MEPROBAMATE:
Après prise orale, le mépromabate est rapidement absorbé par le tractus gastro-intestinal. Les concentrations sanguines sont discernables au bout de 15 minutes. Les pics plasmatiques sont atteints en 1 à 3 heures et avoisinent 6 à 8 mcg/ml pour une administration d'une dose unique de 400 mg.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 20 %.
La demi-vie plasmatique du méprobamate est de 6 à 16 heures.
Le méprobamate subit une importante métabolisation hépatique puisque seulement 10 % de la dose administrée est éliminé dans les urines sous forme inchangée et 80 % sous forme d'hydroxyméprobamate et d'un glycuroconjugué. Moins de 10 % de la prise orale est éliminée dans les fécès; enfin, une fraction est excrétée dans le lait maternel.
Le méprobamate franchit la barrière placentaire pour atteindre dans la veine ombilicale des taux voisins de ceux du sang maternel.
Le méprobamate peut être efficacement épuré du sang par hémodialyse ou par hémoperfusion; la dialyse péritonéale est quasiment sans effet.
ACEPROMETAZINE:
Les phénothiazines, dont l'acéprométazine, sont soumises à un métabolisme important. Elles sont oxydées en sulfoxyde et déméthylées en N-desméthylsulfoxyde. Ces derniers produits peuvent ensuite subir une hydroxylation sur le noyau benzénique non encore substitué puis se conjuguer avec l'acide glycuronique et sulfurique.
Après administration orale, la résorption est rapide. Les produits se distribuent ensuite dans tous les tissus où leur concentration atteint une valeur supérieure à celle du plasma. Cette large diffusion tissulaire est aussi partagée par les métabolites.
L'élimination se fait essentiellement par l'urine et, à un moindre degré, par les fécès. L'élimination urinaire est de l'ordre de 20 % en 24 heures, presqu'entièrement sous forme de métabolites, dont la proportion de conjuguées et de non conjugués est variable.
Commun et également le plus fréquent
Somnolence diurne, plus marquée en début de traitement.
LIES AU MEPROBAMATE
Troubles gastro-intestinaux: nausées, vomissements, diarrhée.
Effets sur le SNC: céphalées, vertiges, ataxie, excitation, trouble de l'accommodation.
Réactions allergiques:
cutanées: urticaire, rash maculo-papuleux, purpura thrombopénique;
généraux: bronchospasme, anurie.
Effets hématologiques (rares): agranulocytose.
LIES A L'ACEPROMETAZINE
L'acéprométazine est une phénothiazine. Les effets indésirables suivants ont été décrits avec les phénothiazines.
Dès les faibles doses
Troubles neuro-végétatifs:
hypotension orthostatique,
effets anticholinergiques à type de sécheresse de la bouche, troubles de l'accommodation, risque de rétention urinaire, constipation voire ileus paralytique .
Troubles neuropsychiques:
sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement;
indifférence, réactions anxieuses, variation de l'état thymique;
confusion mentale et/ou agitation chez le sujet âgé.
A doses plus élevées
Dyskinésies précoces (torticolis spasmodiques, crises oculogyres, trismus...),
Syndrome extrapyramidal:
akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques,
hyperkinéto-hypertonique, excito-moteur,
akathisie.
Dyskinésies tardives, survenant surtout lors de cures prolongées. Ces dyskinésies tardives surviennent parfois à l'arrêt du neuroleptique et disparaissent lors de sa réintroduction ou à l'augmentation de la posologie.
Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.
Troubles endocriniens et métaboliques
hyperprolactinémie: aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, impuissance, frigidité.
dysrégulation thermique,
prise de poids,
hyperglycémie, altération de la tolérance au glucose.
Rarement et dose-dépendants
Troubles cardiaques
allongement de l'intervalle QT,
de très rares cas de torsades de pointe ont été rapportés.
Plus rarement, et non dose-dépendants
Troubles cutanés
réactions cutanées allergiques,
photosensibilisation.
Troubles hématologiques
agranulocytose exceptionnelle: des contrôles réguliers de la formule sanguine sont recommandés,
leucopénie.
Troubles ophtalmologiques
dépôts brunâtres dans le segment antérieur de l'il, dus à l'accumulation du produit, en général sans retentissement sur la vision.
Autres troubles observés
de très rares cas de Lupus érythémateux systémique ont été rapportés. Dans certains cas, une positivité des anticorps antinucléaires peut être observée sans lupus érythémateux clinique,
de rares cas d'ictère cholestatique et d'atteintes hépatiques, principalement de type cholestatique, cytolytique ou mixte, ont été rapportés,
très rares cas de priapisme,
syndrome malin des neuroleptiques ,
de très rares cas de crises convulsives, principalement en cas d'antécédents d'épilepsie ou en présence d'autres facteurs de risque tels qu'association à d'autres médicaments abaissant le seuil épileptogène ou alcoolisme.