CODEINE
L'absorption de la codéine est prolongée par voie rectale, toutefois les quantités totales absorbées sont comparables à la voie orale.
La concentration plasmatique maximale est atteinte en 1 h 30 à 2 heures.
La codéine est faiblement liée aux protéines plasmatiques, 25 % environ, elle traverse le placenta et diffuse dans le lait maternel.
Métabolisme essentiellement hépatique qui met en jeu des réactions d'O-déméthylation, N déméthylation et glycuro-conjugaison.
La codéine est excrétée par voie rénale, essentiellement sous forme de métabolites glycuro-conjugés. Ceux-ci présentent une faible affinité pour les récepteurs opioïdes.
Demi-vie plasmatique de l'ordre de 3 à 4 heures.
CINEOLE (EUCALYPTOL)
Il est absorbé par les muqueuses du tractus gastro-intestinal. Son élimination s'effectue par voie urinaire et pulmonaire.
En raison de la présence de dérivés terpéniques et en cas de non respect des doses préconisées, risque de convulsions chez l'enfant.
Aux doses thérapeutiques les effets indésirables de la codéine sont comparables à ceux des autres opiacés, mais ils sont plus rares et modérés.
Possibilité de:
Constipation.
Somnolence.
Etats vertigineux.
Nausées, vomissements.
Rarement:
Bronchospasme.
Réactions cutanées allergiques.
Dépression respiratoire (cf. Contre-indications).
Aux doses supra-thérapeutiques: il existe un risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêt brutal, qui peut être observé chez l'utilisateur et chez le nouveau-né de mère toxicomane.
En raison de la présence de dérivés terpéniques (cinéole) et en cas de non respect des doses préconisées: risque de convulsions chez l'enfant.
Possibles irritations rectales en raison de la forme pharmaceutique.
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Concernant le cinéole (eucalyptol) Il n'y a pas ou peu de données d'utilisation des dérivés terpéniques chez la femme enceinte.
CODATUX ENFANTS, suppositoire n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Concernant la codéine
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène de la codéine.
En clinique, les données épidémiologiques menées sur des effectifs restreints de femmes n'ont, cependant pas mis en évidence un risque malformatif particulier de la codéine.
Toutefois, le nombre de grossesses exposées avec ce médicament est insuffisant pour exclure tout risque.
Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de codéine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser ce médicament au cours de la grossesse.
Allaitement
La codéine passe dans le lait maternel; quelques cas d'hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons, après ingestion par les mères de codéine à doses supra-thérapeutiques. En cas d'allaitement, la prise de ce médicament est contre-indiquée.
Surdosage
Une utilisation répétée et prolongée peut provoquer des irritations ano-rectales à type de brûlure.
En cas d'ingestion accidentelle ou d'erreur d'administration chez des enfants ou des nourrissons, il y a un risque de troubles neurologiques.
Si nécessaire, un traitement symptomatique sera institué en milieu hospitalier.
Signes en cas d'absorption massive
Chez l'adulte
Dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose, bradypnée) somnolence, rash, vomissements, convulsions, coma.
Chez l'enfant: (seuil toxique: 2 mg/kg en prise unique)
Bradypnée, pauses respiratoires.
Myosis.
Convulsions.
Flush et dème du visage, éruption urticarienne, rétention d'urine, collapsus.
Traitement
Assistance respiratoire, naloxone en cas d'intoxication massive.
Interactions avec d'autres médicaments
Ne pas utiliser en même temps que d'autres produits (médicaments ou cosmétiques) contenant des dérivés terpéniques quelle que soit la voie d'administration (orale, rectale, cutanée ou pulmonaire).
Associations déconseillées
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des antitussifs centraux. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations à prendre en compte
+ Autres dépresseurs du SNC
Analgésiques morphiniques, certains antidépresseurs, les antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, clonidine et apparentés, hypnotiques, neuroleptiques, anxiolytiques autres que benzodiazépines.
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Autres dérivés morphiniques (analgésiques ou antitussifs)
Dépression respiratoire (synergie potentialisatrice) des effets dépresseurs des morphiniques en particulier chez le sujet âgé.
Mises en garde spéciales
Cette spécialité contient un dérivé terpénique qui peut entraîner à doses excessives des accidents neurologiques à type de convulsions chez l'enfant.
Ne pas prolonger la durée de traitement au-delà de 3 jours en raison:
du risque d'accumulation du dérivé terpénique (dont la cinétique de métabolisation et d'élimination n'est pas connue en raison de leur caractère lipophile) dans les tissus et le cerveau, et, en particulier, risque de troubles neurologiques;
du risque d'irritations ano-rectales à type de brûlure.
Ne pas dépasser les doses recommandées en raison de l'augmentation du risque de survenue d'effets indésirables et de troubles liés à un surdosage .
Les dérivés terpéniques étant inflammables, ne pas approcher cette spécialité d'une flamme.
Un traitement prolongé à fortes doses peut conduire à un état de dépendance.
Les toux productives, qui sont un élément fondamental de la défense broncho-pulmonaire, sont à respecter.
Il est illogique d'associer un expectorant ou mucolytique à ce médicament antitussif.
Avant de prescrire un traitement antitussif, il convient de rechercher les causes de la toux qui requièrent un traitement spécifique.
Si la toux résiste à un antitussif administré à une posologie usuelle, on ne doit pas procéder à une augmentation des doses, mais à un réexamen de la situation clinique.
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
Précautions d'emploi
En cas d'insuffisance hépatique: La posologie initiale sera diminuée de moitié par rapport à la posologie conseillée et pourra éventuellement être augmentée en fonction de la tolérance et des besoins.
Prudence en cas d'hypertension intracrânienne qui pourrait être majorée.
La prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool pendant le traitement est déconseillée.
En cas d'antécédents d'épilepsie, tenir compte de la présence de dérivés terpéniques.