Pharmacocinétique - voie orale
Le lisinopril est un inhibiteur de l'enzyme de conversion actif par voie orale, ne comportant pas de groupement sulphydryl.
Absorption
Le pic de concentration plasmatique de lisinopril est atteint dans les 7 heures environ après prise orale (à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde, ce temps est légèrement plus tardif). La quantité absorbée (calculée sur la base de l'excrétion urinaire) représente en moyenne 25 % de la dose administrée, avec une variabilité interindividuelle de 6 à 60 % dans la gamme des doses étudiées (5-80 mg). La biodisponibilité absolue est réduite d'environ 16 % en cas d'insuffisance cardiaque.
L'absorption n'est pas influencée par la prise d'aliments.
Distribution
Le lisinopril ne se lie pas aux protéines plasmatiques, excepté à l'enzyme de conversion. Des études chez le rat montrent que le lisinopril traverse peu la barrière hémato-encéphalique.
Élimination
Le lisinopril n'est pas métabolisé et est totalement éliminé dans les urines sous forme inchangée. Après administration répétée, la demi-vie effective d'accumulation du lisinopril est de 12,6 heures. La clairance du lisinopril chez le sujet sain est d'environ 50 ml/min. La phase de décroissance des concentrations plasmatiques comporte une phase terminale prolongée, qui ne contribue pas à l'accumulation du produit. Elle traduit probablement une saturation de la liaison à l'enzyme de conversion et n'est pas proportionnelle à la dose.
Insuffisance hépatique
L'altération de la fonction hépatique chez le cirrhotique entraîne une diminution de l'absorption du lisinopril (d'environ 30 %, d'après l'excrétion urinaire) mais une augmentation de l'exposition (d'environ 50 %) par rapport au sujet sain, en raison d'une diminution de la clairance.
Insuffisance rénale
L'altération de la fonction rénale réduit l'élimination du lisinopril (qui est éliminé par le rein) mais ce phénomène ne devient cliniquement significatif que lorsque le taux de filtration glomérulaire est inférieur à 30 ml/min. En cas d'insuffisance rénale légère à modérée (ClCr comprise entre 30 et 80 ml/min), l'exposition moyenne augmente de seulement 13%, alors qu'elle est multipliée par 4.5 en cas d'insuffisance rénale sévère (ClCr comprise entre 5 et 30 ml/min).
Le lisinopril peut être éliminé par dialyse. Au cours d'une séance d'hémodialyse de 4 heures, les concentrations plasmatiques de lisinopril diminuent en moyenne de 60 %, avec une clairance de dialyse comprise entre 40 et 55 ml/min.
Insuffisance cardiaque
L'exposition au lisinopril est plus élevée chez l'insuffisant cardiaque que chez le sujet sain (augmentation de l'ASC d'environ 125 %), mais sur la base de l'excrétion urinaire, l'absorption est réduite d'environ 16 % par rapport au sujet sain.
Population pédiatrique
Le profil pharmacocinétique du lisinopril a été étudié chez 29 patients hypertendus âgés de 6 à 16 ans, avec un débit de filtration glomérulaire supérieur à 30 ml/min/1,73m2. Après administration de doses de 0,1 a 0,2 mg/kg, l'état d'équilibre des concentrations plasmatiques en lisinopril est survenu dans les 6 heures, et l'évaluation de l'absorption basée sur les quantités retrouvées dans les urines était d'environ 28 % et similaires à celles observées chez les adultes.
Dans cette étude, les valeurs d'ASC et de Cmax chez les enfants ont été cohérentes avec celles observées précédemment chez l'adulte.
Sujets plus âgés
Les sujets âgés présentent des taux sanguins supérieurs et des valeurs d'ASC plus élevées (d'environ 60 %) par rapport aux sujets jeunes.
Effets indésirables - voie orale
Les effets indésirables suivants ont été observés et rapportés au cours du traitement par Irumed® ou par d'autres IEC, selon les fréquences suivantes : très fréquent (³ 1/10), fréquent (³ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (³ 1/1 000 à < 1/100), rare (³ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), inconnue (ne peut être estimée à partir des données disponibles).
Anomalies hématologiques et du système lymphatique
Rare : diminution de l'hémoglobine et de l'hématocrite.
Très rare : dépression médullaire, anémie, thrombocytopénie, leucopénie, neutropénie, agranulocytose , anémie hémolytique, lymphadénopathie, maladie autoimmune.
Affections du système immunitaire
Fréquence indéterminée : réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rare : hypoglycémie.
Affections du système nerveux et psychiatriques
Fréquent : étourdissements, céphalées
Peu fréquent : troubles de l'humeur, paresthésie, vertiges, troubles du goût, troubles du sommeil, hallucinations.
Rare : confusion mentale, troubles de l'odorat.
Fréquence inconnue : syndromes dépressifs, syncope.
Affections cardiovasculaires
Fréquent : troubles orthostatiques (dont hypotension)
Peu fréquent : infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral, pouvant être secondaires à une hypotension excessive chez des patients à haut risque , palpitations, tachycardie, syndrome de Raynaud.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : toux
Peu fréquent : rhinite
Très rare : bronchospasme, sinusite, alvéolite allergique/ pneumonie à éosinophiles
Affections gastro-intestinales
Fréquent : diarrhée, vomissements
Peu fréquent : nausées, douleurs abdominales, troubles digestifs
Rare : sécheresse buccale
Très rare : pancréatite, angio-oedème intestinal, hépatite (cytolytique ou cholestatique), ictère et insuffisance hépatique .
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent : éruption cutanée, prurit.
Rare : urticaire, alopécie, psoriasis, hypersensibilité/ dème angioneurotique : dème angioneurotique de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx .
Très rare : sudation, pemphigus, nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens Johnson, érythème polymorphe, pseudolymphome cutané.
Des cas associant un ou plusieurs des symptômes suivants : fièvre, vascularite, myalgies, arthralgies/arthrite, présence d'anticorps anti-nucléaires, augmentation de la vitesse de sédimentation, éosinophilie et leucocytose, éruption cutanée, photosensibilisation ou autres manifestations cutanées ont été rapportés.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent : dysfonction rénale
Rare : urémie, insuffisance rénale aiguë
Très rare : oligurie/anurie
Affections endocriniennes
Rare : Syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (SIADH)
Affections du système reproducteur
Peu fréquent : impuissance
Rare : gynécomastie
Troubles généraux
Peu fréquent : fatigue, asthénie.
Anomalies biologiques
Peu fréquent : élévation de l'urémie, de la créatininémie, des enzymes hépatiques, hyperkaliémie
Rare : élévation de la bilirubinémie, hyponatrémie.
Les données de tolérance suggèrent que le lisinopril est généralement bien toléré dans la population pédiatrique présentant une hypertension, et que le profil de sécurité dans ce groupe d'âge est comparable à celui observé chez les adultes.