Pharmacodynamique
Le foscarnet est un agent antiviral à large spectre qui inhibe in vitro, à des concentrations n'affectant pas la croissance cellulaire normale, tous les virus humains connus du groupe herpès (herpès simplex (HSV) types 1 et 2, herpès 6, varicelle zona, Epstein-Barr et cytomégalovirus (CMV)), en particulier les souches HSV mutantes présentant un déficit en thymidine kinase, et certains rétrovirus y compris le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le foscarnet inhibe également in vitro l'ADN polymérase virale du virus de l'hépatite B.
Le foscarnet exerce son activité antivirale par inhibition directe de l'ADN polymérase virale spécifique et de la transcriptase inverse.
Le foscarnet ne nécessite pas d'activation (phosphorylation) par la thymidine kinase (TK) ou d'autres kinases. Il est ainsi actif in vitro contre les virus HSV mutants déficients en TK. Les souches de CMV résistantes au ganciclovir peuvent être sensibles au foscarnet. La sensibilité des résultats (DI50) varie de façon importante selon la méthode utilisée et le type de cellules employées. Le tableau ci-dessous donne une liste de virus et la DI50 correspondante :
Virus | DI50 (µM) |
CMV | 50-800* |
HSV1, HSV2 | 10-130 |
VZV | 48-90 |
EBV | < 500** |
HHV-6 | 49 |
CMV résistant à ganciclovir | 190 |
HSV-TK Minus Mutant | 67 |
HSV-DNA Polymérase Mutant | 5-443 |
HIV 1 | 11-32 |
HIV 1 résistant à la zidovudine | 10-32 |
* Moyenne = 269 µM | |
** 97 % de la synthèse d'antigène viral inhibé à 500 µM |
Si aucune réponse clinique n'est observée après administration de foscarnet, la sensibilité au foscarnet des isolats viraux devrait être testée car des mutants naturellement résistants peuvent exister ou émerger in vitro et in vivo.
Il a été montré in vitro que le foscarnet avait une activité synergique de la zidovudine sur le VIH.
Virémie à CMV chez les receveurs d'une greffe de CSH
Une étude clinique pivot a permis d'étudier l'efficacité du foscarnet (n=110) sur la virémie à CMV après une greffe allogénique de CSH et de la comparer au ganciclovir (n=103). Les patients du bras foscarnet' recevaient un traitement d'attaque de 2 semaines à la posologie de 60 mg 2 fois par jour puis un traitement d'entretien à la posologie de 90 mg/kg/jour pendant 2 semaines. La proportion de patients ayant survécu sans évènements après la greffe (ces évènements étant l'apparition de la maladie à CMV ou un décès pour un quelconque motif) dans les 180 jours après la greffe (point final primaire) a été de 66 % dans le groupe à foscarnet et de 73 % dans le groupe à ganciclovir. La non-infériorité du foscarnet par rapport au ganciclovir n'a pas été formellement démontrée dans cette étude (limite inférieure de l'intervalle de confiance à -17,9 % au lieu des -15 % attendus). Le pourcentage de patients ayant eu recours à un retraitement entre 7 jours et 100 jours après l'arrêt du traitement pour lequel ils étaient randomisés, est bien supérieur dans le bras foscarnet par rapport au bras ganciclovir (35,4 % versus 19,1 %, p=0,027 significatif) avec un délai moyen de 21 jours pour foscarnet et 27 jours pour ganciclovir.
Maladie à CMV chez les receveurs d'une greffe de CSH
Seules des données issues d'études prospectives limitées sont disponibles dans la littérature sur l'utilisation du foscarnet dans la maladie à CMV en dehors de l'infection à VIH dans un contexte d'immunodépression liée à la greffe de moelle avec un traitement d'attaque de 180 mg/kg/jour et un traitement d'entretien de 90-120 mg/kg/jour.
Rétinites à CMV chez les patients atteints du SIDA
La concentration inhibitrice moyenne 50 % (DI50) sur plus de cent isolats cliniques de CMV est environ de 270 µmol/l (81 mg/l), tandis qu'une inhibition réversible de la croissance des cellules normales est observée à environ 1000 µmol/l (300 mg/l).
Chez l'homme après traitement d'attaque, le foscarnet stabilise les lésions rétiniennes dans environ 90 % des cas. Cependant, compte tenu du caractère latent des infections à CMV et de l'activité virustatique de foscarnet, des rechutes surviennent chez la majorité des patients immunodéprimés après arrêt du traitement.
Chez les patients présentant une rechute de la rétinite, un nouveau traitement d'attaque présente la même efficacité que le traitement initial.
Infections à HSV
Dans une étude prospective randomisée chez des patients atteints de SIDA, les patients traités par foscarnet (120 mg/kg/j) ont cicatrisé en 11 à 25 jours, avec un arrêt des douleurs en 9 jours et un arrêt de la prolifération d'HSV en 7 jours.
Pharmacocinétique
Pharmacocinétique - FOSCARNET - usage parentéral
Le foscarnet diffuse dans les tissus. Sa demi-vie de distribution est de l'ordre de 2 à 4 heures chez les patients à fonction rénale normale.
Il est fortement fixé au niveau de l'os et faiblement au niveau des protéines plasmatiques (< 20 %). Il passe dans le LCR et des concentrations de l'ordre de 10 à 70 % de la concentration plasmatique ont été retrouvées chez les patients infectés par le VIH.
Le volume de distribution total est de 5 l/kg.
Le foscarnet n'est pas métabolisé dans l'organisme.
Le foscarnet est principalement éliminé au niveau rénal par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
La clairance rénale est d'environ 130 ml/min et est étroitement liée avec la clairance de la créatinine. La demi-vie plasmatique terminale est en moyenne de 80 heures.
Le foscarnet est dialysable.
Dosage
Dosage - FOSCARNET - usage parentéral
Solution pour perfusion
Il est impératif d'adapter les posologies suivantes à l'état de la fonction rénale (voir tableau posologique).
Il est impératif d'associer au traitement une hydratation par perfusion (voir hydratation).
Adultes :
Les posologies ci-après sont exprimées pour un patient à fonction rénale normale.
Virémie à CMV chez les receveurs d'une greffe de CSH
En traitement d'attaque, le FOSCARNET sera administré à la dose de 120 mg/kg/j en 2 perfusions espacées de 12 heures pendant au moins 2 semaines. Chaque perfusion durera au moins une heure et devra être associée à une hydratation (voir Hydratation).
En traitement d'entretien, suite au traitement d'attaque de la virémie à CMV, FOSCARNET sera administré en perfusion journalière pendant environ deux heures à la posologie de 90 à 120 mg/kg, 7 jours par semaine, associé à l'hydratation.
Ces posologies sont à moduler suivant l'état de la fonction rénale (voir Tableau posologique).
Les patients dont l'infection progresse au cours du traitement d'entretien peuvent être soumis à nouveau au traitement d'attaque.
Atteintes à CMV chez les patients atteints du SIDA
En traitement d'attaque, le foscarnet sera administré à la dose de 180 mg/kg/j en 2 ou 3 perfusions espacées de 12 ou 8 heures d'une heure minimum chacune (60 à 90 min) associée impérativement à une hydratation (voir Hydratation).
En cas de rétinite à CMV, un traitement d'entretien est institué après cicatrisation ou après 2 à 3 semaines de traitement d'attaque.
Le foscarnet est administré en une perfusion journalière d'environ deux heures, à la posologie de 90 à 120 mg/kg, 7 jours par semaine associé à l'hydratation.
Ces posologies sont à moduler suivant l'état de la fonction rénale (voir Tableau posologique).
Si la rétinite progresse au cours du traitement d'entretien, le patient doit être soumis à nouveau au traitement d'attaque.
Pour les atteintes digestives, l'efficacité du traitement n'a pas été établie.
Infections à HSV
Traitement d'attaque :
Le foscarnet sera administré pendant 2 ou 3 semaines ou jusqu'à cicatrisation des lésions.
La dose habituelle est de 80 mg/kg/j en deux perfusions sur une heure minimum chacune chez les patients à fonction rénale normale. En cas de réponse jugée insuffisante, cette dose pourra être portée à 120 mg/kg/j habituellement en trois perfusions.
La posologie doit être adaptée à l'état de la fonction rénale (voir tableau posologique).
Le traitement doit être associé à une hydratation.
Traitement d'entretien :
L'efficacité du traitement d'entretien des infections à virus Herpès n'a pas été établie.
Chez les patients âgés :
Identique aux adultes.
Population pédiatrique :
L'efficacité et la sécurité d'emploi de l'utilisation du foscarnet chez les enfants n'ont pas été établies.
Les patients souffrant d'une insuffisance hépatique ou rénale :
La dose doit être réduite chez les patients souffrant d'une insuffisance rénale conformément au niveau de clairance de la créatinine comme indiqué dans le tableau ci-dessus. Un ajustement de la dose n'est pas nécessaire chez les patients avec insuffisance hépatique.
Patients sous hémodialyse :
Il n'est pas recommandé d'administrer le foscarnet à des patients sous hémodialyse car les posologies n'ont pas été établies.
Mode d'administration
Précautions à prendre avant la manipulation ou l'administration du médicament :
Le foscarnet doit être administré uniquement par voie intraveineuse dans une veine centrale (cathéter), ou dans une veine périphérique.
Attention : Ne pas administrer le foscarnet en injection intraveineuse rapide.
Ne pas administrer le foscarnet sans hydratation (voir Hydratation).
Une dose individuelle à la concentration adaptée (24 mg/ml ou 12 mg/ml) à la voie d'administration (veine centrale ou périphérique) doit être préparée de façon aseptique avant l'administration.
La solution standard à 24 mg/ml peut être utilisée pure ou diluée en cas d'administration par voie intraveineuse dans une veine centrale (cathéter).
En cas de perfusion dans une veine périphérique, la solution à 24 mg/ml doit être diluée avant administration jusqu'à une concentration de 12 mg/ml à l'aide d'une solution à NaCl 0,9 % ou glucose à 5 %, afin d'éviter l'irritation locale des veines périphériques. La dilution et/ou l'élimination des quantités excédentaires doivent être réalisées dans des conditions d'asepsie. Les solutions diluées doivent être utilisées le plus rapidement possible après leur préparation .
La toxicité rénale du FOSCARNET peut être réduite par une hydratation adéquate du patient. Voir la section « Hydratation » ci-dessous.
En cas d'utilisation d'un système de perfusion en Y, perfuser simultanément 0,5 à 1 litre de NaCl 0,9 % ou de glucose à 5 %.5 %.
Ne pas administrer d'autres produits dans la même perfusion.
Lorsque le produit est perfusé dans une voie périphérique, l'hydratation intraveineuse simultanée tient lieu de dilution (voir Hydratation).
Ne pas administrer d'autres produits dans la même perfusion. Lorsque le produit est perfusé dans une voie périphérique, l'hydratation intraveineuse simultanée tient lieu de dilution (voir Hydratation).
Schéma d'un système de perfusion en Y
Hydratation :
L'attention est attirée sur l'importance de la prévention de la toxicité rénale du foscarnet par une hydratation convenable des patients.
En cas d'utilisation d'un système de perfusion en Y, il est recommandé de perfuser simultanément 0,5 à 1 litre de NaCl 0,9 % ou de glucose à 5 %.
Chez les patients adéquats, l'hydratation orale avec régimes d'hydratation semblables a été employée. Les patients cliniquement déshydratés doivent avoir leur état corrigé avant de commencer la thérapie FOSCARNET.
Durée du traitement :
Il est recommandé d'effectuer un traitement d'attaque de 2 à 3 semaines ou jusqu'à cicatrisation des lésions.
Le traitement d'entretien de la rétinite doit théoriquement être poursuivi de façon prolongée.
TABLEAU POSOLOGIQUE
Traitement d'attaque
Clairance de la créatinine | Créatinine sérique | Virémie à CMV (greffe de CSH) | Rétinite à CMV (SIDA) | HSV |
(ml/kg/min) | μmol/l | Dose toutes les 12 heures (mg/kg) en perfusion d'une heure | Dose toutes les 8 heures (mg/kg) en perfusion d'une heure | Dose toutes les 12 heures (mg/kg) en perfusion d'une heure | Dose toutes les 8 à 12 heures (mg/kg) en perfusion d'une heure |
> 1,6 | < 110 | 60 | 60 | 90 | 40 |
1,6 - 1,4 | 110 120 | 60 | 55 | 82 | 37 |
1,4 1,2 | 120 140 | 45 | 49 | 73 | 33 |
1,2 1,0 | 140 170 | 45 | 42 | 63 | 28 |
1,0 0,8 | 170 210 | 35 | 35 | 52 | 24 |
0,8 0,6 | 210 237 | 25 | 28 | 42 | 19 |
0,6 0,5 | 237 244 | 20 | 21 | 31 | 14 |
0,5 0,4 | 244 250 | 15 | 21 | 31 | 14 |
< 0,4 | > 250 | traitement non recommandé | traitement non recommandé | traitement non recommandé | traitement non recommandé |
Traitement d'entretien
Clairance de la créatinine | Créatinine sérique | Virémie à CMV (greffe de CSH) | Rétinite à CMV (SIDA) |
(ml/kg/min) | μmol/l | (mg/kg en 2 heures) | (mg/kg en 2 heures) |
> 1,4 | < 120 | 90 | Toutes les 24 heures | 90 120 | Toutes les 24 heures |
1,4 1,2 | 120 140 | 70 | " | 78 104 | " |
1,2 1,0 | 140 170 | 70 | " | 75 100 | " |
1,0 0,8 | 170 210 | 50 | " | 71 94 | " |
0,8 0,6 | 210 237 | 80 | Toutes les 48 heures | 63 84 | " |
0,6 0,5 | 237 244 | 60 | " | 67 76 | " |
0,5 0,4 | 244 250 | 50 | " | 57 - 67 | " |
< 0,4 | > 250 | traitement non recommandé | traitement non recommandé |
Indications
Indications - FOSCARNET - usage systémique
Traitement de la virémie à cytomégalovirus (CMV) chez les receveurs d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) et pour lesquels le recours au ganciclovir ne peut être envisagé.
Traitement des infections disséminées à CMV au cours du SIDA, et plus particulièrement rétiniennes, digestives (colites, oesophagites), pulmonaires et encéphaliques.
Traitement d'attaque des infections mucocutanées à Herpès simplex virus (HSV) résistants ou insensibles à l'aciclovir chez les patients immunodéprimés.
Effets indésirables
Effets indésirables - FOSCARNET - usage systémique
La majorité des patients qui reçoivent du FOSCARNET souffrent d'un système immunitaire gravement compromis et de graves contaminations par virus. L'état physique des patients, la sévérité de la maladie sous-jacente, d'autres virus et thérapies concomitantes contribuent à la présence d'évènements adverses lors de l'utilisation de FOSCARNET.
Les effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques et après commercialisation avec le FOSCARNET sont présentés dans le tableau ci-dessous. Ils sont classés par classes de système d'organes (SOC) et par ordre de fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (³ 1/10 000, < 1/1 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 1 : Fréquence des effets indésirables
SOC | Fréquence | Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Très fréquent | Anémie, granulocytopénie |
Fréquent | Leucopénie, thrombocytopénie, neutropénie |
| Peu fréquent | Pancytopénie |
Affections du système immunitaire | Fréquent | Sepsis |
Indéterminée | Hypersensibilité (y compris réactions anaphylactiques), réactions anaphylactoïdes |
Affections endocriniennes | Indéterminée | Diabète insipide |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Très fréquent | Perte d'appétit, hypokaliémie, hypomagnésémie, hypocalcémie |
| Fréquent | Hyperphosphatémie, hyponatrémie, hypophosphatémie, augmentation des phosphatases alcalines dans le sang, augmentation des lactodéshydrogénases dans le sang, hypercalcémie, déshydratation |
| Peu fréquent | Acidose |
Indéterminée | Hypernatrémie |
Affections psychiatriques | Fréquent | Agressivité, agitation, anxiété, état confusionnel, dépression, nervosité |
Indéterminée | Changements de l'état mental |
Affections du système nerveux | Très fréquent | Vertiges, céphalées, paresthésie |
Fréquent | Coordination anormale, convulsions, hypoesthésie, contractions musculaires involontaires, neuropathie périphérique, tremblement |
Indéterminée | Encéphalopathie |
Affections cardiaques | Fréquent | Palpitations, tachycardie |
Indéterminée | Allongement de l'intervalle QT, arythmie ventriculaire, torsade de pointes |
Affections vasculaires | Fréquent | Hypertension, hypotension, thrombophlébitea |
Affections gastro- intestinales | Très fréquent | Diarrhée, nausées, vomissements |
Fréquent | Douleurs abdominales, constipation, dyspepsie, pancréatite, hémorragie gastro-intestinale |
Indéterminée | Ulcération oesophagienne |
Affections hépatobiliaires | Fréquent | Fonction hépatique anormale |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Très fréquent | Eruption |
Fréquent | Prurit |
Peu fréquent | Urticaire, dème de Quincke |
Indéterminée | Erythème multiforme, épidermolyse aiguë toxique, syndrome de Stevens-Johnsonb |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Fréquent | Myalgies |
Indéterminée | Faiblesse musculaire, myopathie, myosite, rhabdomyolyse |
Affections du rein et des voies urinaires | Fréquent | Insuffisance rénale, insuffisance rénale aiguë, dysurie, polyurie, protéinurie |
Peu fréquent | Trouble tubulaire rénal, glomérulonéphrite, syndrome néphrotique |
Indéterminée | Douleurs rénales, acidose tubulaire rénale, nécrose tubulaire rénale, nécrose tubulaire aiguë, néphropathie à cristaux, hématurie |
Affections des organes de reproduction et du sein | Fréquent | Ulcérations génitales et inconfortb |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très fréquent | Asthénie, frissons, fatigue, pyrexie |
Fréquent | Malaise, dèmes, douleur thoraciqued, douleur au point d'injection, inflammation du point d'injection |
Indéterminée | Extravasation |
Investigations | Très fréquent | Elévation de la créatinine sanguine, baisse de l'hémoglobine |
Fréquent | Baisse de la clairance de la créatinine rénale, EGC anormal, augmentation des gamma-GT, augmentation de l'alanine amino-transférase, augmentation de l'aspartate aminotransférase, lipase accrue |
Peu fréquent | Hausse de l'amylase, élévation de la créatine phosphokinase dans le sang |
a Une thrombophlébite dans les veines périphériques après perfusion de solution foscarnet non diluée a été observée.
b Des cas d'éruptions vésiculo-bulleuses, dont des érythèmes multiformes, des épidermolyses aiguës toxiques et des syndromes de Stevens-Johnson, ont été signalés. Dans la plupart des cas, les patients prenaient d'autres médicaments, qui ont été associés à l'épidermolyse aiguë toxique ou au syndrome de Stevens-Johnson.
c Foscarnet passe en fortes concentrations dans l'urine et peut être associé à une irritation significative et une ulcération dans les zones génitales, notamment après un traitement prolongéd. Une douleur thoracique transitoire a été signalée parmi les réactions de perfusion au foscarnet.
Surdosage
Des surdosages ont été rapportés lors de l'utilisation de FOSCARNET la plus forte dose étant 20 fois la dose recommandée.
Certains cas étaient des overdoses relatives, selon lesquelles la dose de médicament utilisée n'avait pas été rapidement ajustée lorsque le patient a commencé à souffrir d'une fonction rénale réduite.
Il existe des cas où aucune séquelle clinique n'a été signalée à la suite d'une overdose.
La tendance d'évènements indésirables rapportés en rapport à une overdose de FOSCARNET est conforme au profil connu des évènements adverses du médicament.
L'hémodialyse en augmentant l'élimination du FOSCARNET peut être bénéfique dans les cas pertinents.
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Il n'existe aucune donnée ou bien il existe une quantité limitée de données tirées de l'utilisation de foscarnet chez les femmes enceintes.
FOSCARNET est déconseillé pendant une grossesse.
Allaitement
Il n'existe pas d'informations suffisantes concernant le passage du foscarnet dans le lait maternel.
Un risque chez les nouveau-nés/nourrissons ne peut pas être écarté.
FOSCARNET ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
Il doit être alors décidé soit d'arrêter l'allaitement, soit d'arrêter le traitement par FOSCARNET en prenant en considération les avantages de l'allaitement pour l'enfant et les avantages du traitement pour la mère.
Fertilité
Il n'existe aucune donnée à disposition en ce qui concerne l'influence du FOSCARNET sur la fertilité.
Femmes en âge de procréer / contraception pour les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer doivent employer des méthodes de contraception efficaces durant le traitement FOSCARNET.
Les hommes subissant un traitement FOSCARNET ne doivent pas procréer jusqu'à 6 mois après la fin du traitement.
Interactions avec d'autres médicaments
Puisque le FOSCARNET peut affecter la fonction rénale, une toxicité ajoutée peut survenir lorsqu'il est utilisé conjointement à d'autres médicaments néphrotoxiques tels que les aminoglycosides, l'amphoréticine B, la ciclosporine A, l'aciclovir, le méthotrexate et le tacrolimus. En outre, puisque FOSCARNET peut diminuer la concentration de calcium sérique ionisé, il est conseillé de faire preuve d'une prudence extrême lorsqu'il est utilisé en concomitance avec d'autres médicaments reconnus comme influençant les concentrations de calcium sérique (comme par ex. la pentamidine IV). L'insuffisance rénale et l'hypocalcémie symptomatique (Signes de Trousseau et de Chvostek) ont été observées pendant le traitement concomitant de FOSCARNET et de Pentamidine IV. Une fonction rénale anormale a été signalée en ce qui concerne l'utilisation de FOSCARNET avec du Ritonavir et/ou du Saquinavir.
En raison du risque potentiel accru de prolongation de l'intervalle QT et de torsades de pointe, FOSCARNET doit être utilisé précautionneusement avec des médicaments connus pour leur prolongation de l'intervalle QT, particulièrement les médicaments de catégories IA (par ex. quinidine) et III (par ex. amiodarone, sotalol), les agents antiarythmiques ou les médicaments neuroleptiques. Une surveillance cardiaque étroite doit avoir lieu lors d'une co-administration.
Il n'y a pas d'interaction pharmacocinétique avec la Zidovudine (AZT), le ganciclovir, la didanosine (ddI), la zalcitabine (ddC) ou probénécide.