L'antithrombine humaine est un inhibiteur physiologique majeur de la coagulation. Inhibiteur naturel des sérine-protéases, l'antithrombine agit principalement sur la thrombine et le facteur X activé ainsi que sur les formes activées des facteurs IX, XI et XII. Cette réaction est catalysée par l'héparine.
Le taux normal de l'antithrombine se situe entre 80 et 120 % chez l'adulte et il est environ égal à la moitié chez le nouveau-né.
Pharmacocinétique - ANTITHROMBINE III HUMAINE - usage parentéral
La demi-vie d'ANTITHROMBINE III HUMAINE est de 55 ± 14 heures. Cette demi-vie peut être diminuée lors d'un traitement concomitant par l'héparine ou dans certaines situations pathologiques.
Dosage - ANTITHROMBINE III HUMAINE - usage parentéral
Poudre et solvant pour solution injectable
Une unité internationale (UI) d'antithrombine humaine est équivalente à la quantité d'antithrombine présente dans 1 mL de plasma humain normal. Le taux normal est en moyenne de 100 %. L'administration de 1 UI/kg d'antithrombine humaine augmente le taux circulant d'environ 2 % dans les déficits constitutionnels, en dehors d'une période de thrombose.
La posologie et la durée du traitement dépendent de la sévérité des signes cliniques et de l'importance du déficit en antithrombine. La dose administrée et la fréquence des injections doivent toujours être adaptées en fonction de l'efficacité clinique et du taux d'antithrombine observés. Un taux circulant d'antithrombine de 70 % doit être maintenu pendant toute la durée du traitement.
A titre indicatif, la posologie est :
dans le déficit constitutionnel :
en traitement prophylactique : 30 à 50 UI/kg, lors d'une situation à risque thrombo‑embolique (grossesse, chirurgie). La posologie et le rythme d'injection sont adaptés à l'évolution clinique et biologique ;
en traitement curatif : 40 à 50 UI/kg tous les jours ou tous les 2 jours chez l'adulte selon l'évolution clinique et biologique ;
dans le déficit acquis sévère :
en traitement curatif : dose initiale de 40 à 50 UI/kg voire 100 UI/kg. Les doses ultérieures, la fréquence des injections et la durée du traitement seront adaptées à l'état clinique et au suivi biologique.
Mode d'administration
ANTITHROMBINE III HUMAINE se présente sous la forme d'une poudre à reconstituer extemporanément avec de l'eau pour préparations injectables.
Injecter exclusivement par voie intraveineuse stricte, en une seule fois, immédiatement après reconstitution, sans dépasser un débit de 4 mL/minute.
Ne pas injecter de solution présentant un aspect non homogène ou contenant un dépôt.
Indications - ANTITHROMBINE III HUMAINE - usage systémique
1. Déficits constitutionnels en antithrombine :
dans les traitements des accidents thrombo‑emboliques, en association avec l'héparine, lorsque l'héparine, utilisée seule, est inefficace ;
dans la prévention des thromboses veineuses, en cas de situation à risque élevé (notamment lors d'une chirurgie ou d'une grossesse) lorsque le risque hémorragique ne permet pas d'utiliser des doses suffisantes d'héparine.
2. Déficit acquis sévère (< 60 %) en antithrombine.
Effets indésirables - ANTITHROMBINE III HUMAINE - usage systémique
Aucun effet indésirable grave n'a été rapporté à ce jour avec ANTITHROMBINE III HUMAINE .Néanmoins, il existe un risque théorique de réactions allergiques de type rash cutané, dème ou chute tensionnelle.
De rares cas de céphalées et de fièvre modérée ont été signalés.
En revanche, en l'absence d'association avec un autre anticoagulant, aucun accident hémorragique n'a été rapporté après perfusion d'antithrombine humaine, y compris lors de traitements ayant généré des taux d'antithrombine supérieurs à 200 %.
En cas de réaction de type allergique ou anaphylactique, l'administration doit être interrompue immédiatement. En cas de choc anaphylactique, le traitement symptomatique de l'état de choc devra être instauré.
Pour la sécurité relative aux agents transmissibles.