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Doxorubicine (chlorhydrate de)


Doxorubicine (chlorhydrate de) - la doxorubicine appartient au groupe des anthracyclines et est un antibiotique cytostatique qui a été isolé de cultures de streptomyces peucetius var.


Doxorubicine (chlorhydrate de) - Pharmacocinétique et effets indésirables. Les médicaments avec le principe actif Doxorubicine (chlorhydrate de) - Medzai.net
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Dénomination commune internationale:
DOXORUBICIN
Numéro CAS:
23214-92-8
Formule brute:
C27H29NO11
Nomenclature de l'UICPA:
(7S,9S)-7-[(2R,4S,5S,6S)-4-amino-5-hydroxy-6-methyl-tetrahydropyran-2-yl]oxy-6,9,11-trihydroxy-9-(2-hydroxyacetyl)-4-methoxy-8,10-dihydro-7H-tetracene-5,12-dione

(7S,9S)-7-[[(2R,4S,5S,6S)-4-amino-5-hydroxy-6-methyl-2-oxanyl]oxy]-6,9,11-trihydroxy-9-(2-hydroxy-1-oxoethyl)-4-methoxy-8,10-dihydro-7H-tetracene-5,12-dione

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Composés chimiques

DOXORUBICINE (CHLORHYDRATE DE)
Dénomination commune internationale:
DOXORUBICIN
Numéro CAS:
23214-92-8
Formule brute:
C27H29NO11
Nomenclature de l'UICPA:

(7S,9S)-7-[(2R,4S,5S,6S)-4-amino-5-hydroxy-6-methyl-tetrahydropyran-2-yl]oxy-6,9,11-trihydroxy-9-(2-hydroxyacetyl)-4-methoxy-8,10-dihydro-7H-tetracene-5,12-dione

(7S,9S)-7-[[(2R,4S,5S,6S)-4-amino-5-hydroxy-6-methyl-2-oxanyl]oxy]-6,9,11-trihydroxy-9-(2-hydroxy-1-oxoethyl)-4-methoxy-8,10-dihydro-7H-tetracene-5,12-dione

ZOPTARELIN DOXORUBICIN
Numéro CAS:
139570-93-7
Formule brute:
C91H117N19O26
DOXORUBICIN HYDROCHLORIDE
Numéro CAS:
25316-40-9
Formule brute:
C27H29NO11.ClH
DOXORUBICIN 14-VALERATE
Numéro CAS:
80287-44-1
Formule brute:
C32H37NO12
IODODOXORUBICIN
Numéro CAS:
83997-75-5
Formule brute:
C27H28INO10
IODODOXORUBICIN HYDROCHLORIDE
Numéro CAS:
83943-83-3
Formule brute:
C27H28INO10.ClH
DOXORUBICIN CITRATE
Numéro CAS:
111266-55-8
Formule brute:
C27H29NO11.C6H8O7
HYDROXYDOXORUBICIN
Numéro CAS:
73113-90-3
Formule brute:
C27H28O12
13-DEOXYDOXORUBICIN HYDROCHLORIDE
Numéro CAS:
65360-29-4
Formule brute:
C27H31NO10.ClH
13-DEOXYDOXORUBICIN
Numéro CAS:
628290-43-7
Formule brute:
C27H31NO10

Doxorubicine (chlorhydrate de) - dans les pharmacopées des pays suivants:

Pharmacopée britannique
doxorubicin
- BAN (British Approved Name)
Pharmacopée Française
doxorubicine (chlorhydrate de)
- DCF (Dénominations Communes Françaises)
Pharmacopée japonaise
doxorubicin
- JAN (Japanese Accepted Name)
Pharmacopée d'état de la Fédération de Russie
Доксорубицин
Pharmacopée américaine
doxorubicin
- USP (United States Pharmacopeia)
Pharmacopée d'Italie
doxorubicina
- DCIT (Denominazione Comune Italiana)
Pharmacopée européenne
doxorubicin
- Ph.Eur.
Pharmacopée indienne
doxorubicin
- IP
Pharmacopée internationale
doxorubicinum
Pharmacopée chinoise
多柔比星
Pharmacopée mexicaine
doxorrubicina
- MXP


Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Formes pharmaceutiques

  • lyophilisat pour usage parentéral
  • lyophilisat pour usage parentéral pour perfusion
  • poudre et dispersion et solvant pour solution à diluer pour dispersion pour perfusion
  • poudre pour solution pour perfusion
  • poudre pour solution à diluer pour perfusion
  • solution injectable
  • solution injectable pour perfusion
  • solution pour perfusion
  • solution à diluer pour perfusion

Pharmacodynamique

La doxorubicine appartient au groupe des anthracyclines et est un antibiotique cytostatique qui a été isolé de cultures de Streptomyces peucetius var. caesius. Il est aujourd'hui préparé par hémisynthèse à partir de la daunorubicine. La doxorubicine est un puissant irritant tissulaire.
L'activité biologique de la doxorubicine est attribuée à ses propriétés de liaison à l'ADN, ce qui entraîne une inhibition du système enzymatique vital pour la réplication et la transcription de l'ADN. Le blocage du cycle cellulaire semble maximal durant la phase S et la mitose, mais une inhibition a été également observée durant d'autres phases du cycle cellulaire.

Pharmacocinétique

Pharmacocinétique - DOXORUBICINE - usage parentéral

Après une administration intraveineuse, l'élimination de la doxorubicine est caractérisée par une élimination plasmatique triphasique avec une demi-vie terminale d'environ 30 heures. Le volume de distribution est d'environ 25 l/kg. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 70 %.
Les concentrations du produit sont les plus élevées dans les organes suivants : poumons, foie, rate, reins, cœur, intestin grêle et moelle osseuse. La doxorubicine ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique.
La doxorubicine est rapidement métabolisée, et son métabolite principal est le doxorubicinol, dérivé 13-dihydro moins actif. Environ 5 % sont récupérés dans l'urine en cinq jours, tandis que 40 à 50 % sont excrétés dans la bile en 7 jours. Une altération de la fonction hépatique ralentit l'élimination de la substance.

Dosage

Dosage - DOXORUBICINE - usage parentéral
Solution injectable pour perfusion
Posologie
Administration intraveineuse :
La dose totale de doxorubicine par cycle peut varier en fonction du protocole thérapeutique (monothérapie ou association à d'autres cytotoxiques) et de l'indication thérapeutique.
Dose initiale recommandée :
En monothérapie, la dose initiale recommandée par cycle chez l'adulte est de 60 à 90 mg/m2 de surface corporelle.
La dose totale par cycle peut être administrée en dose unique ou sur 3 jours successifs ou enfin à J1 et J8. Dans les conditions où le patient récupère normalement de la toxicité induite par le traitement (notamment dépression médullaire et stomatite), chaque cycle peut être répété toutes les 3 à 4 semaines. L'administration de la doxorubicine en cycle hebdomadaire de 10 à 20 mg/m2 a aussi montré son efficacité. Si la doxorubicine est utilisée en association avec d'autres cytotoxiques dont la toxicité peut se surajouter, la dose recommandée par cycle est alors de 30 à 60 mg/m2.
Adaptation posologique :
Atteinte de la fonction hépatique :
Le taux de bilirubine doit être surveillé avant chaque traitement. En cas d'atteinte de la fonction hépatique , des réductions de doses sont recommandées selon :
Paramètres de biochimie sérique
Dose à administrer
(en pourcentage de la dose théorique)
Bilirubine : 20-51 μmol/l
Ou
ASAT : 2 à 4 fois la limite supérieure de la normale
Bilirubine > 51 μmol/l
Ou
ASAT > 4 fois la limite supérieure de la normale
50
25
La doxorubicine ne doit pas être administrée chez les patients présentant une altération sévère de la fonction hépatique .
Autres populations particulières : des doses initiales plus faibles ou un espacement plus important des cycles de traitement doivent être envisagés chez les patients lourdement prétraités, les enfants, les personnes âgées, les patients obèses ou les patients avec un envahissement médullaire tumoral .
Mode d'administration
Administration intraveineuse :
La dose d'DOXORUBICINE doit être injectée en 3 à 5 minutes minimum et en 10 minutes maximum (afin de réduire le risque de thrombose ou d'extravasation) dans la tubulure d'une perfusion intraveineuse de solution de chlorure de sodium isotonique à 0,9% ou de solution de glucose à 5%.
Une injection directe en bolus n'est pas recommandée en raison du risque d'extravasation, qui peut survenir même en présence d'un retour sanguin adéquat à l'aspiration.
ATTENTION
Il est extrêmement important de s'assurer que l'administration est intraveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose des tissus environnants. En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Lyophilisat pour usage parentéral pour perfusion
La doxorubicine est généralement administrée par voie intraveineuse. La voie intravésicale peut être envisagée dans le cancer de la vessie.
Administration intraveineuse :
La dose totale de doxorubicine par cycle peut varier en fonction du protocole thérapeutique (monothérapie ou association à d'autres cytotoxiques) et de l'indication thérapeutique.
Dose initiale recommandée :
En monothérapie, la dose initiale recommandée par cycle chez l'adulte est de 60 à 90 mg/m2 de surface corporelle.
La dose totale par cycle peut être administrée en dose unique ou sur 3 jours successifs ou enfin à J1 et J8. Dans les conditions où le patient récupère normalement de la toxicité induite par le traitement (notamment dépression médullaire et stomatite), chaque cycle peut être répété toutes les 3 à 4 semaines.
L'administration de la doxorubicine en cycle hebdomadaire de 10 à 20 mg/m2 a aussi montré son efficacité. Si la doxorubicine est utilisée en association avec d'autres cytotoxiques dont la toxicité peut se surajouter, la dose recommandée par cycle est alors de 30 à 60 mg/m2.
Adaptation posologique :
Atteinte de la fonction hépatique :
Le taux de bilirubine doit être surveillé avant chaque traitement. En cas d'atteinte de la fonction hépatique , des réductions de doses sont recommandées selon :
Paramètres de biochimie sérique
Dose à administrer
(en pourcentage de la dose théorique)
Bilirubine : 20-51 μmol/l
Ou
ASAT : 2 à 4 fois la limite supérieure de la normale
Bilirubine > 51 μmol/l
Ou
ASAT > 4 fois la limite supérieure de la normale
50
25
La doxorubicine ne doit pas être administrée chez les patients présentant une altération sévère de la fonction hépatique .
Autres populations particulières : des doses initiales plus faibles ou un espacement plus important des cycles de traitement doivent être envisagés chez les patients lourdement prétraités, les enfants, les personnes âgées, les patients obèses ou les patients avec un envahissement médullaire tumoral .
Administration intravésicale :
La doxorubicine administrée par voie intravésicale peut être utilisé pour le traitement des tumeurs superficielles de la vessie ou en prophylaxie pour réduire la résurgence après une résection trans-urétrale. L'administration intravésicale n'est pas appropriée pour le traitement des tumeurs invasives qui ont envahi la couche musculeuse de la paroi de la vessie.
Mode d'administration
Reconstituer la solution à l'aide de 5 ml d'eau pour préparation injectable ou de solution de chlorure de sodium. La reconstitution du produit est généralement très rapide (moins de 15 secondes) et ne nécessite pas d'agitation.
Administration intraveineuse :
La dose d'DOXORUBICINE doit être injectée en 3 à 5 minutes minimum et en 10 minutes maximum (afin de réduire le risque de thrombose ou d'extravasation) dans la tubulure d'une perfusion veineuse de solution de chlorure de sodium isotonique à 0,9% ou de solution de glucose à 5 %.
Une injection directe en bolus n'est pas recommandée en raison du risque d'extravasation, qui peut survenir même en présence d'un retour sanguin adéquate à l'aspiration.
ATTENTION
Il est extrêmement important de s'assurer que l'administration est intraveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose des tissus environnants. Dans ce cas, il convient d'interrompre immédiatement l'injection.
Administration intravésicale :
Des instillations de 30 à 50 mg dans 25 à 50 ml de solution saline sont recommandées. En cas de toxicité locale (cystite), la dose doit être instillée dans 50 à 100 ml de solution alcaline. Le patient doit continuer à recevoir des instillations à intervalles hebdomadaires à mensuels .
La doxorubicine doit être instillée à l'aide d'un cathéter maintenu en intravésical pendant 1 à 2 heures. Pendant l'instillation, le patient doit se retourner afin de s'assurer que la muqueuse vésicale ait le plus de contact possible avec la solution administrée. Afin d'éviter une dilution du produit dans les urines, le patient doit être informé de ne boire aucune boisson dans les 12 heures précédant l'instillation. Le patient doit uriner à la fin de l'instillation.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N°98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Poudre pour solution à diluer pour perfusion
Ce médicament doit être uniquement administré sous la supervision d'un médecin qualifié expérimenté en matière de traitement cytotoxique. Les patients doivent être également attentivement et étroitement surveillés au cours du traitement.
En raison d'un risque de myocardiopathie souvent létale, les risques et les bénéfices doivent être mis en balance chez chaque patient avant chaque administration.
Avant le début du traitement, il est recommandé de mesurer la fonction hépatique au moyen des paramètres conventionnels tels qu'ASAT, ALAT, PAL et bilirubine, ainsi que la fonction rénale .
Une mesure de la FEVG par échocardiographie ou scintigraphie cardiaque doit être réalisée afin d'évaluer la situation cardiaque du patient. Cette vérification doit être réalisée avant le début du traitement et après chaque dose cumulée d'environ 100 mg/m² .
DOXORUBICINE 2 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion, doit être reconstitué à une concentration de 2 mg/ml au moyen de 25 ml de soluté isotonique de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) pour perfusion ou d'eau pour préparation injectable.
L'administration de la doxorubicine par voie intraveineuse (iv) doit être effectuée avec une grande prudence, et il est conseillé de la réaliser en 3 à 5 minutes dans la tubulure d'une perfusion intraveineuse de solution de chlorure de sodium isotonique ou de solution de glucose à 5 % s'écoulant par gravité. Cette méthode minimise le risque de thrombose et d'extravasation périveineuse, qui entraîne une cellulite sévère, une vésication et une nécrose tissulaire. La doxorubicine peut être administrée par voie intraveineuse en bolus en quelques minutes, par perfusion brève d'une durée allant jusqu'à une heure ou par perfusion continue pendant une durée allant jusqu'à 24 heures. Une injection intraveineuse directe n'est pas recommandée en raison d'un risque d'extravasation, qui peut apparaître même en présence d'un retour veineux adéquat à l'aspiration à l'aiguille.
Ce médicament ne doit pas être administré par voie intramusculaire, sous-cutanée, orale ou intrathécale.
Administration intraveineuse :
La dose est habituellement calculée sur la base de la surface corporelle (mg/m²). Le schéma d'administration de la doxorubicine peut varier en fonction de l'indication (tumeur solide ou leucémie aiguë) et de son utilisation dans le protocole de traitement considéré (en monothérapie ou en association à d'autres agents cytotoxiques ou dans le cadre de procédures multidisciplinaires combinant une chimiothérapie, une intervention chirurgicale, une radiothérapie et un traitement hormonal).
Monothérapie :
La dose recommandée est de 60 à 75 mg/m² de surface corporelle par voie intraveineuse tous les 21 jours en dose unique ou fractionnée sur 2 ou 3 jours consécutifs. Le schéma d'administration et la dose peuvent être adaptés conformément au protocole. Consulter les protocoles actuels pour des informations précises sur la posologie.
Traitement en association :
La posologie du chlorhydrate de doxorubicine administré en association à d'autres cytostatiques doit être réduite à 30 à 60 mg/m² toutes les 3 à 4 semaines
Dose cumulée maximale :
La dose maximale totale de 450 à 550 mg/m² de surface corporelle ne doit pas être excédée (en incluant l'administration de médicaments apparentés tels que la daunorubicine).
Les patients présentant une cardiopathie concomitante et recevant une radiothérapie médiastinale et/ou cardiaque avant un traitement par un agent alkylant et les patients à haut risque (patients hypertendus depuis plus de 5 ans ou présentant des lésions coronariennes, valvulaires ou myocardiques préexistantes ou âgés de plus de 70 ans) ne doivent pas recevoir un dose maximale totale supérieure à 400 mg/m² de surface corporelle, et leur fonction cardiaque doit être étroitement surveillée .
Populations particulières :
Patients immunodéprimés :
La dose doit être réduite en cas d'immunodépression ; une posologie alternative est de 15 à 20 mg/m² de surface corporelle par semaine.
Insuffisant hépatique :
En cas d'altération de la fonction hépatique, la dose doit être réduite conformément au tableau suivant :
Bilirubinémie
Dose recommandée
20-50 μmol/l
50 % de la dose normale
> 50-85 μmol/l
25 % de la dose normale
La doxorubicine est contre-indiquée chez les patients présentant une altération sévère de la fonction hépatique .
Insuffisant rénal :
Chez les patients insuffisants rénaux (DFG inférieur à 10 ml/min), 75 % de la dose prévue doivent être administrés.
Patient à risque de troubles cardiaques :
Un traitement par perfusion continue d'une dose unique sur 24 heures et non par injection doit être envisagé chez les patients exposés à un risque accru de cardiotoxicité. Les manifestations de cardiotoxicité peuvent être ainsi moins fréquentes sans réduction de l'efficacité thérapeutique. Chez ces patients, la fraction d'éjection doit être mesurée avant chaque cycle de traitement.
Patient présentant une réserve médullaire limitée :
La posologie peut être réduite chez les patients ayant des antécédents de traitement par des agents myélodépresseurs. Leur réserve médullaire peut être insuffisante.
Patient obèse :
Une réduction de la dose initiale ou une prolongation de l'intervalle d'administration doit être envisagée chez les patients obèses .
Sujet âgé :
La posologie peut être réduite chez les patients âgés.
Population pédiatrique :
En raison d'un risque substantiel de cardiotoxicité induite par la doxorubicine chez l'enfant et l'adolescent, une dose cumulée maximale dépendant de l'âge du patient ne doit pas être excédée. La dose cumulée maximale est habituellement considérée comme de 300 mg/m² chez l'enfant (moins de 12 ans), alors qu'elle est fixée à 450 mg/m² chez l'adolescent (à partir de 12 ans). La dose cumulée maximale demeure mal déterminée chez le nourrisson, mais une tolérance encore plus limitée est prévisible.
La posologie doit être réduite chez l'enfant en raison d'un risque plus élevé de cardiotoxicité, particulièrement tardive. Une myélotoxicité doit être prévue, avec des nadirs 10 à 14 jours après le début du traitement. Veuillez consulter les protocoles de traitement actuels et la littérature spécialisée.
Note : Les posologies de la doxorubicine liposomale et de la doxorubicine conventionnelle sont différentes. Ces deux formulations ne sont pas interchangeables.
Administration intravésicale :
Le chlorhydrate de doxorubicine peut être administré par instillation intravésicale pour le traitement d'un cancer superficiel de la vessie et la prévention d'une récidive après une résection transurétrale (RTU). La dose recommandée pour le traitement intravésical d'un cancer superficiel de la vessie est de 30 à 50 mg dans 25 à 50 ml de sérum physiologique par instillation. La concentration optimale est d'environ 1 mg/ml. La solution doit demeurer dans la vessie pendant 1 à 2 heures. Au cours de cette période, le patient doit être tourné de 90° toutes les 15 minutes. Afin d'éviter une dilution indésirable par l'urine, le patient doit être invité à ne pas boire pendant les 12 heures précédant l'instillation (ce qui devrait réduire la production d'urine à environ 50 ml/h). L'instillation peut être réeffectuée au bout d'une semaine à un mois, en fonction de la nature curative ou préventive du traitement.

Indications

Indications - DOXORUBICINE - usage systémique
Carcinomes du sein.
Sarcomes des os et des parties molles.
Maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens.
Tumeurs solides de l'enfant.
Cancers du poumon.
Leucémies aiguës et chroniques.
Cancers de la vessie, de l'ovaire, de l'estomac.

Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
myélosuppression persistante,
insuffisance hépatique sévère,
insuffisance myocardique sévère,
Infarctus du myocarde récent (moins de 6 mois),
arythmie sévère,
traitements antérieurs par la doxorubicine, daunorubicine, épirubicine, idarubicine et/ou d'autres anthracyclines ou anthracènediones à la dose maximale cumulative ,
en association avec les vaccins vivants atténués (contre fièvre jaune, varicelle, zona, rougeole, oreillons, rubéole, tuberculose, rotavirus, grippe) : risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie.
allaitement .

Effets indésirables

Effets indésirables - DOXORUBICINE - usage systémique
Les effets indésirables rapportés suite au traitement par doxorubicine sont présentés ci-dessous par classes de système d'organe MedDRA et par fréquence.
Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 10%), fréquent (≥1% à <10%), peu fréquent (≥0,1% à <1%), rare (≥0,01% à <0,1%), très rare (< 0,01%), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau des Effets indésirables
Infections et infestations
Très fréquent
Infection
Fréquent
Sepsis
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)
Fréquence indéterminée
Leucémie lymphoïde aiguë, leucémie myéloïde aiguë
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Leucopénie, neutropénie, anémie, thrombocytopénie
Affections du système immunitaire
Fréquence indéterminée
Réaction anaphylactique
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent
Anorexie
Fréquence indéterminée
Déshydratation, hyperuricémie
Affections oculaires
Fréquent
Conjonctivite
Fréquence indéterminée
Kératite, augmentation du larmoiement
Affections cardiaques
Fréquent
Insuffisance cardiaque congestive, tachycardie sinusale
Fréquence indéterminée
Bloc auriculo-ventriculaire et bloc de branche, tachyarythmie
Affections vasculaires
Peu fréquent
Embolie
Fréquence indéterminée
Choc, hémorragie, thrombophlébite, phlébite, bouffées de chaleur
Affections gastro-intestinales
Très fréquent
Inflammation des muqueuses/stomatite, diarrhée, vomissements, nausées
Fréquent
Œsophagite, douleurs abdominales
Fréquence indéterminée
Hémorragie gastro-intestinale, gastrite érosive, colite, décoloration des muqueuses
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent
Erythrodysesthésie palmoplantaire, alopécie
Fréquent
Urticaire, rash, hyperpigmentation cutanée, hyperpigmentation unguéale
Fréquence indéterminée
Réaction de photosensibilité, réaction de rappel, prurit, trouble cutané
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence indéterminée
Chromaturie a
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquence indéterminée
Aménorrhée, azoospermie, oligospermie
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent
Pyrexie, asthénie, frissons
Fréquent
Réaction au point de perfusion
Fréquence indéterminée
Malaise
Investigations
Très fréquent
Diminution de la fraction d'éjection, anomalies de l'électrocardiogramme, anomalies des transaminases, prise de poids b
a Pendant un à deux jours après l'administration
b observé chez des patients présentant un cancer du sein précoce et recevant une thérapie adjuvante à base de doxorubicine (étude NSABP B-15)

Surdosage

L'hémodialyse est inutile, la doxorubicine étant excrétée en majorité par voie biliaire et intestinale.
Le surdosage comporte un risque accru de toxicité myocardique aiguë et différée, et de majoration de la myélodepression (principalement leucopénie et thrombocytopénie) et des autres effets indésirables, notamment la toxicité gastro-intestinale (principalement mucite).
Des cas d'insuffisance cardiaque différée ont été observés plusieurs mois après le surdosage en anthracyclines. Il faut donc surveiller de façon très stricte la fonction cardiaque et effectuer quotidiennement des numérations formules sanguines.
En cas de surdosage, le traitement repose sur le maintien des fonctions vitales dans les unités de soins spéciales, cette période comporte des mesures comme des transfusions sanguines et des soins infirmiers palliatifs.

Grossesse/Allaitement

Ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de grossesse et d'allaitement.

Interactions avec d'autres médicaments

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.
Associations contre-indiquées
+ Vaccin contre la fièvre jaune:
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
Associations déconseillées
+ Phénytoïne, fosphénytoïne
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.
+ Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune).
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
Associations à prendre en compte
+ Ciclosporine (décrit pour doxorubicine, étoposide).
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.
+ Tacrolimus (par extrapolation à partir de la ciclosporine).
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

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