Absorption
Après administration nasale du propionate de fluticasone (200 mcg/jour), les concentrations plasmatiques maximales à l'état d'équilibre n'étaient pas quantifiables chez la plupart des sujets (<0.01 ng/mL). La Cmax la plus importante observée atteignait 0.017 ng/mL. L'absorption directe par la muqueuse nasale est négligeable en raison de la faible solubilité aqueuse et du fait que la dose est en grande partie déglutie. L'exposition systémique observée après administration par voie orale est < 1% en raison de sa faible absorption et du métabolisme pré-systémique. L'exposition systémique totale résultant de l'absorption au niveau de la muqueuse nasale et de l'absorption de la fraction déglutie est par conséquent négligeable.
Distribution
Le volume de distribution du propionate de fluticasone à l'état d'équilibre est important (environ 318 L). Le taux de fixation aux protéines plasmatiques est élevé (91 %).
Biotransformation
Le propionate de fluticasone est rapidement éliminé de la circulation générale, principalement par métabolisme hépatique et transformé par l'enzyme CYP3A4 du cytochrome P450 en un métabolite acide carboxylique inactif. La quantité de propionate de fluticasone déglutie subit également un important métabolisme de premier passage. La prudence est requise en cas d'administration concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que le kétoconazole et le ritonavir en raison du risque d'augmentation de l'exposition systémique du propionate de fluticasone.
Élimination
L'élimination du propionate de fluticasone administré par voie intraveineuse est linéaire pour des doses allant de 250 à 1000 mcg. La clairance plasmatique est élevée (CL=1.1L/min). Le pic de concentration plasmatique diminue d'environ 98% en 3 ou 4 heures, et les concentrations plasmatiques retrouvées à la demi-vie terminale de 7,8 heures sont très faibles. La clairance rénale du propionate de fluticasone est négligeable (< 0,2 %), et moins de 5 % de la dose est excrétée sous forme de métabolite acide carboxylique.
Le propionate de fluticasone et ses métabolites sont excrétés principalement par voie biliaire.
L'effet indésirable le plus fréquent après administration par voie nasale est l'épistaxis. La plupart des cas rapportés ne présentait pas de critère de gravité et ont été spontanément résolutifs. Les effets indésirables les plus graves rapportés sont l'anaphylaxie/réactions anaphylactiques, des bronchospasmes et des perforations de la cloison nasale.
Les effets indésirables sont listés ci-dessous par classe de systèmes d'organes et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥1 / 10), fréquent (> 1/100 et < 1/10), peu fréquent (> 1/1000 et < 1/100), rare (> 1 / 10.000 et < 1/1000) et très rare (< 1 / 10.000) y compris les cas isolés. Les fréquences de survenue des effets indésirables : "très fréquents", "fréquents" et "peu fréquents" ont généralement été déterminés à partir des données issues des études cliniques. Les fréquences de survenue "rares" et "très rares" ont généralement été déterminés à partir de notifications spontanées. Les fréquences présentées des effets indésirables ne prennent pas en compte leur fréquence dans les groupes placebo.
Classe de système d'organes | Effet indésirable | Fréquence |
Troubles du système immunitaire | Réactions d'hypersensibilité, anaphylaxie/réactions anaphylactiques, bronchospasmes, éruption cutanée, dème du visage ou de la langue | Très rare |
Troubles du système nerveux | Céphalées, sensation de goût et odeur désagréables | Fréquent |
Troubles oculaires | Glaucome, augmentation de la pression intraoculaire, cataracte | Très rare |
Vision trouble | Inconnu |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinales | Epistaxis | Très fréquent |
Sécheresse nasale, irritation nasale, sécheresse de la gorge, irritation de la gorge | Fréquent |
Perforation de la cloison nasale | Très rare |
| Ulcère nasal | Inconnu |
Les effets systémiques liés aux corticostéroïdes administrés par voie nasale peuvent apparaître, en particulier en cas de fortes doses utilisées sur des périodes prolongées.
En l'absence d'amélioration dans les 7 jours, il doit être recommandé au patient de ne pas poursuivre le traitement ou bien de consulter leur médecin.
En cas d'amélioration mais avec un contrôle insuffisant des symptômes, les patients doivent consulter un médecin.
Ce médicament ne doit pas être utilisé en continu pendant plus de trois mois sans surveillance médicale.
Avant l'administration du traitement, l'attention du médecin est requise dans les cas suivants :
utilisation concomitante d'autres produits contenant des corticostéroïdes sous formes comprimés, crèmes, pommades, médicaments inhalés (traitement de l'asthme, ou autres), collyre ou gouttes/pulvérisateur destiné à une administration par voie nasale.
une infection nasale ou sinusale.
un traumatisme ou une intervention chirurgicale récents au niveau du nez ou une perforation nasale.
Un traitement par corticoïdes par voie nasale à des doses supérieures à celles recommandées peut entrainer une insuffisance surrénalienne cliniquement significative. En cas de traitement nécessitant des doses supérieures à celles recommandées, une corticothérapie de supplémentation par voie systémique devra être envisagée lors des périodes de stress ou lorsqu'une intervention chirurgicale est programmée.
Il existe un risque d'interactions cliniquement significatives lors de l'administration concomitante de propionate de fluticasone avec des inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4 comme par exemple le kétoconazole et les inhibiteurs de la protéase tels que le ritonavir, pouvant entrainer une augmentation de l'exposition systémique du propionate de fluticasone .
Des effets systémiques peuvent apparaître lors de traitement au long court avec des doses élevées de corticoïdes par voie nasale. Le risque de retentissement systémique reste néanmoins moins important qu'avec les corticoïdes oraux et peut varier en fonction de la susceptibilité individuelle et de la composition de la spécialité corticoïde utilisée. Les effets systémiques possibles sont : syndrome de Cushing ou symptômes cushingoïdes, insuffisance surrénalienne, retard de croissance chez les enfants et les adolescents, et plus rarement, diminution de la densité minérale osseuse, effets sur le métabolisme glucidique et différents troubles psychologiques et du comportement comprenant hyperactivité psychomotrice, troubles du sommeil, anxiété, dépression ou agressivité (en particulier chez l'enfant).
Des troubles visuels peuvent être rapportés avec l'utilisation d'un corticoïde systémique ou topique. Si un patient présente des symptômes tels qu'une vision trouble ou d'autres anomalies visuelles, la consultation d'un ophtalmologiste doit être envisagée afin d'évaluer les causes possibles pouvant inclure une cataracte, un glaucome, ou des maladies rares telles qu'une choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) qui ont été rapportées après l'utilisation de corticostéroïdes systémiques ou topiques.
En raison de la présence de chlorure de benzalkonium, ce médicament peut provoquer des irritations et en particulier dans le cas d'une utilisation à long terme, un dème de la muqueuse nasale .
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.