Sections du site

Langue

- Français



Scopolamine


Scopolamine - la scopolamine est un parasympatholytique de type atropinique qui agit comme antagoniste compétitif de l'acétylcholine et des autres agonistes muscariniques.


Dénomination commune internationale:
SCOPOLAMINE
Numéro CAS:
51-34-3
Formule brute:
C17H21NO4

Partager sur les réseaux sociaux:

Composés chimiques

BROMHYDRATE DE SCOPOLAMINE
Dénomination commune internationale:
SCOPOLAMINE HYDROBROMIDE ANHYDROUS
Numéro CAS:
114-49-8
Formule brute:
C17H22BrNO4
SCOPOLAMINE N-OXYDE (BROMHYDRATE DE)
Dénomination commune internationale:
SCOPOLAMINE AMINOXIDE HYDROBROMIDE
Numéro CAS:
6106-81-6
Formule brute:
C17H22BrNO5
SCOPOLAMINE N-OXYDE
Dénomination commune internationale:
SCOPOLAMINE N-OXIDE
Numéro CAS:
97-75-6
Formule brute:
C17H21NO5
SCOPOLAMINE
Numéro CAS:
51-34-3
Formule brute:
C17H21NO4
SCOPOLAMINE HYDROBROMIDE
Numéro CAS:
6533-68-2
Formule brute:
C17H21NO4.BrH.3H2O
SCOPOLAMINE HYDROCHLORIDE
Numéro CAS:
55-16-3
Formule brute:
C17H21NO4.ClH
SCOPOLAMINE SULFATE
Numéro CAS:
25333-70-4
Formule brute:
2C17H21NO4.H2O4S
NORSCOPOLAMINE
Numéro CAS:
4684-28-0
Formule brute:
C16H19NO4
NORSCOPOLAMINE HYDROCHLORIDE
Numéro CAS:
24676-80-0
Formule brute:
C16H19NO4.ClH

Scopolamine - dans les pharmacopées des pays suivants:

Pharmacopée Française
bromhydrate de scopolamine
- DCF (Dénominations Communes Françaises)
Pharmacopée d'état de la Fédération de Russie
Скополамина гидробромид
Pharmacopée américaine
scopolamine hydrobromide anhydrous
- USP (United States Pharmacopeia)


Сlassification pharmacothérapeutique:

Formes pharmaceutiques

  • dispositif
  • solution injectable

Pharmacodynamique

La scopolamine est un parasympatholytique de type atropinique qui agit comme antagoniste compétitif de l'acétylcholine et des autres agonistes muscariniques.
L'administration de ce médicament entraîne une diminution des sécrétions salivaires. Son effet sur la diminution des sécrétions bronchiques est beaucoup moins marqué.
Aux doses préconisées, il peut être observé une diminution de leur viscosité rendant plus difficile leur expectoration.
La scopolamine diminue la motilité intestinale et exerce un effet tachycardisant moins marqué que l'atropine. Au niveau du système nerveux central, elle exerce un effet sédatif prédominant, contrairement à l'atropine.

Pharmacocinétique

Pharmacocinétique - SCOPOLAMINE - application topique

Le dispositif transdermique permet le passage contrôlé de la substance active à travers la peau dans la circulation générale.
Après l'application du Scopoderm, l'équilibre entre la quantité de substance active absorbée et éliminée est atteint après environ 6 heures.
Ce dispositif délivre in vivo approximativement 1,0 mg de scopolamine en 72 heures.
Si la vitesse de délivrance est constante de la 24ème à la 72ème heure (cinétique d'ordre 0) avec un taux plasmatique en plateau allant de 0,17 à 0,33 nmol/l (cœfficients de variation inter et intra-sujets de 30 et 25 % environ), elle est en revanche nettement plus élevée pendant les 24 premières heures en raison d'une dose de charge de scopolamine dans la couche adhésive.
Peu de données sur la répartition de la scopolamine est disponible, mais le médicament distribue bien et atteint le système nerveux central. La scopolamine semble être liée aux protéines plasmatiques de manière réversible. Le métabolisme de la scopolamine n'a pas été entièrement caractérisé. Le médicament semble être métabolisé dans le foie (glucuronide ou conjugaison de sulfate).
La scopolamine est excrétée dans l'urine. La vitesse d'excrétion urinaire entre la 24ème et 72ème heure est voisine de celle de la perfusion I.V.
La quantité de substance active se trouvant dans l'organisme diminue lentement, à environ 1/3 de la valeur précédente, au cours des 24 heures qui suivent le retrait du dispositif, car la scopolamine, encore présente dans la peau, diffuse dans la circulation sanguine.
Le taux d'excrétion urinaire de la scopolamine sous forme libre et totale (libre et conjugué) a été d'environ 0,7 et 3,8 mcg / heure, respectivement, après l'application d'un seul dispositif de scopolamine. Moins de 10% de la dose totale est excrétée dans l'urine sous forme inchangée et de ses métabolites après 108 heures. Après une seule application de deux dispositifs de scopolamine, la demi-vie d'élimination moyenne du médicament (scopolamine libre) était de 9,5 heures.

Pharmacocinétique - SCOPOLAMINE - usage parentéral

La scopolamine administrée par voie orale est rapidement absorbée. Elle est presque entièrement métabolisée par le foie, seule une petite proportion est retrouvée inchangée. La scopolamine et ses métabolites sont excrétés par le rein.
La scopolamine passe la barrière méningée.
Elle passe la barrière placentaire et elle est en partie éliminée dans le lait.

Dosage

Dosage - SCOPOLAMINE - application topique
Dispositif
Prévention des symptômes du mal des transports
Appliquer le dispositif derrière l'oreille à un endroit sec, sain et dépourvu de cheveux, la veille au soir pour un départ matinal ou le plus longtemps possible avant le départ (entre 6 et 12 heures).
Le dispositif sera retiré dès la fin du voyage.
La pose d'un seul dispositif est suffisante pour assurer une protection pendant 72 heures. En cas de voyage plus long, au bout de 72 heures retirer le dispositif et mettre en place un nouveau dispositif derrière l'autre oreille.
Dans un certain nombre de cas, les effets subsistent plus de 12 heures après le retrait du dispositif.
Soins palliatifs
Le dispositif sera appliqué sur un endroit sec, sain et dépourvu de poils.
Lors de l'application du dispositif, la scopolamine est délivrée durant une période 72 heures. Il convient de débuter le traitement par la pose d'un dispositif et de réévaluer l'efficacité et la tolérance clinique toutes les 24 heures afin d'adapter la posologie optimale. Il est possible que 2 ou 3 dispositifs soient ainsi appliqués simultanément. Dans ce cas, il faut évidemment tenir compte des doses cumulées et du fait que la vitesse de délivrance de la scopolamine est variable et plus élevée dans les 24 premières heures suivant la pose du dispositif.
Mode d'utilisation
Ouvrir le sachet (l'emballage) par le haut. Retirer tout le dispositif, de couleur chair, avec son feuillet de protection hexagonal transparent (figure 1). Attention retirer entièrement le feuillet de protection. Ne pas découper, ni plier le dispositif.
Prendre soin de saisir le dispositif par le bord, en touchant le moins possible la face adhésive argentée (figure 2) et décoller le feuillet hexagonal de protection.
Appliquer par une pression énergique la face adhésive (argentée) sur la peau saine, sèche et dépourvue de poils derrière l'oreille (figure 3).
Pour éviter tout contact de la substance active avec l'œil (risque de légers troubles transitoires de la vue et dilatation pupillaire) éviter de toucher le dispositif après qu'il ait été appliqué ; se laver les mains et nettoyer le lieu d'application après chaque pose ou retrait d'un dispositif.
En cas de décollement spontané, il convient de remettre en place un nouveau dispositif.
Tout dispositif avant ou après son utilisation doit être soigneusement tenu hors de portée des enfants.
Dosage - SCOPOLAMINE - usage parentéral
Solution injectable
La posologie préconisée est individuelle et sera ajustée en fonction de l'effet clinique recherché et de la tolérance du patient.
A titre indicatif, la posologie habituellement préconisée chez l'adulte est :
en injection sous-cutanée :
0,2 à 0,6 mg de scopolamine base soit ½ à 2 ampoules, toutes les 4 heures ;
en perfusion sous-cutanée :
0,8 à 2,4 mg de scopolamine base soit 2 à 7 ampoules par 24 heures.

Indications

Indications - SCOPOLAMINE - usage systémique
Traitement en soins palliatifs des râles agoniques liés à l'encombrement des voies aériennes supérieures par excès de sécrétions salivaires.
Indications - SCOPOLAMINE - application topique
Prévention des symptômes du mal des transports.
Traitement en soins palliatifs, des râles agoniques liés à l'encombrement des voies aériennes supérieures par excès de sécrétions salivaires.

Contre-indications

Risque de glaucome par fermeture de l'angle.
Risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques.
Enfant de moins de 15 ans.
Hypersensibilité à la scopolamine.
Il est déconseillé de prendre de l'alcool pendant le traitement .

Effets indésirables

Effets indésirables - SCOPOLAMINE - usage systémique
Les effets indésirables les plus souvent rencontrés sont ceux liés aux effets anticholinergiques :
épaississement des sécrétions bronchiques,
diminution de la sécrétion lacrymale,
troubles de l'accommodation,
tachycardie,
palpitations,
constipation,
rétention urinaire,
confusion mentale, agitation, hallucinations, délire en particulier chez les sujets âgés. Ces troubles cognitifs sont fréquemment décrits à faible dose chez les sujets fragilisés traités en soins palliatifs.
Effets indésirables - SCOPOLAMINE - application topique
Les effets indésirables sont listés ci-dessous par type d'organe et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 à 1/100), rare (≥ 1/10 000 à 1/1000), très rare (< 1/10 000), ou fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Affections psychiatriques :
Rare : désorientation, confusion, hallucinations et agitation.
Affections du système nerveux : (plus particulièrement chez le sujet âgé)
Très fréquent : somnolence, sensations de vertige.
Rare : troubles de la mémoire et de l'attention
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquence indéterminée : brûlures au site d'application
Affections oculaires :
Très fréquent : cycloplégie (troubles de l'accommodation visuelle) incluant vision floue, myopie et mydriase (parfois unilatérale, en particulier lorsque des traces de substances actives restées sur les doigts parviennent aux yeux ou sur les lentilles de contact).
Fréquent : irritation des paupières.
Très rare : glaucome par fermeture de l'ange
Affections gastro-intestinales :
Très fréquent : sécheresse buccale passagère
Fréquence indéterminée : constipation
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquent : irritations de la peau
Très rare : exanthèmes généralisés
Affections du rein et des voies urinaires :
Rare : rétention urinaire.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquence indéterminée : hyperviscosité des sécrétions bronchiques.
Effets indésirables après retrait du dispositif :
A l'arrêt du traitement après une utilisation pendant quelques jours, de rares cas de vertiges, nausées, vomissements, céphalées et troubles de l'équilibre ont été rapportés.

Surdosage

Signes et symptômes
Compte tenu du dispositif d'administration et de la libération contrôlée de la scopolamine, le risque de surdosage est très faible.
Les actions centrales de la scopolamine à fortes doses sont similaires à celles de l'atropine.
Elles se manifestent d'abord par l'agitation, des états d'excitation et de la confusion.
A des doses plus élevées, des délires, des hallucinations ainsi que des convulsions peuvent survenir.
A doses très élevées, un coma et une paralysie respiratoire peuvent apparaître.
Traitement
En cas de surdosage (application accidentelle de plusieurs dispositifs), l'apparition d'effets indésirables liés au blocage muscarinique nécessite le retrait immédiat des dispositifs et la mise en route d'un traitement symptomatique.
En effet, certains symptômes de surdosage peuvent persister jusqu'à 24 heures ou plus, même après le retrait du dispositif.
L'antidote le plus efficace est la physostigmine, qui, selon la gravité de l'intoxication, doit être injecté en IV lente à des doses de 1 à 4 mg. Comme la physostigmine est rapidement métabolisée, le patient peut tomber dans le coma à nouveau dans les 1 à 2 heures suivantes, ce qui nécessite de nouvelles injections physostigmine.
En cas d'excitation et de convulsions, l'administration de diazépam à faible dose peut s'avérer utile.
Des doses trop élevées doivent être évitées en raison d'un risque supplémentaire de dépression respiratoire.
Dans les cas graves, le recours à la respiration artificielle peut être nécessaire. En présence d'une hyperthermie, il faut dissiper la chaleur rapidement (bains froids).

Grossesse/Allaitement

Il n'y a pas de données fiables de tératogenèse chez l'animal.
En clinique, l'utilisation de la scopolamine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la scopolamine pendant la grossesse.
Chez les nouveaux-nés de mères traitées au long cours par de fortes posologies de médicaments à propriétés anticholinergiques ont été rarement décrits des signes digestifs liés aux propriétés atropiniques (distension abdominale, iléus méconial...).
En conséquence, il semble raisonnable d'essayer de limiter les doses et les durées de prescription pendant la grossesse.
En cas de traitement prolongé et/ou à doses élevées et/ou proche du terme, il semble justifié d'observer une période de surveillance des fonctions digestives du nouveau-né.
Le produit passe dans le lait à l'état de traces. Toutefois, en raison d'une marge thérapeutique étroite et de la longue demi-vie du produit, l'allaitement doit être déconseillé pendant le traitement.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations déconseillées
+ Alcool
Risque de majoration de l'effet sédatif des neuroleptiques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations à prendre en compte
+ Autres dépresseurs du SNC
Antidépresseurs sédatifs, dérivés morphiniques (analgésiques et antitussifs), antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, anxiolytiques, clonidine et apparentés, hypnotiques, méthadone.
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Atropine et autres substances atropiniques
Antidépresseurs imipraminiques, antihistaminiques H1 sédatifs, antiparkinsoniens anticholinergiques, antispasmodiques atropiniques, disopyramide.
Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche.

L'accès aux informations contenues dans ce Site est ouvert à tous les professionnels de santé.
Les informations données sur le site le sont à titre purement informatif.
Toutefois l'utilisateur exploite les données du site Medzai.net sous sa seule responsabilité : ces informations ne sauraient être utilisées sans vérification préalable par le l’internaute et Medzai.net ne pourra être tenue pour responsable des conséquences directes ou indirectes pouvant résulter de l'utilisation, la consultation et l'interprétation des informations fournies.

Repertoire des medicaments - Medzai.net, © 2016-2019