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Meloxicam - Résumé des caractéristiques du médicament

Le médicament Meloxicam appartient au groupe appelés AINS dérivés oxicam. Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - M01AC06.

Principe actif: MÉLOXICAM
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

BIOGARAN (FRANCE) - Meloxicam BIOGARAN 15 mg- comprimé sécable - 15 mg - - 2009-08-27

BIOGARAN (FRANCE) - Meloxicam BIOGARAN 7,5 mg- comprimé - 7,5 mg - - 2009-08-27

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE) - Meloxicam EG 15 mg- comprimé - 15 mg - - 2009-04-29

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Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé - 15 mg
  • comprimé - 7,5 mg
  • comprimé sécable - 15 mg

Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Le médicament Meloxicam enregistré en France

Meloxicam BIOGARAN 15 mg comprimé sécable

BIOGARAN (FRANCE)
Dosage: 15 mg

Meloxicam BIOGARAN 7,5 mg comprimé

BIOGARAN (FRANCE)
Dosage: 7,5 mg

Meloxicam EG 15 mg comprimé

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)
Dosage: 15 mg

Meloxicam EG 7,5 mg comprimé

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)
Dosage: 7,5 mg

Meloxicam NOR 15 mg comprimé sécable

BIOGARAN (FRANCE)
Dosage: 15 mg

Meloxicam NOR 7,5 mg comprimé

BIOGARAN (FRANCE)
Dosage: 7,5 mg

Meloxicam PFIZER 15 mg comprimé sécable

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE)
Dosage: 15 mg

Meloxicam PFIZER 7,5 mg comprimé

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE)
Dosage: 7,5 mg

Meloxicam SANDOZ 15 mg comprimé sécable

SANDOZ (FRANCE)
Dosage: 15 mg

Meloxicam SANDOZ 7,5 mg comprimé

SANDOZ (FRANCE)
Dosage: 7,5 mg

Meloxicam TEVA 15 mg comprimé sécable

TEVA SANTE (FRANCE)
Dosage: 15 mg

Meloxicam TEVA 7,5 mg comprimé

TEVA SANTE (FRANCE)
Dosage: 7,5 mg

Meloxicam ZENTIVA 15 mg comprimé sécable

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
Dosage: 15 mg

Meloxicam ZENTIVA 7,5 mg comprimé

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
Dosage: 7,5 mg

Comment utiliser, Mode d'emploi - Meloxicam

Indications

Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës de l'arthrose.
Traitement symptomatique au long cours de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante.

Pharmacodynamique

Le méloxicam est un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) qui fait partie de la famille des oxicams. Il exerce un effet anti-inflammatoire, analgésique et antipyrétique.
L'effet anti-inflammatoire du méloxicam a été démontré sur des modèles classiques d'inflammation. Comme pour les autres AINS, le mécanisme d'action précis demeure inconnu. Cependant, tous les AINS (y compris le méloxicam) ont au moins un mécanisme d'action commun, l'inhibition de la biosynthèse des prostaglandines, connues pour être des médiateurs de l'inflammation.

Mécanisme d'action

Le méloxicam est un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) de la famille des oxicams, ayant des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques.
L'activité anti-inflammatoire du méloxicam a été démontrée dans des modèles classiques d'inflammation. Comme avec les autres AINS, son mécanisme d'action précis reste inconnu. Cependant, il existe au moins un mode d'action commun à tous les AINS (y compris le méloxicam): l'inhibition de la biosynthèse des prostaglandines, médiateurs connus de l'inflammation.

Pharmacocinétique

Absorption
Le méloxicam est bien absorbé au niveau du tractus gastro-intestinal et présente une biodisponibilité absolue d'environ 90 % après administration orale sous forme de gélule. La bioéquivalence a été établie entre les gélules, les comprimés et la suspension buvable.
Après administration d'une dose unique de méloxicam, les concentrations plasmatiques maximales médianes sont atteintes en 2 heures pour la suspension buvable et en 5 à 6 heures pour les formes orales solides (comprimés et gélules).
Après administration de doses réitérées, l'état d'équilibre est atteint en 3 à 5 jours. Lors d'une administration quotidienne, les concentrations plasmatiques moyennes varient entre 0,4 à 1,0 µg/ml pour une dose de 7,5 mg et 0,8 à 2,0 µg/ml pour une dose de 15 mg (valeurs des Cmin et Cmax à l'état d'équilibre), avec une amplitude assez faible. Les concentrations plasmatiques maximales moyennes à l'état d'équilibre sont atteintes en 5 à 6 heures pour les formes comprimés, gélules et suspension buvable respectivement. Lors de traitements en continu sur des périodes de plus d'un an, les concentrations plasmatiques sont comparables à celles observées à l'état d'équilibre lors de l'initiation du traitement. L'absorption du méloxicam après administration orale n'est pas modifiée en cas d'administration au milieu d'un repas ou de façon concomitante avec des antiacides minéraux.
Distribution
Le méloxicam est très fortement lié aux protéines plasmatiques, essentiellement à l'albumine (99 %). Il pénètre dans le liquide synovial où il atteint des concentrations correspondant environ à la moitié de la concentration plasmatique.
Le volume de distribution est faible, d'environ 11 litres après administration I.M. ou I.V., et montre des variations intra-individuelles de l'ordre de 7 à 20 %. Le volume de distribution après l'administration de doses orales multiples de méloxicam (7,5 à 15 mg) est d'environ 16 litres avec des coefficients de variations allant de 11 à 32 %.
Biotransformation
Le méloxicam est métabolisé de façon intense au niveau hépatique. Quatre métabolites différents, tous pharmacologiquement inactifs, ont été identifiés dans l'urine. Le métabolite principal, le 5'-carboxyméloxicam (correspondant à 60 % de la dose) est formé par oxydation d'un métabolite intermédiaire, le 5'-hydroxyméthylméloxicam, qui est également excrété dans une moindre mesure (correspondant à 9 % de la dose). Des études in vitro suggèrent que le CYP2C9 joue un rôle important dans cette voie métabolique, avec une contribution mineure de l'isoenzyme CYP3A4. L'activité peroxydase est probablement à l'origine des deux autres métabolites, qui correspondent respectivement à 16 et 4 % de la dose administrée.
Elimination
Le méloxicam est éliminé principalement sous forme de métabolites, pour moitié par voie urinaire et pour moitié par voie fécale. Moins de 5 % de la dose quotidienne sont excrétés sous forme inchangée dans les fèces, seules des traces de méloxicam inchangé sont retrouvées dans les urines.
La demi-vie moyenne d'élimination varie entre 13 et 25 heures après l'administration orale, I.M. et I.V. La clairance plasmatique totale est de 7 à 12 ml/min après l'administration de doses uniques, par voie orale, intraveineuse ou rectale.
Linéarité/non-linéarité
Les paramètres pharmacocinétiques du méloxicam sont linéaires entre les doses thérapeutiques de 7,5 à 15 mg après administration par voie orale ou intramusculaire.
Populations particulières
Insuffisance hépatique/rénale
Une insuffisance hépatique, ou rénale à un stade léger à modéré, n'a pas d'influence significative sur les paramètres pharmacocinétiques du méloxicam. Les sujets présentant une insuffisance rénale modérée ont eu une élimination totale du médicament significativement plus élevée. La liaison aux protéines est réduite chez les patients présentant une insuffisance rénale terminale. Dans les cas d'insuffisance rénale sévère, l'augmentation du volume de distribution peut entraîner une augmentation des concentrations de la fraction libre de méloxicam. La dose quotidienne de 7,5 mg ne doit pas être dépassée dans ce cas .
Patients âgés
Les hommes âgés ont présenté des paramètres pharmacocinétiques moyens similaires à ceux des hommes jeunes. Les femmes âgées ont montré des valeurs d'ASC plus élevées et une demi-vie d'élimination plus longue comparées aux sujets jeunes des deux sexes. La clairance plasmatique moyenne à l'état d'équilibre chez les sujets âgés est légèrement plus faible que celle observée chez les sujets plus jeunes.

Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Meloxicam en fonction de la voie d'administration

Absorption
La résorption gastro-intestinale du méloxicam est bonne, comme le montre sa biodisponibilité absolue élevée (89 %) après administration orale (gélule). Il est établi que les comprimés, la suspension orale et les gélules sont bio-équivalents.
Après une prise orale unique de méloxicam, les concentrations plasmatiques maximales moyennes sont atteintes dans un délai de 2 heures avec la suspension et de 5-6 heures avec les formes orales solides (gélules et comprimés).
Après administration répétée, l'état d'équilibre est atteint au bout de 3 à 5 jours. En cas de prise une fois par jour, l'écart entre les concentrations plasmatiques maximales et minimales est relativement faible : les valeurs de Cmin et Cmax à l'état d'équilibre sont respectivement de 0,4 et 1,0 mcg/ml à la dose de 7,5 mg et de 0,8 et 2,0 mcg/ml à la dose de 15 mg. A l'état d'équilibre, les concentrations plasmatiques maximales de méloxicam sont atteintes dans un délai de 5 à 6 heures avec le comprimé, la gélule et la suspension orale. Après un traitement continu poursuivi pendant plus d'un an, les concentrations de principe actif sont similaires à celles observées immédiatement après l'obtention de l'état d'équilibre. La prise concomitante d'aliments ne modifie pas le taux de résorption du méloxicam après administration orale.
Distribution
Le méloxicam est très fortement lié aux protéines plasmatiques, essentiellement à l'albumine (99 %). Il pénètre dans le liquide synovial où ses concentrations représentent environ la moitié des concentrations plasmatiques.
Son volume de distribution est faible (11 litres en moyenne). La variation interindividuelle est d'environ 30-40 %.
Biotransformation
Le méloxicam est largement métabolisé dans le foie. Quatre métabolites différents, tous pharmacologiquement inactifs ont été identifiés dans l'urine. Le métabolite principal, le 5'-carboxyméloxicam (correspond à 60% de la dose) est formé par oxydation d'un métabolite intermédiaire, le 5'- hydroxyméthylméloxicam, qui est également excrété dans une moindre mesure (9 % de la dose). Des études in vitro suggèrent que le CYP 2C9 joue un rôle important dans cette voie métabolique, avec une contribution mineure de l'iso-enzyme CYP 3A4. L'activité peroxydase est probablement à l'origine des deux autres métabolites, qui correspondent respectivement à 16 % et 4 % de la dose administrée.
Elimination
Le méloxicam est excrété principalement sous forme de métabolites, pour moitié par voie rénale et pour moitié par voie fécale. Moins de 5 % de la dose quotidienne sont excrétés sous forme inchangée dans les faeces, seules des traces de méloxicam inchangé sont excrétées dans les urines.
En moyenne, la demi-vie d'élimination est d'environ 20 heures. La clairance plasmatique totale est en moyenne de 8 ml/min.
Linéarité/non-linéarité
Après administration orale ou intramusculaire, la pharmacocinétique du méloxicam est linéaire dans la fourchette des doses thérapeutiques allant de 7,5 mg à 15 mg.
Populations particulières
Insuffisance hépatique/rénale
Ni l'insuffisance hépatique ni l'insuffisance rénale légère ou modérée n'affectent notablement la pharmacocinétique du méloxicam. En cas d'insuffisance rénale sévère terminale, l'augmentation du volume de distribution peut entraîner une augmentation des concentrations de la fraction libre de méloxicam. La dose quotidienne de 7,5 mg ne doit pas être dépassée dans ce cas .
Patients âgés
Chez les patients âgés, la clairance plasmatique moyenne à l'état d'équilibre s'est avérée légèrement inférieure à celle observée chez les sujets plus jeunes

Effets indésirables

a) Description générale
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation de certains AINS (surtout lorsqu'ils sont utilisés à doses élevées et sur une longue durée) peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) .
Œdème, hypertension et insuffisance cardiaque ont été rapportés en association au traitement par AINS.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de nature gastro‑intestinale. Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragies gastro‑intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez le sujet âgé, . Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie, douleurs abdominales, melæna, hématémèse, stomatite ulcérative, exacerbation d'une recto‑colite ou d'une maladie de Crohn ont été rapportées à la suite de l'administration d'AINS. Moins fréquemment, des gastrites ont été observées.
Des effets indésirables cutanés sévères : syndrome de Stevens‑Johnson et syndrome de Lyell, ont été rapportés .
Les fréquences des évènements rapportés ci‑dessous sont basées sur les taux de survenue des effets indésirables observés au cours de 27 essais cliniques, avec une durée de traitement d'au moins 14 jours. Les données sont issues d'essais cliniques réalisés sur 15197 patients traités par des doses orales quotidiennes de 7,5 ou 15 mg de méloxicam sous forme de comprimés ou de gélules sur des périodes allant jusqu'à 1 an.
Les effets indésirables mis en évidence lors de notifications spontanées après la mise sur le marché du produit sont également mentionnés.
Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur incidence en utilisant la classification suivante:
Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
b) Tableau des effets indésirables
Affections hématologiques et du système lymphatique
Peu fréquent : anémie.
Rare : anomalies de la numération de la formule sanguine (incluant numération différentielle des globules blancs), leucopénie, thrombopénie.
De très rares cas d'agranulocytose ont été rapportés .
Affections du système immunitaire
Peu fréquent : réactions allergiques autres que réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes.
Indéterminée : réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes.
Affections psychiatriques
Rare : humeur altérée, cauchemars.
Indéterminée : état confusionnel, désorientation.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Peu fréquent : étourdissements, somnolence.
Affections oculaires
Rare : troubles de la vue, notamment vision floue, conjonctivite.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Peu fréquent : vertiges.
Rare : acouphène.
Affections cardiaques
Rare : palpitations.
Une insuffisance cardiaque a été rapportée en association avec un traitement par les AINS.
Affections vasculaires
Peu fréquent : pression artérielle augmentée , flush.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rare : asthme chez les sujets allergiques à l'aspirine ou à d'autres AINS.
Affections gastro‑intestinales
Très fréquent : troubles gastro‑intestinaux tels que dyspepsies, nausées, vomissements, douleurs abdominales, constipation, flatulences, diarrhées.
Peu fréquent : hémorragies gastro‑intestinales occultes ou macroscopiques, stomatite, gastrite, éructation.
Rare : colite, ulcères gastro‑duodénaux, œsophagites.
Très rare : perforation gastro‑intestinale.
Indéterminée : pancréatite
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro‑intestinales peuvent parfois être sévères et potentiellement fatales, en particulier chez le sujet âgé .
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : anomalies de la fonction hépatique (par exemple augmentation des transaminases ou de la bilirubine).
Très rare : hépatite.
Affections de la peau et du tissu sous‑cutané
Peu fréquent : angioedème, prurit, éruption cutanée.
Rare : syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, urticaire.
Très rare : dermatose bulleuse, érythème polymorphe.
Indéterminée : réaction de photosensibilité.
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent : rétention sodique et hydrique, hyperkaliémie , anomalies des tests de la fonction rénale (augmentation de la créatinine sérique et/ou de l'urée sérique).
Très rare : insuffisance rénale aiguë en particulier chez les patients à risque .
Affections des organes de reproduction et du sein
Indéterminée : infertilité féminine, retard d'ovulation
Affections générales et anomalies au site d'administration
Peu fréquent : œdème, y compris œdème des membres inférieurs.
c) Informations concernant des cas individuels graves ou des réactions particulièrement fréquentes
De très rares cas d'agranulocytose ont été rapportés chez des patients traités par méloxicam et d'autres médicaments potentiellement myélotoxiques .
d) Effets indésirables non observés à ce jour avec le médicament, mais généralement connus pour être liés à l'administration d'autres produits de la même classe
Lésions rénales organiques entraînant une insuffisance rénale aiguë : de très rares cas de néphrite interstitielle, nécrose tubulaire aiguë, syndrome néphrotique et nécrose des papilles rénales ont été rapportés .

Contre-indications

L'usage de ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes:
troisième trimestre de la grossesse et allaitement ,
hypersensibilité au méloxicam ou à l'un des excipients, ou hypersensibilité aux molécules d'activité proche telles que autres AINS, acide acétylsalycilique. Le méloxicam ne doit pas être administré aux patients ayant développé des phénomènes d'asthme, de polypes nasaux, d'œdème de Quincke ou d'urticaire après administration d'acide acétylsalycilique ou d'autres AINS,
ulcère peptique évolutif, antécédents d'ulcère peptique ou d'hémorragie récurrente (2 épisodes distincts ou plus d'hémorragie ou d'ulcération objectivés),
insuffisance hépatique sévère, insuffisance rénale sévère non traitée par dialyse,
antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'un précédent traitement par AINS, hémorragie vasculaire cérébrale ou de toute autre nature,
insuffisance cardiaque sévère.

Grossesse/Allaitement

Grossesse
L'inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir un effet délétère sur la grossesse et/ou le développement embryonnaire ou fœtal. Les données issues des études épidémiologiques, suite à l'utilisation d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au premier stade de la grossesse, suggèrent une augmentation du risque de fausse-couche, de malformation cardiaque et de la paroschisis. Le risque absolu de malformation cardiaque est augmenté de moins de 1 % à environ 1,5 %. Ce risque est supposé augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement.
Chez l'animal, l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires et de la mortalité embryo-fœtale. De plus, une augmentation de l'incidence de diverses malformations, y compris cardiovasculaires, a été observée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la période d'organogénèse.
A moins d'une nécessité clairement établie, l'utilisation du méloxicam est à éviter au cours du premier et du deuxième trimestre de la grossesse. En cas d'utilisation du méloxicam chez une femme souhaitant concevoir, ou au cours du premier ou du deuxième trimestre de la grossesse, la dose et la durée du traitement doivent être maintenues aussi faibles que possible.
Au cours du troisième trimestre, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer:
le fœtus:
à une toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire) ;
à une altération de la fonction rénale pouvant progresser vers une insuffisance rénale avec oligohydramnios.
la mère et l'enfant, à la fin de la grossesse:
à une augmentation du temps de saignement, un effet anti-agrégant, pouvant survenir même à très faible dose ;
à une inhibition des contractions utérines entraînant un travail retardé ou prolongé.
En conséquence, le méloxicam est contre-indiqué au cours du troisième trimestre de la grossesse.
Allaitement
Bien qu'aucune donnée spécifique ne soit disponible pour le méloxicam, les AINS sont connus pour passer dans le lait maternel. L'administration du méloxicam est contre-indiquée en cas d'allaitement.

Surdosage

Symptômes
En cas de surdosage aigu aux AINS, les symptômes sont limités à une léthargie, une somnolence, des nausées, des vomissements, des douleurs épigastriques, généralement réversibles avec un traitement adapté. Des hémorragies gastro‑intestinales peuvent survenir. Un surdosage sévère peut conduire à une hypertension, une insuffisance rénale aiguë, une atteinte hépatique, une détresse respiratoire, un coma, des convulsions, un collapsus cardio‑vasculaire et un arrêt cardiaque. Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées au cours de traitements par AINS et peuvent survenir en cas de surdosage.
Traitement
En cas de surdosage aux AINS, un traitement symptomatique adapté doit être instauré. Lors d'un essai clinique, une accélération de l'élimination du méloxicam a été mise en évidence suite à l'administration par voie orale de cholestyramine (4 g, 3 fois par jour).

Interactions avec d'autres médicaments

Risques liés à l'hyperkaliémie
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes de l'angiotensine II, les anti‑inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), la ciclosporine, le tacrolimus et le triméthoprime.
La survenue d'une hyperkaliémie peut dépendre de l'existence de facteurs associés.
Ce risque est accru lorsque les médicaments mentionnés ci‑dessus sont administrés en association avec le méloxicam.
Interactions pharmacodynamiques
+ Autres Anti‑Inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) et aspirine :
L'administration concomitante de méloxicam avec d'autres AINS ou l'aspirine donnée à des doses > 500 mg par prise ou ≥ 3g par jour n'est pas recommandée .
+ Corticoïdes (par exemple les glucocorticoïdes)
L'utilisation concomitante avec les corticoïdes nécessite de la prudence en raison de l'augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro‑intestinale.
+ Anticoagulants ou héparine
Risque considérablement accru d'hémorragie, par inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro‑duodénale.
Les AINS sont susceptibles de majorer les effets des anticoagulants, comme la warfarine . L'administration concomitante d'AINS et d'anticoagulants ou d'héparine administrée chez le sujet âgé ou à doses curatives n'est pas recommandée .
Dans les autres cas (par exemple à doses préventives), la prudence est nécessaire lors de l'administration d'héparine en raison d'un risque hémorragique accru.
Une surveillance étroite de l'INR est nécessaire si l'association ne peut être évitée.
+ Thrombolytiques et anti‑agrégants plaquettaires
Risque accru d'hémorragie, par inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro‑duodénale.
+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
Augmentation du risque d'hémorragie gastro‑intestinale.
+ Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II
Les AINS peuvent réduire l'effet des diurétiques et d'autres agents antihypertenseurs. Chez certains patients présentant une fonction rénale altérée (par exemple des patients déshydratés ou certains patients âgés), l'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine ou d'un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II à des traitements inhibant la cyclo‑oxygénase peut entraîner une nouvelle détérioration de la fonction rénale, y compris une insuffisance rénale aiguë, généralement réversible. En conséquence, toute association de ce type doit être administrée avec prudence, en particulier chez le sujet âgé. Les patients doivent être suffisamment hydratés et une surveillance de la fonction rénale doit être envisagée lors de l'initiation du traitement concomitant puis à intervalles réguliers .
+ Autres agents anti‑hypertenseurs (y compris les bêta‑bloquants)
Comme dans le cas des inhibiteurs de l'enzyme de conversion et des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II, une diminution de l'effet anti‑hypertenseur des bêta‑bloquants peut survenir (due à l'inhibition des prostaglandines à effet vasodilatateur).
+ Inhibiteurs de la calcineurine (par exemple ciclosporine, tacrolimus)
Les AINS peuvent accroître la néphrotoxicité des inhibiteurs de la calcineurine, par le biais d'effets dépendant des prostaglandines rénales. En cas d'association, la fonction rénale doit être surveillée, en particulier chez le sujet âgé.
+ Deferasirox
L'administration concomitante de méloxicam et de deferasirox peut augmenter le risque d'effets indésirables gastro‑intestinaux. La prudence est recommandée lors de l'association de ces médicaments.
Interactions pharmacocinétiques (effet du méloxicam sur la pharmacocinétique d'autres médicaments)
+ Lithium
Les AINS augmentent la lithiémie par diminution de l'excrétion rénale de lithium qui peut atteindre des valeurs toxiques. L'administration concomitante de lithium et d'AINS n'est pas recommandée . Si cette association ne peut être évitée, une surveillance étroite de la lithiémie est nécessaire lors de l'initiation, au cours et à l'arrêt du traitement par le méloxicam.
+ Méthotrexate
Les AINS peuvent réduire l'excrétion tubulaire du méthotrexate entraînant une augmentation des concentrations plasmatiques en méthotrexate. En conséquence, l'administration d'AINS n'est pas recommandée chez les patients traités par de fortes doses de méthotrexate (plus de 15 mg/semaine) .
Ce risque d'interaction entre les AINS et le méthotrexate doit également être pris en compte chez les patients traités par des doses plus faibles de méthotrexate, en particulier en cas d'altération de la fonction rénale.
En cas d'association, une surveillance de la numération sanguine et de la fonction rénale sont nécessaires. Des précautions particulières s'imposent en cas d'administration simultanée du méthotrexate et de l'AINS sur trois jours consécutifs, en raison du risque de toxicité liée à l'augmentation des taux plasmatiques de méthotrexate.
Bien que la pharmacocinétique du méthotrexate (15 mg/semaine) ne soit pas significativement modifiée par l'administration concomitante de méloxicam, il faut tenir compte du risque d'augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate en cas d'administration d'AINS (voir plus haut) .
+ Pemetrexed
Lors de l'utilisation concomitante de méloxicam avec le pemetrexed chez les patients présentant une clairance de la créatinine allant de 45 à 79 ml/min, le traitement par méloxicam doit être interrompu pendant au moins cinq jours avant, le jour même, et au moins les deux jours suivant l'administration du pemetrexed. Si l'administration concomitante du méloxicam et du pemetrexed est nécessaire, les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite, en particulier en raison du risque de myélosuppression et d'effets indésirables gastro-intestinaux. Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 45 ml/min), l'administration concomitante de méloxicam et de pemetrexed n'est pas recommandée.
Chez les patients ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine ≥ 80 ml/min), des doses de 15 mg de méloxicam peuvent diminuer l'élimination du pemetrexed et, par conséquent, augmenter la survenue d'événements indésirables dus au pemetrexed. Par conséquent, des précautions doivent être prises lors de l'administration concomitante de doses de 15 mg de méloxicam avec le pemetrexed chez les patients ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine ≥ 80 ml/min).
Interactions pharmacocinétiques (effet d'autres médicaments sur la pharmacocinétique du méloxicam)
+ Cholestyramine
La cholestyramine accélère l'élimination du méloxicam en stoppant la circulation entérohépatique. Cet effet entraîne une augmentation de la clairance du méloxicam de 50 % et une diminution de la demi‑vie à 13±3 heures. Cette interaction présente une significativité clinique.
Interactions pharmacocinétiques: effets de l'association du méloxicam à d'autres médicaments sur la pharmacocinétique
+ Antidiabétiques oraux (sulfonylurées, natéglinide)
Le méloxicam est éliminé de façon quasi exclusive par un métabolisme hépatique, pour lequel environ deux tiers est médié par les enzymes du cytochrome (CYP) P450 (majoritairement CYP 2C9 et minoritairement CYP3A4) et un tiers par d'autres mécanismes tel que l'oxydation par la peroxydase. Le risque de survenue d'interaction pharmacocinétique doit être pris en compte lorsque le méloxicam est administré de manière concomitante à des médicaments connus pour inhiber, ou pour être métabolisé par le CYP 2C9 et/ou le CYP 3A4. Des interactions via le CYP 2C9 peuvent être attendues lors d'association avec des médicaments tels que des antidiabétiques oraux (sulfonylurées, natéglinide), qui peuvent conduire à une augmentation des concentrations plasmatiques de ces médicaments et du méloxicam. Les patients utilisant de manière concomitante le méloxicam et des sulfonylurées ou le natéglinide doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pour le risque d'hypoglycémie.
Aucune interaction pharmacocinétique directe, présentant une significativité clinique, n'a été détectée avec les antiacides, la cimétidine ou la digoxine.
Population pédiatrique
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

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