Pharmacocinétique - voie orale
Absorption
Les laxatifs sénnosiques sont des prodrogues. Les principes actifs, les sénnosides, sont des β-glycosides ni absorbés dans la partie haute du tube digestif, ni hydrolysés par les enzymes digestives humaines. Ils sont convertis par les bactéries du côlon en métabolite actif, la rhéine anthrone.
Les études animales avec de la rhéine anthrone marquée administrée directement dans le caecum ont montré une absorption inférieure à 10 %.
Biotransformation
Au contact de l'oxygène, la rhéine anthrone est oxydée en rhéine et sénidines, qui peuvent être retrouvées dans le sang, essentiellement sous forme de glucuronides et de sulfates.
Élimination
Après administration de sénnosides, environ 3 % des métabolites sont excrétés dans les urines et une faible partie dans la bile. La plupart des sénnosides (env. 90 %) sont excrétés dans les selles sous forme de polymères (polyquinones) et 2-6 % de sénnosides inchangés, sénnidines, rhéine anthrone et rhéine.
Allaitement
Les métabolites, comme la rhéine, passent en faibles quantités dans le lait maternel.
Effets indésirables - voie orale
Possibilité de diarrhées, de douleurs abdominales en particulier chez les sujets souffrant de côlon irritable.
Possibilité d'hypokaliémie. Il arrive parfois que, sous l'action du Sennaplant , les urines soient légèrement teintées en rouge. Cette coloration due à l'anthraquinone n'implique aucune irritation rénale.
Les effets indésirables sont listés par système organe et fréquence. Les fréquences sont définies de la façon suivante : très fréquent (³1/10), fréquent (³1/100, <1/10), peu fréquent (³1/1 000, <1/100), rare (³1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Pour une fréquence déterminée, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de sévérité.
Affections gastro-intestinales
Fréquence inconnue : megacolon
Très rare ; douleur abdominale, diarrhées, nausées, inconfort abdominal, accoutumance au produit
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très rare : fatigue
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très rare : myopathie
Affections du rein et des voies urinaires
Très rare : troubles rénaux, chromaturie
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence inconnue : hyperaldostéronisme
Très rare : hypocalcémie, hypomagnésémie, déshydratation, hypokaliémie, hyponatrémie, diminution des électrolytes sanguins
Affections vasculaires
Très rare : hypotension.
Interactions avec d'autres médicaments
Associations déconseillées
Anti-arythmiques donnant des torsades de pointes :
Bépridil, antiarythmiques de classe Ia (type quinidine), sotalol, amiodarone.
Risque de torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant), utiliser un laxatif non stimulant.
Lidoflazine, vincamine (médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes).
Risque de torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant) ; utiliser un laxatif non stimulant.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Digitaliques :
L'hypokaliémie favorise les effets toxiques des digitaliques. Surveillance de la kaliémie et, si besoin, correction. Utiliser un laxatif non stimulant.
Autres hypokaliémiants :
Amphothéricine B (voie I.V.), corticoïdes (gluco, minéralo: voie générale), tétracosactide, diurétiques hypokaliémiants (seuls ou associés).
Risque majoré d'hypokaliémie (effet additif). Surveillance de la kaliémie et si besoin correction. Utiliser un laxatif non stimulant.