, 23 (20,9 %) avaient précédemment reçu une dose équivalente à < 30 mg de morphine orale par jour, 66 (60,0 %) avaient reçu une dose équivalente à 30 à 44 mg de morphine orale par jour et 12 (10,9 %) avaient reçu une dose équivalente à au moins 45 mg de morphine orale par jour (données non disponibles pour 9 [8,2 %] sujets). Des doses d'initiation de 25 mcg/heure et plus ont été utilisées chez les 179 sujets restants dont 174 (97,2 %) qui ont reçu des doses d'opioïdes équivalentes à au moins 45 mg de morphine orale par jour. Parmi les 5 patients restants ayant reçu une dose d'initiation d'au moins 25 mcg/heure avec des doses d'opioïdes précédentes équivalentes à < 45 mg de morphine orale par jour, 1 (0,6 %) avait précédemment reçu une dose équivalente à < 30 mg de morphine orale par jour et 4 (2,2 %) avaient reçu une dose équivalente à 30 à 44 mg de morphine orale par jour .

Pharmacocinétique

Absorption
Les patchs de fentanyl transdermique permettent une libération systémique continue de fentanyl pendant l'application de 72 heures. Après l'application des patchs, le fentanyl est absorbé par la peau située sous le dispositif et un dépôt de fentanyl se concentre dans les couches supérieures de la peau. Le fentanyl devient ensuite accessible à la circulation systémique. Grâce à la matrice de polymère et à la diffusion du fentanyl au travers des couches cutanées, la vitesse de libération reste relativement constante. Le gradient de concentration qui existe entre le dispositif et la concentration la plus basse dans la peau entraîne la libération du médicament. La biodisponibilité moyenne du fentanyl après l'application du patch transdermique est de 92 %.
Après la première application des patchs, les concentrations sériques de fentanyl augmentent progressivement et atteignent généralement un plateau au bout de 12 à 24 heures, après quoi elles restent relativement stables pendant le reste des 72 heures d'application. La concentration sérique d'équilibre est atteinte avant la fin de la deuxième application de 72 heures et se maintient pendant les applications ultérieures d'un patch de même taille. Du fait de l'accumulation, les valeurs de l'ASC et de la Cmax entre deux doses sont, à l'équilibre, environ 40 % plus élevées qu'après une application unique. Les patients atteignent et maintiennent une concentration sérique d'équilibre qui est déterminée par les variations individuelles de la perméabilité de la peau et la clairance corporelle du fentanyl. Une importante variabilité inter-individuelle dans les concentrations plasmatiques a été observée.
Un modèle pharmacocinétique a indiqué que les concentrations sériques de fentanyl pouvaient augmenter de 14 % (intervalle de 0 à 26 %) si un nouveau patch était appliqué après un délai de 24 heures plutôt qu'après le délai d'application recommandé de 72 heures.
Une augmentation de la température cutanée peut accroître l'absorption du fentanyl appliqué par voie transdermique . L'élévation de la température cutanée par l'application d'un coussin chauffant réglé à basse température sur le patch de MATRIFEN pendant les 10 premières heures lors d'une application unique a multiplié la valeur moyenne de l'ASC du fentanyl par 2,2 et a augmenté de 61 % la concentration moyenne à la fin de l'exposition à la chaleur.
Distribution
Le fentanyl est rapidement distribué dans divers tissus et organes comme l'indique l'important volume de distribution (3 à 10 L/kg après administration intraveineuse chez des patients). Le fentanyl s'accumule dans le muscle squelettique et les graisses et est lentement libéré dans le sang.
Dans une étude chez des patients atteints d'un cancer et traités par du fentanyl transdermique, le taux moyen de liaison aux protéines plasmatiques était de 95 % (intervalle de 77 à 100 %). Le fentanyl traverse facilement la barrière hémato-encéphalique. Le fentanyl traverse également le placenta et est excrété dans le lait maternel.
Biotransformation
Le fentanyl est une substance active avec une clairance élevée et est rapidement et largement métabolisé, principalement par le CYP3A4, dans le foie. Le métabolite principal, le norfentanyl, et les autres métabolites sont inactifs. Le fentanyl délivré par voie transdermique ne semble pas être métabolisé au niveau de la peau. Cette observation a été établie par un test sur des kératinocytes humains et par des études cliniques dans lesquelles 92 % de la dose libérée par le dispositif l'était sous forme de fentanyl inchangé, retrouvé dans la circulation systémique.
Élimination
Après une application du patch pendant 72 heures, la demi-vie moyenne du fentanyl varie de 20 à 27 heures. En raison de l'absorption continue du fentanyl à partir du dépôt cutané après le retrait du patch, la demi-vie du fentanyl après administration transdermique est d'environ 2 à 3 fois plus longue qu'après administration intraveineuse.
Après administration intraveineuse, la clairance totale moyenne du fentanyl dans les études varie généralement entre 34 et 66 L/h.
Dans les 72 heures suivant une administration intraveineuse de fentanyl, environ 75 % de la dose est excrété dans les urines et environ 9 % de la dose est retrouvé dans les selles. L'excrétion a principalement lieu sous la forme de métabolites, avec moins de 10 % de la dose excrété sous la forme active inchangée.
Linéarité/non-linéarité
Les concentrations sériques de fentanyl atteintes sont proportionnelles à la taille du patch de fentanyl transdermique. La pharmacocinétique du fentanyl transdermique n'est pas modifiée par des applications répétées.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
Il existe une importante variabilité inter-individuelle dans la pharmacocinétique du fentanyl, dans les relations entre les concentrations de fentanyl, les effets thérapeutiques et les effets indésirables, et dans la tolérance aux opioïdes. La concentration minimale efficace du fentanyl dépend de l'intensité de la douleur et de l'utilisation antérieure de traitement opioïde. La concentration minimale efficace et la concentration toxique augmentent avec la tolérance. Il n'est donc pas possible d'établir un intervalle de concentration thérapeutique optimale en fentanyl. L'adaptation de la dose individuelle en fentanyl doit se baser sur la réponse du patient et le niveau de tolérance. Après l'application du premier patch et après une augmentation de la dose, un délai de 12 à 24 heures doit être pris en compte.
Populations particulières
Personnes âgées
Les données des études avec le fentanyl administré par voie intraveineuse suggèrent que la clairance peut être réduite et la demi-vie prolongée chez les personnes âgées. En outre, les patients âgés risquent d'être plus sensibles au médicament que les patients plus jeunes. Dans une étude conduite avec des patchs de fentanyl transdermique chez des sujets âgés sains la pharmacocinétique du fentanyl ne différait pas de façon significative de celle observée chez les sujets jeunes sains bien que le pic des concentrations sériques tendait à être inférieur et que les valeurs moyennes de demi-vie étaient augmentées jusqu'à environ 34 heures. Les patients âgés doivent être étroitement surveillés à la recherche de signes de toxicité du fentanyl et la dose de MATRIFEN doit être réduite si nécessaire .
Insuffisance rénale
L'effet d'une insuffisance rénale sur la pharmacocinétique du fentanyl devrait être limité car l'excrétion urinaire du fentanyl sous forme inchangée est inférieure à 10 % et il n'existe pas de métabolites actifs connus éliminés par le rein. Cependant, comme l'effet de l'insuffisance rénale sur la pharmacocinétique du fentanyl n'a pas été évalué, la prudence est de rigueur .
Insuffisance hépatique
Les patients présentant une insuffisance hépatique doivent être étroitement surveillés à la recherche de signes de toxicité du fentanyl et la dose des patchs de fentanyl transdermique doit être réduite si nécessaire . Des données chez des patients cirrhotiques et des données de simulation chez des patients présentant différents grades d'insuffisance hépatique traités par du fentanyl transdermique indiquent que les concentrations de fentanyl peuvent être augmentées et que la clairance du fentanyl peut être diminuée en comparaison avec les sujets présentant une fonction hépatique normale. Les simulations indiquent que l'ASC à l'équilibre des patients atteints d'une insuffisance hépatique de grade B selon le score de Child-Pugh (score de Child-Pugh = 8) serait 1,36 fois plus importante que chez des patients présentant une fonction hépatique normale (grade A ; score de Child-Pugh = 5,5). Pour les patients présentant une insuffisance hépatique de grade C (score de Child-Pugh = 12,5), les résultats indiquent que la concentration du fentanyl s'accumule à chaque administration, conduisant chez ces patients à une ASC à l'équilibre 3,72 fois plus grande.
Population pédiatrique
Les concentrations de fentanyl ont été mesurées chez plus de 250 enfants âgés de 2 à 17 ans ayant reçu du fentanyl par voie transdermique à une dose allant de 12,5 à 300 mcg/heure. La clairance ajustée au poids corporel (L/h/kg) s'avère être plus élevée d'environ 80 % chez les enfants âgés de 2 à 5 ans, et d'environ 25 % chez les enfants de 6 à 10 ans, comparativement à celle observée chez les enfants de 11 à 16 ans dont la clairance devrait être similaire à celle des adultes. Ces résultats ont été pris en compte pour déterminer les recommandations posologiques chez les enfants .

Effets indésirables

La sécurité d'emploi des patchs de fentanyl transdermique a été évaluée chez 1 565 sujets adultes et 289 enfants ayant participé à 11 études cliniques (1 en double-aveugle, contrôlée versus placebo ; 7 en ouvert, contrôlées par un médicament actif ; 3 en ouvert, non contrôlées) relatives au traitement de la douleur chronique d'origine cancéreuse ou non-cancéreuse. Ces sujets ont reçu au moins une dose de fentanyl transdermique et ont permis de fournir des données de sécurité. Sur la base des données de sécurité combinées à partir de ces études cliniques, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (fréquence ≥10 %) étaient : nausées (35,7 %), vomissements (23,2 %), constipation (23,1 %), somnolence (15,0 %), sensations vertigineuses (13,1 %) et céphalées (11,8 %).
Les effets indésirables rapportés lors de l'utilisation par des patchs de fentanyl transdermique à partir de ces études cliniques, incluant les effets indésirables mentionnées ci-dessus et ceux signalés après la commercialisation sont présentés dans le tableau 5.
Les catégories de fréquence sont définies de la manière suivante : Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1000), très rares < 1/10 000, et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données cliniques disponibles). Les effets indésirables sont listés par classe de système organe suivant un ordre décroissant de gravité dans chaque catégorie de fréquence.
Tableau 5 : Effets indésirables chez les patients adultes et enfants
Classe de système organe
Effets indésirables
Catégorie de fréquence
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Fréquence indéterminée
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité
Choc anaphylactique, réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Affections psychiatriques
Insomnie, dépression, anxiété, confusion, hallucination
Agitation, désorientation, humeur euphorique
Affections du système nerveux
Somnolence, sensations vertigineuses, maux de tête
Tremblement, paresthésie
Hypoesthésie, convulsion (incluant les convulsions cloniques et le grand mal convulsif), amnésie, diminution du niveau de conscience, perte de conscience
Affections oculaires
Vision trouble
Myosis
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Vertiges
Affections cardiaques
Palpitations, tachycardie
Bradycardie, cyanose
Affections vasculaires
Hypertension
Hypotension
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Dyspnée
Dépression respiratoire, détresse respiratoire
Apnée, hypoventilation
Bradypnée
Affections gastro-intestinales
Nausées, vomissements, constipation
Diarrhées, bouche sèche, douleur abdominale, douleur abdominale haute, dyspepsie
Ileus
Sub-ileus
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Hyperhidrose, prurit, rash, érythème
Eczéma, dermatite allergique, troubles de la peau, dermatite, dermatite de contact
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Contractures musculaires
Contractions fasciculaires
Affections du rein et des voies urinaires
Rétention urinaire
Affections des organes de reproduction et du sein
Dysfonction érectile, dysfonction sexuelle
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fatigue, oedème périphérique, asthénie, malaise, sensation de froid
Réaction au site d'application, syndrome grippal, sensation de modification de la température corporelle, hypersensibilité au site d'application, syndrome de sevrage de drogue ou de médicament, pyrexie*
Dermatite au site d'application, eczéma au site d'application
*la fréquence assignée (peu fréquent) est fonction des analyses de fréquence incluant seulement les sujets adultes et enfants des études cliniques présentant une douleur d'origine non-cancéreuse.
Population pédiatrique
La sécurité d'emploi des patchs de fentanyl transdermique a été évaluée chez 289 enfants (<18 ans) ayant participé à 3 études cliniques relatives au traitement de la douleur chronique ou continue d'origine cancéreuse ou non-cancéreuse. Ces sujets ont reçu au moins une dose de fentanyl transdermique et ont permis de fournir des données de sécurité .
Le profil de sécurité d'emploi chez les enfants et les adolescents traités par des patchs de fentanyl transdermique était similaire à celui observé chez les adultes. Chez l'enfant, il n'a pas été identifié de risque supérieur à celui attendu lors de l'utilisation des opioïdes dans le traitement des douleurs associées à une maladie grave et il ne semble pas qu'il y ait de risque pédiatrique spécifique associé à l'utilisation des patchs de fentanyl transdermique chez l'enfant à partir de l'âge de 2 ans dès lors qu'il est utilisé selon les recommandations définies.
Sur la base des données de sécurité combinées à partir de ces 3 essais cliniques chez les enfants, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (fréquence ≥10 %) étaient : vomissements (33,9 %), nausées (23,5 %), céphalées (16,3 %), constipation (13,5 %), diarrhées (12,8 %), et prurit (12,8 %).
L'usage répété de patchs de fentanyl transdermique peut conduire à l'apparition d'une tolérance et d'une dépendance physique et psychique .
Après le relais d'autres analgésiques opioïdes par des patchs de fentanyl transdermique ou après l'arrêt brutal du traitement, certains patients peuvent présenter des symptômes de sevrage aux opioïdes (tels que nausées, vomissements, diarrhée, anxiété et frissons) .
Il y a eu de très rares cas de syndrome de sevrage néonatal chez des nouveau-nés dont les mères avaient reçu un traitement prolongé par des patchs de fentanyl transdermique durant la grossesse .
Des cas de syndrome sérotoninergique ont été rapportés avec le fentanyl administré de façon concomitante avec des médicaments sérotoninergiques puissants .

Contre-indications

Douleur aiguë ou post-opératoire puisqu'il n'y a aucune possibilité de titration de la dose lors d'une utilisation de courte durée et qu'une hypoventilation grave ou potentiellement fatale pourrait en résulter.
Dépression respiratoire sévère.

Grossesse/Allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes sur l'utilisation de MATRIFEN chez la femme enceinte. Les études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction . Le risque potentiel chez l'Homme n'est pas bien connu, bien qu'il a été constaté que le fentanyl utilisé en tant qu'anesthésique par voie intraveineuse franchit la barrière placentaire chez les femmes enceintes. Un syndrome de sevrage néonatal a été rapporté chez des nouveau-nés dont les mères avaient reçu un traitement prolongé par MATRIFEN durant la grossesse. MATRIFEN ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
L'utilisation du MATRIFEN pendant l'accouchement n'est pas recommandée car il ne doit pas être utilisé dans le traitement de la douleur aiguë ou post-opératoire . De plus, comme le fentanyl franchit la barrière placentaire, l'utilisation de MATRIFEN pendant l'accouchement pourrait provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
Allaitement
Le fentanyl est excrété dans le lait maternel et peut provoquer une sédation/ dépression respiratoire chez le nourrisson allaité. L'allaitement doit donc être interrompu au cours du traitement par MATRIFEN et pendant au moins 72 heures après le retrait du patch.
Fertilité
Il n'existe pas de données cliniques concernant les effets du fentanyl sur la fertilité. Des études chez le rat ont révélé une diminution de la fertilité et une augmentation de la mortalité embryonnaire à des doses toxiques pour la mère .

Surdosage

Signes et symptômes
Les manifestations d'un surdosage en fentanyl consistent en une accentuation de ses effets pharmacologiques, l'effet le plus grave étant la dépression respiratoire.
Traitement
Pour la prise en charge de la dépression respiratoire, les mesures immédiates à prendre comprennent le retrait du patch de MATRIFEN et la stimulation physique ou verbale du patient. Ces mesures peuvent être suivies par l'administration d'un antagoniste spécifique des opioïdes tel que la naloxone.
La dépression respiratoire consécutive à un surdosage peut persister plus longtemps que l'effet de l'antagoniste des opioïdes. L'intervalle entre les doses d'antagoniste par voie IV doit être soigneusement choisi en raison de la possibilité de re-narcotisation après le retrait du patch ; une administration répétée ou une perfusion continue de naloxone peuvent être nécessaires. La neutralisation de l'effet narcotique peut provoquer l'apparition d'une douleur aigüe et une libération de catécholamines.
Si la situation clinique le justifie, la perméabilité des voies respiratoires doit être assurée et maintenue, éventuellement à l'aide d'une canule oropharyngée ou d'une sonde endotrachéale, de l'oxygène doit être administré et si besoin, la ventilation doit être assistée ou contrôlée. Une température corporelle adéquate et un apport hydrique doivent être maintenus.
En cas de survenue d'une hypotension sévère ou persistante, une hypovolémie doit être envisagée et l'état doit être géré par l'administration appropriée de liquides par voie parentérale.

Interactions avec d'autres médicaments

Interactions liées à la pharmacodynamique
Médicaments à action centrale et alcool
L'utilisation concomitante d'autres dépresseurs du système nerveux central (incluant opioïdes, sédatifs tels que benzodiazépines ou médicaments apparentés, hypnotiques, anesthésiques généraux, phénothiazines, tranquillisants, anti-histaminiques sédatifs et boissons alcoolisées) et des relaxants musculo-squelettiques peut induire des effets dépresseurs supplémentaires. Une hypotension, une sédation profonde, une hypoventilation, une dépression respiratoire, un coma ou un décès peuvent survenir. Par conséquent, l'utilisation concomitante d'un de ces médicaments avec MATRIFEN nécessite des soins particuliers et une observation du patient.
La posologie et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées .
Inhibiteurs de la Monoamine Oxydase
L‘utilisation de MATRIFEN n'est pas recommandée chez les patients nécessitant une administration concomitante d'un IMAO. Des interactions sévères et imprévisibles avec les IMAO, comportant une potentialisation des effets opiacés ou des effets sérotoninergiques, ont été rapportées. Ainsi, MATRIFEN ne doit pas être utilisé dans les 14 jours suivant l'arrêt d'un traitement par IMAO.
Médicaments sérotoninergiques
La co-administration de fentanyl avec un médicament sérotoninergique, tel qu'un ISRS, IRSN ou un IMAO peut augmenter le risque de syndrome sérotoninergique, pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Utilisation concomitante d'un mélange d'agonistes/antagonistes des opioïdes
L'utilisation concomitante de buprénorphine, nalbuphine ou pentazocine n'est pas recommandée. Ces derniers présentent une forte affinité pour les récepteurs aux opioïdes avec une activité intrinsèque relativement faible.
Interactions liées à la pharmacocinétique
Inhibiteurs du CYP3A4
Le fentanyl, substance active ayant une clairance élevée, est rapidement et largement métabolisé, essentiellement par le CYP3A4.
L'utilisation concomitante de MATRIFEN avec des inhibiteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques du fentanyl, ce qui peut augmenter ou prolonger à la fois ses effets thérapeutiques et ses effets indésirables et provoquer une dépression respiratoire grave. Il est attendu que l'interaction avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4 soit supérieure à l'interaction avec les inhibiteurs faibles ou modérés du CYP3A4. Des cas de dépression respiratoire grave après co-administration d'inhibiteurs du CYP3A4 avec du fentanyl transdermique ont été rapportés, incluant un cas mortel après une co-administration avec un inhibiteur modéré du CYP3A4. L'utilisation concomitante de MATRIFEN avec des inhibiteurs du CYP3A4 n'est pas recommandée à moins que le patient soit étroitement surveillé . Des exemples de substances actives pouvant augmenter les concentrations de fentanyl incluent : amiodarone, cimétidine, clarithromycine, diltiazem, érythromycine, fluconazole, itraconazole, kétoconazole, néfazodone, ritonavir, vérapamil et voriconazole (cette liste n'est pas exhaustive). Après la co-administration d'inhibiteurs faibles, modérés ou sévères du CYP3A4 avec du fentanyl par voie intraveineuse administré sur une courte durée, les diminutions de la clairance du fentanyl étaient généralement ≤ 25 %. Cependant, avec le ritonavir (inhibiteur puissant du CYP3A4), la clairance du fentanyl a diminué en moyenne de 67 %. L'importance des interactions des inhibiteurs du CYP3A4 en cas d'administration à long terme du fentanyl transdermique est inconnue, mais elle peut être supérieure à celle d'une administration intraveineuse de courte durée.
Inducteurs du CYP3A4
L'utilisation concomitante du fentanyl transdermique avec des inducteurs du CYP3A4 peut entraîner une diminution des concentrations plasmatiques du fentanyl et une diminution de l'effet thérapeutique. La prudence est conseillée lors d'une utilisation concomitante d'inducteurs du CYP3A4 et de MATRIFEN. Il peut être nécessaire d'augmenter la dose de MATRIFEN ou de changer pour une autre substance active analgésique. Une diminution de la dose de fentanyl et une surveillance particulière sont nécessaires en prévision de l'arrêt du traitement concomitant par un inducteur du CYP3A4. Les effets de l'inducteur diminuent progressivement et peuvent entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques du fentanyl, ce qui peut augmenter ou prolonger à la fois ses effets thérapeutiques et ses effets indésirables, et provoquer une dépression respiratoire grave. Une surveillance étroite doit être maintenue jusqu'à ce que les effets du médicament soient stabilisés. Parmi les exemples de substances actives pouvant diminuer les concentrations plasmatiques du fentanyl : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne et rifampicine (cette liste n'est pas exhaustive).
Population pédiatrique
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

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