L'administration concomitante de médicaments symptomatiques de l'allergie peut altérer les résultats des tests cutanés.
Avant la réalisation de tests cutanés, il est recommandé d'interrompre les traitements par les médicaments suivants :
Médicaments | Intervalle entre la dernière prise du médicament et la réalisation du test cutané |
Antihistaminiques à brève durée d'action | 2 à 3 jours |
Antihistaminiques à longue durée d'action | 8 semaines |
Hydroxyzine | 2 semaines |
Kétotifène | 2 semaines |
Antidépresseurs tricycliques | 2 semaines |
Application locale de topiques fortement dosés en stéroïdes | 2 à 3 semaines |
Les corticostéroïdes à des doses inférieures à 30 mg équivalent de prednisone/prednisolone par jour administré pendant une durée maximale d'une semaine ne réduisent pas la réponse au prick-test cutané, alors que l'application locale de topiques fortement dosés en stéroïdes peut inhiber la réponse au prick-test cutané pendant une durée pouvant atteindre 2 à 3 semaines. II n'est pas nécessaire d'interrompre une corticothérapie orale à dose faible (moins de 10 mg équivalent de prednisolone par jour) avant le prick-test cutané.
Le risque potentiel d'interférence des antidépresseurs sur le résultat du prick-test cutané liés à leur effet potentiel sur les récepteurs histaminiques H1 ne peut être exclu. Avec les antidépresseurs tricycliques, il peut s'étendre sur une durée allant jusqu'à 2 semaines après la dernière prise du traitement. Concernant les autres classes d'antidépresseurs, la période de sevrage nécessaire n'est pas établie et est fonction de l'importance du pouvoir de l'éventuel effet anti histaminique H1 et de la durée d'élimination du médicament. Les risques encourus par l'arrêt d'un traitement antidépresseur doivent néanmoins être soigneusement pris en considération au regard du bénéfice attendu par la réalisation du prick-test cutané.
Dans de rares cas, des réactions allergiques systémiques peuvent apparaitre, les pricks-tests ne doivent pas être réalisés chez les patients traités concomitamment par des bétabloquants dans la mesure où ces traitements pourraient influencer l'efficacité d'un traitement du choc anaphylactique .
Des traitements préalables d'immunothérapie spécifique à la fléole des prés peuvent diminuer la réponse au test. L'existence de tels traitements étaient un critère d'exclusion dans les essais cliniques réalisés pour l'évaluation des tests diagnostiques.