Le mécanisme d'action du
pipobroman n'est pas connu. Il a été classé comme agent alkylant.
Pharmacocinétique - PIPOBROMAN - voie orale
Absorption
Le pipobroman est facilement absorbé par le tractus gastro-intestinal après administration orale.
Biotransformation
Le métabolisme est inconnu.
Élimination
La voie d'excrétion est inconnue.
Dosage - PIPOBROMAN - voie orale
Comprimé
Traitement d'attaque 1 mg/kg/jour soit 2 à 3 comprimés en prises fractionnées.
En cas de réponse hématologique non satisfaisante 1 mois après le début du traitement, la posologie quotidienne peut être augmentée à 1,5 voire 3 mg/kg/jour, en prises fractionnées, sous couvert d'une surveillance hématologique stricte.
Traitement d'entretien un tel traitement est habituellement instauré lorsque l'hématocrite a été ramené à 50-55 %.
La posologie quotidienne peut être alors de 0,1 à 0,2 mg/kg/jour.
Mode d'administration
Voie orale.
Indications - PIPOBROMAN - usage systémique
Traitement de la polyglobulie primitive (maladie de Vasquez) chez les patients intolérants ou réfractaires à l'hydroxycarbamide.
Vaccin contre la fièvre jaune.
Enfant de moins de 15 ans.
Femme enceinte.
Effets indésirables - PIPOBROMAN - usage systémique
Affections gastro-intestinales : troubles digestifs tels que nausées, vomissements, diarrhée ou crampes abdominales.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : éruptions cutanées.
Affections hématologiques et du système lymphatique : leucopénie, anémie, thrombopénie, pancytopénie, aplasie médullaire parfois irréversible .
Tumeurs bénignes malignes non précisées (y compris kystes et polypes).
Des leucémies aigues, des syndromes myélodysplasiques, des myélofibroses et des cancers solides ont été rapportés dans la littérature et dans les données de post-marketing .
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté. Les fonctions vitales doivent être surveillées, et le patient doit bénéficier d'un traitement adapté à son état clinique.
Grossesse
PIPOBROMAN est contre-indiqué pendant la grossesse.
Allaitement
On ne sait pas si le
pipobroman et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour les nouveaux-nés/nourissons ne peut être exclu. L'allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec pipobroman.
Associations contre-indiquées
+ Autres antinéoplasique et radiothérapie : risque d'aplasie médullaire irréversible.
+ Vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
Associations déconseillées
+ Vaccins vivants atténués (sauf antimalarile) : risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
+ Phénytoïne (et par extrapolation, fosphénytoïne) : risque de survenue de convulsion par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou de la fosphénytoïne.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antivitamines K : augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie. Contrôle plus fréquent de l'INR.
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs : immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.