La biodisponibilité est immédiate avec un taux de récupération proche de 90%. La demi-vie de NATEAD n'a pas été étudiée. Néanmoins, les études de cinétique des immunoglobulines humaines normales ou spécifiques, dont les procédés de fabrication sont comparables à celui de NATEAD, suggèrent une demi-vie comprise entre 3 et 4 semaines.
Les IgG et les complexes antigène-anticorps sont dégradés par le système monocytaire-macrophagique.
L'élimination des hématies Rh D positif de la circulation survient rapidement la plupart du temps dans les 8 heures suivant l'injection intraveineuse. Pour des volumes de sang incompatible importants, l'élimination se fait de façon beaucoup plus lente (par exemple, dans les 48 heures pour des volumes allant jusqu'à 100 ml), étant donné la durée d'administration de NATEAD et la capacité de clairance des complexes immuns par le système monocyto-phagocytaire.
Des allergies ou des réactions anaphylactiques ont pu être observées dans de rares cas. Les patients doivent être informés des signes précoces des réactions urticariennes, urticaire généralisée, oppression thoracique, respiration asthmatiforme, hypotension et anaphylaxie. Si de tels symptômes apparaissent, suspendre immédiatement l'administration du produit. En cas de choc, le traitement de l'état de choc devra être instauré.
En cas d'administration massive d'immunoglobuline humaine anti-D, le risque de réaction hémolytique justifie une surveillance clinique et biologique stricte. En cas de frissons qui parfois accompagnent la réaction hémolytique dès les premières heures suivant le début de la perfusion, injecter par voie intraveineuse de l'hémisuccinate d'hydrocortisone (100 mg).
Les vraies réponses allergiques à l'immunoglobuline humaine anti-D sont rares. Une intolérance aux immunoglobulines peut se développer dans les très rares cas de déficit en IgA où le patient possède des anticorps contre les IgA.
Le patient doit être maintenu en observation pendant 20 minutes au moins après l'administration.
Si des réactions de type allergique ou anaphylactique sont soupçonnées, il convient d'interrompre immédiatement l'injection.
En cas de choc anaphylactique, le traitement symptomatique de l'état de choc devra être instauré.
L'administration d'immunoglobuline humaine anti-D après une transfusion de sang total ou de culots globulaires doit être effectuée de façon très lente pour éviter une réaction hémolytique trop brutale.
Elle entraîne une hémolyse des globules rouges transfusés et annule par conséquent l'effet thérapeutique attendu de la transfusion.
En revanche, lorsqu'il s'agit d'une transfusion de concentré plaquettaire, l'administration d'immunoglobuline humaine anti-D n'altère pas l'effet de la transfusion plaquettaire.
Le risque de transmission d'agents infectieux, y compris ceux dont la nature est encore inconnue, ne peut pas être définitivement exclu lorsque sont administrés des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain.
Ce risque est cependant limité par:
de stricts contrôles effectués lors de la sélection des dons par un entretien médical avec les donneurs et la réalisation de tests de dépistage sur chaque don, en particulier pour trois virus pathogènes majeurs, VIH, VHC, VHB;
la recherche du matériel génomique du virus VHC sur les pools de plasma;
le procédé d'extraction/purification qui inclut des étapes d'élimination et/ou d'inactivation virale, dont la capacité a été validée pour le VIH, le VHC, le VHB, à l'aide de virus modèles.
L'efficacité de l'élimination et/ou de l'inactivation virale reste cependant limitée vis-à-vis de certains virus non enveloppés particulièrement résistants, notamment le parvovirus B19.