Effets indésirables - PIPAMPÉRONE - usage systémique
Sur la base des données de sécurité issues d'essais cliniques, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (incidence en %) ont été : Affections du système nerveux : somnolence (22,5 %), phénomène de la roue dentée (11,3 %).
Les effets indésirables rapportés lors de l'utilisation de PIPAMPÉRONE au cours des essais cliniques (incluant les effets mentionnés ci-dessus) et après commercialisation sont regroupés dans le tableau ci-après. Les fréquences sont présentées suivant la convention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classes de système d'organe | Effets Indésirables |
Fréquences d'apparition |
Très fréquent (≥ 1/10) | Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) | Indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique | | | Leucopénie, thrombocytopénie. |
Affections du système immunitaire | | | Hypersensibilité. |
Affections endocriniennes | | | Hyperprolactinémie, hyponatrémie, SIADH (sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique). |
Affections psychiatriques | | Dépression | Indifférence, réactions anxieuses, variation de l'humeur. |
Affections du système nerveux | Somnolence ; roue dentée (Phénomène de). | Hypertonie ; akathisie ; crises oculogyres ; opisthotonos ; dyskinésie, torticolis spasmodique, trismus. | Convulsions (incluant convulsions et état de Grand Mal épileptique) ; Syndrome malin des neuroleptiques ; parkinsonisme ; syncope ; dyskinésie tardive ; tremblements. |
Affections cardiaques | | Tachycardie. | Arythmies ventriculaires telles que tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, torsades de pointes, arrêt cardiaque. |
Affections vasculaires | | Hypotension orthostatique. | Hypotension. |
Affections gastro-intestinales | | Vomissements. | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | | Urticaire. | Rash, éruptions érythémateuses, éruptions bulleuses y compris syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique). |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | | Spasticité musculaire. | |
Affections des organes de reproduction et des seins | | Aménorrhée. | Galactorrhée ; gynécomastie (incluant gynécomastie et hypertrophie mammaire); oligoménorrhée ; troubles sexuels y compris priapisme. |
Manifestations générales et anomalies au site d'administration | | Trouble de la marche ; asthénie. | Fatigue ; dème (incluant l'dème de la face et l'dème périphérique) ; hypothermie ; hyperthermie. |
Investigations | | | Augmentation des enzymes hépatiques, allongement de l'intervalle QT. Prise de poids. |
Grossesse, puerpérium et conditions périnatales | | | Syndrome de sevrage néonatal. |
Par ailleurs, des cas isolés de mort subite d'origine cardiaque ainsi que des cas de mort subite inexpliquée ont été rapportés chez des patients traités par des antipsychotiques à structure phénothiazinique, butyrophénone ou benzamide.
Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d'embolies pulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportés avec les antipsychotiques (fréquence indéterminée).
Des cas d'hyperglycémie ou d'intolérance au glucose et la survenue ou l'exacerbation d'un diabète ont été rapportés chez des patients traités par des antipsychotiques.
Signes et symptômes
Les symptômes correspondent à une exacerbation des effets pharmacologiques du produit, ces symptômes tels que des symptômes extrapyramidaux, des convulsions, une hypotension, une tachycardie, une somnolence, une asthénie, des vomissements et une fatigue ont été rapportés.
D'autres réactions ont également été rapportées, incluant arrêt cardio-respiratoire, torsades de pointes, détresse respiratoire, coma, dème cérébral, anoxie, ischémie cérébrale, acidose, iléus paralytique, nausée, diarrhée, agressivité, désorientation, pâleur, malaise, myosis et bruits gastro-intestinaux anormaux.
Des cas de décès liés à un surdosage ont été rapportés.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Bien que le traitement soit essentiellement symptomatique, il est recommandé de pratiquer un lavage gastrique ou d'induire les vomissements (sauf chez les patients inconscients, ou présentant des convulsions), puis d'administrer du charbon activé.
Traitement symptomatique, surveillance respiratoire et cardiaque continue (risque d'allongement de l'intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu'à rétablissement du patient.
Grossesse
Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.
Les données concernant l'utilisation de la pipampérone chez la femme enceinte sont limitées.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont PIPAMPÉRONE ) pendant le troisième trimestre de la grossesse présentent un risque d'évènements indésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes de sevrage pouvant varier en termes de sévérité et de durée après la naissance. Les réactions suivantes ont été rapportées : agitation, hypertonie, hypotonie, tremblements, somnolence, détresse respiratoire, trouble de l'alimentation.
Compte tenu de ces données, il est préférable d'éviter d'utiliser le pipampérone au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme. S'il s'avère indispensable de prescrire un traitement par le pipampérone au cours de la grossesse, les nouveau-nés doivent être étroitement surveillés.
Allaitement
Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel ; par conséquent, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
Médicaments abaissant le seuil épileptogène
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.
Pour l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuses sont concernées par cette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois, la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, font exception à cette règle :
des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes ;
les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.
Associations contre-indiquées
+ Dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide).
Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
Associations déconseillées
+ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), et autres médicaments tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe (amisulpride, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, propericiazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointe (halofantrine, luméfantrine, pentamidine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Si cela est possible, interrompre l'un des deux traitements.
Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, ropinirole, selegiline, pramipexole).
Antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques.
Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonien traité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
+ Consommation d'alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade de pointe.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque : (bisoprolol, carvédilol, métoprolol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Bradycardisants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Hypokaliémiants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
Associations à prendre en compte
+ Antihypertenseurs
Majoration du risque d'hypotension notamment orthostatique.
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol et sotalol)
Effet vasodilatateur et risques d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.