Absorption
L'absorption est rapide. La roxithromycine se révèle stable en milieu acide et l'antibiotique est retrouvé dans le sérum dès la 15ème minute. Le pic sérique se situe à 2,2 heures après la prise de 150 mg à jeun. Il a été montré que la prise d'un comprimé ¼ heure avant le repas n'entraîne pas de modifications de la pharmacocinétique chez le sujet sain.
Distribution
Les paramètres pharmacocinétiques, après prise unique d'un comprimé de 150 mg de roxithromycine chez le sujet normal sont les suivants:
Concentration plasmatique maximale en moyenne: 6,6 mg/l
Concentration (12 heures après 1 prise) en moyenne: 1,8 mg/l
Demi-vie d'élimination moyenne: 10,5 heures.
Après administration de doses répétées chez le sujet normal (150 mg toutes les 12 heures pendant 10 jours), au niveau plasmatique, l'état d'équilibre est atteint entre le 2ème et le 4ème jour. Les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont les suivantes:
Concentration maximale: 9,3 mg/l
Concentration minimale: 3,6 mg/l.
En raison de l'absence d'accumulation du produit, la dose journalière peut donc être donnée en 2 prises, à 12 heures d'intervalle, ce qui assure une concentration plasmatique de l'antibiotique efficace sur les germes sensibles pendant 24 heures.
Liaison aux protéines
Le pourcentage de liaison aux protéines plasmatiques de la roxithromycine est de 96%. La roxithromycine se fixe essentiellement sur l'alpha 1 glycoprotéine acide. Cette liaison est saturable et diminue pour une concentration de roxithromycine supérieure à 4 mg/l.
Diffusion tissulaire
La diffusion est bonne, notamment dans le tissu pulmonaire, les amygdales, le tissu prostatique, 6 heures et 12 heures après prises répétées de roxithromycine.
Les macrolides pénètrent et s'accumulent dans les phagocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes, macrophages péritonéaux et alvéolaires).
Les concentrations intraphagocytaires sont élevées chez l'homme.
Ces propriétés expliquent l'activité de la roxithromycine sur les bactéries intracellulaires.
Il a été constaté un très faible passage de la roxithromycine dans le lait maternel: inférieure à 0,05% de la quantité présente dans la dose administrée.
Biotransformation
La roxithromycine est relativement peu biotransformée, plus de la moitié du produit étant excrétée inchangée.
Trois structures ont été identifiées dans l'urine et les matières fécales: la des-cladinose roxithromycine, dérivé le plus abondant, et les N-mono et N-didéméthyl roxithromycine, métabolites mineurs.
Les proportions de roxithromycine et de ses trois dérivés sont voisines dans l'urine et les matières fécales.
Excrétion
L'élimination est essentiellement fécale:
Après administration orale de roxithromycine-14C, la radioactivité urinaire ne représente en 72 heures que 12% de l'ensemble excrété dans l'urine et les matières fécales.
Manifestations digestives: nausées, vomissements, gastralgies, diarrhées très rarement sanglantes,
Sensations vertigineuses, céphalées, paresthésies,
Augmentation transitoire possible des transaminases ASAT-ALAT, exceptionnellement hépatite cholestatique, ou atteinte hépatique cytolytique,
Réactions d'hypersensibilité: rash, urticaire, exceptionnellement purpura,
Exceptionnellement, accidents d'hypersensibilité grave à type d'dème de Quincke, de bronchospasme, de réactions anaphylactoïdes.
Interactions avec d'autres médicaments
Associations contre-indiquées
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs (dihydroergotamine, ergotamine) par extrapolation à partir de l'érythromycine, de la josamycine et de la clarithromycine.
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (diminution de l'élimination hépatique des alcaloïdes de l'ergot de seigle).
+ Cisapride (Par extrapolation à partir de l'érythromycine, de la josamycine et de la clarithromycine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (diminution du métabolisme hépatique du cisapride).
Associations déconseillées
+ Agonistes dopaminergiques: bromocriptine, cabergoline, pergolide (par extrapolation à partir de l'érythromycine, de la josamycine et de la clarithromycine)
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'agoniste dopaminergique avec accroissement possible de son activité ou apparition de signes de surdosage.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Anticoagulants oraux
Augmentation de l'effet anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le macrolide et après son arrêt.
+ Ciclosporine
Risque d'augmentation des concentrations sanguines de l'immunodépresseur et de la créatininémie par inhibition du métabolisme hépatique de l'immunodépresseur. Dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l'association et après son arrêt.
Associations à prendre en compte
+ Midazolam
Légère augmentation des effets sédatifs du midazolam.
+Théophylline (base et sels) et aminophylline
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de théophylline, particulièrement chez l'enfant.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
En raison de la présence de glucose, ce médicament est contre-indiqué en cas de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose.
En cas d'insuffisance hépatique, l'administration de la roxithromycine n'est pas recommandée. Si elle est nécessaire, elle justifie alors une surveillance régulière des tests hépatiques et éventuellement une réduction de posologie.
L'élimination rénale de la molécule active est faible, ce qui permet de ne pas modifier les posologies en cas d'insuffisance rénale.
Chez les sujets âgés, la demi-vie est allongée. Cependant, après administration répétée de 150 mg toutes les 12 heures, les concentrations plasmatiques maximales et l'aire sous la courbe, à l'état d'équilibre entre 2 prises de roxithromycine, ne sont pas différentes de celles obtenues chez les sujets jeunes. Il n'est donc pas nécessaire de modifier la posologie chez les sujets âgés.