Pharmacodynamique
L'hormone chorionique gonadotrope humaine (hCG), une hormone naturellement présente dans l'urine post-ménopausique, est présente dans HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE et est le principal contributeur de l'activité LH.
La ménotropine, qui associe les activités FSH et LH, induit la croissance et la maturation du follicule ovarien, ainsi que la production d'hormones stéroïdiennes par les gonades, chez les femmes qui n'ont pas d'insuffisance ovarienne primaire. La FSH est le principal acteur du recrutement et de la croissance folliculaire pendant la phase folliculaire précoce, alors que la LH est importante pour la stéroïdogénèse ovarienne et est impliquée dans les événements physiologiques menant au développement d'un follicule pré-ovulatoire dominant. La croissance folliculaire peut être stimulée par la FSH en l'absence de LH, mais les follicules en résultant se développent anormalement et sont associés à de faibles taux d'stradiol et à une incapacité à lutéiniser suite à un stimulus ovulatoire normal. En ligne avec l'activité de la LH qui induit la stéroïdogenèse, les taux d'stradiol associés au traitement avec HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE sont plus élevés qu'avec les FSH recombinantes dans les cycles de FIV / ICSI. Ce point doit être pris en compte dans le suivi de la réponse des patientes basé sur les taux d'stradiol. La différence dans les taux d'stradiol ne se retrouve pas dans les protocoles d'induction de l'ovulation « low dose » chez les patientes anovulatoires.
Chez l'homme : ce traitement induit la spermatogenèse en cas de déficit en gonadotrophines FSH.
Pharmacocinétique
Pharmacocinétique - HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE - usage parentéral
Le profil pharmacocinétique de la FSH présente dans HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE a été documenté.
Après 7 jours d'administration répétée de 150 UI de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE chez des femmes volontaires saines ayant au préalable suivi un protocole de désensibilisation hypophysaire, les concentrations maximales Cmax en FSH plasmatique (corrigées par rapport aux valeurs de base) étaient de 8,9 ± 3,5 UI/L et de 8,5 ± 3,2 UI/L (moyenne ± écart type) respectivement pour l'administration par voie SC et IM. Les concentrations maximales de FSH ont été atteintes dans les 7 heures pour les deux voies d'administration.
Après une administration répétée, FSH a été éliminée avec une demi-vie (T 1/2) de 30 ± 11 heures et de 27 ± 9 heures (moyenne ± écart type) respectivement pour l'administration SC et IM.
Bien que la concentration spécifique de LH en fonction du temps montre une augmentation de la concentration de LH après l'administration de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE , les données disponibles étaient insuffisantes pour être soumises à une analyse pharmacocinétique.
La ménotropine est principalement excrétée par les reins.
La pharmacocinétique de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE chez les patients avec une insuffisance rénale ou hépatique n'a pas été étudiée.
Dosage
Dosage - HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE - usage parentéral
Poudre et solvant pour solution injectable
Tout traitement par HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE doit être initié sous la surveillance d'un médecin ayant l'expérience du traitement des troubles de la fertilité.
Il existe de grandes variations inter-individuelles dans la réponse ovarienne aux gonadotrophines exogènes. De ce fait, il est impossible de définir un schéma posologique unique. La posologie sera donc ajustée individuellement en fonction de la réponse ovarienne attendue.
HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE peut être administré seul ou en association avec un agoniste ou un antagoniste de la GnRH. Les recommandations sur la posologie et la durée de traitement peuvent varier en fonction du protocole de traitement choisi.
Posologie chez la femme :
Patientes anovulatoires (y compris le Syndrome des ovaires polykystiques)
L'objectif du traitement par HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE est de développer un seul follicule de De Graaf à partir duquel l'ovule sera libéré après administration de gonadotrophine chorionique humaine (hCG).
Le traitement par HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE doit commencer dans les 7 premiers jours du cycle menstruel.
La dose initiale recommandée de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE est de 75 à 150 UI par jour et celle-ci doit être maintenue pendant au moins sept jours. La dose suivante doit être adaptée à la réponse individuelle de chaque patiente, basée sur la surveillance clinique (y compris l'échographie ovarienne seule ou en association avec la mesure des concentrations d'estradiol), L'adaptation de la dose ne doit pas être faite plus fréquemment que tous les 7 jours.
Il est recommandé d'augmenter la dose par palier de 37,5 UI sans dépasser 75 UI. La dose quotidienne maximale ne doit pas dépasser 225 UI.
En l'absence de réponse adéquate après 4 semaines de traitement, ce cycle devra être arrêté, et la patiente pourra recommencer un traitement avec une dose initiale plus élevée que celle du cycle arrêté.
Quand une réponse optimale est obtenue, une injection unique de 250 mcg de r-hCG ou de 5000 UI à 10 000 UI d'hCG devra être administrée 24 à 48 heures après la dernière injection de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE . On recommandera alors à la patiente d'avoir un rapport sexuel le jour même et le jour suivant l'administration d'hCG. Alternativement, une insémination intra-utérine (IIU) peut être pratiquée.
Si une réponse excessive est obtenue avec HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE , le traitement devra être arrêté et l'hCG ne devra pas être administrée ; la patiente devra utiliser une méthode barrière de contraception ou ne pas avoir de rapport sexuel jusqu'au début du cycle menstruel suivant.
Patientes entreprenant une stimulation ovarienne contrôlée en vue d'obtenir une croissance folliculaire multiple dans le cadre des programmes d'Assistance Médicale à la Procréation (AMP)
Dans un protocole de désensibilisation avec un agoniste de la GnRH, on commence le traitement par HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE environ 2 semaines après le début du traitement par l'agoniste.
Dans un protocole de désensibilisation avec un antagoniste de la GnRH, on commence le traitement par HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE à J2 ou J3 du cycle menstruel.
La dose initiale recommandée de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE est de 150-225 UI par jour, pendant au moins les 5 premiers jours du traitement.
La dose suivante doit être adaptée à la réponse individuelle de chaque patiente, basée sur la surveillance clinique (y compris l'échographie ovarienne seule ou en association avec la mesure des concentrations d'estradiol), et ne doit pas dépasser 150 UI à chaque ajustement. La posologie quotidienne maximum ne doit pas dépasser 450 UI par jour ; dans la plupart des cas, on ne recommande pas de traiter au-delà de 20 jours.
Quand un nombre satisfaisant de follicules a atteint la taille adéquate, une injection unique de 250 mcg de r-hCG ou de 5000 UI à 10 000 UI d'hCG devra être administrée pour induire la maturation folliculaire finale, en vue de la ponction folliculaire destinée à recueillir les ovocytes. Une surveillance étroite des patientes doit être mise en place pendant au moins 2 semaines après l'administration d'hCG.
Si une réponse excessive est obtenue avec HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE , le traitement devra être arrêté et l'hCG ne devra pas être administrée ; la patiente devra utiliser une méthode barrière de contraception ou ne pas avoir de rapport sexuel jusqu'au début du cycle menstruel suivant.
Posologie chez l'homme:
En général, 75 UI à 150 UI, 2 à 3 fois par semaine pendant 90 jours, associées à l'injection de gonadotrophine chorionique (hCG).
Populations particulières
Insuffisance rénale ou hépatique
Les patients atteints d'insuffisance rénale ou hépatique n'ont pas été inclus dans les essais cliniques.
Population pédiatrique
Il n'y a pas d'utilisation justifiée de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE dans la population pédiatrique.
Mode d'administration
Voie sous-cutanée.
Après mise en solution de la poudre dans le solvant fourni, la solution est destinée à des injections répétées et peut être conservée jusqu'à 28 jours à une température ne dépassant pas 25°C.
Une agitation vigoureuse est déconseillée. La solution obtenue doit être limpide. Après reconstitution, tout contenu de flacon qui présenterait un trouble ou des particules sera jeté.
Indications
Indications - HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE - usage systémique
HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE est indiqué dans le traitement de l'infertilité dans les situations cliniques suivantes :
Chez la femme:
Anovulation, y compris le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), chez les femmes qui n'ont pas répondu au traitement par le citrate de clomifène.
Stimulation du développement folliculaire chez les femmes présentant un hypogonadisme hypogonadotrope ;
Stimulation ovarienne contrôlée pour induire le développement de follicules multiples dans le cadre des programmes d'Assistance Médicale à la Procréation (AMP) [par exemple, fécondation in vitro avec transfert d'embryon (FIVETE), transfert intratubaire de gamètes (GIFT), injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI.];
Chez l'homme:
En association avec l'hCG, traitement de la stérilité par déficience de la spermatogenèse, en particulier en cas d'hypogonadisme hypogonadotrope.
Contre-indications
Chez la femme :
Tumeurs hypothalamiques ou hypophysaires
Carcinomes ovariens, utérins ou mammaires
Hémorragies génitales d'étiologie inconnue
Kystes ovariens ou hypertrophie des ovaires non dus à un syndrome des ovaires polykystiques
HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE ne doit pas être utilisé lorsqu'une réponse efficace ne peut être obtenue :
Insuffisance ovarienne primaire
Malformation des organes génitaux incompatibles avec une grossesse
Fibrome utérin incompatible avec une grossesse
Chez l'homme :
Tumeurs testiculaires.
Stérilité d'origine mécanique.
Tumeurs hypothalamo-hypophysaires.
Effets indésirables
Effets indésirables - HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE - usage systémique
Les réactions indésirables les plus fréquemment rapportées dans les essais cliniques menés avec HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE sont : syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO), céphalées, douleur abdominale, distension abdominale et douleur au site d'injection. Aucun de ces effets indésirables n'a été rapporté avec une fréquence supérieure à 5%.
Le tableau ci-dessous présente les principaux effets indésirables rapportés chez les femmes traitées avec HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE dans le cadre d'essais cliniques, par classes de systèmes d'organes et fréquence. De plus, les effets indésirables rapportés lors de la commercialisation sont mentionnés avec une fréquence indéterminée.
Classes de systèmes d'organes | Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) | Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) | Rare (≥ 1/10 000 à 1/1 000) | Fréquence indéterminée |
Affections oculaires | | | | Troubles de la vue a |
Affections gastro-intestinales | Douleurs abdominales, distensions abdominales, nausées | Vomissements, gêne abdominale, diarrhée | | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Réactions au site d'injection b | Fatigue | | Fièvre, malaise |
Affections du système immunitaire | | | | Réactions d'hypersensibilité c |
Investigations | | | | Prise de poids |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | | | | Douleurs musculo-squelettiques d |
Affections du système nerveux | Maux de tête | Vertiges | | |
Affections des organes de reproduction et du sein | SHO e, douleurs pelviennes f | Kyste ovarien, douleurs mammaires g | | Torsion ovarienne e |
Affections de la peau et du tissus sous-cutané | | | Acné, rash cutané | Prurit, urticaire |
Affections vasculaires | | Bouffées de chaleur | | Accident thromboembolique e |
a Des cas individuels d'amaurose temporaire, de diplopie, de mydriase, de scotome, de photopsie, de corps flottants vitreux, de vision trouble ou de déficience visuelle ont été rapportés comme troubles de la vue après autorisation du médicament.
b Les réactions au site d'injection les plus fréquemment rapportées sont la douleur au point d'injection.
c De rares cas de réactions allergiques localisées ou généralisées, y compris des réactions anaphylactiques (et symptomatologie associée) ont été rapportés.
d Les douleurs musculo-squelettiques incluent : arthralgie, maux de dos, douleurs dans la nuque et douleurs dans les extrémités.
e Des symptômes gastro-intestinaux en rapport avec le syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO) ont été rapportés lors des essais cliniques avec HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE : distension ou sensation d'inconfort abdominal, nausées, vomissements, diarrhées. Très rarement, les SHO sévères peuvent s'accompagner de complications à type d'ascite et accumulation de liquide pelvien, d'épanchement pleural, de dyspnée, d'oligurie, d'évènements thromboemboliques et de torsion ovarienne.
f Les douleurs pelviennes incluent des douleurs ovariennes et des douleurs des annexes de l'utérus.
g Les troubles mammaires incluent douleurs et tensions mammaires, sensibilité des seins, douleur du mamelon et gonflement des seins.
Surdosage
Les effets d'un surdosage ne sont pas connus, néanmoins il existe un risque de survenue d'un syndrome d'hyperstimulation ovarienne.
Grossesse/Allaitement
Fertilité
HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE est indiqué en cas d'infertilité .
Grossesse
HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE n'a pas d'indication pendant la grossesse.
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de la ménotropine chez la femme enceinte. Aucune étude chez l'animal n'a été effectuée pour évaluer les effets de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE pendant la grossesse .
Allaitement
HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE n'a pas d'indication pendant l'allaitement.
Interactions avec d'autres médicaments
Aucune étude d'interaction avec d'autres médicaments n'a été réalisée chez l'Homme avec HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE .
Malgré l'absence d'expérience clinique, l'utilisation simultanée de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE et de citrate de clomifène peut accroitre la réponse folliculaire. Lors de l'utilisation d'un agoniste de la GnRH pour induire une désensibilisation hypophysaire, une dose plus élevée de HORMONE LUTÉINISANTE HUMAINE peut être nécessaire afin d'obtenir une réponse ovarienne adéquate.