est un antirhumatismal à action lente, actif dans la polyarthrite rhumatoïde,
possède une action litholytique (solubilisation ou prévention de la formation des calculs rénaux de L cystine, par formation d'un dérivé disulfure
tiopronine cystéïne soluble).
Pharmacocinétique - TIOPRONINE - voie orale
Après administration unique par voie orale de 1 g: les concentrations plasmatiques maximales apparaissent entre la 2e et la 3e heure suivant l'administration et la moyenne de ces concentrations est de 3,9 ± 1,48 µg/ml.
Après administration unique par voie orale de 2 g: les concentrations plasmatiques maximales apparaissent entre la 2e et la 4e heure suivant l'administration et la moyenne de ces concentrations est de 10,1 ± 5,2 µg/ml.
Après administration répétée: 1 g matin et soir pendant 3 jours, il n'y a pas de différence entre les concentrations plasmatiques observées le 1er jour ou le 3e jour.
Dosage - TIOPRONINE - voie orale
Comprimé dragéifié
Traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde: 1 g par jour, en 2 ou 3 prises. La dose minimale efficace doit être recherchée; toutefois la posologie peut atteindre 1,5 g par jour après 2 ou 3 mois, si l'effet thérapeutique est insuffisant.
Lithiase cystinique: posologie progressive de 0,5 à 2 g par jour.
Indications - TIOPRONINE - usage systémique
Traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde.
Traitement de la lithiase cystinique.
Ce médicament est CONTRE-INDIQUE dans les cas suivants:
hypersensibilité à la tiopronine ou à l'un des autres constituants,
néphropathies,
altérations hématologiques importantes en particulier leucopénies et/ou thrombopénies,
lupus érythémateux,
myasthénie,
dermatoses sévères,
antécédents d'accidents graves (aplasie médullaire, pemphigus, myasthénie) aux dérivés thiols (D-pénicillamine et pyritinol).
Effets indésirables - TIOPRONINE - usage systémique
Cutanéo-muqueux: éruption, lichen, alopécie, gingivite, prurit, lésion aphtoïde.
De très rares cas de toxidermie et un cas de pemphigus ont été rapportés nécessitant l'arrêt du traitement.
Agueusie: ne nécessitant pas en général l'arrêt du traitement.
Gastro-intestinaux: nausées, diarrhée.
Rénaux: des cas de protéinurie ont été rapportés. Ils peuvent parfois évoluer vers un syndrome néphrotique. Il s'agit alors essentiellement de glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM) ou de glomérulopathie à lésions glomérulaires minimes (LGM) dont l'évolution est en général favorable après l'arrêt du traitement .
Manifestations pulmonaires: des cas de pneumopathie interstitielle et de bronchiolite oblitérante ont été rarement rapportés. Elles sont semblables aux complications pulmonaires de la polyarthrite rhumatoïde et peuvent régresser à l'arrêt du médicament.
Hématologiques: ils sont rares mais nécessitent la surveillance régulière de la numération/formule sanguine .
Thrombopénie
le plus souvent modérée et susceptible de régresser à la réduction de posologie (sous surveillance rapprochée);
parfois majeure ou persistante, nécessitant l'arrêt du traitement.
Leucopénie/agranulocytose imposant l'arrêt du traitement.
Hépatiques: des augmentations de transaminases ou des cas d'hépatites ont été signalés.
Dysimmunitaires: myasthénie, polymyosite, pemphigus: nécessitant l'arrêt du traitement.
La tiopronine comme toutes les substances comportant des groupements thiols dont la D-pénicillinamine et le pyritinol peuvent entraîner des lupus induits et des augmentations des facteurs anti-nucléaires.
Divers: épisode de fièvre ou de malaise général survenant après la prise des comprimés.
Grossesse
Compte tenu de l'absence de donnée clinique et animale disponible, et de la présence parmi les excipients d'TIOPRONINE d'un perturbateur endocrinien (phtalate) en quantités supérieures au seuil admissible, l'utilisation de la
tiopronine est déconseillée au cours de la grossesse et chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de mesure contraceptive. Il convient donc de recourir si possible à une autre thérapeutique mieux évaluée en cours de grossesse.
Allaitement
L'excrétion de la tiopronine dans le lait n'est pas connue. En raison de la présence parmi les excipients d'TIOPRONINE d'un perturbateur endocrinien (phtalate) en quantités supérieures au seuil admissible, l'utilisation d'TIOPRONINE est déconseillée au cours de l'allaitement.
Les données disponibles à ce jour ne laissent pas supposer l'existence d'interactions cliniquement significatives.