Effet des autres médicaments sur RIMSTAR
Les antiacides réduisent la biodisponibilité de la rifampicine, de l'isoniazide et d'éthambutol. Afin d'éviter cette interaction, RIMSTAR doit être pris au moins 1 heure avant la prise des antiacides. Les corticostéroïdes peuvent réduire les taux plasmatiques de l'isoniazide en augmentant son métabolisme et/ou sa clairance rénale.
Effet de RIMSTAR sur les autres médicaments
La rifampicine est le plus puissant inducteur du système cytochrome P450, en particulier sur deux sous-familles de cytochromes CYP3A et CYP2C, qui représentent plus de 80 % des isoenzymes du cytochrome P450. Ainsi, la rifampicine peut augmenter le métabolisme de nombreux médicaments administrés conjointement qui sont métabolisés partiellement ou totalement par ces deux sous-familles du cytochrome P450. La rifampicine est également un inducteur de l'UDP-glucuronyltransférase, une autre enzyme impliquée dans le métabolisme de nombreux médicaments. Cela peut conduire à des concentrations plasmatiques sub-thérapeutiques des médicaments administrés conjointement, avec une diminution voire une perte d'efficacité. L'isoniazide inhibe le métabolisme de certains médicaments entraînant l'augmentation de leurs concentrations plasmatiques.
De plus, certains médicaments peuvent être affectés de manière opposée par la rifampicine et l'isoniazide : par exemple, la phénytoïne, la warfarine et la théophylline. L'effet résultant n'est pas prévisible et peut changer au cours du temps.
Les médicaments éliminés par voie métabolique doivent être utilisés conjointement à RIMSTAR seulement si les taux plasmatiques ou la réponse clinique / les effets indésirables peuvent être surveillés, et si la posologie peut être adaptée de manière appropriée. Une surveillance doit être réalisée régulièrement pendant le traitement avec RIMSTAR et poursuivie pendant 2 à 3 semaines après l'arrêt du traitement.
Les effets d'induction enzymatique de la rifampicine atteignent leur maximum en 10 jours puis diminuent progressivement sur une période de 2 semaines ou plus après arrêt du traitement. Ceci est à prendre en compte si la posologie des autres médicaments est augmentée pendant le traitement par RIMSTAR.
L'effet de RIMSTAR sur les concentrations des autres médicaments administrés conjointement doit être évalué en prenant en compte les recommandations suivantes :
Interactions dues à la rifampicine :
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, est contre-indiquée : voriconazole et inhibiteurs de la protéase, à l'exception de ritonavir lorsqu'il est administré à la dose habituelle : 600 mg deux fois par jour .
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, n'est pas recommandée : néviparine, simvastatine, contraceptifs oraux, ritonavir (lors d'une administration à faibles doses, en rappel, une réduction importante de la concentration plasmatique peut survenir) .
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, demande une attention particulière par un contrôle de paramètres spécifiques ou par une surveillance clinique :
analgésiques (par exemple : méthadone, analgésiques narcotiques, morphine, etoricoxib, rofecoxib),
antiarythmiques (disopyramide, méxilétine, quinidine, propafénone, tocaïnide, lorcaïnide),
antibactériens (par exemple : chloramphénicol, clarithromycine, dapsone, doxycycline, fluoroquinolones, télithromycine, linézolide, acide p-aminosalicylique),
anticoagulants (par exemple : coumarines),
antidiabétiques,
antiépileptiques (par exemple : phénytoïne, tiagabine, carbamazépine),
antifongiques (par exemple : fluconazole, itraconazole, ketoconazole, voriconazole, terbinafine),
antipsychotiques (par exemple : halopéridol, clozapine, aripiprazole),
antiviraux (par exemple : saquinavir, indinavir, efavirenz, amprenavir, nilfinavir, atazanavir, lopinavir, névirapine, zidovudine),
anxiolytiques et hypnotiques (par exemple : diazépam, benzodiazépines, buspirone, zopiclone, zolpidem, zaleplon),
atovaquone,
barbiturates (par exemple : hexobarbital),
béta-bloquants (par exemple : bisoprolol, propranolol, métoprolol, carvédilol (en raison de son utilisation dans l'insuffisance cardiaque et sa faible marge thérapeutique dans cette indication)),
inhibiteurs de canaux calciques (par exemple diltiazem, nifédipine, vérapamil, nimodipine, isradipine, nicardipine, nisoldipine, amlodipine),
corticostéroïdes,
glycosides cardiaques (digitoxine, digoxine),
cimétidine,
clofibrate,
cytotoxiques (par exemple : imatinib, géfitinib, irinotécan),
diurétiques (par exemple : éplérénone),
strogènes, progestatifs,
fexofénadine,
hormones antagonistes (anti-oestrogènes par exemple : tamoxifène, torémifène, gestrinone),
agents immunosuppresseurs (par exemple : ciclosporine, sirolimus, tacrolimus, léflunomide, azathioprine),
losartan, imidapril, énalapril,
praziquantel,
quinine,
antagonistes sélectifs des récepteurs 5-HT3 (par exemple : ondansétron, tropisétron),
statines métabolisées par CYP 3A4 (par exemple : simvastatine),
fluvastatine,
contraceptifs hormonaux systémiques,
théophylline,
hormones thyroïdiennes (par exemple : lévothyroxine),
antidépresseurs tricycliques (par exemple : amitriptyline, nortriptyline).
Interactions dues à l'isoniazide :
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, demande une attention particulière par un contrôle de paramètres spécifiques ou par une surveillance clinique : anesthésiques halogénés volatiles, glucocorticoïdes, kétoconazole, phénytoïne, pyrazinamide, stavudine, carbamazépine, benzodiazépines, éthosuximide, théophylline.
Interactions dues au pyrazinamide :
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, demande une attention particulière par un contrôle de paramètres spécifiques ou par une surveillance clinique : probénécide, sulfinpyrazone.
La rifampicine peut réduire l'efficacité des contraceptifs oraux donc les patientes traitées avec RIMSTAR doivent utiliser une méthode contraceptive non-hormonale.
Les vaccins oraux contre la fièvre typhoïde peuvent être inactivés par la prise conjointe de ces antibiotiques.
La nourriture riche en tyramine ou histamine doit être évitée. L'isoniazide peut inhiber la monoamine oxydase et la diamine oxydase. La prise d'aliments contenant de la tyramine (par exemple, le fromage, le vin rouge) ou de l'histamine (par exemple, le thon) peut provoquer des maux de tête, des palpitations, des bouffées vasomotrices, etc.
La rifampicine peut retarder l'excrétion biliaire des produits de contraste utilisés dans l'examen radiographique de la vésicule biliaire.
Les méthodes microbiologiques utilisées dans la détermination des concentrations plasmatiques de l'acide folique et de la cyanocobalamine (vitamine B12) ne peuvent pas être utilisées au cours du traitement par la rifampicine en raison de sa compétitivité vis-à-vis de la bilirubine et de la BSP (brome sulfone phtaléine). Afin d'éviter de faux positifs, l'épreuve à la BSP doit être réalisée le matin avant la prise de la rifampicine.