Pharmacodynamique
Mode d'action
L'insuline :
abaisse la glycémie et favorise les processus anaboliques, de même qu'elle diminue les processus cataboliques,
augmente le transport du glucose à l'intérieur des cellules ainsi que la formation du glycogène au niveau des muscles et du foie, et améliore l'utilisation du pyruvate. Elle inhibe la glycogénolyse et la néoglycogenèse,
augmente la lipogenèse au niveau du foie et du tissu adipeux et inhibe la lipolyse,
favorise le transport des acides aminés à l'intérieur des cellules et favorise la synthèse des protéines,
favorise la pénétration intracellulaire du potassium.
Caractéristiques pharmacodynamiques
INSULINE HUMAINE HÉMISYNTHÉTIQUE D'ORIGINE PORCINE est une insuline d'action rapide et courte.
Pharmacocinétique
Pharmacocinétique - INSULINE HUMAINE HÉMISYNTHÉTIQUE D'ORIGINE PORCINE - usage parentéral
Chez le sujet sain, la demi-vie sérique de l'insuline est d'environ 4 à 6 minutes. Elle est plus longue chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère. Il faut cependant rappeler que la pharmacocinétique de l'insuline ne reflète pas son action métabolique.
Indications
Indications - INSULINE HUMAINE HÉMISYNTHÉTIQUE D'ORIGINE PORCINE - usage systémique
Diabète nécessitant un traitement à l'insuline et lorsque l'utilisation d'une pompe implantable est indiquée.
Contre-indications
Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des ses excipients .
INSULINE HUMAINE HÉMISYNTHÉTIQUE D'ORIGINE PORCINE ne doit pas être utilisé dans d'autres pompes que la pompe implantable MiniMed et ne doit jamais être injecté à l'aide des seringues à insuline classiques.
Effets indésirables
Effets indésirables - INSULINE HUMAINE HÉMISYNTHÉTIQUE D'ORIGINE PORCINE - usage systémique
Hypoglycémie
Une hypoglycémie, en général l'effet indésirable le plus fréquent de toute insulinothérapie, peut survenir si les doses d'insuline sont supérieures aux besoins. Les épisodes d'hypoglycémie sévère, surtout s'ils sont répétés, peuvent entraîner des lésions neurologiques. Les épisodes d'hypoglycémie prolongée ou sévère peuvent engager le pronostic vital.
Chez de nombreux patients, les signes et symptômes de neuroglycopénie sont précédés par des signes de réaction adrénergique compensatrice. En règle générale, plus la chute de la glycémie est importante et rapide, plus le phénomène de réaction adrénergique compensatrice et ses symptômes sont marqués.
Atteinte de la vision
Un changement prononcé de l'équilibre glycémique peut entraîner une altération transitoire de la vision, due à une modification temporaire de la turgescence et de l'index de réfraction du cristallin.
Une amélioration de l'équilibre glycémique à long terme diminue le risque de progression de la rétinopathie diabétique. Toutefois, une intensification de l'insulinothérapie induisant une amélioration brutale de l'équilibre glycémique peut provoquer une aggravation transitoire de la rétinopathie diabétique. Une hypoglycémie sévère risque de provoquer une amaurose transitoire chez les patients atteints de rétinopathie proliférante, en particulier si celle-ci n'a pas été traitée par photocoagulation.
Réactions au site d'injection et réactions allergiques
Dans de rares cas des réactions légères peuvent survenir au site d'injection. Ces réactions comprennent rougeur, douleur, prurit, urticaire, tuméfaction ou inflammation. La plupart des réactions mineures aux insulines au site d'injection disparaissent généralement en l'espace de quelques jours à quelques semaines.
Les réactions d'hypersensibilité immédiate à l'insuline sont très rares. Ces réactions à l'insuline ou à ses excipients peuvent s'accompagner, par exemple, de réactions cutanées généralisées, d'un dème de Quincke, d'un bronchospasme, d'une hypotension et d'un choc et peuvent menacer le pronostic vital.
Autres réactions
L'administration d'insuline peut provoquer la formation d'anticorps anti-insuline. Dans de rares cas, la présence de ces anticorps anti-insuline peut rendre nécessaire l'ajustement de la dose d'insuline, de manière à corriger une tendance à l'hyperglycémie ou à l'hypoglycémie.
L'insuline peut provoquer une rétention sodée et un dème, en particulier si l'équilibre métabolique auparavant médiocre se trouve amélioré par une insulinothérapie intensive.
Surdosage
Symptômes
Un surdosage en insuline peut provoquer une hypoglycémie sévère, pouvant se prolonger et menacer le pronostic vital.
Conduite à tenir
On peut généralement traiter les épisodes d'hypoglycémie légère par un apport oral de glucides. Il peut être nécessaire d'ajuster la posologie du médicament, le régime ou l'activité physique.
Les épisodes plus sévères, s'accompagnant de coma, convulsions ou troubles neurologiques, peuvent être traités par du glucagon par voie intramusculaire ou sous-cutanée ou du glucose hypertonique par voie intraveineuse. Une hypoglycémie pouvant récidiver après une amélioration clinique apparente, la poursuite de l'apport en glucides et de la surveillance peuvent être nécessaire.
Grossesse/Allaitement
On ne dispose d'aucune donnée sur l'utilisation d'INSULINE HUMAINE HÉMISYNTHÉTIQUE D'ORIGINE PORCINE chez la femme enceinte. L'insuline ne traverse pas la barrière placentaire.
En cas de diabète préexistant ou de diabète gestationnel, il faut impérativement maintenir un bon équilibre métabolique pendant toute la grossesse. Les besoins en insuline peuvent diminuer au cours du premier trimestre de la grossesse et augmentent généralement pendant le deuxième et le troisième trimestres. Immédiatement après l'accouchement, les besoins en insuline diminuent rapidement (risque accru d'hypoglycémie). Une surveillance soigneuse de l'équilibre glycémique est indispensable.
Il n'existe aucune restriction concernant l'utilisation d'INSULINE HUMAINE HÉMISYNTHÉTIQUE D'ORIGINE PORCINE au cours de l'allaitement. Une adaptation de la dose d'insuline et du régime alimentaire peut s'avérer nécessaire pendant l'allaitement.
Interactions avec d'autres médicaments
Diverses substances affectent le métabolisme du glucose, ce qui peut nécessiter un ajustement de la dose d'insuline.
Les médicaments susceptibles de provoquer une augmentation de l'effet hypoglycémiant et de la sensibilité à l'hypoglycémie sont, entre autres, les antidiabétiques oraux, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), le disopyramide, les fibrates, la fluoxétine, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), la pentoxifylline, le propoxyphène, les salicylés et les antibiotiques de type sulfamides.
Les médicaments susceptibles de réduire l'effet hypoglycémiant sont, entre autres, les corticoïdes, le danazol, le diazoxide, les diurétiques, le glucagon, l'isoniazide, les strogènes et progestatifs, les phénothiazines, la somatropine, les agents sympathomimétiques [par exemple épinéphrine (adrénaline), salbutamol, terbutaline] et les hormones thyroïdiennes.
Les bêta-bloquants, la clonidine, les sels de lithium ou l'alcool peuvent soit potentialiser soit atténuer l'effet hypoglycémiant de l'insuline. La pentamidine peut provoquer une hypoglycémie, parfois suivie d'une hyperglycémie.
D'autre part, sous l'influence d'agents sympatholytiques tels que les bêta-bloquants, la clonidine, la guanéthidine et la réserpine, les signes de réaction adrénergique compensatrice peuvent être atténués, voire absents.