Aux doses chimiques envisagées, le mertiatide marqué au technétium (99mTc) n'a pas d'action pharmacodynamique connue.
La mesure de l'activité en fonction du temps au niveau des reins permet l'évaluation de la perfusion et de la fonction rénale, ainsi que du drainage des voies urinaires.
Pharmacocinétique - MERCAPTOACÉTYLTRIGLYCINE - usage parentéral
Après injection intraveineuse, le mertiatide marqué au technétium (99mTc) est rapidement éliminé du sang par les reins. Le mertiatide marqué au technétium (99mTc) se lie aux protéines plasmatiques dans la proportion de 78 à 90 %. Dans le cas d'une fonction rénale normale, 70 % de la dose administrée sont excrétés dans les 30 min, et plus de 95 % dans les 3 heures. Ces taux sont fonction de la pathologie rénale et urogénitale. Le mécanisme d'excrétion repose principalement sur la sécrétion tubulaire. La filtration glomérulaire contribue à 11 % de la clairance totale.
Indications - MERCAPTOACÉTYLTRIGLYCINE - usage systémique
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Après reconstitution et radiomarquage avec la solution de pertechnétate (99mTc) de sodium, l'agent radiopharmaceutique obtenu, le mertiatide marqué au technétium (99mTc) est indiqué pour l'évaluation des affections néphrologiques et urologiques, notamment pour l'étude de la fonction, de la morphologie et de la perfusion rénales et le drainage des voies urinaires.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.
Effets indésirables - MERCAPTOACÉTYLTRIGLYCINE - usage systémique
De très rares réactions anaphylactoïdes peu sévères ont été rapportées (< 0,01 %), caractérisées par une poussée d'urticaire, un gonflement des paupières et de la toux. Des réactions vasovagales de faible intensité ont parfois été rapportées. Une convulsion cérébrale chez un adolescent de quinze ans sous sédatif a été décrite, mais la relation causale à l'administration de l'agent radiopharmaceutique n'a pas été établie.
L'exposition aux rayonnements ionisants est associée à l'induction de cancers et au développement potentiel d'anomalies congénitales. Dans le cas des examens de médecine nucléaire à visée diagnostique, les connaissances actuelles suggèrent que la fréquence de ces effets indésirables est très faible en raison des faibles doses de radiation utilisées.
Pour la plupart des examens de médecine nucléaire, la dose de radiations délivrée (E: dose efficace) est inférieure à 20 mSv. Le calcul de la dose d'exposition dans le pire des cas donne 2 mSv pour un adulte et 0,76 mSv pour un enfant d'1 an après injection de 200 et 20 MBq respectivement.
Le risque de surdosage de mertiatide marqué au technétium (99mTc) est essentiellement théorique et ne peut très vraisemblablement être lié qu'à une exposition excessive aux radiations.
En de telles circonstances, l'irradiation de l'organisme (reins, vessie et vésicule biliaire) peut être réduite par une diurèse forcée et des mictions fréquentes.
Grossesse
L'expérience clinique de l'utilisation du mertiatide marqué au technétium (99mTc) nous fait défaut. Aucune étude animale n'a évalué l'embryotoxicité de ce médicament radiopharmaceutique.
S'il est nécessaire d'administrer un médicament radioactif à une femme en âge de procréer, il est nécessaire de toujours vérifier que celle-ci n'est pas enceinte. Tout retard de cycle chez une femme doit laisser supposer l'éventualité d'une grossesse jusqu'à preuve du contraire.
Les radionucléides utilisés chez la femme enceinte délivrent également des doses de radiation au ftus. Sur la base d'une fonction rénale normale, l'administration d'une dose de mertiatide marqué avec 200 MBq de technétium (99mTc) se traduit par une dose absorbée par l'utérus de 2,4 mGy.
L'utilisation de techniques alternatives ne faisant pas appel aux radiations ionisantes doit être considérée.
Le mertiatide marqué au technétium (99mTc) ne doit être administré pendant la grossesse qu'en cas d'absolue nécessité. Le bénéfice escompté pour la femme enceinte doit l'emporter sur le risque pour le ftus.
La plus faible exposition possible aux radiations permettant l'acquisition des données cliniques recherchées doit alors être retenue.
Allaitement
Avant toute administration d'un produit de médecine nucléaire à une femme allaitante, il convient d'envisager, dans la mesure du raisonnable, le report éventuel de l'examen après l'arrêt de l'allaitement; on accordera également la plus grande attention au choix de l'agent radiopharmaceutique, compte tenu de l'excrétion de la radioactivité dans le lait maternel.
Si l'administration d'un radiopharmaceutique s'avère indispensable, l'allaitement doit être interrompu pendant 24 heures et le lait exprimé pendant cette période doit être jeté. En outre, dans le cadre des mesures de radioprotection, il est recommandé que la mère évite tout contact étroit avec l'enfant pendant les 24 premières heures suivant l'injection.
En cas d'incertitude, il est généralement conseillé de reprendre l'allaitement seulement lorsque la radioactivité présente dans le lait n'expose pas l'enfant à une dose de radiation supérieure à 1 mSv.
Il n'existe aucune interaction connue du mertiatide marqué au technétium (99mTc) avec les autres produits pharmaceutiques généralement prescrits aux patients nécessitant le type d'examens sus-mentionné (par exemple antihypertenseurs ou médicaments anti-rejet après transplantation d'organe).