Pharmacodynamique
L’éphédrine est une amine sympathomimétique agissant directement sur les récepteurs alpha et bêta et indirectement en augmentant la libération de noradrénaline par les terminaisons nerveuses sympathiques. Comme tout agent sympathomimétique, l’éphédrine stimule le système nerveux central, le système cardiovasculaire, le système respiratoire, et les sphincters digestifs et urinaires. L’éphédrine est également un inhibiteur de la monoamine oxydase (MAO).
Dosage
Dosage - ÉPHÉDRINE - usage parentéral
Solution injectable
Posologie Adulte
La dose est de 3 à 6 mg, répétée en fonction des besoins toutes les 5 à 10 min.
La dose totale doit être inférieure à 150 mg par 24 heures.
L’absence d’efficacité doit faire reconsidérer le choix du traitement.
Population pédiatrique
La voie d’administration est intraveineuse.
La dose est de 0,1 à 0,2 mg/kg toutes les 4 à 6 heures.
Mode d’administration
L’Ephédrine devra être uniquement utilisée par ou sous la responsabilité du médecin anesthésiste.
Voie injectable.
Perfusion intraveineuse ou bolus IV. La voie d’administration varie selon l'état du malade, en fonction du poids et des thérapeutiques complémentaires.
Indications
Indications - ÉPHÉDRINE - usage systémique
Traitement de l’hypotension au cours de l’anesthésie générale et de l’anesthésie loco-régionale qu’elle soit rachidienne ou péridurale et pratiquée pour un acte chirurgical ou obstétrical.
Traitement préventif de l’hypotension au cours de l’anesthésie rachidienne pour un acte chirurgical ou obstétrical.
Contre-indications
Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas de :
en association avec d'autres sympathomimétiques indirects comme la pseudoéphédrine, le méthylphénidate, le bupropion, la cafedrine, la theodrenaline.
en association avec des sympathomimétiques alpha,
en association avec des IMAO irréversibles
Effets indésirables
Effets indésirables - ÉPHÉDRINE - usage systémique
Les effets indésirables sont classés par système organe et par fréquence selon la règle suivante : Très fréquent : > 1/10; fréquent : (≥1/100 à <1/10); peu fréquent: (≥1/1000 à <1/100); rare: (≥1/10000 à <1/1000); très rare: (<1/10000); fréquence indéterminée : (ne peut être estimé sur la base des données actuellement disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Indéterminé : modifications de l'hémostase primaire.
Affections du système immunitaire
Indéterminé : hypersensibilité.
Affections psychiatriques
Indéterminé : confusion mentale, anxiété, dépression.
Affections du système nerveux
Indéterminé : nervosité, irritabilité, insomnie, tremblements.
Affections oculaires
Indéterminé : crises de glaucome à angle fermé.
Affections cardiaques
Indéterminé : palpitations, hypertension, tachycardie, arythmie cardiaque, douleurs angineuses, bradycardie réflexe, arrêt cardiaque.
Affections vasculaires
Indéterminé : hémorragie cérébrale.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Indéterminé : dyspnée, œdème pulmonaire
Affections du rein et des voies urinaires
Indéterminé : rétention urinaire
Surdosage
En cas de surdosage, des nausées, des vomissements, de la fièvre, une psychose paranoïaque, des troubles du rythme ventriculaire et supraventriculaire, une hypertension, une dépression respiratoire, des convulsions et un coma peuvent être observés. La dose létale chez l’homme est de l’ordre de 2 g correspondant à des concentrations sanguines de l’ordre de 3,5 à 20 mg/l.
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène.
En clinique, les résultats des études épidémiologiques menées sur des effectifs limités de femmes semblent exclure un effet malformatif particulier de l’éphédrine.
En cas d’abus ou d’utilisation chronique d’amines vasoconstrictrices, des cas isolés d’hypertension maternelle ont été rapportés.
Toutefois, il n’existe pas actuellement de données en nombre suffisant pour affirmer la réalité d’une foetotoxicité de l’éphédrine lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse.
De par son effet sympathomimétique, une augmentation, de la fréquence et de la variabilité du rythme cardiaque fœtal peut être observée.
En conséquence, l’utilisation de l’éphédrine ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
Allaitement
Il n'existe pas de données concernant le passage de l'éphédrine dans le lait maternel. Cependant, compte-tenu des modalités d'administration de ce médicament, l'allaitement est possible.
Interactions avec d'autres médicaments
Associations contre-indiquées
Autres sympathomimétiques indirects (bupropion, cafédrine, méthylphénidate, pseudoéphédrine, théodrénaline).
Risques de vasoconstriction et /ou de crises hypertensives.
Sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale).
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
IMAO irréversibles
Hypertension paroxystique, hyperthermie pouvant être fatale. Du fait de la durée d’action de l’IMAO, cette interaction est encore possible 15 jours après l’arrêt de l’IMAO.
Associations déconseillées
Alcaloïdes de l’ergot de seigle dopaminergiques
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Alcaloïdes de l’ergot de seigle vasoconstricteurs
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
IMAO-A réversibles, y compris linézolide et bleu de méthylène
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Antidépresseurs tricycliques (imipraminiques)
Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l’entrée de l’adrénaline ou de la noradrénaline dans la fibre sympathique).
Antidépresseurs sérotoninergiques-noradrénergiques (minalcipran, sibutramine, venlafaxine)
Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l’entrée de l’adrénaline ou de la noradrénaline dans la fibre sympathique).
Anesthésiques volatils halogénés
Trouble du rythme ventriculaire grave par augmentation de l’excitabilité cardiaque.