Ce médicament est CONTRE-INDIQUE dans les cas suivants:
état comateux, dépression du système nerveux central due à l'alcool ou à d'autres agents dépresseurs du S.N.C.,
maladie de Parkinson,
manifestations cardiaques cliniquement significatives (Infarctus du myocarde récent, insuffisance cardiaque décompensée, arythmie traitée par antiarythmique de la classe Ia et III)
syndrome congénital d'allongement de l'intervalle QT ou antécédents familiaux d'allongement de l'intervalle QT, patients ayant des antécédents d'arythmie cardiaque ou de torsades de pointes. Un ECG est donc recommandé avant initiation du traitement pour exclure ces pathologies,
syndrome acquis d'allongement de l'intervalle QT, tel que lors d'une association avec des médicaments susceptibles d'allonger l'intervalle QT , lors d'une hypokaliémie ou d'une hypomagnésémie connue,
bloc auriculo-ventriculaire du second ou troisième degré,
en association avec :
dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quinagolide) o les antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole (voie générale et gel buccal), posaconazole, voriconazole), aprepitant, boceprevir, certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, josamycine, télithromycine), cobicistat, diltiazem, dompéridone, efavirenz, hydroxyzine, inhibiteurs de protéases (amprenavir, atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir), ombitasvir + paritaprévir, paroxétine, pipéraquine sertraline, citalopram, escitalopram, stiripentol, télaprevir, triclabendazole .
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (cf. médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (cf. médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques. D'autres molécules n'appartenant pas à ces classes sont également en cause.
Pour le dolasétron, l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois certains d'entre eux, en raison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s'agit de la méthadone, de l'hydroxychloroquine, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) et des neuroleptiques.
Cependant, le citalopram, l'escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes.
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique
Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner une hypotension orthostatique. C'est le cas notamment des dérivés nitrés, des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à visée urologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiques phénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leur utilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l'intensité de cet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe, avec les niveaux de contrainte correspondants.
Associations contre-indiquées
+ Antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole (voie générale et gel buccal), posaconazole, voriconazole).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Aprepitant :
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, josamycine, télithromycine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Diltiazem
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide)
Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et du neuroleptique.
+ Dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Efavirenz
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Hydroxyzine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Inhibiteurs de protéases (amprenavir, atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir) boostés ou non par ritonavir
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Boceprevir, telaprevir
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Cobicistat
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Ombitasvir + paritaprévir
Augmentation des concentrations plasmatiques du pimozide par diminution de son métabolisme hépatique par la bithérapie
+ Pipéraquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Certains inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (paroxétine, sertraline, citalopram, escitalopram)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Stiripentol
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Triclabendazole
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (inhibition du métabolisme hépatique du médicament torsadogène).
Respecter un délai de 24 heures entre l'arrêt du triclabendazole et la prise du médicament torsadogène, et inversément.
Associations déconseillées
+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) :
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l'un des deux traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribedil, pramipexole, rasagiline, ropinirole, rotigotine, selegiline, tolcapone)
Antagonisme réciproque du dopaminergique et du neuroleptique.
Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptique chez le patient parkinsonien traité par dopaminergique, diminuer progressivement la posologie du dopaminergique jusqu'à l'arrêt (l'arrêt brutal du dopaminergique expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, propericiazine, halopéridol, lévomépromazine, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride, zuclopenthixol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), et autres médicaments tels que arsénieux, dolasetron IV, diphémanil, méquitazine, mizolastine, prucalopride, toremifene, vandetanib,vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Alcool (boisson ou excipent)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicule et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque de la lévodopa et du neuroleptique. Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
+ Quinupristine, dalfopristine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Hydroxycholoroquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Crizotinib
Risque de majoration de la toxicité du pimozide par diminution deson métabolisme et/ou augmentation desa biodisponibilité par le crizotinib.
+ Idélalisib
Augmentation des concentrations plasmatiques du pimozide par diminution de son métabolisme hépatique par l'idelalisib.
+ Oxybate de sodium
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machine.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Anagrélide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Ciprofloxacine, levofloxacine, norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Azithromycine, roxithromycine
Risque majoré du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
Effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
+ Bradycardisants : antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants, certains anti-arythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium, digitaliques, la pilocarpine, anticholinestérasiques Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Lithium
Risque d'apparition de signes neuropsychiques évocateurs d'un syndrome malin des neuroleptiques ou d'une intoxication au lithium.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
+ Médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), gluco-minéralcorticoïdes, tétracosactide).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Corriger auparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Ondansétron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
Associations à prendre en compte
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol et sotalol) (voir aussi en association faisant l'objet de précautions d'emploi, Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque)
Effet vasodilatateur et risques d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Médicaments abaissant la pression artérielle (antihypertenseurs, dérivés nitrés, alpha-bloquants à visée urologique
)
Risque de majoration d'une hypotension, notamment orthostatique.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.
+ Orlistat
Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant par orlistat.