La concentration maximale observée chez des transplantés rénaux ayant reçu LYMPHOGLOBULINE en prévention du rejet, atteint en moyenne 225,5 ± 104,7 mg/l. La demi-vie moyenne d'élimination du produit est de 28 ± 12 jours, le volume de distribution moyen de 4,6 ± 2,2 l, correspondant au double du volume plasmatique, et la clairance de 0,14 ± 0,09 l/jour.
L'immunisation contre les immunoglobulines équines est très inconstante, au moins chez l'adulte, lorsque LYMPHOGLOBULINE est administrée en association avec plusieurs autres immunosuppresseurs.
Les réactions indésirables les plus fréquentes surviennent après la première ou la deuxième perfusion. Elles sont probablement liées à une activation transitoire des lymphocytes avec libération de cytokines. Ce « syndrome de la première dose » associe souvent fièvre, frissons, prurit et érythème, hyper- ou hypotension. La prémédication par corticostéroïdes et anti-histaminiques et la diminution de la vitesse de perfusion préviennent ou atténuent cette réaction.
Des réactions allergiques vraies peuvent être observées avec leurs manifestations cutanées ou respiratoires. Elles peuvent être sévères, à type de choc anaphylactique et/ou d'dème laryngé avec hypotension sévère et/ou détresse respiratoire. Elles contre-indiquent, quelle que soit leur intensité, toute administration ultérieure du produit.
Une réaction retardée à type de maladie sérique peut être observée 5 à 15 jours après l'initiation du traitement. Elle correspond à l'immunisation du patient contre les immunoglobulines équines, puis la formation et le dépôt de complexes immuns. Elle associe de façon variable une fièvre, un prurit et érythème, des arthralgies ou des myalgies. La baisse du complément dans le sérum est un signe en faveur du diagnostic. La prémédication par corticostéroïdes permet de prévenir sa survenue ou d'atténuer l'intensité des manifestations cliniques. L'évolution de la maladie sérique est favorable après arrêt du traitement. Un traitement par corticostéroïdes à forte dose permet de favoriser la disparition des signes cliniques.
Une neutropénie ou une thrombopénie peut être déclenchée ou majorée par LYMPHOGLOBULINE. Ces anomalies sont liées à une réactivité croisée des immunoglobulines équines avec les éléments figurés du sang. Elles sont transitoires et sont rarement sévères ou responsables de manifestations cliniques. Leur intensité peut cependant justifier l'interruption définitive du TRAITEMENT.
L'immunosuppression induite par LYMPHOGLOBULINE peut favoriser l'apparition d'infections opportunistes et le développement d'un syndrome lymphoprolifératif qui surviennent au cours ou à la suite du traitement. L'association à d'autres immunosuppresseurs ou leur administration antérieure majore les risques.