Pharmacodynamique
L'isoniazide est un antibiotique bactéricide, agissant sélectivement sur les mycobactéries.
L'activité de l'isoniazide a été établie vis-à-vis de bactéries impliquées dans les indications thérapeutiques de ce médicament :
- Souches du complexe Mycobacterium tuberculosis,
- Mycobactéries atypiques, en particulier Mycobacterium kansasii et autres Mycobacterium en fonction de la sensibilité déterminée par la C.M.I..
Pharmacocinétique
Pharmacocinétique - ISONIAZIDE - voie orale
Absorption
Après administration orale, le pic de concentration maximale est atteint entre 1 heure et 2 heures après ingestion. A la 3ème heure, le taux sérique efficace doit être compris entre 1 et 2 microgramme/ml.
Distribution
Diffusion excellente dans les tissus, les organes, la salive, les crachats, les fèces et dans tous les secteurs interstitiels, cérébro-spinal, péritonéal et pleural.
L'isoniazide est faiblement lié aux protéines plasmatiques et le passage dans le lait maternel, est démontré, avec des concentrations équivalentes aux concentrations plasmatiques maternelles, ce qui correspond à une ingestion quotidienne par le nourrisson d'environ 5 mg d'isoniazide (soit la moitié de la dose thérapeutique de l'enfant).
Biotransformation
L'isoniazide est métabolisé essentiellement par acétylation en acétylisoniazide. Ce métabolisme est stable chez un sujet donné et génétiquement déterminé. La demi-vie de l'isoniazide peut varier chez des sujets différents de 1 h à 6 h; deux pics de fréquence dans une population permettent de distinguer les «acétylateurs lents» et les «acétylateurs rapides». La détermination de la vitesse d'acétylation permettrait d'administrer à chaque sujet la plus petite dose active: cette dose est de l'ordre de 3 mg/kg pour les acétylateurs lents et de l'ordre de 6 mg/kg pour les acétylateurs rapides. L'acétylisoniazide est hydrolysé en acétylhydrazine qui est, en partie, transformé en un métabolite instable qui serait responsable de l'hépatotoxicité de l'isoniazide.
Élimination
par voie urinaire sous forme active, 10 à 30 % (acétylateurs rapides ou lents),
par voie biliaire sous forme métabolisée.
Pharmacocinétique - ISONIAZIDE - usage parentéral
Distribution
Diffusion excellente dans les tissus, les organes, la salive, les crachats, les fèces et dans tous les secteurs interstitiels, cérébro-spinal, péritonéal et pleural.
L'isoniazide est faiblement lié aux protéines plasmatiques et le passage dans le lait maternel, est démontré, avec des concentrations équivalentes aux concentrations plasmatiques maternelles, ce qui correspond à une ingestion quotidienne par le nourrisson d'environ 5 mg d'isoniazide (soit la moitié de la dose thérapeutique de l'enfant).
Biotransformation
L'isoniazide est métabolisé essentiellement par acétylation en acétylisoniazide. Ce métabolisme est stable chez un sujet donné et génétiquement déterminé. La demi-vie de l'isoniazide peut varier chez des sujets différents de 1 h à 6 h; deux pics de fréquence dans une population permettent de distinguer les «acétylateurs lents» et les «acétylateurs rapides». La détermination de la vitesse d'acétylation permettrait d'administrer à chaque sujet la plus petite dose active: cette dose est de l'ordre de 3 mg/kg pour les acétylateurs lents et de l'ordre de 6 mg/kg pour les acétylateurs rapides. L'acétylisoniazide est hydrolysé en acétylhydrazine qui est, en partie, transformé en un métabolite instable qui serait responsable de l'hépatotoxicité de l'isoniazide.
Élimination
par voie urinaire sous forme active, 10 à 30 % (acétylateurs rapides ou lents),
par voie biliaire sous forme métabolisée.
Dosage
Dosage - ISONIAZIDE - voie orale
Comprimé
Il convient de toujours se référer aux recommandations thérapeutiques concernant le choix des schémas posologiques chez les adultes et les enfants (compte tenu de l'âge et du poids corporel des patients), la durée de traitement et la stratégie des associations thérapeutiques.
Patients présentant une fonction rénale normale
Adultes
4-5 mg/kg/jour, en une prisequotidienne, sans dépasser la dose maximale de 300 mg par jour.
Population pédiatrique
10 (10-15) mg/kg/jour, en une prise quotidienne, chez l'enfant à partir de l'âge de 6 ans, sans dépasser la dose maximale de 300 mg par jour.
Les doses les plus élevées sont recommandées pour le traitement des formes sévères de la maladie.
Ces posologies peuvent nécessiter d'être ajustées au cas par cas en tenant compte des facteurs pouvant influencer la pharmacocinétique des médicaments (statut nutritionnel, maturité enzymatique,
).
ISONIAZIDE n'est pas une forme adaptée au traitement des enfants âgés de moins de 6 ans. La prise de comprimé est déconseillée chez l'enfant âgé de moins de 6 ans, car elle peut entraîner une fausse route.
Insuffisance hépatique
L'isoniazide doit être administré avec précaution et sous étroite surveillance en cas d'insuffisance de la fonction hépatique .
En cas d'insuffisance hépatique sévère, le traitement par isoniazideest contre-indiqué .
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine entre 30 et 60 ml/min), l'isoniazide doit être administré avec précaution.
Chez les patients dialysés, l'isoniazide doit être administré en fin de séance.
Mode d'administration
Voie orale.
Avaler les comprimés avec un verre d'eau, en une prise quotidienne, le matin à jeun, en respectant une durée de 30 minutes avant la prise d'aliments.
Dosage - ISONIAZIDE - usage parentéral
Solution injectable pour perfusion
Il convient de toujours se référer aux recommandations thérapeutiques concernant le choix des schémas posologiques chez les adultes et les enfants (compte tenu de l'âge et du poids corporel des patients), la durée de traitement et la stratégie des associations thérapeutiques.
Patients présentant une fonction rénale normale
Adultes
4-5 mg/kg/jour, en une administrationquotidienne, sans dépasser la dose maximale de 300 mg par jour.
Population pédiatrique
10 (10-15) mg/kg/jour, en une administration quotidienne, chez l'enfant à partir de l'âge de 3 mois, sans dépasser la dose maximale de 300 mg par jour.
Les doses les plus élevées sont recommandées pour le traitement des formes sévères de la maladie.
Ces posologies peuvent nécessiter d'être ajustées au cas par cas en tenant compte des facteurs pouvant influencer la pharmacocinétique des médicaments (statut nutritionnel, maturité enzymatique,
).
Chez l'enfant de moins de 3 mois, aucune recommandation posologique ne peut être préconisée en l'absence de données disponibles. Si nécessaire, se référer à l'avis de médecins expérimentés dans la prise en charge pédiatrique de la tuberculose.
Insuffisance hépatique
L'isoniazide doit être administré avec précaution et sous étroite surveillance en cas d'insuffisance de la fonction hépatique .
En cas d'insuffisance hépatique sévère, le traitement par isoniazideest contre-indiqué .
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine entre 30 et 60 ml/min), l'isoniazide doit être administré avec précaution.
Chez les patients dialysés, l'isoniazide doit être administré en fin de séance.
Mode d'administration
Perfusion intraveineuse - Voie intramusculaire.
Ne jamais administrer par voie IV directe.
Diluer préalablement la dose d'isoniazide à administrer dans une solution isotonique de glucose à 5 % ou sérum physiologique.
Ne pas diluer plus de 300 mg d'isoniazide dans 125 ml de soluté.
La durée de la perfusion intraveineuse est de 1 heure environ pour une dose d'isoniazide de 500 mg.
Indications
Indications - ISONIAZIDE - usage systémique
ISONIAZIDE est indiqué chez les adultes et chez les enfants dans les situations suivantes :
Traitement curatif de la tuberculose active pulmonaire et extra-pulmonaire.
Traitement de la primo-infection tuberculeuse.
Chimioprophylaxie de la tuberculose selon les recommandations en vigueur.
Traitement des infections à mycobactéries atypiques, en particulier à Mycobacterium kansasii et autres infections à Mycobacterium en fonction de la sensibilité déterminée par la C.M.I..
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Contre-indications
Insuffisance hépatique sévère.
Effets indésirables
Effets indésirables - ISONIAZIDE - usage systémique
De nombreux effets toxiques sont liés à une hypersensibilité et (ou) à des doses élevées (supérieures à 10 mg/kg).
Les effets indésirables listés ci-dessous sont classés par fréquence et par classe de systèmes d'organes (SOC). Les groupes de fréquence sont définis selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), et très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).
Classe de systèmes d'organes | Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) | Rare (≥1/10 000, <1/1 000) | Fréquence Indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique | | | Dyscrasie sanguine, Anémie (aplasique, hémolytique, sidéroblastique), Thrombopénie, Agranulocytose, Eosinophilie Lymphadénite |
Affections du système immunitaire | | Syndrome DRESS (syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques) | Réactions d'hypersensibilité |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | | | Anorexie |
Troubles psychiatriques | | | - Troubles psychiques à type d'excitation neuropsychique : hyperactivité, euphorie, insomnie, agitation - Accès maniaque, délires aigus ou dépressions (qui surviennent principalement sur un terrain prédisposé, et en particulier lors d'association avec l'éthionamide) |
Affections du système nerveux central et périphérique
| | | Neurotoxicitéavec : - Neuropathie périphérique, précédée par des paresthésies distales qui surviennent surtout chez les acétyleurs lents, le dénutri et l'éthylique. - Neuropathie oculaire : cas isolés de névrite et atrophie optiques - Convulsions Algodystrophie (syndrome épaule-main) |
Affections vasculaires | | | Vascularite |
Affections gastro-intestinales | | | Nausées, vomissements, douleurs épigastriques Pancréatite |
Affections hépatobiliaires | | Hépatite | Ictère |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | | Nécrolyse épidermique toxique (NET)
| Eruptions cutanées, rash, prurit, urticaire, érythème, acné |
Affections musculo-squelettiques | | | Myalgies, arthralgies, syndrome rhumatoïde |
Troubles de l'appareil reproducteur et sein | | | Gynécomastie |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | | | Fièvre |
Investigations | Elévation des transaminases et de la bilirubine | | |
Surdosage
Dose létale supérieure à 200 mg/kg.
L'absorption de dose massive entraîne des signes dont l'apparition se situe entre 1/2 et 3 h: nausées, vomissements, vertiges, troubles visuels, hallucinations. Possibilité d'installation d'un coma convulsif, responsable d'anoxie pouvant entraîner la mort.
Sur le plan biologique, il existe une acidose métabolique, une cétonurie et une hyperglycémie.
Le traitement se fait en centre spécialisé. Il comprend : lutte contre l'acidose, réanimation cardiorespiratoire, administration d'anticonvulsivants et de fortes doses de pyridoxine. Dans les cas sévères, on peut réaliser une épuration par hémodialyse.
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Lorsque le traitement d'une tuberculose active est efficace, il ne doit pas être modifié par la survenue d'une grossesse. L'utilisation de l'isoniazidepeut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, en clinique, à ce jour, l'utilisation de l'isoniazide au cours d'un nombre limité de grossesses n'a révélé aucun effet malformatif ou ftotoxique, bien que les données animales aient mis en évidence un effet tératogène de l'isoniazide .
Une supplémentation maternelle en pyridoxine (vitamine B6) est recommandée au cours de la grossesse du fait de la survenue possible d'effets indésirables neurologiques chez le nouveau-né.
Allaitement
L'isoniazide passe dans le lait. L'allaitement est déconseillé du fait de la survenue possible d'effets indésirables neurologiques chez le nouveau-né allaité .
Fertilité
Aucune donnée n'est disponible concernant les effets de l'isoniazide sur la fertilité chez l'Homme.
Interactions avec d'autres médicaments
Associations déconseillées
+ Carbamazépine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage par inhibition de sonmétabolisme hépatique.
+ Disulfirame
Troubles du comportement et de la coordination.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants
Diminution de l'absorption digestive de l'isoniazide.
Prendre les topiques gastro-intestinaux ou les antiacides, adsorbantsà distance de l'isoniazide (plus de 2 heures, si possible).
+ Anesthésiques volatils halogénés
Potentialisation de l'effet hépatotoxique de l'isoniazide, avec formation accrue de métabolites toxiques de l'isoniazide.
En cas d'intervention programmée, arrêter par prudence, le traitement par l'isoniazide une semaine avant l'intervention et ne le reprendre que 15 jours après.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)
Décrit pour la prednisolone. Diminution des concentrations plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et diminution de celui de glucocorticoïdes.
Surveillance clinique et biologique.
+ Kétoconazole
Diminution des concentrations plasmatiques de kétoconazole.
Espacer les prises des deux anti-infectieux d'au moins 12 heures. Surveiller les concentrations plasmatiques du kétoconazole et adapter éventuellement la posologie.
+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Surdosage en phénytoïne (diminution de son métabolisme).
Surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par l'isoniazide et après son arrêt.
+ Pyrazinamide
Addition des effets hépatotoxiques.
Surveillance clinique et biologique.
+ Rifampicine
Augmentation de l'hépatotoxicité de l'isoniazide (augmentationde la formation de métabolites toxiques de l'isoniazide).
Surveillance clinique et biologique de cette association classique. En cas d'hépatite, arrêter l'isoniazide.
+ Stavudine
Risque majoré de survenue de neuropathies périphériques par addition d'effets indésirables.
Surveillance clinique et biologiquerégulière, notamment en début d'association.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.